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Le gouvernement encourage l’agriculture bio, ...mais diminue les aides !
13 mars 2015, par Patrick Cotrel - #Campagne cantonales 2015 - #Développement DurableDans la même journée, le Ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll s’est félicité publiquement des progrès de l’agriculture biologique en France, et le ministère de l’agriculture a annoncé (plus discrètement, il est vrai) la diminution des aides à l’agriculture. Prévu dans la loi de finances 2011 votée à la mi-décembre, le crédit d’impôt, accordé depuis 3 ans aux agriculteurs convertis au bio, est passé de 4.000 à 2.000 euros depuis le 1er janvier. De la même façon, certaines aides de l’Etat au maintien de l’agriculture bio sont réduites jusqu’à 25% sur la récolte 2014.
Ce coup de rabot de cette aide verte a aussitôt provoqué un tollé chez les producteurs bios et les organisations environnementales considérant que l’ancien dispositif était ’’essentiel’’ pour développer cette agriculture ’’en facilitant les conversions’’. Dans un communiqué, la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab), les Chambres d’agriculture, le syndicat Synabio et l’Union de Coopératives agricoles (Coop de France) dénoncent un véritable "coup de massue". "Ce signal politique est incohérent pour une agriculture qui concilie production-alimentaire de qualité et respect de l’environnement et qui est au cœur de l’agro-écologie pourtant si chère à notre ministre", écrivent-ils.
Le ministère tente de se justifier en disant que les aides européennes vont combler la différence dans l’avenir. Mais les aides attendues pour la récolte 2014 accusent déjà un retard de 3 mois et les crédits disponibles sont insuffisants.
’’Cette mesure confirme ce fait navrant : la régression en matière de politique environnementale est devenue un réflexe gouvernemental’’, s’insurge de son côté le WWF.Commentaire : nous n’avons pas envie de dire que la droite et la gauche, c’est pareil ; que Hollande et Sarkozy, c’est identique, …
Mais il est insupportable d’enregistrer jour après jour des promesses non tenues et des doubles discours. Car alors, c’est un profond doute sur la validité de la parole politique qui s’installe pour beaucoup de nos concitoyens. Et de doubles langages en demi-mensonges, quand il ne s’agit pas d’actes contradictoires avec les discours, la politique du gouvernement risque de nous mener dans le mur.Dernière nouvelle Suite au large l’écho donné à cette diminution des aides et aux manifestations des agriculteurs bio dans plusieurs grandes villes (dont Nantes), le ministre a reculé : l’aide au maintien de l’agriculture bio ne sera pas diminuée de 25% pour 2014. Par contre, l’inquiétude demeure entière pour les années 2015-2020.
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Taux de chômage et chômage de longue durée
10 mars 2015, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Campagne cantonales 2015 - #Format. Profession. - #EmploiDans mes articles mensuels, j’observe l’évolution du nombre de chômeurs.
Le taux de chômage est un autre indicateur : c’est le rapport entre ce nombre de chômeurs et la population active, qui augmente également.
L’INSEE observe cet indicateur. Et en fin 2014, il constate que ce taux atteint 10% (10,4% avec l’outre-mer), avec une hausse sur un an de 0,4% en métropole.
Par catégorie d’âge, ce taux de chômage est de 23,7% pour les 15-24 ans, 9,5% pour les 25-49 ans et 6,8% pour les 50 ans et plus.Le chômage de longue durée :
Au-delà de ces constats, le drame social, c’est le chômage de longue durée : fin 2014, 43% des chômeurs (2,2 millions de personnes) avaient plus d’un an de chômage. L’ancienneté moyenne de chômage est de 539 jours (un an et demi !) et le nombre de chômeurs de plus de 3 ans est de 705 000 (+19% sur un an !), alors que la durée des allocations versées par l’ASSEDIC est limitée à 2 ans.
Et on sait bien que des chômeurs de longue durée ont de moins en moins de chances de retrouver du travail, au fur et à mesure que leur temps de chômage s’allonge. Ce phénomène touche particulièrement les plus de 50 ans (61%) : le chômage fait office de pré-retraite
Les mesures annoncées par le gouvernement sont loin d’être à la hauteur du phénomène, même si elles présentent quelques aspects intéressants (renforcement de l’accompagnement, prise en compte des problèmes sociaux, formation professionnelle, …). -
Notre Dame Des Landes (NDDL)
Aménagements de l’aéroport actuel : des chiffres divergents
9 mars 2015, par Patrick Cotrel - #Déplacements - #Développement DurableLa Direction de l’Aviation Civile (Maître d’ouvrage de NDDL) estime qu’il faudrait refaire entièrement la piste de Nantes Atlantique, la rallonger à 3600 mètres (2900 m actuellement), et pour cela fermer l’aéroport de 3 à 6 mois. Coût total de l’opération : 370 millions €.
Les opposants à NDDL font quand même remarquer que, dans le projet de NDDL, le coût de 2 pistes neuves (de 2900 m et 2750 m) est estimée à 35 millions €HT !!!De leur côté, les opposants, aidés d’experts, estiment qu’un simple surfaçage de la piste est nécessaire, ce qui n’induit aucune fermeture de piste (le travail peut être effectué la nuit). Ils ajoutent que l’allongement de la piste n’est absolument pas nécessaire (d’ailleurs ce n’est pas prévu à NDDL) : il n’y a absolument pas la clientèle nécessaire pour remplir des A380.
Résultat : un coût estimé à 25 millions €, soit 15 fois moins !!!Dans ces conditions, on comprend pourquoi les opposants à NDDL réclament une expertise indépendante pour l’estimation des coûts de réaménagement du site actuel.
La proposition de Ségolène Royal : un référendum :
Cette proposition intéressante soulève un certain nombre d’interrogations.Est-ce une des nombreuses idées de Ségolène Royal, ou bien une proposition du gouvernement ?
Ce projet est-il en infraction par rapport aux réglementations européennes concernant la protection des zones humides et des espèces animales et végétales menacées ? Car des recours sur ces questions sont en instruction et la Commission Européenne a émis une demande d’explications au gouvernement français. Tant que cette question fondamentale n’est pas tranchée, un référendum est illégal.
Pour que les citoyens puissent décider (mais, au fait, lesquels, dans quel périmètre ?) il est indispensable de pouvoir se référer à des expertises indépendantes (et incontestables). L’exemple cité ci-dessus montre l’importance de cette question.
On le voit : ce n’est pas demain qu’un tel référendum pourra être organisé !
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La déroute de la filière nucléaire française
4 mars 2015, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableAREVA vient d’annoncer des pertes gigantesques au bilan de l’année 2014 : près de 5 milliards €. Tel est le montant des pertes de l’entreprise nucléaire française en 2014.
C’est le résultat du retard de construction (de plusieurs années) des centrales EPR en Finlande et à La Hague et du presque triplement de leur coût de construction. Cela rend cette technologie complètement invendable ; encore plus après la catastrophe de Fukushima.
C’est aussi le résultat d’achats très coûteux de mines d’uranium, qui se révèlent inexploitables (ex. : Uramine).
Au total, c’est l’échec complet de la stratégie du nucléaire français qui se trouve ici concrétisé. Comme le titre le "Canard", « ce qui devait arriver EREVA ».
Cette situation interpelle l’Etat français, qui détient 87% du capital d’AREVA.
La ministre de l’environnement et de l’énergie envisage déjà de ‘marier’ AREVA et EDF, pour sauver la première.
Cela a entraîné une vive réaction du député EELV Denis BEAUPIN (Vice-Président de l’assemblée nationale) : "Evitons qu’Areva entraîne EDF dans sa chute". "Si l’Etat veut éviter à EDF le marasme dans lequel s’enfonce Areva, il doit (lui) donner pour feuille de route le triptyque maîtrise de l’énergie, énergies renouvelables, décentralisation et réseaux intelligents".
Pour lire la tribune de Denis Beaupin dans Médiapart, cliquer ici
Il est évident que cette question interfère avec le débat sur la loi de transition énergétique qui a entièrement été dénaturée par le Sénat (à majorité de droite). En particulier, la question de la fermeture de la centrale de Fessenheim et l’objectif de la part du nucléaire à 50% dans la production d’électricité en 2025 reviennent en débat.
L’avertissement de EELV, par la voix de sa Secrétaire générale, Emmanuelle Cosse, est très explicite : Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), a menacé lundi le gouvernement de ne plus avoir le soutien des écologistes pour "quoi que ce soit" s’il "faiblit sur la loi de transition énergétique".
"Si le gouvernement faiblit sur la loi de transition énergétique, qu’il ne cherche pas ensuite à construire quoi que ce soit avec les écologistes !", a averti Emmanuelle Cosse dans l’émission Lundi politique France Bleu 107.1/Metronews.
"Le texte actuel n’est pas du tout la version qui a été votée à l’Assemblée nationale, les sénateurs ont complétement revu à la baisse", a-t-elle expliqué.
"Si c’est le texte de loi tel qu’il est sorti du Sénat qui est adopté in fine, les écologistes ne soutiendront pas ce texte de loi, tout simplement parce qu’il est totalement en deçà des objectifs présidentiels sur le nucléaire", a insisté la patronne des écologistes.
"En 2011, quand nous avons fait le choix de travailler avec les socialistes à la conquête de la présidentielle et donc à la victoire de François Hollande, la loi de transition énergétique, l’évolution énergétique de la France, était au cœur de nos préoccupations, il l’a toujours été", a-t-elle rappelé
"Nous nous sommes extrêmement impliqués dans cette loi, notamment à l’Assemblée nationale puis au Sénat, et nous n’accepterons pas que nous n’allions pas a minima sur les propositions du président de la République", a dit Emmanuelle Cosse.
"Si demain le président de la République n’obtient pas le respect de ses engagements, c’est-à-dire la réduction de la part du nucléaire en 2025, les écologistes ne seront plus présents pour quoi que ce soit", a-t-elle prévenu. -
Le chômage en Loire-Atlantique
1er mars 2015, par Patrick Cotrel - #Campagne cantonales 2015 - #EmploiContrairement à l’annonce faite au niveau national sur la baisse du chômage (de catégorie A), en Pays de la Loire, ce nombre de chômeurs a augmenté (187 300 en janvier contre 179 000 en décembre), ainsi qu’en Loire Atlantique (69 200 en Janvier contre 66 500 en décembre).
Quels sont les chiffres pertinents ?
Il parait très réducteur de ne prendre que les chômeurs de catégorie A : il y a une circulation continuelle entre ceux qui n’ont pas travaillé le mois précédent (cat.A) et ceux qui ont effectué un ‘petit boulot’, mais qui sont toujours à la recherche d’emploi (cat. B et C). C’est donc bien sûr pour l’ensemble des cat. A, B et C qu’il faut faire des comparaisons.
Et si on examine l’ensemble des catégories A, B et C au niveau national, on constate une hausse sur un mois : 5,232 millions en janvier, contre 5,218 en décembre. Même constat en Pays de la Loire (306 700 en janvier contre 304 500 en décembre), et en Loire Atlantique (114 000 contre 113 200).Quelle comparaison ?
Enfin, les comparaisons d’un mois sur le précédent sont fragiles. Il suffit que les opérations d’actualisation (pointage) subissent le moindre incident pour que ces chiffres n’aient plus de signification (sans compter la question des variations saisonnières). C’est donc la variation du nombre de chômeurs de cat A, B et C sur un an qui est la plus fiable.
Sous cet angle, au niveau national, la hausse du chômage de catégories A, B et C sur 1 an est de 6,13%. En décembre, cette augmentation était de 6,36%. Autrement dit, le chômage continue d’augmenter, mais un tout petit peu moins vite.
Pour le Pays de la Loire, on peut faire le même constat : hausse de 7,5% du chômage de cat A, B et C sur 1 an, un peu moins forte que celle enregistrée en décembre (7,83%).
On peut faire un constat identique pour la Loire-Atlantique : +7,95% en un an en janvier pour 8,43%M en décembre.Conclusion :
L’annonce d’une « baisse du chômage en janvier » est très largement trompeuse. En réalité, on a un léger ralentissement de la hausse du chômage.
En conséquence, la prudence s’impose quant à l’interprétation de ce très fragile frémissement.
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