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Résultats présidentielles à Sainte-Luce (1er tour)
23 avril 2017, par Patrick Cotrel - #Elections 2017Les résultats du premier tour de l’élection présidentielle à Sainte-Luce sont assez différents des estimations données par les médias :
E. Macron arrive très nettement en tête avec 34,5%, devant JL Mélenchon avec 20,2% qui devance F.Fillon (18,6%). Viennent ensuite M. Le Pen avec 10,2% qui devance B. Hamon avec 9%. N. Dupont-Aignan ne parvient pas à passer les 5%, et les autres candidats font moins de 1%.
Pour télécharger le tableau complet des résultats, bureau de vote par bureau de vote, cliquer ici.
titre documents joints :- info document (PDF - 301.9 ko)
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Dimanche : un vote pour l’avenir
18 avril 2017, par Patrick Cotrel - #Elections 2017 - #Développement DurableC’est la première fois qu’une campagne présidentielle amène autant de rebondissements et demeure aussi incertaine jusqu’au bout. Première fois, aussi, que deux élus mis en examen figurent parmi les favoris.
Cela témoigne d’une double crise.
Une crise des institutions représentatives :
Le système électoral majoritaire, accentué par la primauté de l’élection présidentielle sur l’élection législative (depuis Jospin…), se révèle complètement imprévisible face à l’irruption d’une troisième force comme le FN, et encore plus lorsqu’une quatrième force apparait (Macron). Un déplacement de 10% de voix peut permettre à une force politique de disposer de tous les pouvoirs. Alors que dans la plupart des démocraties européennes, un scrutin comportant une part importante de proportionnelle oblige à la constitution de coalitions sur des bases clairement et publiquement établies (après l’élection, sur la base des résultats), qui excluent, de fait, l’extrême droite. Et c’est sur la base de cette négociation qu’un exécutif se met en place. Voir à ce sujet la récente élection législative aux Pays Bas.
Une crise des partis traditionnels :Après les révélations sur Fillon, le boulevard qui s’annonçait pour lui se transforme en chemin de croix : une partie de l’électorat de droite se retrouve à soutenir Macron. Et l’hégémonie de LR sur l’électorat de droite se retrouve remise en cause. La droite est profondément éclatée.
Le PS est en pleine division, avec des élus et des ministres qui vont vers macron et certains militants qui sont découragés et restent l’arme au pied.
La situation n’est guère plus brillante chez EELV, où le dirigeant historique de Europe Ecologie soutient Macron, suivi par un certain nombre de militants, tandis que d’autres partent faire la campagne de Mélenchon.
Du côté de Mélenchon, on a un drôle d’attelage où le Parti de Gauche et le Front de Gauche semblent avoir disparus du paysage, mais où la guerre larvée avec le PC continue : pour bénéficier du label "La France Insoumise", les candidats aux législatives devront se rattacher, pour le financement public des partis, à l’association de financement LFI qui vient d’être créé, ce qui constitue une tentative d’étouffement financier du PC.
Préparer l’étape suivante :
On le voit bien, une recomposition des partis politiques est probable et surtout souhaitable. On voit bien apparaître (hormis le FN) une droite réactionnaire, traditionaliste et anti sociale, à côté d’une droite ultra libérale et moderniste sur les questions de société (à la façon Giscard), à laquelle les socio-libéraux sont en train de se raccrocher.
Malgré la grande confusion qui règne dans cette campagne, un phénomène nouveau est apparu à gauche : la transition écologique et la gauche semblent aujourd’hui inséparables (c’est ce que défendent les deux candidats de gauche), tandis que les autres candidats en parlent très peu et veulent toujours développer la filière française de l’énergie nucléaire (pourtant en pleine déconfiture technique et financière).
De plus, sur le terrain, on constate que l’appareil PS fait et organise la campagne (avec plus ou moins d’enthousiasme suivant les endroits), et que de nombreux militants PS s’engagent dans la campagne et défendent la plate-forme signée avec Yannick Jadot.
Cela dessine la perspective de la construction d’une organisation écologiste et socialiste, même si une partie de cette mouvance peut être attirée par la radicalité d’une extrême gauche marginalisée.
C’est en ce sens que cette campagne présidentielle peut être considérée comme une préparation à cette recomposition de la gauche et de l’écologie. Mais on constate que deux conceptions de la recomposition se dégagent :une première, celle de Jadot et Hamon, qui a su prendre le temps du débat de fond, de la négociation, d’un premier rapprochement fondamental, même si la dynamique de la campagne présidentielle elle-même a pris du retard ;
celle de Mélenchon, qui pratique le coup de force permanent (y compris vis-à-vis du PC), sans perte de temps pour le dialogue, qui est en train de siphonner l’électorat de Hamon au nom du vote utile (pourtant décrié par le passé), grâce à une campagne très structurée et dirigée par une nouvelle organisation sans statuts, mais très centralisée.
Ce vote pour la présidentielle, c’est aussi un vote sur l’objectif et la méthode de la recomposition de la gauche et de l’écologie.
Veut-on une organisation centralisée autour d’un homme providentiel (même si c’est un bon tribun) ?
Veut-on lancer un ultimatum à l’Europe consistant à imposer nos exigences, sous la menace de sortir et, finalement, de casser l’Europe, dans une situation où il y a un président US imprévisible et une Russie expansionniste ? L’Europe est une construction volontaire et conjointe, négociée pas à pas, qui vise à dégager nos intérêts commun, mais exclue le coup de force.
Veut-on fermer les yeux sur l’expansionnisme russe à l’Est de l’Europe et avoir une attitude ambiguë par rapport au régime syrien qui pratique le terrorisme d’état ?
Voter Hamon dimanche prochain, c’est donner le maximum de chances à l’émergence d’une force écologiste et de gauche, capable dans l’avenir de postuler sérieusement au pouvoir pour changer la société.
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NDDL
Dossier à propos de la "consultation"
16 avril 2017, par Patrick Cotrel - #Elections 2017 - #Déplacements - #Développement DurableLes arguments souvent entendus lors de la campagne présidentielle sont : "Vous avez perdu, vous devez respecter le suffrage universel, vous portez un mauvais coup à la démocratie en continuant votre opposition."
Avec bonne foi ou machiavélisme, beaucoup réclament désormais, ensemble, le respect du scrutin. Mais il faut prendre la peine de regarder de près l’organisation et les conditions de ce scrutin.Pour répondre à ces affirmations, le Cédpa (Collectif d’élus doutant de la pertinence de l’aéroport à Nddl) vient des publier un dossier intitulé " Une consultation démocratique ? ".
Ce dossier de 44 pages (2Mo) est très fouillé. Il est téléchargeable en cliquant ici . En voici quelques éléments.Référendum ou simple consultation ?
dès le départ il était précisé qu’il s’agissait d’une consultation (non décisionnelle). auparavant, de nombreuses autres instances ont été consultées : commission scientifique nommée par le gouvernement sur la méthode de compensation proposée, en avril 2013 ; commission d’enquête publique sur la loi sur l’eau ; Conseil National de Protection de l’Environnement ; Conseil Supérieur du Patrimoine Naturel… Toutes ont émis un avis négatif par rapport au projet. Pourquoi il n’en a pas été tenu compte ? et pourquoi les électeurs de Loire-atlantique n’ont pas été informés de ces avis avant le vote ?Le périmètre retenu pour le vote :
Pourquoi l’ensemble des citoyens français n’ont-ils pas été consultés, alors qu’il s’agit d’un projet de l’Etat français ? Pourquoi les 3
régions du Grand Ouest n’ont-elles pas été consultées (au moins les deux qui doivent participer au financement du projet) ?
L’enquête publiée par l’hebdo Marianne montre rès bien que le département de la Loire Atlantique était le seul où le oui avait les meilleures chances de l’emporter.
De plus, il n’y a pas eu de dossier d’information des électeurs, avec des études indépendantes sur les différents aspects (par ex. le coût comparé avec le réaménagement de l’actuel aéroport). A l’époque, les opposants ont dénoncé tous ces aspects. ils ont quand même décidé de participer à la campagne pour ne pas donner l’impression de fuir le débat public.Les résultats du vote :
Contre toute attente, le résultat du vote a été assez serré. Et surtout, ce sontles zones directement concernées (Bouguenais, où se situe l’actuel aéroport, et la zone autour de notre Dame des Landes) qui ont donné les votes les plus hostiles au projet (cf shéma).
La Cour d’appel administrative :
A l’automne 2016, une audience en appel sur l’environnement (zones humides, espèces protégées, ...) a vu la Rapporteure du gouvernement reprendre très précisément tous ces aspects et demandé l’annulation de la déclaration d’utilité publique. Contre toute attente, la cour n’a pas suivi cette réquisition (ce qui est pourtant le cas dans 90% des cas).
La Rapporteure avait pourtant dit : "Peut-on vivre sans aéroport idéal ? la réponse est oui. Peut-on vivre sans eau ? La réponse est non."Cette question n’est toujours pas tranchée ...
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Dans une tribune publiée dans Le Monde
114 parlementaires soutiennent la vision européenne de Benoît Hamon
14 avril 2017, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Elections 2017Extraits :
"Du haut de ses 60 ans, notre Europe joue son avenir. (...)
Que constatons-nous ? La concurrence a remplacé la coopération et l’austérité supplante la solidarité. Le risque majeur, c’est la désunion. Au moment où vont commencer les discussions sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, il faut saisir le Brexit comme une occasion de lutter contre la désintégration et la désunion européennes. Face aux cyniques, nous sommes les porte-voix d’une espérance lucide.(...)
Nous voulons un budget de la zone euro qui permette des investissements massifs dans des secteurs clés de la transition écologique comme les transports et l’énergie pour créer les emplois garants de la prospérité de demain.(...)
Lorsque Benoît Hamon propose un plan de relance de 1 000 milliards d’euros pour mener à bien la conversion écologique dans l’Union, il permet dans le même temps de rompre avec le cycle destructeur de l’austérité. En France, 500 000 emplois non délocalisables pourront être ainsi créés sur un quinquennat. Dans le même temps, la lutte contre l’évitement fiscal des entreprises et les paradis fiscaux doit mettre fin à la guerre fiscale que se livrent les Etats européens. Celle-ci les prive de ressources, évaluées à 1 000 milliards d’euros en Europe, qui font cruellement défaut à des politiques publiques solidaires et durables.(...)
Rien ne sera simple. Nous connaissons les arguments des antieuropéens : puisque tout est difficile, admettons d’ores et déjà que c’est impossible. Au contraire nous faisons nôtres les mots de Jaurès : « L’histoire enseigne aux hommes la difficulté des grandes tâches et la lenteur des accomplissements, mais elle justifie l’invincible espoir. » N’oublions pas non plus cette belle phrase de Nelson Mandela : « Cela semble toujours impossible jusqu’à ce que soit fait. »Pour lire l’intégralité de la tribune, cliquer ici.
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Le candidat de la paix ?
11 avril 2017, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Elections 2017« Je suis le candidat de la paix » a proclamé JL Mélenchon, de façon théâtrale, à Marseille, dimanche dernier. Mais n’est-ce pas là, dans des termes élégants, une façon de masquer une réticence (pour le moins) à dénoncer clairement les crimes de Bachar al-Assad contre son peuple et le soutien de la Russie de Poutine ? JL Mélenchon avait même suggéré de renégocier les frontières en l’Europe : pour entériner l’annexion de la Crimée et de l’Est de l’Ukraine par la Russie ?
Selon lui (et la diplomatie russe), il faudrait attendre une commission d’enquête de l’ONU (que le Conseil de sécurité ne parvient pas à décider) pour savoir si c’est l’aviation d’al-Assad qui a bombardé au gaz sarin la localité de Khan Cheikhoun et un hôpital voisin.
C’est une plaisanterie !
Qui possède une force aérienne dans le secteur ? L’occident, la Russie et al-Assad. Qui a déjà utilisé massivement le gaz sarin contre sa population ? al-Assad. Qui a, pendant de très longues années, pratiqué systématiquement les massacres et les tortures à grande échelle pour terroriser la population syrienne ??? al-Assad !
Soyons sérieux ; le « candidat de la paix », en l’occurrence, c’est le candidat des yeux fermés qui ne saurait voir ; et les grands effets théâtraux n’y changent rien !Alors bien entendu, il n’est pas question de croire qu’il y a le diable al-Assad, entouré de petits anges. La situation au Moyen Orient est très complexe, avec différents acteurs régionaux (et mondiaux) qui défendent leurs intérêts ou leurs obsessions : voir les sous-conflits sunnites/chiites, Turquie/Kurdes, Israël/Palestiniens, Russie/USA, intérêts stratégiques des grandes puissances et des multinationales face aux réserves pétrolières, …où la défense des droits humains pèse peu !
Dans cette complexité, comment trouver les moyens de contrer l’emprise de Daesh et des milices islamiste, de la dictature d’al-Assad et des Emirats Arabes, et trouver un compromis viable pour gouverner la Syrie ?
La réponse n’est assurément pas simple, mais si on ne reconnait pas les faits, toute discussion sérieuse pour la recherche de solutions est impossible.
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