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Chômage : quelle évolution ?
16 juin 2018, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #EmploiLes derniers chiffres publiés par l’INSEE et Pôle Emploi ne dégagent pas de tendance claire.
Par exemple, les chiffres de l’INSEE en fin de premier trimestre 2018 nous indiquent un nombre de chômeurs en hausse de 83 000, par rapport à décembre 2017 (date à laquelle était annoncée une baisse record de 205 000 chômeurs). Mais si on examine les chiffres de Pôle Emploi à la fin mars, on a une vision différente : Le chômage de catégorie A est en baisse de 30 000 par rapport à décembre 2017, mais il est en hausse de 10 000 pour les cat.A, B et C.
Si on regarde maintenant les chiffres de Pôle Emploi d’avril, l’augmentation des cat.A, B et C sur un an est un peu freinée (+1,6%, contre +2,2% en mars), au bénéfice de la tranche d’âge des 25-50 ans. Mais la tendance à la baisse annuelle des cat.A est moins marquée (-2%, contre -4,1% en mars). L’augmentation continue depuis plusieurs années des cat.B et C semble suspendue.
Cela ressemble à un jeu de balancier très conjoncturel autour d’un point d’équilibre.
On a donc deux visions contradictoires de l’évolution trimestrielle du chômage, mais sans bouleversement important.
Rappel :
Les définitions utilisées par les deux institutions pour produire les chiffres du chômage sont complètement différentes, et rendent les comparaisons difficiles.
Quelques exemples :Un chômeur qui accepte de travailler quelques heures ou quelques jours dans le mois est classé en cat. B ou C par Pôle Emploi, mais est considéré comme étant au travail (non chômeur) par l’INSEE.
Un chômeur de longue durée (1 an) ou de très longue durée (3 ans ou plus), qui pointe toujours à Pôle Emploi, mais qui, découragé, avoue en entretien qu’il n’a pas effectué de démarche récente de recherche d’emploi, ne fait plus partie de la population active pour l’INSEE.
Il faut quand même garder en tête que pour Pôle Emploi, le total des chômeurs de cat.A, B et C se chiffre à 5,6 millions (résultat du pointage individuel de chaque personne), alors que pour l’INSEE, le nombre de chômeurs est de 2,59 millions (résultat par sondage).
Les évolutions de long terme :
Tout le monde est d’accord pour considérer que la "croissance" est revenue dans la zone Euro, y compris en France. Et cela a créé des emplois.
Mais qu’est-ce qui a effectivement changé sur le marché du travail et pour les différentes catégories de citoyens sur une période longue ; par exemple depuis avant la "crise" de 2008 ?C’est au troisième trimestre que, selon l’INSEE, le nombre de chômeuses est passé sous le nombre de chômeurs. C’est un peu anecdotique, car le taux de chômage des femmes reste toujours plus élevé que celui des hommes. Du côté de Pôle Emploi, c’est en août 2009 que ce basculement a eu lieu, sans être définitif, puisque les chiffres se sont croisés à plusieurs reprises. Finalement, cette annonce est un non-évènement, car aujourd’hui, il y a 2,9 millions de chômeuses (cat.A, B et C) pour 2.7 millions de chômeurs.
Evolution de la population active : Alors que la population totale âgée entre 15 et 64 ans a peu évolué entre juin 2008 et mars 2018 (+0,2 millions), la population active (= les personnes en emploi + les chômeurs) a fortement augmenté (+1,4 millions). C’est la conséquence directe de l’allongement de l’âge de la retraite. Mais du fait de la "crise", le nombre d’emplois n’a pas augmenté. Conséquence : près de la moitié de la tranche d’âge 55-64 ans (48% hors emploi) est au chômage de longue durée (>1 an) ou très longue durée (>3 ans), ou bien considérées par l’INSEE comme inactive. Autre conséquence : La tranche d’âge des 25-49 ans a vu son taux d’emploi diminuer de 2,8%.
Les chômeurs de longue durée laissés pour compte : L’INSEE les évalue à 1 million. Etant donnée sa définition restrictive du chômage, ce chiffre est fortement sous-évalué : comment penser qu’un chômeur qui a 2 ou 3 ans de chômage (surtout s’il a plus de 55 ans) n’est pas découragé et engage chaque mois des démarches toujours aussi déterminées de recherche d’emploi ?
Du côté de Pôle Emploi, on chiffre les chômeurs de longue durée à 2,6 millions en avril 2018 (46% de l’ensemble des chômeurs), dont 0,9 million ont plus de 3 ans de chômage. Ces chômeurs de plus d’un an n’étaient que 1,1 millions en juin 2008 ! Leur nombre ne cesse de croitre : ce sont les laissés pour compte de la "reprise". Et ce n’est pas la diminution drastique des emplois aidés qui va les favoriser !La précarisation du travail : Le meilleur indicateur de cette précarisation, c’est le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi, qui sont toujours à la recherche d’un emploi stable et à temps complet , mais qui ont accepté des petits boulots de quelques heures ou quelques jours dans le mois. Précision : il ne sont pas considérés comme chômeurs par l’INSEE. Ils étaient 1 million en juin 2008, et ils sont 2,2 millions en avril 2018 !
On le voit, la "reprise de la croissance" a surtout créé des emplois de plus en plus précaires (ce que la réforme de la loi travail a encouragé) et n’a pas redonné une chance aux plus en difficulté : les inégalités continuent de se creuser.
Et tant mieux si "on dépense un fric de dingue" pour permettre à ces exclus de survivre. Et merci pour la leçon de notre président qui, pourtant, vient de dépenser "un fric de dingue" (500 000€) pour changer la vaisselle de l’Elysée !Il y a 0 message(s) de forum -
NDDL
Un point sur la situation de la ZAD
12 juin 2018, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Déplacements - #Développement DurableA propos de la violence :
Ce conflit a été très violent. L’Etat a annoncé son intention d’expulsion quelques jours à l’avance et a envoyé d’énormes moyens : 2500 gendarmes mobiles, blindés, engins de déblaiement, hélicoptère, … Plus de 11 000 grenades ont été tirées sur le site, causant plusieurs centaines de blessés (un des derniers a eu la main arrachée par l’explosion d’une grenade). Voir l’article de ReporTerre en cliquant ici.
La question des armes utilisées par la police est clairement posée : alors que l’utilisation des grenades offensives a été suspendue après la mort de Rémy Fresse, on doit également demander l’arrêt de l’utilisation des grenades lacrymogènes (qui ne font pas que diffuser du gaz) et des Flash-Ball. Ce ne sont pas de simples armes de défense, mais des armes faites pour blesser (parfois gravement).
Cette opération était-elle urgente ?
Cette question est d’autant plus légitime que les négociations entre les différentes parties et la préfecture n’étaient bloquées. De plus, on sait qu’il va falloir de nombreux mois (ou années) pour mettre à plat la question foncière sur cette zone.
En fait, cette opération précipitée a témoigné de la volonté du gouvernement dedonner des gages à l’électorat de droite qui est sa cible prioritaire (la gauche étant en miette…). L’expulsion de la ferme des Cent Noms (pourtant connue pour le sérieux de son travail agricole at la modération de ses occupants) a constitué une véritable provocation.
Cela a eu pour résultat une mobilisation dans une unité retrouvée pour défendre la ZAD, et qui s’est traduite par une manifestation de plusieurs dizaines de milliers de personne, et aussi par l’afflux de plusieurs centaines de nouveaux Zadistes venus pour en découdre avec la police. Et de fait, les moyens utilisés par certains Zadistes se sont durcis (cocktails Molotov contenant des clous ou de l’acide), et des policiers, aussi, ont été blessés.
Cette montée de violence et le blocage de négociations étaient-ils l’effet recherché par le gouvernement ??
La division du mouvement anti-NDDL :
Depuis le début, le mouvement anti-NDDL a été dirigé par une alliance entre les agriculteurs "historiques", la Confédération Paysanne, l’ACIPA, le CéDPA. Mais après l’abandon officiel du projet d’aéroport, le poids politique à l’intérieur du mouvement s’est déplacé vers les Zadistes, et particulièrement les 300 nouveaux venus, plus radicaux. Cela explique la difficulté du débat interne, face aux conditions posées par la Préfète.
Malgré cela, au bout de nombreuses réunions, de tensions entre les personnes, des appels de nombreuses organisations, la décision majoritaire fut prise de présenter des projets individuels et collectifs, signés par des personnes identifiables (et non plus par des "Camilles") et d’ouvrir les routes.
Mais le lendemain, quelques Zadistes encagoulés tenaient uns conférence de presse pour dire leur opposition au dépôt de dossiers, à l’ouverture des routes, … Et le lendemain, plusieurs camions de l’entreprise "Louis XVI" ayant été loués par la police pour évacuer les gravats, ont été incendiés par un commando ‘Vers’ ‘Chère’ !
Ces actes, ainsi que les batailles de tranchées avec les gardes mobiles, qui ont suivi dans la ZAD pour la réouverture des routes, ont marqué lourdement la division du mouvement. Et plusieurs de ses composantes ont exprimé publiquement leur désaccord avec ces actes, et ont réclamé l’ouverture des routes pour pouvoir faire les travaux agricoles de printemps (COPAIN).
Une autre question de fond se trouve ainsi posée : comment peut-on assurer, dans un mouvement, la mise en œuvre des décisions prises majoritairement après un large débat ?
L’incapacité d’imposer le respect des décisions constitue, de fait, un aveu de faiblesse : est-ce qu’on n’attend pas de l’Etat qu’il les impose (forcément à sa façon) ???
La complexité de la situation actuelle :
Cette division du mouvement se traduit immédiatement par plusieurs changements :Le Conseil départemental réapparait sur le terrain et reprend les travaux sur les deux routes ;
Mais c’est maintenant ce Conseil départemental (et non plus l’Etat) qui va sans doute gérer l’avenir des terres de la ZAD, avec la Chambre d’agriculture et la FNSEA dans ses bagages !
Dans cette situation difficile, le mouvement anti-aéroport parviendra-t-il à mobiliser pour obtenir :
que les terres de la ZAD ne reviennent pas grossir des exploitations productivistes, avec des modes de culture qui ne respecteraient pas l’impérieuse nécessité de préserver ces zones humides précieuses pour la biodiversité et la gestion de l’eau ;
que le caractère communautaire, l’entraide, l’aspect collectif des décisions soient conservées sur la ZAD, pour faire prévaloir l’intérêt collectif avant les intérêts individuels…
A suivre ….
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A quoi sert la CNCCFP ?
(Commission Nationale des Comptes de Campagne et du Financement Politique)
9 juin 2018, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Elections 2017France Inter vient de révéler que le candidat Macron a bénéficié de nombreuses ristournes sur des locations de salles de réunions publiques : jusqu’à 75% de réduction par rapport au prix facturé à un autre candidat pour la même salle !
Mon expérience de trésorier de 26 candidats écologistes en Pays de la Loire aux dernières élections législatives me fait réagir. Je me souviens que nous avons refusé une ristourne de quelques €uros proposée par la banque concernant l’accès aux comptes par internet (qui était appliquée pour tous les nouveaux clients), car nous ne voulions pas enfreindre la règle interdisant de bénéficier d’un soutien d’une entreprise. Et c’est le mot d’ordre que nous avons donné à tous nos candidats.
Comment se fait-il que la CNCCFP (Commission Nationale des Comptes de Campagne et du Financement Politique) soit passée à côté d’un fait aussi énorme pour la campagne Macron ??? Alors que la personne qui a accordé un certain nombre de ces ristournes à l’équipe de Macron est aujourd’hui dans l’équipe de communication de la présidence de la République...
Pourtant, cette CNCCFP nous a paru très pointilleuse dans l’examen des comptes de campagne, et nous avons reçu de nombreux courriers de demande de précisions, y compris pour des candidats n’ayant pas atteint les 5% permettant d’être remboursés des frais de campagne.
Un exemple : Dans une circonscription de la Sarthe où notre candidate a obtenu 3%, le courrier de la CNCCFP nous réclamait des explications sur la différence de 2 € entre les recettes (901 €) et les dépenses (899 €)… alors que nous ne pouvions pas prétendre au remboursement des frais de campagne !
Si le nombre de courriers de la CNCCFP étaient proportionnels aux montants visés, on n’ose imaginer combien le candidat Sarkozy aurait dû en recevoir pour son dépassement du plafond des dépenses de campagne en 2007, qui se chiffre en millions € …
Est-ce que l’énergie de la CNCCFP n’aurait pas pu être mieux utilisée pour contrôler des candidats à gros budget, plutôt qu’aux 2 € de notre candidate ???
A moins que ce pointillisme inutile vis à vis des petits candidats n’ait d’autre objet que de masquer la très grande inégalité des règles qui s’appliquent aux différentes sortes de candidats ??? -
A propos de la pollution de l’air
7 juin 2018, par Patrick Cotrel - #Déplacements - #Développement Durable - #Nantes MétropoleUn récent article paru dans « l’Hyppocampe » (journal des ingénieurs de l’école Centrale de Nantes) traite en profondeur de cette question.
Jusqu’au XIXème siècle, les humains utilisaient le bois pour se chauffer et cuisiner. En se renouvelant, les arbres réutilisaient la même quantité de gaz carbonique que celle issue de la combustion, en produisant de l’oxygène.
Mais depuis l’ère industrielle, ce sont des énergies fossiles (charbon, pétrole, uranium) qui sont utilisées à grande échelle, sans ce cycle de réutilisation du gaz carbonique et de recréation de l’oxygène. Aujourd’hui, ce sont principalement les secteurs du chauffage des bâtiments et des déplacements qui génèrent des émissions de gaz qui sont de deux types :Le Gaz carbonique (CO2), qui n’est pas à proprement parler un polluant, puisqu’il entre dans la composition de l’air que nous respirons. Mais la concentration plus élevée de CO2 dans l’air accentue l’effet de serre qui retient la chaleur envoyée par le soleil et provoque une élévation moyenne de la température à la surface de la terre. La terre a déjà connu ce type de phénomène (avant la présence des humains), et nous savons qu’à partir de 3 ou 4 °, cela va provoquer la désertification de grandes étendues de terre, l’élévation du niveau des mers, la multiplication des phénomènes météo extrêmes, et finalement l’extinction de la plus grande part des espèces vivantes (dont la nôtre). C’est sur cette question qu’il y a un début de mobilisation internationale (COP 21), malheureusement sans que les engagements pris soient réellement tenus. De plus, le cycle du CO2 est assez lent : du gaz carbonique émis aujourd’hui mettra plusieurs dizaines d’années avant d’être recyclé par la photosynthèse des plantes ou par les océans. Et ses effets peuvent être cumulatifs : le réchauffement risque de provoquer la fonte du permafrost des zones froides contenant beaucoup de méthane, qui provoque beaucoup plus l’effet de serre que le CO2…
Les polluants à court terme : qui ont un effet direct sur la santé. Ce sont principalement les oxydes d’azote (NOx) et les particules fines (plus elles sont fines, plus elles pénètrent profondément dans les poumons et plus elles sont dangereuses). Elles sont pour une bonne part produites par les moteurs diésels (d’où les fraudes sur les contrôles…), mais aussi les cheminées ouvertes... Suivant les vents, les épandages agricoles peuvent aussi affecter les agglomérations. En France, on estime à 42 000 le nombre de décès prématurés dus chaque année à cette pollution de l’air (avec un coût de plus de 100 milliards €). La concentration de ces polluants touche particulièrement les agglomérations de Paris, Lyons et Marseille.
Ainsi à Paris, la concentration annuelle des particules fines est de plus du double des normes européennes (0,96 µg/m3, pour 0,4 µg/m3). C’est pourquoi, La Commission européenne vient de traduire la France devant la Cour de Justice de l’Union Européenne pour dépassement depuis presque 10 ans des normes européenne (de protection sanitaire des populations). A ce sujet, voir mon précédent article, en cliquant ici.
A Nantes, nous avons la chance d’être proches de la mer, avec des vents plus forts qu’à l’intérieur des terres. Mais certains boulevards à circulation dense et encadrés par des façades d’immeubles compactes peuvent aussi enregistrer des pics de pollution importants.La lutte contre la pollution atmosphérique :
La lutte contre les émissions de gaz à effet de serre devrait être une priorité pour tous les gouvernements et responsables des collectivités locales, et pas seulement dans les déclarations. C’est urgent, car dans quelques années, les retours en arrière ne seront plus possibles. On le sait, cela passe par l’isolation des bâtiments, le développement des transports en commun et des moyens de déplacements doux, le développement des énergies renouvelables et la réduction de l’utilisation des énergies fossiles, …
Bien entendu, ces mesures vont aussi dans le sens de la réduction des polluants atmosphériques.
Mais pour autant, il serait irresponsable de ne pas s’attaquer au problème spécifique de la pollution de l’air dans les agglomérations (et dans les campagnes). Et là, deux types de mesures spécifiques doivent être examinés :La réduction de la circulation automobile en centre-ville, pouvant aller jusqu’à l’interdiction des moteurs diésel dans les endroits les plus sensibles. De ce point de vue, il me parait indispensable de soutenir les perspectives ouvertes par Anne Hidalgo (avec le soutien actif des écologistes) à Paris ;
Le recours aux motorisations électriques, lorsque c’est possible. Ainsi, à Nantes, des bus articulés électriques vont venir remplacer les busways à motorisation thermique sur la ligne 4. Ce type de motorisation peut aussi être encouragé pour l’approvisionnement des commerces en marchandises ; et pourquoi pas favoriser les véhicules personnels électriques (surtout si le fournisseur d’électricité est ENERCOOP, qui ne vend que de l’électricité d’origine renouvelable) ? Même si le bilan carbone de ces véhicules n’est pas meilleur que les autres, ils présentent l’avantage de n’émettre aucun polluant en zone urbaine… en attendant des piles à hydrogène + moteur électrique actuellement en expérimentation ?
Pour prendre connaissance des objectifs du Plan Climat – eau – énergie de Nantes Métropole, cliquer ici.
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Un appel de Copain 44
Paysannes et paysans en détresse sur la ZAD de NDDL !
29 mai 2018, par Patrick CotrelCopain 44 est une association de paysans du 44, qui s’est constituée pour lutter contre le projet d’aéroport à NDDL et pour protéger la ZAD. D’autres associations Copain de sont mobilisées, également, dans les départements voisins. Leur rôle a été très important lors des grandes manifestations, mais aussi pour protéger des lieux de vie contre des menaces d’expulsion.
Quelques extraits :
"Mercredi 23, en fin de journée, nous nous sommes retrouvés, une petite centaine de personnes de Copain 44, de comités de soutien du secteur , de l’Acipa, sur la D81, vers la Vache Rit, pour s’assurer que le camion du laitier pourrait accéder à la ferme d’Hervé Bézier, proche du carrefour de la Saulce. C’était aussi l’occasion de faire le point sur les conditions de vie et d’activité sur la zad aujourd’hui.
Depuis que le gouvernement a entrepris les opérations d’expulsions destructions, les affrontements entre l’énorme dispostif policier et des opposants et leur soutiens ont pour effet de bloquer en permanence le cœur de la ZAD. Les tranchées et les barricades quotidiennement reconstruites, mais aussi les centaines de policiers avec blindés, engins de chantier et contrôles et fouilles incessantes impactent directement la vie des habitants de la zone mais aussi de tous les habitants des communes voisines, depuis le 09 avril.
Pour les paysans anciens et nouveaux, c’est l’impossibilité de mené normalement les travaux de printemps.
Pour les paysannes et paysans résistants historiques les plus impactés, Hervé Bésier, Brigitte, Sylvain et Justin Fresneau, Sylvie et Marcel Thébault, Joël Bizeul, la situation devient purement invivable : prairies piétinées et polluées par les gaz lacrymogènes ou autres, jonchées de débris de grenades, voire de restes de barricades ; barrières restées ouvertes ; clôtures coupées ou défoncées ; bêtes régulièrement sorties ; impossibilités d’accéder aux parcelles..."
"Aux Domaines, la famille Fresneau, en plus des mêmes contraintes, est confrontées à un voisinage particulièrement agressif. Plusieurs personnes, promotionnant un antispecisme radical (=opposition radicale à tout élevage d’animaux), squattent la maison voisine de la ferme et les insultent régulièrement sur leurs pratiques professionnelles. Les clôtures sont tous les jours volontairement coupées et les bêtes poussées à l’extérieur. Ils sont confrontés quotidiennement à un radicalisme fascisant qui vise à imposer l’antispécisme sur l’ensemble du territoire, voire de la société toute entière."
"Les paysannes et paysans historiques sont tous à bout de nerf et à la limite de craquer. Ils ont un besoin urgent de notre soutien à tous."
"Toutes les composantes des opposants à l’aéroport unissent leurs efforts, chacun avec ses moyens, pour défendre un avenir désirable sur ce territoire où tout ce qui s’y vit de constructif puisse se pérenniser, mais il est fondamental que nous nous mobilisions tous pour protéger et soutenir nos collègues paysannes et paysans."
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