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Chiffres du chômage de Pôle Emploi (juin 2023)
24 août 2023, par Patrick Cotrel - #EmploiLes principaux chiffres :
Par catégories
Le nombre de chômeurs de cat.A (recherche de CDI) a peu varié depuis mars 2023.
Mais sur un an, il y a une baisse de l’ordre de 5 %. A l’inverse, le nombre de chômeurs de cat. B et C a augmenté sur un an (+2%).
Au total des cat. A, B, C, et D, il y a une baisse sur un an de 1,9 %.
.Chômeurs de longue durée
Peu de variations par rapport à mai 2023. Mais on enregistre une baisse de 7,7 % de l’ensemble des chômeurs de longue durée sur un an.
A noter que cette baisse ne concerne pas les chômeurs ayant 1 à 2 ans de chômage, dont le nombre a très légèrement augmenté..
Flux des entrées/sorties du chômage (chiffres en milliers)
Les entrées au chômage sont en légère baisse par rapport à juin 2022 (546 sorties en juin 2022 pour 535 en juin 2023).
Les sorties du chômage sont en légère hausse sur un an (570 en juin 2023 pour 560 en juin 2022). Notons cependant que les sorties du chômage pour reprise d’emploi sont en baisse (84 en juin 2023 pour 93 en juin 2022, soit -9,7%).
Notons aussi que la moitié des sorties du chômage proviennent d’un défaut d’actualisation (257 en juin 2023), et que ce chiffre est en hausse (240 en juin 2022).
On peut risquer l’explication suivante : certains chômeurs (de plus en plus nombreux) ne voient plu l’intérêt d’être inscrit au chômage, dans la mesure où il faut accumuler de plus en plus de temps de cotisation pour recharger ses droits à une indemnisation, en raison de l’allongement décidé par le gouvernement depuis plusieurs mois. C’est particulièrement le cas pour les salariés qui sont en emploi précaire (intérim, CDD, …)Les offres d’emploi enregistrées par Pôle Emploi :
On enregistre une légère baisse en juin par rapport à mai, mais une grande stabilité sur un an (juin 2022), et même depuis septembre 2021.
Sur cette question, il faut noter les résultats publiés par la DARES (branche études et statistiques du Ministère du Travail) concernant une baisse du nombre des emplois vacants au second trimestre 2023, même s’il reste plus élevé qu’avant la crise sanitaire.
https://dares.travail-emploi.gouv.f....Conclusions provisoires ?
Personne ne peut nier que la situation de l ‘emploi s’est plutôt améliorée depuis la crise sanitaire.
Pourtant notre attention est attirée par une baisse du nombre d’emplois stables, au profit d’emplois précaires. Er la question posée avec insistances par les syndicats des conditions de travail et de garanties pour les salariés est plus qu’urgente.
Mais non moins inquiétante est la pression forte exercée par le gouvernement (en mettant les partenaires sociaux sur la touche) sur les chômeurs et les travailleurs précaires : la diminution des allocations chômage, ainsi que l’allongement des délais pour pouvoir bénéficier de ces allocations a pour résultats soit d’accepter des conditions de travail et d’emploi dégradées, soit de se retirer de Pôle Emploi par découragement.
Tout cela fait que des questions légitimes se posent pour une interprétation honnête (c’est à dire rendant compte effectivement de la réalité sociale) des chiffres donnés par Pôle Emploi et par l’INSEE.Il y a 0 message(s) de forum -
Sénatoriale 44 : liste d’union des écologistes et de la gauche
24 août 2023, par Patrick Cotrel - #Au fil des joursNous en étions, fin juin, à 4 listes des écologistes et de la gauche pour cette élection sénatoriale en Loire-Atlantique : Territoire 44 et Ecologistes, PS officiel, ’PS’ nazairien et LFI.
Une communication des responsables EELV pour cette élection sénatoriale informe d’un accord d’union entre la majeure partie des organisations de la gauche et des écologistes.
C’est une partie de cette communication qui est publiée ci-dessous.En juillet, face aux retours de notre campagne de terrain, nous avons activé une nouvelle phase de dialogue avec nos partenaires sous l’impulsion et l’animation d’ un collectif composé des partis Ensemble, GDS, Génération Écologie, Génération.s, Nouvelle Donne et Place Publique. Tous les partenaires de gauche ont activement participé à cette nouvelle séquence de réunions avec pour objectif de construire l’union de la Gauche et des écologistes. A noter que Philippe Grosvalet a refusé d’emblée de participer à cette initiative. La France Insoumise, malgré nos multiples propositions, a écarté ce projet de rassemblement départemental dans l’attente d’un accord national.
Nous concernant, nous y avons participé activement car pour les écologistes, la dynamique de rassemblement des forces de gauche est depuis le début une volonté réelle et un objectif fixé pour conserver 3 sénateurs à Gauche sur les 5 sièges dans notre Département.
Les grand.e.s électeurs/trices de gauche et écologistes, comme les citoyens, appellent à l’union de nos forces dans un contexte politique où nous devons lutter contre la politique libérale et anti climatique du président Macron et de son gouvernement mais aussi face à la montée de l’extrême droite. Il était de notre responsabilité de trouver le chemin de l’union.
Nous avons réussi à tracer ce chemin du rassemblement de la gauche et des écologistes en Loire Atlantique. Ce fut un long travail de dialogue notamment pour élaborer une liste de candidat.e.s capable d’incarner à la fois les équilibres politiques et les territoires du département. Cette liste est celle qui permet de dégager des perspectives pour la gauche et l’écologie pour cette échéance et aussi pour les années à venir.
Aujourd’hui, nous avons le plaisir de vous annoncer que nous avons abouti à une liste d’union de la gauche et des écologistes. Ce projet est validé par le responsable national des élections pour les Sénatoriales.
Cet accord, soutenu par le PS, PCF, Territoire 44, EELV, Ensemble, GDS, Génération Écologie, Génération.s, Nouvelle Donne, Place Publique et l’UDB permet d’enclencher une belle dynamique d’union de la gauche et des écologistes dans notre département. Il permet également de garantir davantage l’élection d’un sénateur écologiste.
Voici la liste d’union :
1- Ronan DANTEC, Territoires 44, sénateur sortant, Nantes
2- Karine DANIEL, PS, Nantes
3- Franck NICOLON, conseiller régional et municipal EELV, Clisson
4- Véronique MAHE, conseillère régionale PCF, CARENE
5- Vincent MAGRE, maire de la Haye-Fouassière, non-encarté
6- Aurélie MEZIERES, maire de Plessé, Territoires 44
7- Eric PROVOST, PS, Adjoint St Nazaire et président du Parc Naturel Régional de BrièreMahel Coppey et Franck Nicolon
co-chef.fes de file pour les élections sénatoriales en Loire-Atlantique -
Fraude sociale et fraude fiscale
30 juillet 2023, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableQu’est-ce que la fraude sociale ?
En mai dernier, Gabriel Attal présentait le plan de lutte du gouvernement contre la fraude sociale. Et pour cela, il prévoyait de créer 1000 équivalents temps-plein d’ici 2027 dans les différentes caisses de Sécurité Sociale.
En quoi consiste la fraude sociale ?
c’est tout d’abord la non-déclaration par le responsable d’entreprise de l’activité des salariés (complète ou partielle) et des cotisations sociales correspondantes (maladie, famille, retraite, …).
Le BTP, les services aux entreprises, les transports sont particulièrement concernés ; mais aussi les plate-formes de travail (VTC, livreurs, …), les micro-entrepreneurs, …
Cependant, le taux de recouvrement de ces fraudes, lorsqu’elles sont découvertes, n’est que de 10 % des sommes dues. Pourquoi ? Parce qu’une loi de 2018 a instauré un « droit à l’erreur » dénoncé par les syndicats : le redressement effectué par l’Urssaf peut être annulé en cas de bonne foi de l’employeur.le terme de fraude sociale concerne aussi le bénéfice indu de certaines prestations sociales (comme le RSA). Sur ce sujet, l’État prévoit d’investir 1 milliard€ pour la modernisation des systèmes d’information des caisses de sécurité sociale, de façon à pouvoir remonter jusqu’à 5 années de fraude en arrière.
Un grand silence sur le non recours aux prestations :
Un nombre très important de prestations ne sont pas réclamées par les potentiels bénéficiaires pour des raisons diverses : ignorance de leurs droits, complexité des démarches à entreprendre, … Ce non recours aux prestations est très courant de la part des potentiels bénéficiaires.
Les syndicats et Associations dénoncent une stigmatisation des allocataires. Elles soulignent que l’évaluation globale de la fraude sociale est bien inférieure à « l’économie pour les finances publiques résultant du non recours à ces aides ». Mais le gouvernement semble ignorer cet importent problème du « non recours ».Une énorme disproportion avec la fraude fiscale :
Le schéma ci-dessus met en évidence la grande disparité des ordres de grandeur de la fraude fiscale et de la fraude sociale sous ses différents aspects.
Pourquoi le gouvernement ne s’attaque-t-il pas à ce phénomène de la fraude fiscale ? On peut avancer plusieurs raisons :Les publics concernés : ce ne sont pas les plus pauvres qui s’adonnent à la fraude fiscale, puisqu’ils paient très peu ou pas du tout d’impôts ;
Combattre la fraude fiscale consisterait donc à insécuriser une part d’un électorat proche …
Faire la chasse à la fraude sociale, c’est désigner la cause des difficultés des caisses sociales (caisses de sécurité sociale, caisses de retraite, …). Et cela évite d’avouer que les déficits des caisses sociales provient pour une bonne part des différentes exonérations de contributions sociales accordées aux entreprises depuis plus de 10 ans. Or c’est l’État seul qui décide de ces exonérations, sans compensations !
Ces exonérations concernent : tous les salaires inférieurs à 1,6 fois le SMIC, mais aussi elle concerne aussi le CICE (jusqu’à 2,5 SMIC) et le Pacte de Responsabilité de 2016 (jusqu’à 3,5 SMIC). Cela fait que 9 salariés sur 10 sont concernés par une exonération et que le manque à gagner pour les caisses de retraite se chiffre à plusieurs dizaines de milliards € !
Mais pour renflouer ces caisses de retraite, il n’y a pas d’autre solution que de travailler plus longtemps : CQFD ! -
Après les 100 jours ...
29 juillet 2023, par Patrick Cotrel - #Au fil des joursPourquoi les cent jours :
Le mouvement social contre la retraite à 64 ans a été soutenu par une très large majorité des citoyens(ennes). La majorité macroniste est passée en force au parlement, mais n’a pas convaincu, même après la fin des manifestations.
Les « 100 jours » est une tentative de diversion : « passer à autre chose » pour faire oublier la retraite. On peut débattre du travail des seniors, des conditions de travail, de la biodiversité, de l’environnement et du climat, (…), mais sans véritable cadrage pour chacun de ces sujets pourtant sérieux et importants.
Le principal objectif semblait de pouvoir allécher les partenaires sociaux pour s’engager dans un nouveau round qui devrait s’étaler dans le temps, et de pouvoir entraîner de nouveaux partenaires politiques. Le tout pouvant être couronné par un remaniement gouvernemental et un changement de première ministre à l’échéance des 100 jours, pour ponctuer un nouveau départ..Une situation bloquée :
Mais cette belle mécanique n’a pas fonctionné : l’opinion publique reste très largement hostile à la retraite à 64 ans, les principaux syndicats ont changé de tête, mais ne semblent pas vouloir brader l’unité d’action syndicale ; les perspectives de nouveaux champs de négociations restent de vagues déclarations d’intentions ; la droite politique semble de plus en plus attirée par une alliance avec l’extrême droite ; les effets de la crise climatique sont de plus en plus évidents et mettent en lumière l’impréparation de l’État et de la société (avec un discours politique complètement déconnecté de cette réalité)...
La fin des « 100 jours » a donc été chaotique et improvisée :Les ministres « de la société civile » ont été débarqués au profit de proches du président. Faute de pouvoir élargir, on serre les rangs. Et l’annonce n’a pas été faite par une communication officielle du Président, mais par des communiqués de presse ;
la communication présidentielle a été reportée de plusieurs jours, pour se réduire à une déclaration au nouveau conseil des ministres ;
le Président est ensuite parti à travers le monde pour répandre la « parole française »...
Et maintenant ...
Le pouvoir est donc toujours non majoritaire au parlement et minoritaire dans l’opinion publique...
Mais, déjà, les choix budgétaires semblent arrêtés : il faut réduire l’endettement de la France, mais sans soumettre les plus riches à une contribution plus conforme à leur capacité. Ces sont donc les comptes sociaux et les services publics qui devront se serrer la ceinture ... -
L’IMPASSE LIBERALE
(comment le libéralisme plombe l’économie française)
18 juillet 2023, par Patrick Cotrel - #Développement DurableTel est le litre d’un dossier ouvert par ‘Alternatives économiques’ (juillet 2023).
Quelle est la vision d’ensemble des 9 articles qui composent ce dossier (leur philosophie) ?
« Les libéraux sont focalisés sur les impôts et les dépenses publiques, en fait sur la remise en cause de la protection sociale qui nourrit les prélèvements obligatoires et les dépenses, parce que c’est leur dernière cible. Tout ce qui faisait par ailleurs l’intervention de l’État dans la période d’après-guerre a été progressivement remis en cause. Et la liste est longue. Ce sont les sept péchés capitaux du libéralisme économique français : une finance libéralisée, des privatisations, une contre-révolution fiscale au service des plus riches, une chute des investissements publics, une domination de la lecture libérale du monde, à l’université et dans les médias. Libéralisation économique, il y a bien eu donc. Et le bilan, négatif, de toutes ces dynamiques est impressionnant. » (Christian Chavagneux)Evoquons, dans ce qui suit,
la baisse très importante de l’investissement public. (article de Aude Martin)
Pour la constater, l’OFCE (Office Français des Conjonctures Economiques) a mesuré l’évolution de l’investissement public net en % du PIB (Produit Intérieur Brut = total de la richesse nationale produite), en y retranchant le simple amortissement, c’est-à-dire la dégradation du capital existant (la valeur d’un bien, quel qu’il soit, diminue avec le temps).
L’OFCE obtient alors le graphe suivant :« Depuis le début des années 1980, et encore davantage après la crise financière de 2008, l’investissement public net s’est réduit (…) et se rapproche dangereusement de zéro, seuil fatidique à partir duquel l’Etat ne compense même plus la dégradation du capital existant. »
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Pour les économistes libéraux, ce n’est pas un problème : pour eux, l’investissement privé va mécaniquement prendre le relai… mais la réalité ne suit pas. L’économiste Bruno Tinel constate que « L’effet d’éviction avancé par les économistes libéraux pour justifier le recul de l’investissement public n’existe pas en France. »
L’État ne peut pas se contenter de ne plus investir et d’agir sur les leviers de la réglementation et de la fiscalité pour déclencher les investissements privés, et ainsi miser moins sur le levier de la dépense publique : « (…) quand on met une interdiction, une obligation, une taxe, il faut l’accompagner. » (Damien Demally, Institut de l’économie pour le climat, I4CE).
Au contraire, l’investissement public a un effet d’entraînement de l’investissement privé. L’OFCE estime cet effet démultiplicateur à 1,5 fois. Il ne peut donc pas être une variable d’ajustement si l’État veut conserver un poids sur les orientations économiques du pays.De plus, alors que 70 % des investissements publics sont réalisés par les collectivités territoriales, l’État les a privé de bon nombre de leurs recettes (réduction de la Dotation générale de fonctionnement, suppression de la perception de la cotisation des entreprises sur la valeur ajoutée, …) ;
Pourtant, I4CE estime, à au moins 6,5 milliards d’euros par an, ce qui serait nécessaire pour construire des aménagements cyclables, rénover les bâtiments publics ou encore développer les réseaux des chaleur...
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