Articles les plus récents
page précédente | 1 | ... | 134 | 135 | 136 | 137 | 138 | 139 | 140 | 141 | 142 | ... | 335 | page suivante
-
Inversion de la courbe du chômage, selon l’INSEE ?
23 mai 2017, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #EmploiTaux de chômage (INSEE) en baisse au premier trimestre 2017 :
Selon l’INSEE, la taux de chômage a baissé de 0,4% au premier trimestre 2017, passant de 9,7 à 9,3% de la population active.
Or pour la même période, le nombre de chômeurs de catégorie A a augmenté de 35 000 au cours du même premier trimestre 2017.
Comment expliquer cela ?
Des définitions différentes :
L’intérêt du taux de chômage de l’INSEE, c’est qu’il mesure le nombre de chômeurs à l’ensemble de la population active. Cela permet donc des comparaisons entre différents pays (chômeur et population active ont la même définition) et sur une longue période dans un même pays (la population active peut varier de façon non négligeable sur quelques années).
Mais pour le cas qui nous intéresse, cela n’explique rien : en un trimestre, la population active a très peu varié.
C’est donc du côté de la définition d’un chômeur qu’il faut chercher.
Pour l’INSEE, un chômeur comptabilisé ne doit pas avoir travaillé une seule heure dans la semaine. Pour Pôle Emploi, un chômeur de catégorie A ne doit pas avoir travaillé du tgout dans le mois de référence. Mais il y a aussi une grosse différence : pour déterminer le nombre de chômeurs, l’INSEE fait un sondage, tandis que PE comptabilise tous les chômeurs qui ont déclaré ne pas avoir travaillé dans le mois (et il peut y avoir des contrôles).
Du coup, on a bien du mal à expliquer la différence :pour l’INSEE, il y a 2,674 millions de chômeurs, et leur nombre a diminué de 10 700 (0,4%) au premier trimestre ;
pour PE, il y a 3,5 millions chômeurs de cat A et leur nombre a augmenté de 35 000 (1%) au premier trimestre.
pour nous, les chômeurs qui ont effectué un petit boulot (quelques jours dans le mois ou quelques heures) font partie du phénomène du chômage. Les chômeurs de cat A, B et C sont au nombre de 5,504 millions et ils ont augmenté de 28 000 (+0,5%) au 1er trimestre.
Le ‘Halo autour du chômage’ :
Sentant que sa définition est un peu trop stricte, l’INSEE a examiné ce qu’il appelle le ‘halo autour du chômage’, constitué de personnes qui ne répondent pas strictement à sa définition, mais qui pourtant sont privées d’emploi. Ils sont évalués (toujours par sondage) à 1,5 million, et leur nombre a augmenté de 20 000 au cours du premier trimestre 2017.Donc, si on fait le total des deux, on obtient :
chômeurs INSEE + ’halo’ 4,174 millions, +9 300 au 1er trimestre
chômeurs de cat A, B et C 5,50 millions, +28 000 au 1er trim.
On voit donc se dessiner des tendances moins contradictoires. Cela permet d’affirmer, à gros trait, que depuis 6 mois, le chômage n’augmente plus : on a un équilibre instable, avec des petits soubresauts mois après mois, mais peu significatifs.
Mais en aucun cas on ne peut affirmer que la baisse du chômage est réellement démarrée.
Il sera intéressant d’examiner les chiffres du chômage en avril qui vont être publiés demain soir.Il y a 0 message(s) de forum -
Hulot au gouvernement : un espoir ?
(dessins publiés dans le Canard Enchainé du 17/05)
17 mai 2017, par Patrick Cotrel - #Elections 2017 - #Développement DurableOuest-France affirme : "C’est assurément une belle prise politique d’Emmanuel Macron.". Et cela suscite immédiatement un espoir chez tous ceux qui ont la fibre écolo.
Pourtant, l’édition du soir de Ouest-France en ligne titre : "Notre-Dame-des-Landes. Hulot a-t-il dealé l’abandon en échange d’un ministère ?" (article de C. Jaunet, pour les connaisseurs).
Et il est fort probable qu’on assiste à une opération d’intox de la part des partisans de NDDL, Bruno Retailleau en tête. Ainsi, le Syndicat Mixte Aéroportuaire se félicite de "l’esprit de responsabilité" du nouveau ministre…Nul doute que les espoirs écolo. seront testés sur deux dossiers symboliques : NDDL et la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim.
Mais plus fondamentalement, la grande question qui est posée est la suivante : Nicolas Hulot aura-t-il réellement les moyens budgétaires (en investissement et en fonctionnement) pour lancer véritablement une croissance verte ?
Cet article de Ouest-France constitue un véritable avertissement : rien n’est joué ; d’autant moins que les Ministres en charge de l’économie et des finances publiques sont de droite (et sans doute très tentés par la ‘rigueur’).Cela illustre l’enjeu des prochaines élections législatives : pour renforcer les marges de manœuvre de Nicolas Hulot, il est très important de renforcer le vote écologiste au premier tour. Les écologistes ont toujours su faire preuve de pragmatisme. Si des avancées importantes sont possibles avec ce nouveau gouvernement, ils sauront les soutenir ; de même qu’il sauront dénoncer les grands discours de principe sans action concrète.
Plus que jamais, le vote utile, c’est le vote pour les candidats EELV aux élections législatives de juin prochain !
Réflexion complémentaire sur NDDL :
Au-delà du titre provocateur de l’article de Christophe jaunet et du coup de bluff de Retailleau, ce qui se passe n’a rien de surprenant. Emmanuel Macron a tenu des discours de tonalités très différentes sur ce sujet ; mais il a dit très clairement qu’il désignerait un médiateur indépendant chargé de remettre le dossier à plat pendant 6 mois, avant de prendre une décision. Il n’allait sans doute pas se dédire au premier jour d’existence de son gouvernement.
Et d’ailleurs, c’est aussi ce que nous avions négocié avec le PS entre les deux tours de la dernière élection régionale : une remise à plat du dossier et une étude indépendante d’un réaménagement de l’aéroport actuel (ce que Christophe Clergeau s’est ensuite empressé d’oublier…).
Faisons donc le pari (comme Julien Durand, porte-parole de l’ACIPA) que Nicolas Hulot a reçu des garanties sur les conditions de cette mission d’expertise.
Même raisonnement en ce qui concerne la transition énergétique : les déclarations sur la sortie du nucléaire en 2050 importent peu. Ce qui compte, c’est ce qu’on fait aujourd’hui pour développer rapidement des renouvelables et pour fermer des centrales à charbon, au fuel et au nucléaire. Nicolas Hulot a déjà refusé des postes ministériels qui ne lui semblaient pas clairs. Souhaitons que, cette fois-ci, les engagements sont clairs…
Et surtout, restons fortement mobilisés : sans mobilisation de terrain, un homme seul ne peut rien ! -
"Notre-Dame-des-Landes : l’impossible compensation écologique de l’aéroport"
(titre du ’Monde’)
14 mai 2017, par Patrick Cotrel - #Déplacements - #Développement DurableRonan Dantec est le rapporteur d’une commission sénatoriale d’enquête sur les compensations aux atteintes à la biodiversité résultant des grands projets d’infrastructures.
Les propositions des sénateurs tendent aussi à appliquer correctement la loi du 8 août 2016 relative à la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages. Pour rappel, ce texte renforce le régime juridique de la séquence « Eviter-Réduire-Compenser » (ERC) en consacrant une obligation de résultat.Pédagogique, le rapport s’appuie sur les témoignages des 135 personnalités auditionnées par les sénateurs entre décembre 2016 et avril 2017, et sur les contributions citoyennes reçues dans le cadre de l’espace participatif de la commission.
La commission d’enquête dresse tout d’abord un double constat : la séquence ERC est inscrite en droit français depuis la loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature mais n’a été longtemps que partiellement appliquée. Par ailleurs, un certain nombre de difficultés empêchent aujourd’hui une bonne mise en œuvre de la compensation : multiplicité des régimes juridiques, segmentation des procédures, anticipation insuffisante, absence quasi-systématique de mise en œuvre de l’évitement, etc.
Face à ces constats, les 35 propositions de la commission d’enquête "dessinent en creux ce qui pourrait être une séquence ERC idéale".En second lieu, les sénateurs souhaitent que les maîtres d’ouvrage définissent clairement une stratégie ERC intégratrice dans leurs études d’impact. Aujourd’hui, souligne Ronan Dantec, "La culture est plutôt de se limiter au C, c’est-à-dire principalement à la partie compenser. La séquence éviter-réduire n’est pas suffisamment, voire pas du tout traitée".
Autre mesure préconisée : le renforcement des expertises publiques et privées (par ex. mieux intégrer le monde agricole à la compensation). C’est, d’après Ronan Dantec, "un élément qui posera davantage la question de l’évitement et de la réduction".
Ce travail établit de fait la quasi-impossibilité de compenser les pertes de terres agricoles et de zones humides là où doit être construit le futur aéroport, au nord de Nantes. Selon lui, les surfaces disponibles autour de l’aéroport ne permettront pas de "compenser à la fois les travaux de l’aéroport, et ceux d’une ligne TGV".
Ronan Dantec explique que le projet de Notre-Dame-des-Landes et le choix de sa future implantation, arrêté dans les années 1960, ont été décidés "sans prise en compte de la biodiversité". La phase dite d’évitement – autrement dit l’étude d’alternatives – n’a pas été menée, comme en ont témoigné les représentants des agriculteurs ainsi que les associations d’opposants auditionnés par la commission. L’étape de la réduction des atteintes à la biodiversité n’a pas été mieux respectée.Pour lire la synthèse (4 pages) du rapport sénatorial, cliquer ici.
Pour lire l’article du Moniteur sur ce rapport, cliquer ici
Pour lire l’article du Monde, cliquer ici
Pour lire la dépêche AEF, cliquer ici. -
Elections législatives
Pascale CHIRON lance sa campagne sur Nantes 2
14 mai 2017, par Patrick CotrelPascale CHIRON, soutenue par Europe Ecologie - Les Verts, a lancé sa campagne sur la deuxième circonscription de Loire-Atlantique, qui correspond à Nantes Centre et Est.
Pascale CHIRON, architecte-urbaniste de profession, est Adjointe à la Maire de Nantes et Vice-présidente de Nantes Métropole, chargée du logement social, des nouvelles formes d’habiter et de l’habitat participatif.
Son remplaçant est Michel Hubert, retraité, ancien Inspecteur du travail, puis Directeur d’un établissement inter régional Bretagne Pays de la Loire d’enseignement supérieur, et de formation professionnelle d’artistes du spectacle vivant situé à Nantes.Pour plus de précisions sur leurs propositions et leur campagne, allez visiter leur site, en cliquant ici.
-
Effondrement d’un tunnel sur le site nucléaire de HANFORD USA : une situation préoccupante
14 mai 2017, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableUn incident s’est produit, mardi 9 mai, sur l’immense site stockant des déchets nucléaires de Hanford, dans l’Etat de Washington (nord-ouest), situé à 275 km au sud-est de Seattle. Le sol au-dessus de la jonction de deux tunnels remplis de substances radioactives s’est effondré près d’une ancienne installation d’extraction de plutonium et d’uranium.
La direction, qui a déclenché l’alerte mardi matin, a demandé aux 5 000 employés présents de se confiner, de s’assurer que les ventilations étaient fermées et de "s’abstenir de manger et de boire". Toutefois, elle assure qu’aucune fuite radioactive n’a été constatée et qu’aucun blessé n’est à déplorer.
L’ancienne centrale de Hanford, fermée en 1987 et vaste comme quinze fois Paris, est depuis longtemps dénoncée par les associations de défense de l’environnement comme étant une véritable poubelle nucléaire. Elle a été construite à partir de 1943 pour produire le plutonium contenu dans les deux bombes nucléaires larguées sur le Japon en 1945 fin de la seconde guerre mondiale. Des réacteurs ont ensuite été ajoutés. Le dernier a été fermé en 1987. Depuis, des déchets radioactifs y sont entreposés.Jusque dans les années 1960, Hanford a relâché directement ses déchets dans la nature : les pouvoirs publics ont ainsi reconnu que plus de 3,8 millions de litres de boues radioactives s’étaient dispersés dans le sol. En 1989, les autorités fédérales et de l’Etat avaient conclu un accord pour nettoyer le site, ses 177 cuves – dont 149 ne possèdent qu’une seule coque – et ses 200 000 mètres cubes de déchets chimiques et radioactifs. Le groupe français Areva participe à l’assainissement et à la gestion de l’ancienne installation militaire depuis 2008. Le coût du nettoyage du site est estimé à 300 à 500 milliards $, selon Tom Carpenter, directeur de Hanford Challenge (cité par Reuters).
A propos du stockage des déchets nucléaires :
Cet accident met en lumière la dangerosité du projet d’enfouissement des déchets nucléaires français à Bure, à 500 mètres de profondeur. La durée de vie (et d’extrême dangerosité) de ces déchets se mesure en milliers d’années. Comment peut-on imaginer que les roches ne bougeront pas en profondeur pendant des milliers d’années. D’ailleurs, un éboulement a eu lieu à Bure et a couté la vie à un technicien. Et si, dans 70 ans, un éboulement a lieu à Bure, comment pourra-t-on réparer les dégâts et colmater la dissémination de la radioactivité, ... à 500 mètres sous terre !Poutr lire le dossier de la CRII-RAD sur cet accident, cliquer ici
page précédente | 1 | ... | 134 | 135 | 136 | 137 | 138 | 139 | 140 | 141 | 142 | ... | 335 | page suivante