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Rapport sur les évènements de Sainte-Soline : accablant pour le pouvoir…
14 juillet 2023, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableLe samedi 25 mars 2023, en dépit d’intimidations de la part des autorités publiques, 18 observateur·ice·s indépendant·e·s étaient présent·e·s à la manifestation contre le projet de méga-bassine à Sainte-Soline.
Après un travail de plusieurs mois fondé sur des observations de terrain, recoupées à l’aide de témoignages et d’éléments matériels, les observateur·ice·s versent au débat public un rapport minutieux relatif à la stratégie de maintien de l’ordre déployée ainsi que le récit précis du déroulement de la manifestation.Conférence de presse des observateurs/trices :
Lors de leur conférence de presse, le 10 juillet à Paris, les observateurs-trices ont déclaré, par exemple :
« Contrairement à ce qui a été affirmé, nos observations de terrains démontrent que ce sont bien les gendarmes, montés sur les quads, qui ont effectué une sortie en se rendant en premier au contact des manifestant·e·s à 12h35 ; que les gendarmes ont bien attaqué les cortèges sans sommation ; que des blessé·e·s et les élu·e·s qui les protégeaient ont bien été pris·e·s pour cibles par des tirs de grenades et que la trêve a bien commencé à 14h08, laissant place au calme durant une heure.
Emportées par leur récit guerrier, les autorités publiques ont choisi de ne pas secourir des blessé·e·s en détresse vitale. Ne pouvant ignorer qu’un déploiement de forces aussi démesuré et l’utilisation de matériels de guerre occasionneraient immanquablement des blessé·e·s, les autorités ont entravé les secours au mépris de la vie humaine. »
Pour Patrick Baudouin, président de la LDH : « Depuis Sainte-Soline et malgré de nombreuses alertes, notamment des rapporteurs spéciaux des Nations unies, le gouvernement persiste dans une logique liberticide et autoritaire de criminalisation et de répression des mobilisations sociales. »
Pour télécharger le rapport (150 pages), intitulé : « Empêcher l’accès à la bassine
quel qu’en soit le coût humain », cliquer iciPour lire la synthèse du rapport (3 pages), cliquer ici.
Dans cette synthèse, il est écrit par exemple :
« Contrairement à ce qu’avancent les rapports de la gendarmerie et de la préfète des Deux-Sèvres, l’engagement de la force a bien été décidé à l’encontre des cortèges rose puis jaune, en l’absence d’acte d’hostilité de leur part, et ce sans sommation. Si la venue des quads à quelques mètres du cortège bleu a été source de tensions et a entraîné quelques tirs de feux d’artifice à distance de la part de certain ·e· s manifestant·e·s, la réponse immédiate (voir quasi-simultanée) des forces de l’ordre,consistant à gazer de manière indiscriminée et abondante l’ensemble du cortège, est apparue, dès le début des « affrontements », totalement disproportionnée et surtout génératrice de tensions. »« Les observateur·ice·s remarquent que les tirs de grenades lacrymogènes et explosives ont été massifs, indiscriminés et parfois tendus sur l’ensemble des manifestant·e·s »
« Enfin, les observations ont établi que la protection des blessé·e·s a été mise en défaut plusieurs fois par les opérations des forces de l’ordre. Notamment, lorsque les élu·e·s ont formé une chaîne humaine autour des blessé·e·s pour les protéger et permettre leur évacuation, des grenades lacrymogènes ont été tirées dans leur direction, les contraignant à reculer et déplacer les blessé·e·s. »
« Au surplus, il a pu être constaté des entraves aux secours pour les blessé·e·s les plus graves par les autorités publiques : tant les pompiers sur place que le SAMU ont déclaré ne pas pouvoir s’approcher des blessé·e·s dont un blessé grave pour le prendre en charge, en raison d’un défaut d’autorisation par le commandement (…). »
« En seulement deux heures ce sont plus de 5 000 grenades qui ont été utilisées contre les manifestant·e·s, tirées de manière indiscriminée et continue, témoignant d’une intensité exceptionnelle et d’un usage immodéré du recours à la force, occasionnant de très nombreuses blessures, souvent graves, allant même jusqu’à plusieurs urgences absolues. »
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Echos du Conseil Municipal de Ste-Luce du 5 juillet 2023
8 juillet 2023, par Patrick Cotrel - #Sainte-LuceCette réunion du dernier Conseil Municipal avant les congés d’été a été assez brève.
Il est vrai que le sujet principal à l’ordre du jour portait sur les tarifs municipaux, débat qui avait déjà eu lieu lors du Conseil précédent.Le Plan d’Action des Solidarités :
L’analyse des besoins sociaux a été menée en 2022 avec une démarche participative impliquant les associations de la solidarité, les professionnels du secteur social, les citoyens du comité consultatif accessibilité et intergénération, et les conseils de quartier.
De cette analyse découle un plan d’actions en 4 axes :Accompagner les situations de fragilité ;
Renforcer le travail partenarial et transversal ;
Faire mieux connaître le CCAS et ses actions ;
Favoriser le bien vieillir.
Pour découvrir ce plan d’actions, cliquer ici
L’opposition (Mme Abkoui, Mr Bourgeolet, Mme Leclerc) estiment qu’il ne s’agit d’un véritable plan d’action comprenant des objectifs précis, les moyens chiffrés nécessaires et les échéances pour l’atteinte des objectifs.
Jean Le Govic précise que de préciser les objectifs chiffrés, les moyens nécessaires et les échéances demande encore du travail. C’est pour préciser ces éléments par exemple en matière d’intervention en direction des personnes âgées, qu’il est proposé d’adhérer au réseau des ‘villes amies des aînés’, et ainsi profiter de leurs outils méthodologiques. Henri Samoyeau présente ce réseau.
Pour voir cette présentation, cliquer ici
Finalement, l’opposition s’est abstenue sur le plan d’action, mais a voté pour l’adhésion au réseau des ‘villes amies des aînés’.Les tarifs municipaux :
Michel Daculsi précise que les prix à la consommation sont en hausse sur un an de 5,1 % en mai 2023 (beaucoup plus pour l’alimentation). Il est donc proposé d’augmenter les tarifs municipaux du même taux de 5,1 %, excepté pour les domaines de la petite enfance (tarifs CAF) et de l’enfance jeunesse éducation (voir plus loin).
Cette hausse n’a pas été contestée par l’opposition. Par contre, l’application de la tarification au taux d’effort, déjà débattue au dernier conseil municipal, a donné lieu à un nouveau débat.
Mme Prévost demande une mise à disposition d’un simulateur pour que chaque famille puisse calculer les tarifs qui lui seront appliqués. M. Bourgeolet estime que ce nouveau système va pénaliser la masse des familles à revenus moyens ou aisés pour appliquer une baisse relativement faible pour quelques familles ayant de faibles revenus.
Marianne Bessemoulin informe qu’un simulateur individualisé sera mis en ligne dans quelques jours. Les éléments personnels (composition de la famille et quotient familial, sous réserve de confidentialité) seront fournis par les services des impôts, grâce à une convention qui va être signée avec la DGFIP. Deux exemples (à partir du 1er janvier) :une famille gagnant 2100€/mois et ayant 2 enfants va payer le repas à 2,65€ (au lieu de 3,37€ auparavant)= - 21 %
une famille ayant un revenu de 3300€ et ayant 2 enfants va payer 4,16€ (au lieu de 4,54€ auparavant)= -8,3 %.
la moitié des familles vont voir le prix du repas baisser.
Au total, la municipalité va continuer à payer la moitié du prix des repas, ce qui fait que toutes les familles seront loin de payer le coût réel des repas, alors que l’augmentation des prix alimentaires est supérieure à 20 %. Ces seront encadrés par un minimum de 1€ par repas et un maximum de 6,19€.
De façon à ne pas confondre l’augmentation générale des tarifs (+5,1%) avec la mise en place du taux d’effort, les deux opérations seront distinctes :début septembre, il y aura la mise en place du taux d’effort pour la restauration scolaire, l’accueil péri scolaire, sans application de l’augmentation de 5,1 % ;
à parti du 1er janvier, l’augmentation de 5,1 % interviendra pour ces tarifs enfance-jeunesse.
Convention avec l’école privée (OGEC) :
La convention arrivant à échéance, il convenait de renouveler cette convention.
Pour le fonctionnement, comme prévu par la loi, la commune versera une participation aux frais de fonctionnement équivalente à celle versée aux écoles publiques.
Pour l’année 2023, la participation forfaitaire a été évaluée à la somme de :1 649 € / élève maternel
508 € / élève élémentaire
De plus, depuis de nombreuses années, la commune verse à l’OGEC une aide facultative à la restauration scolaire. Jusqu’à présent, la commune versait une subvention de 2,76€ par repas. Mais cette aide était versée à tous les enfants, même s’ils ne résidaient pas à Sainte-Luce, alors que cela que cela sortait de sa compétence.
La commune a donc proposé de verser 2,5€ par repas pour tous les enfants lucéens, ce que l’OGEC a accepté sans difficulté.
Pour l’opposition, Laurent Daniel fait état d’un débat plus vif avec l’OGEC, faisant suite à une proposition initiale de la commune à 2€ par repas. Ce ne serait qu’après qu’un débat difficile qu’un compromis a été trouvé à 2,5€ par repas.
Marianne Bessemoulin affirme que cette affirmation est fausse : 2,5€ par repas est la première proposition de la commune, et elle n’a soulevé aucune contestation de la part de l’OGEC.
Un récent communiqué de l’OGEC, qui se désolidarise des propos de l’opposition, confirme les propos de Marianne Bessemoulin.Cette délibération a été adopté à l’unanimité.
Informations diverses :
Modification du règlement intérieur des activités jeunesse, éducation et sports : un groupe de travail composé de parents confirme le décisions appliquées depuis 2002 : application des tarifs au taux d’effort, suppression des démarches de réservation et d’annulation pour le temps périscolaire, meilleure répartition des enfants entre les 3 sites d’accueil le mercredi et suppression de la navette bus.
Coût des travaux : la restauration scolaire du centre aura un coût inférieur de 57 000€ au coût prévu. Par contre, les travaux de rénovation de l’Hôtel de ville couterons 800€ de plus que prévu.
la commune de Ste-Luce a reçu une nouvelle fois la Marianne du civisme pour la participation la plus élevée des communes de plus de 10 000 habitants aux dernières élections.
des travaux pour les réseaux d’eaux pluviales engagés rue de la Cadoire dureront 2 mois. Ils précéderont les travaux de modification de la voie pour la création d’une piste cyclables unidirectionnelle.
des travaux d’assainissement auront lieu rue Coty.
Des travaux de réfection de la chaussée et des trottoirs auront lieu rue de Beausoleil.Un retard est prévu pour le travaux de la restauration scolaire du centre, jusqu’aux vacances de l’automne.
des films anti UV seront posés à la médiathèque. l’entrée se fera par le côté.
titre documents joints :- info document (PDF - 114.8 ko)
- info document (PDF - 562.9 ko)
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L’Europe face au conséquences du réchauffement climatique + message de la LPO
5 juillet 2023, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - Climat - #Développement DurableMessage urgent de la LPO
Restore Nature
Aidez nous à convaincre les eurodéputés !
En juin 2022, la Commission européenne a présenté une proposition de loi visant à imposer aux Etats membres de restaurer les forêts, les zones humides et autres milieux marins et terrestres endommagés par les activités humaines.
Le vote en séance plénière, réunissant les 705 eurodéputés, est prévu à l’issue de la session du 10 au 13 Juillet 2023 au Parlement Européen. Si la loi pour la restauration de la nature (LRN) est adoptée, les États membres auront alors 2 ans pour établir et présenter leurs plans d’action nationaux, avant de les mettre en application.Une opportunité historique
Bien que perfectible, le texte proposé permet néanmoins de garantir la mise en œuvre d’actions concrètes et d’une ampleur inédite à l’échelle européenne pour la sauvegarde de l’environnement. Contrairement aux initiatives passées qui reposaient sur la bonne volonté des gouvernements sans échéances claires, ce projet fixe cette fois des objectifs juridiquement contraignants, et donc obligatoires, en vue de restaurer au moins 20% de la superficie terrestre et maritime de l’UE avant 2030 et plus de 90% des habitats naturels considérés comme dégradés d’ici à 2050.
Représentante française de l’alliance BirdLife International, la LPO a rejoint la coalition inter associative #RestoreNature et milite pour que la France et ses 79 représentants élus au Parlement Européen se prononcent en faveur de cette loi essentielle dans la lutte contre le réchauffement climatique et l’effondrement de la biodiversité.
Un outil d’emailing est mis à la disposition des citoyens pour interpeller leurs eurodéputés afin de les inciter à voter pour l’adoption du texte en juillet prochain. Aidez nous à les convaincre !
Pour participer, cliquer iciRestaurer les écosystèmes
Les spécialistes du climat ont fait le constat que le réchauffement climatique ne fait pas qu’augmenter la température ambiante. Il diminue aussi la capacité des milieux naturels terrestres et aquatiques à absorber et à recycler le CO2 de l’atmosphère. Ainsi, les forêts françaises ont perdu au moins 10 % de leur capacité à recycler le CO2 atmosphérique, sans compter les pertes de surface des forêts dues aux incendies. Et le constat est identique pour les autres milieux naturels : zones humides, océans, …
Si on n’y prend pas garde, on risque d’avoir un effet cumulatif : les gaz à effet de serre (dont le principal est le CO2) provoquent le réchauffement climatique, qui, lui même, diminue la capacités des milieux naturels à absorber le CO2…
Ainsi, le Haut Conseil pour le Climat français a souligné, dans son récent rapport, que les forêts françaises ont une moins bonne capacité à absorber le carbone : "La mortalité dans les forêts a augmenté de 50% cette dernière décennie. On a besoin d’une action de grande ampleur pour régénérer les forêts et développer l’absorption dans les sols agricoles, pour pouvoir atteindre la neutralité carbone en 2050." (Jean-François Soussana, membre du HCC).
C’est la raison pour laquelle, le GIEC affirme que la restauration des écosystèmes est l’une des solutions pour atténuer le réchauffement climatique.Un projet de loi très important
Pour aller dans ce sens, un projet de loi est actuellement discuté au parlement européen. Il vise à restaurer les écosystèmes et les espèces d’ici 2050 pour éviter une perte nette des espaces verts en milieu urbain, rétablir un écoulement libre des eaux dans 25 000 km de cours d’eau et d’inverser le déclin des pollinisateurs en 10 ans.
« Les zones humides permettent de lutter contre les inondations, les arbres de faire face aux canicules, … Ce n’est pas seulement une loi pour la nature, mais aussi pour le climat et les citoyens » souligne le WWF.Pourtant, ce projet est combattu par la droite et l’extrême droite, ainsi que par les lobbies de l’agriculture extensive (FNSEA en France), de la pêche et des forestiers, qui refusent toute contrainte supplémentaire (qui, selon eux, pourrait provoquer une « famine mondiale »).
A la mi-juin, 3300 scientifiques ont publié une lettre ouverte pour soutenir ce projet, pourtant déjà édulcoré.
Le passage de la loi en commission environnement a donné lieu à un vote qui a donné une égalité 40/40 voix. Un examen en plénière du parlement doit avoir lieu en début juillet (pour une éventuelle adoption début 2024).
La bataille risque d’être rude, mais elle est à très haut enjeux ! -
Violences dans les banlieues
2 juillet 2023, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableLa révolte des banlieues
Après la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier lors d’un contrôle à Nanterre, des groupes de jeunes et d’adolescents des banlieues sont partis en révolte dans toute la France, et ont commis des actes quelquefois très graves, et même des pillages.
On ne peut que condamner ces actes qui pénalisent en premier les habitants de ces quartiers : voitures , bureaux de poste, bus ou tramway incendiées.
Cela ne peut que favoriser l’extrême droite et ses solutions ultra-sécuritaires et anti immigration, voire racistes.Comprendre :
Cependant, on ne peut en rester là : de tels évènements ne sont pas le fruit du hasard, mais le résultat d’une situation politique qui s’est gravement dégradée et qu’il s’agit de décrypter, même si l’exercice est difficile.La réforme des retraites :
Ce projet gouvernemental a donné lieu à une mobilisation énorme, que l’on n’avait pas connue depuis de nombreuses années. Une très large majorité de nos concitoyens y sont hostiles. Le Président et son gouvernement ont utilisé des moyens constitutionnels très discutables pour passer en force, bien éloignés de l’idée qu’on peut avoir d’un réel fonctionnement démocratique.
Et de fait, au fur et à mesure des manifestations, on a pu constater que les actions violentes des petits groupes de jeunes cagoulés étaient moins réprouvées : puisque les mobilisations majoritaires ne parviennent pas à être prises en compte, peut-être que des actions plus « musclées » donneront des résultats (comme les « gilets jaunes »).La montée des inégalités :
De plus, depuis 3 ans, l’inflation a été l’occasion d’un accroissement des inégalités (les prix des denrées alimentaires ont beaucoup plus augmenté). Ce sont les plus riches qui se sont encore enrichi à l’occasion de cet épisode. Et là encore, le président et son gouvernement refusent de faire participer un peu plus ceux qui ont bénéficié de cette situation inflationniste.
Derrière les manifestations contre la retraite à 64 ans, beaucoup de sujets de mécontentement se sont agrégés.
De plus, tout cela se déroule sur fond d’accélération du danger climatique où, là aussi, le gouvernement et son président font de beaux discours, mais sont loin d’entreprendre les actions à la hauteur des enjeux.Donner espoir :
Cette brève analyse (incomplète) confirme que les évènements n’arrivent pas par hasard.
Mais en même temps, on se sent un peu pris au piège tendu par l’extrême droite ; Comment s’en sortir ?
Dénoncer ne suffit pas. Il faut élaborer la proposition d’une autre politique, d’une autre logique, assez élaborée pour être crédible : un chantier énorme pour les écologistes et la gauche ... -
Le Haut Conseil pour le climat rend son rapport 2022
1er juillet 2023, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - ClimatLe Haut conseil pour le climat (mis en place par Emmanuel Macron pour évaluer les politiques climatiques) souligne que la France n’est pas prête à faire face au dérèglement climatique.
Selon lui, les nombreuses catastrophes naturelles - incendies monstres, sécheresse, vagues de chaleur - survenues en 2022 ont montré l’impréparation de la France à gérer ces évènements.
L’année 2022 a été exceptionnellement chaude et la sécheresse a touché les trois quarts de la France, avec des impacts très concrets : 3000 morts de plus pendant les canicules, des feux de forêts, une baisse des rendements agricoles entre 10 et 30 % mais aussi une diminution de la production d’hydroélectricité.
Mais "La température record de l’année 2022 correspond à la température moyenne en France à horizon 2050-2060 pour un niveau de réchauffement planétaire qui atteindrait 2°C", peut-on lire dans le rapport. "La France n’est pas prête à y faire face, comme l’année 2022 l’a démontré", a alerté la climatologue et présidente du Haut Conseil pour le climat, Corinne Le Quéré.
Les incendies ont aussi révélé un manque de préparation puisque "72.000 hectares ont brûlé, ce qui a dépassé les capacités de gestion des feux". "On a dû demander de l’aide externe et donc on voit que l’on a été dépassé par les événements climatiques et météorologiques de 2022."
Le rapport souligne la persistance de niches fiscales qui reviennent à subventionner les énergies fossiles. Le rapport identifie 80 milliards d’euros de dépenses publiques défavorables au climat sur la période 2021-2023, dont 43 milliards prévus cette année.
"Ce qu’on demande, c’est un calendrier de réduction de ces niches fiscales. Aujourd’hui, il faut les réévaluer, pour aligner tout ça avec les objectifs climatiques." commente Benoît Leguet, membre du HCC.
Dans les transports, "la consommation des véhicules thermiques croît du fait de l’augmentation du poids des voitures" et "l’électrification des véhicules utilitaires légers et des poids lourds se déploie trop lentement". Dans le bâtiment, la consommation d’énergie "diminue trop lentement". Et dans le secteur de l’énergie, "l’augmentation de la production des énergies renouvelables électriques est trois fois trop lente".
Le document insiste surtout sur l’absence "d’une politique économique d’ampleur pour répondre à la hauteur des enjeux", déplore Corinne Le Quéré. Selon le HCC, les moyens financiers sont insuffisants.
"Les dépenses publiques annuelles nécessaires à la transition doivent rapidement augmenter pour atteindre autour de 30 milliards supplémentaires en 2030." (selon le rapport)
Pour illustrer la tonalité de ce rapport, on pourra lire l’interview de Magali Rehzza-Zitt, membre du HCC, en cliquant ici
Pour lire le dossier de France Info sur ce sujet, cliquer ici.Par ailleurs, une mission parlementaire composée d’un député Républicain et d’une députée Renaissance, souligne que "la France connaît un retard dans sa trajectoire de réduction d’émissions" de gaz à effet de serre. En effet, pour respecter l’accord de Paris, "le rythme annuel de réduction doit doubler pour atteindre -4,7 % par an en moyenne entre 2022 et 2030".
La mission réclame "un débat chaque année à l’Assemblée Nationale et au Sénat sur le rapport du Haut conseil pour le Climat, de façon à faire la transparence sur ce qui a été fait et ce qui n’a pas été fait".
Elle préconise aussi un "dialogue environnemental, à l’instar du dialogue social existant". "Qu’on puisse consulter les ONG, les entreprises sur tous les projets de loi qui ont un impact sur l’environnement, de façon à ce que tout ça puisse être mis en mouvement avant même que le texte soit adopté"On le voit, ce double constat est sévère par rapport à l’action gouvernementale, même s’il révèle que des parlementaires de tous bords commencent à prendre conscience de l’ampleur du danger climatique.
La pression sera-t-elle assez forte pour faire sauter (à temps !) les verrous installés par l’exécutif ??
titre documents joints :- info document (PDF - 1.6 Mo)
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