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Brèves de Conseil municipal du 17 avril 2018
22 avril 2018, par Patrick Cotrel - #Sainte-Luce - #Séances du Conseil Municipal - #Développement DurableLes deux principales questions qui ont donné lieu à débat sont :
La question des Roms, avec la création d’un terrain d’accueil d’urgence (de transit) rue de la Gironnière, et les demandes de subvention auprès de Nantes Métropole dans le cadre de la MOUS ;
Le débat et l’avis sur le projet de Plan de Déplacements Urbains (PDU) de Nantes Métropole.
L’accueil des Roms :
On ne peut qu’être d’accord avec la création d’un terrain de transit pour 10 familles rue de la Gironnière (avec signature d’une convention par famille et un ’loyer’ de 100€) et la réhabilitation du terrain du 86 rue de la Loire. Les deux groupes d’opposition l’on affirmé conjointement.
Au-delà, la position de la majorité municipale par rapport aux bénévoles qui assurent (dans le cadre de Soleil Rom), depuis plusieurs années, l’aide aux devoirs auprès des enfants (il y en a 29 scolarisés) est incompréhensible : alors que l’aide aux devoirs lancée par la municipalité n’a pas assez de bénévoles pour toucher plusieurs niveaux, il aurait été judicieux d’opérer un rapprochement entre ces groupes de bénévoles, tout en reconnaissant la spécificité des deux actions. A terme, on pouvait espérer que tout cela se rejoigne au bénéfice de tous.
C’est le sens de la demande des deux groupes d’opposition : "Pourquoi ne pas mettre à leur disposition, une ou plusieurs salles municipales proches des écoles pour les (…) citoyens bénévoles qui se sont impliqués depuis des années dans l’accompagnement de ces populations."
Position fermée du Maire : si les bénévoles veulent faire de l’aide aux devoirs, ils n’ont qu’à rejoindre la structure mise en place par la municipalité et qui est suivie par Renée Minier (conseillère de la majorité). Point !
L’opposition fait une autre proposition : "Pourquoi pas, une semaine d’éducation contre le racisme et l’antisémitisme", comme à Carquefou. "Pourquoi ne pas promouvoir le spectacle de la compagnie Théâtre d’ici ou d’ailleurs : "à ciel ouvert", qui aide à comprendre les différences et nos propres réactions."
Accueil positif de la majorité à cette proposition.
Le Plan de Déplacements Urbains de Nantes Métropole :
La délibération proposée décrit les très grandes lignes du Projet de PDU et se termine par le paragraphe :
« EMET UN AVIS DEFAVORABLE sur le nouveau projet de plan de déplacements urbains de Nantes Métropole. En effet, le projet arrêté ne fait pas mention d’enjeux importants concernant :la création d’une liaison viaire vers la ZAD Doulon-Gohards,
la création des barreaux Est-Ouest vers Thouaré (maison-neuve 2 et route de la Haie),
la création d’une halte ferroviaire TER ou à minima la mise en service d’une ligne express vers le centre de Nantes,
la prolongation du C7 vers la gare SNCF de Nantes et amélioration de la performance globale de la ligne,
la requalification d la route de Paris VM723 avec l’intégration de transports collectifs en site propre (TCSP) et d’un axe cyclable propre."
La majorité justifie cette position en soulignant que le Nord-Est de l’agglomération est en train d’accueillir beaucoup de population nouvelle, mais qu’on ne retrouve pas dans ce projet de PDU les projets nécessaires pour répondre aux besoins de déplacements de cette nouvelle population. Il n’y a toujours pas de réponse à notre demande d’étude prospective sur les déplacements dans notre cadran Nord-Est de l’agglomération."
Les groupes d’opposition ont fait des interventions coordonnées.
Georges Projean a d’abord proposé un « jeu des erreurs » en lisant la délibération discutée en commission municipale : on constate une grosse différence, puisqu’elle commence par « EMET UN AVIS FAVORABLE sur le nouveau projet de plan de déplacements urbains de Nantes Métropole, avec les réserves suivantes :
(…reste inchangé) »
Les groupes d’opposition n’ont pas été avertis de ce changement très important.
Anthony Descloziers enchaine : A quoi servent les Commissions municipales, si vous remettez en cause ce qui a été discuté, sans prévenir les participants ? Nous étions prêts à vous appuyer sur l’ancienne version. Car vous soulevez des problèmes réels :Une liaison inter quartiers entre le Nord du futur quartier des Gohards et le centre de Sainte-Luce, par le prolongement de la rue du Petit Chassay est indispensable si on veut éviter un engorgement de l’entrée Ouest de Sainte Luce par la rue Coty.
Des liaisons viaires avec Thouaré au Nord (Maison Neuve 2 et route de la Haie) doivent être étudiées rapidement, en lien avec la ZAC des deux Ruisseaux.
Une étude urgente sur l’axe de la route de Paris en vue, éventuellement, d’y implanter un axe de bus et d’une piste cyclable en sites propres.
Par contre, il exprime un désaccord avec les critiques de la majorité sur la ligne C7 et sur la revendication d’une ligne de bus express passant par la prairie de Mauves, pour arriver à la gare SNCF Sud.
Il faut savoir que les bus express qui existent (sur Couëron) ne circulent qu’aux heures de pointe et emprunte des routes préexistantes. Mais dans le cas présent, cette ligne devrait subir les mêmes problèmes que le C7 pour traverser Thouaré et la route de Sainte-Luce. Il faudrait ensuite créer plusieurs kilomètres de voie (dans les deux sens) sur la prairie de Mauves (très coûteux), sans avoir aucun passager à ramasser. Puis de bus express devrait traverser l’échangeur de Bellevue toujours très problématique en heure de pointe, puis buter à San Francisco sur les embouteillages du brd de Sarrebruck jusqu’au pont Tabarly. Cela ne semble pas très crédible…
Quant au C7, M.Alix la qualifie de ligne ‘poussive’. Son opposition à ce chronobus n’est pas une surprise, puisqu’il était contre ce C7, quand son association organisait des manifestations hostiles à sa création. Et la première mesure qu’il a prise après son élection, cela a été de supprimer le sens interdit rue Coty en heure de pointe du soir, comme le nouveau Maire de Thouaré. On est là devant le cas typique de l’incendiaire qui crie « au feu ! ». Et sa proposition de faciliter la circulation automobile pour améliorer la performance du C7 fait sourire !
Le C7 est effectivement chronobus entre la sortie de Sainte-Luce jusqu’à la Souillarderie (sans pénaliser la circulation automobile), grâce à des aménagements de voirie importants (et possibles). Mais pour les points d’étranglement des bourgs de Sainte-Luce et Thouaré, il faut choisir. Et les deux Maires ont choisi la priorité à l’automobile avant le transport en commun.
La Souillarderie : cette station perchée n’est pas très accueillante, c’est vrai. Mais le transfert C7/Tram L1 est certainement la solution la plus performante en temps de trajet entre Sainte-Luce et le centre de Nantes, car la fréquence du tramway est de l’ordre de 3 ou 4 minutes. D’autant qu’on ne voit pas comment une prolongation du C7 vers le centre de Nantes pourrait éviter les embouteillages du Brd Dalby (sur lequel aucune voie supplémentaire ne peut être créée). Seule solution provisoire (je l’ai proposée au CDL) : prolonger le C7 jusqu’à la station Brd Dalby (pour les usagers les moins pressés) plus accueillante et permettant une correspondance avec le C3 ; en attendant la création d’un « C7 bis » passant par la rue de la Papotière et le Brd A. Pénaud, qui desserve le nouveau quartier des Gohards et aboutisse à l’arrêt Brd de Doulon (permettant, aussi, la correspondance avec le C3).
Les autres questions évoquées :
La sablière : La du site est confiée (après consultation) à M. Germain Bouillon, qui devra assurer, à certains moments de l’année, de la restauration rapide et des animations.
Rue J. Ferry : Des travaux de réaménagement de cette place sont nécessaires. La commune rétrocède donc cette parcelle à Nantes Métropole qui fera les modifications de voirie. Une seule voix contre : celle de M. Lefeuvre (ancien premier adjoint).
La ‘vidéo protection’ : La commune veut profiter d’une commande groupée de plusieurs communes de l’agglo. nantaise pour acheter et disposer des caméras vidéo dont les images seront stockées sur une ordinateur dans les locaux de la police municipale. Il ne s’agit donc pas d’une protection, mais de vidéos pouvant faciliter une enquête après coup. La municipalité envisage de positionner les caméras : sur le skate-park, au city stade, au groupe Félix Tessier, à la Sablière et aux abords du patio et du gymnase Marc Jaffret.Il y a 0 message(s) de forum -
NDDL : Que faire ? (titre déjà utilisé...)
20 avril 2018, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Déplacements - #Développement DurableVendredi soir :
La négociation semble renouée : la délégation des zadistes a remis 40 fiches individuelles de projets individuels et collectifs. Une nouvelle rencontre avec la Préfète est prévue lundi prochain. Soulagement...
Pour celle et ceux qui voudraient creuser cette question des projets individuels et collectifs en agriculture, vous pouvez lire l’article de Médiapart en cliquant ici.Dernière nouvelle
Il semble que les habitants actuels de la zad qui veulent continuer à y vivre vont remplir des fiches nominatives, mais en indiquant qu’il s’agit d’un projet collectif et global (pas uniquement agricole).
Ont-ils entendu les nombreux appels leur conseillant de remplir ces fiches, dont celui de José Bové au cours du débat à Médiapart (voir lien ci-dessous) : "Au Larzac, il a fallu 4 ans pour mettre en place une structure collective qui loue les terres à l’Etat et gère collectivement leur utilisation. Mais dès l’abandon du projet de camp militaire, l’urgent a été de mettre des conventions d’occupations précaires individuelles, pour sécuriser la présence sur place de ceux qui avaient participé à la lutte."
Espérons...
Aujourd’hui, tous les acteurs sont au pied du mur, face à des échéances imposées par le gouvernement, mais qui sont menaçantes pour tout le monde.
Dans le camp des opposants à NDDL, les documents ci-dessous me semblent poser clairement le débat :Une vidéo de Médiapart réunissant Sarah, éleveuse de brebis et membre du collectif des Cent Noms, Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne, et José Bové, député européen du Groupe des Verts/Alliance libre européenne. Toute la vidéo est très intéressante, mais le débat me semble clairement posé à partir de la 35ème minute entre Sarah et José Bové. Pour la visionner, cliquer ici.
Une déclaration de Françoise Verchère, grande figure de la lutte contre un aéroport à NDDL, sur Facebook. Pour la télécharger, cliquer ici.
"Obtenir des baux d’occupation précaires, pour sécuriser notre présence sur le site" / "On nous demande de mentir"
titre documents joints :- info document (PDF - 124 ko)
- info document (PDF - 167.8 ko)
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NDDL : une situation bloquée ?
18 avril 2018, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Déplacements - #Développement DurableDernières nouvelles :
La radio informe que l’assemblée du mouvement a décidé de rencontrer la Préfète demain mercredi après-midi. La composition de la délégation sera la même que pour les précédentes rencontres (zadistes, paysan historique, ACIPA, CéDEPA, Copain, ...).
De l’autre côté, il est annoncé que c’est Nicolas Hulot qui présidera la réunion.
Souhaitons que la sagesse l’emporte...
Les derniers évènements :
Dimanche heurts sur le carrefour de la Saulce. D’où le déplacement du rassemblement à Bellevue.
Barrage des gendarmes sur tous les accès Sud et Est (pour dissuader ?). Beaucoup sont passés par les champs. Mais au total, plusieurs dizaines de milliers de personnes sont venues soutenir cette expérimentation de construction collective d’un autre avenir.
A Bellevue, une charpente d’un lieu commun a été fabriquée pour la reconstruction au gourbi. Le cortège s’est donc élancé avec les éléments de charpente et les bâtons plantés à Bellevue.
Arrivée à la Wardine (avant le carrefour des Saulces, toujours barré par la police. La charpente et les bâtons sont implantés provisoirement dans une prairie.
Mais le soir, après le départ des gendarmes, les zadistes et manifestants restés sur place ont installé le tout au Gourbi.
Bien entendu, lundi matin, les GM ont donné l’assaut et détruit la charpente toute neuve…
Et ce mardi matin, les gendarmes ont à nouveau donné l’assaut pour démanteler la barricade que les zadistes s’empresseront de reconstruire…Une situation bloquée :
Aujourd’hui, le gouvernement "en marche" semble de plus en plus vouloir imposer ses réformes et ses décisions au pas de charge (de CRS).
Alors que les négociations étaient en cours (mais l’évolution des idées demande du temps), la brutalité de l’intervention militaire et son manque de ciblage a ressoudé tous les zadistes et provoqué l’afflux de plusieurs centaines de "défenseurs de la zad". Le premier jour, les occupants des 100 noms, par exemple, tentaient de résister en envoyant de la boue vers les gendarmes. Mais l’organisation des zadistes a changé de nature.
Cela fait que le niveau de violence des affrontements a fortement et dangereusement augmenté : le nombre de blessés s’allonge et on est sur une crête périlleuse !
Il ne s’agit pas de mettre à égalité les violences de la police et celle des zadistes. Mais il faut constater que par ce niveau de violence, la situation est bloquée :Les zadistes montent des barricades pour empêcher les gendarmes de venir détruire leurs (re)constructions ;
Les gendarmes donnent l’assaut pour détruire les barricades et les (re)constructions, ainsi que l’arrivée de matériaux de construction. Ils ne négligent pas, non plus, de faire des barrages pour dissuader les soutiens à la zad de venir sur place (en les obligeant de passer à travers champs, comme dimanche dernier).
Finalement tout le monde fait des barrages, mais personne ne peut réellement maitriser le terrain, sauf si l’Etat décide d’une opération militaire encore plus massive, violente et très dangereuse.
Mais le soutien aux zadistes est toujours très vivace et mobilise des dizaines de milliers de personnes. Il ne s’agit pas, pour eux, de prôner les affrontements avec la police, mais de soutenir une expérimentation de vivre et de produire autrement, d’une façon plus collective, dans une sobriété heureuse et respectueuse de la nature.
dans le même temps, le centre de gravité du mouvement a changé : lorsqu’il s’agissait de mener la lutte contre l’aéroport, des associations comme l’ACIPA ou le CéDEPA, qui représentaient une largement population, avaient naturellement la légitimité pour guider le mouvement. Mais aujourd’hui où il n’est plus question que de l’avenir de la ZAD, rien ne peut plus se faire sans l’assentiment d’une large majorité des zadistes.
Individuel ou collectif ?
L’état veut des projets agricoles individuels, alors que les zadistes parlent de projet collectif.
Pourtant ce blocage doit être dépassé de deux façons :il est tout à fait possible de présenter un projet individuel, mais qui est lié à celui de plusieurs voisins, tout en souhaitant l’existence d’un structure collective de régulation pour l’ensemble de la zad. Mais il faut que chacun des acteurs se désigne nommément ;
D’autre part, ce territoire est une zone humide très précieuse. Il est absolument indispensable qu’une autorité veille aux pratiques agricoles (et de l’habitat) pour la préserver : cet aspect collectif est absolument indispensable. Et une bonne partie des agriculteurs historiques a pour projet d’aller vers une transition en bio. Dans cette logique, il faudra aussi poser la question du mitage de ce territoire par des habitats dispersés ; à moins de définir des règles concernant un "habitat léger".
Des pistes pour sortie de l’impasse :
Il est avant tout indispensable de rétablir le dialogue entre le mouvement et la préfecture ;
il faudra ensuite imaginer comment, par des compromis réciproques, faire tomber la pression et la violence ;
quel marché ? Plus de barrages de route, mais plus de nouvelles destructions d’habitats, ni de nouvelles (re)construction, pendant toute la négociation ;
repousser le délai du 23 avril, qui ne permet pas de mettre par écrit des débuts de projets agricoles sérieux ;
Avancer sur des formes de coopération (il existe des formes de coopération en agriculture) et de mise en place d’autorité de régulation des pratiques agricoles et d’activités pour protéger cette zone. De ce point de vue, il faudra aussi aborder la question du mitage des habitations sur cette zone humide précieuse, sauf à définir des règles d’un habitat léger ;
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NDDL
Manifestation dimanche à 12h00
14 avril 2018, par Patrick CotrelAppel de l’ensemble du mouvement à venir manifester dans la ZAD Dimanche à 12h00, le long du chemin de Suez.
Pour consulter un plan des lieux, cliquer ici.
"L’Etat a décidé cette semaine de détruire brutalement l’expérience collective dans la zad. Nous résistons chaque jour - habitant.e.s, soutiens, paysan.ne.s, voisin.e.s, jeunes et anciens. Nous le faisons avec notre coeur, nos corps, nos liens, avec toute la force qui s’est enracinée dans le bocage en 50 ans de luttes et d’espoirs accumulés. Mais l’Etat continue à arracher des maisons, des fermes, des espaces agricoles et des ateliers, à piétiner des jardins, à raser tout ce qui est beau. Nous avons besoin de vous sur le terrain maintenant !
A toutes celles et ceux qui sont passés rien qu’une fois ici, à toutes celles et ceux qui auraient pu et pourront demain.
A toutes celles et ceux qui pensent qu’il faut des espaces d’expérimentation collective et continuer d’inventer des vies magiques face à ces barbares.
A toutes celles et ceux qui croient qu’il est encore possible de résister face aux rouleaux compresseurs de la marchandisation du monde et la destruction du vivant.
Il reste 3 jours pour s’organiser pour venir en masse dans le bocage dimanche. Parlez-en partout autour de vous, amenez des ami.es
Le temps est venu de nous retrouver pour dire que la zad doit vivre, panser ses plaies, se reconstruire...."
Déclaration du Bureau Exécutif Régional de EELV :
"(...) Faut-il que l’histoire se répète ? Sivens serait-il la norme de l’État pour admettre qu’un autre monde que le sien est possible, que sortir du cadre n’est pas la révolution permanente ? Que l’innovation est par essence hors norme ?
En se rendant demain sur la ZAD, sur le chemin de Suez au carrefour de la Saulce vers midi, les militants d’EELV poursuivront deux objectifs : dire non à la violence d’État qui génère la violence de tous, dire leur espoir dans des médiations qui, en prenant le temps long du dialogue, redonneront confiance et envie de contribuer à une expérimentation rurale, agricole mais aussi sociétale inédite."
Pour lire l’appel des Elu.e.s écologistes et citoyens au Conseil régional des Pays de la Loire, cliquer ici.
Un autre appel à manifester samedi à 16h30 à Nantes circule. Mais étant donnés les risques d’affrontements en centre ville, beaucoup d’organisations (dont EELV) préfèrent concentrer la mobilisation dimanche sur le site (manifestation non interdite).
Cette intervention policière a été d’une grande brutalité et n’a pas du tout fait ‘le tri’. Le symbole le plus criant, c’est la destruction de la ferme des ‘100 noms’ qui représentait le type même des projets ayant toute leur place, selon le discours de la Préfète. De plus, elle ne pouvait pas ignorer son existence : l’audience du tribunal d’instance de Nantes de jeudi matin l’a clairement démontré. Comment ne pas être révolté quand on voit son travail de plusieurs années détruit par des pelleteuses en quelques minutes ! De ce point de vue, j’admire les expulsés de la ferme des ‘100 noms’ qui ont déclaré à la sortie du tribunal jeudi matin que leur souhait le plus cher était de retourner sur les lieux et de reconstruire la bergerie et leur habitation.
C’est bien cette trahison des paroles par les actes, cette violence policière, ces blessés, qui sont la cause de la montée du niveau de violence et de la venue sur le site de jeunes pour en découdre avec la police et soutenir les zadistes agressés. Il faut le dénoncer clairement.
C’était, en fait, une action politique d’affirmation de l’autorité du gouvernement face aux différentes contestations et de volonté d’imposer ses ‘réformes’ jusqu‘au bout. C’était aussi une action idéologique de refus de toute logique collective, comme au Larzac (libéralisme économique oblige !).
Il faut le souligner, cette action du gouvernement est un échec !échec à cause de cette montée de violence qui provoque de plus en plus de blessés (pour le moment…), des deux côtés : la police n’est pas maître du terrain.
échec, car les soutiens aux zadistes se sont multipliés de plus en plus.
échec parce-que, pour le moment, la réponse privilégiée du pouvoir, c’est l’intervention et la violence policière à NDDL, mais aussi dans les facs, devant les lycées. Et que le conflit à la SNCF est toujours bloqué.
parce que des voix discordantes s’expriment au sein même de la majorité ;
parce que le gouvernement fixait comme objectif d’expulser 40 ‘squats’ ; mais qu’avec 29 il déclare que c’est fini ;
parce qu’il déclare vouloir reprendre les négociations, et que même les expropriés peuvent déposer un projet (on pense fort à la ferme des ‘100 noms’) ;
parce que la Préfète déclare que « bien entendu », il peut y avoir des aspects collectifs dans les projets individuels ;
….
Oui, il faut le dire clairement, nous sommes en train d’assister à une reculade du gouvernement (Macron en a donné le signe dès mercredi), et à une victoire des zadistes et de leurs soutiens.
Mais il est urgent d’acter cette victoire par le retour des agriculteurs zadiste de la ferme des ‘100 noms’ chez eux, par exemple. Pour avoir un idée de ce qu’était la ’ferme des 100 noms’ et de sa destruction, regardez la vidéo en cliquant ici.
Et même s’il faut en passer par des déclarations individuelles, rien n’interdit de prendre la Préfète aux mots et de montrer la connexion de chaque projet individuel avec les projets voisins, ainsi que la volonté de créer une instance collective de régulation comprenant toutes les composantes du mouvement anti-NDDL…
Disons enfin que la question de la confiance ne se pose pas : les faits ont montré qu’elle dépend du rapport de forces global (local, social, politique).
On peut comprendre que des agriculteurs zadistes soient méfiants par rapport à la Préfète et au gouvernement, mais ce serait une erreur de ne pas acter que le rapport de forces a changé de camp.
titre documents joints :- info document (PDF - 190.3 ko)
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NDDL
Situation encore tendue jeudi et vendredi
13 avril 2018, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Déplacements - #Développement DurableOfficiellement, cette journée de jeudi était consacrée à l’évacuation des déchets des destructions de ‘cabanes’.
Cependant, il y a eu des heurts en divers endroits. Ainsi au carrefour des Saulces, où une caravane de cars de GM a buté sur un barrage mis en place depuis plusieurs heures par les zadistes. Echange de tirs de projectiles divers. Les cars de police sont repartis. La police parle d’embuscade et déplore plusieurs blessés…
A ce propos l’équipe médicale, côté zad, composée de bénévoles, sonne l’alarme par rapport au nombre de blessés.
Pour avoir une idée de la situation médicale, vous pouvez visionner la vidéo suivante en cliquant ici. Attention, il y a des images de blessures avec du sang.Episode judiciaire :
La ’ferme des 100 noms’ était réputée pour être habitée par des personnes modérées, ayant construit des activités agricoles et artisanales depuis 4 ans et qui ne souhaitent que de pouvoir continuer.
En 2013, alors que des bruits d’expulsion ont circulé, certains agriculteurs de 100 noms ont envoyé un courrier (avec accusé de réception) à la Préfecture pour savoir si des arrêtés d’expulsion étaient pris à leur encontre et signalant leur présence. En 2016, même démarche en direction de la Préfecture, sans aucune réponse.
Lorsque lundi un huissier est venu signifier l’expulsion et le destruction des bâtiments dan un délai de 10 minutes, ils ont demandé que leur soit montré l’arrêté d’expulsion. Refus de l’huissier.
Il s’avère que ces arrêté ont été pris anonymement, sans mention des personnes concernées (alors que la préfecture les connaissait). Elles n’ont donc pas été informées de ces arrêtés et n’ont pas pu les remettre en cause devant la justice.
C’est en raison de ce défaut de procédure qu’ils ont attaqué la Préfète en référé devant le tribunal d’instance de Nantes (démarche acceptée par le Procureur).
Cette audience s’est déroulée jeudi matin (pendant plus de 2h30 !). La Préfète était défendue par un avocat du barreau de Paris, spécialement venu. près de 200 personnes sont venues soutenir les plaignants de la ’ferme des 100 noms’.
A la sortie, les agriculteurs (’zadistes’) ont dit leur révolte de voir leur travail de 4 ans ainsi détruit. Ils espèrent pouvoir retourner sur ce lieu et reconstruire...
Le jugement devait être publié aujourd’hui.
Pour avoir un idée de ce qu’était la ’ferme des 100 noms’ et de sa destruction, regardez la vidéo en cliquant ici.
Article à suivre sur la situation ce vendredi.
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