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Evolution du chômage au 3ème trimestre 2023
lundi 20 novembre 2023, par - Au fil des jours - Emploi
Avertissement :
Les principaux indicateurs sur cette question sont diffusés par Pôle Emploi et l’INSEE.
Avec une difficulté non négligeable : ces deux institutions n’ont pas la même définition de ce qu’est un chômeur, ni les mêmes outils de mesure.
On peut alors regarder si ces indicateurs révèlent des tendances allant dans le même sens, pour des périodes comparables.
C’est l’exercice qui va être tenté dans ce qui suit.
Un chômage qui augmente :
Pôle Emploi indique une augmentation de 20 000 le nombre de chômeurs de catégorie A et de 28 000 les chômeurs de cat B et C (‘petits boulots’) sur le trimestre, tandis que le nombre des chômeurs en formation professionnelle diminue légèrement (-9 000) sur le trimestre par rapport au précédent.
Au total, le nombre de demandeurs d’emploi (cat. A, B, C et D) est passé de 5,686 millions à la fin juin à 5,7827 fin septembre.
Si on examine les flux d’entrées et de sorties du chômage, on constate que les sorties du chômage pour reprise d’emploi on diminué de 8 500 sur le trimestre, mais que les entrées au chômage pour sorties d’emploi ont augmenté de 13 000.
Du côté de l’INSEE, le nombre de chômeurs estimé est de 2,285 millions, soit le plus fort nombre depuis le troisième trimestre 2021. Et l’INSEE affiche un taux de chômage de 7,2 pour 7 au trimestre précédent.
Le taux d’activité (= personnes en emploi + personnes au chômage) reste à peu près stable sur un an. Mais avec une baisse des personnes en emploi et une hausse des personnes au chômage. Ce sont les jeunes et les femmes qui sont le plus touchés par la baisse de personnes en emploi.
Le Halo autour du chômage (= personnes qui ne répondent pas exactement à la définition, mais qui en sont proches) a augmenté nettement depuis un an
(voir graphe), mais de façon différenciée selon l’âge :
Pour les 15 à 24 ans, le chiffre est le plus fort depuis le second trimestre 2020 ;
Pour les 25-49 ans et les 50 ans et plus, les chiffres sont les plus forts depuis de second trimestre 20212.
Le constat :
Il est assez clair : on enregistre une augmentation du chômage dans la période actuelle, traduite aussi bien par les chiffres de Pôle Emploi que par les chiffres de l’INSEE. Rien d’étonnant, dans une période marquée successivement par la crise sanitaire, la guerre en Ukraine (et sa répercussion sur le marché du pétrole et du gaz), se traduisant par une crise inflationniste.
Mais il faut souligner que, pour le moment, c’est l’inflation qui a des conséquences les plus évidentes pour les classes populaires, encore plus que par une augmentation du chômage. C’est par la baisse du pouvoir d’achat et l’augmentation des inégalités de revenus réels, que les plus pauvres sont touchés le plus.
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