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De retour du Ladakh (2)
31 juillet 2016, par Patrick Cotrel - #Au fil des joursDans un précédent article (pour le lire, cliquer ici), j’évoquais les circonstances et le déroulement de notre récent voyage au Ladakh.
Dans l’article ci-dessous, j’évoque les point principaux qui m’ont marqués dans ce pays.Le bouddhisme :
Il semble indissolublement lié à toute l’histoire du pays. Ce sont les rois et empereurs qui l’ont amené et l’ont utilisé pour maintenir traditions et cohérence face aux différents envahisseurs (Moghols, Indous, musulmans, …) ; …et pour contrôler les routes de la soie.
Et précisons que cette histoire est en grande partie commune avec le Tibet et le Népal.
Etant un des outils du pouvoir, le bouddhisme s’est constitué en religion, avec ses différents courants (et même ses sectes), ses croyances naïves, ses « saints protecteurs » (à qui il est bon de faire des dons), …Le bouddhisme tibétain se confond aujourd’hui avec la culture du Ladakh ; et sa présence imprègne la vie courante dans tous les lieux.
Partout, des drapeaux et des moulins à prière, des monuments (stupas), des statues de Bouddha. Et dans tout le pays de très nombreux monastères (gonpas) souvent accrochés aux montagnes.
A l’entrée de nombreux temples, on trouve la "roue du karma" dont Tenzin, notre guide, bouddhiste, nous a expliqué la signification : "Au centre, sont symbolisés les trois poisons que sont l’ignorance, l’avidité et la colère. Dans les rayons de la roue, sont symbolisés les changements incessants témoignant de l’impermanence qui fait de la vie un flux continuel : succession des saisons,
des âges de la vie, des morts et des réincarnations,…La jante qui enserre la roue évoque l’interconnexion de tous les êtres vivants de l’univers…". C’est cette conscience de l’interdépendance de tous les êtres doués de sensibilité et de leurs souffrances qui est la base de la compassion, valeur fondamentale du bouddhisme.
La philosophie Bouddhiste m’est apparue comme très ouverte : importance primordiale de la connaissance, pas de différence de nature entre vie humaine et vie animale, interaction et impermanence de toutes choses, compassion…
Le sens de l’accueil des populations du Ladakh :
Cette imprégnation philosophique explique peut-être la curiosité et l’intérêt pour ce qu’ils ne connaissent pas,ainsi que leur remarquable sens de l’accueil qui a constitué un continuel sujet d’émerveillement pour nous.
Dans les villages, ou même à Leh, chaque personne dans la rue vous salue avec un grand sourire : "Juley !". Et même chaque enfant.
Ainsi dans le village Hanu où était notre campement, le contact avec les enfants était très facile.
J’ai aussi le souvenir de la rencontre à Tia, avec une jeune étudiante native du village et en vacances d’été, qui nous a permis de découvrir cette ancienne résidence d’été des rois au sommet du village
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Et lorsque nous interrogions pour savoir comment remercier de cet accueil, la réponse était souvent : "Revenez nous voir l’an prochain !".
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Enfin, nous n’oublierons pas la sollicitude et l’amitié de nos guides et accompagnateurs qui nous ont permis ces découvertes.
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Des paysages extraordinaires, un accueil inoubliable… un pays véritablement attachant !
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De retour du Ladakh
29 juillet 2016, par Patrick Cotrel - #Au fil des joursAdhérents de l’association "Les amis de Nantak" d’amitiés avec le Ladakh et de solidarité avec un groupe de Ladakhis originaires la Zanskar (chaîne de
montagne voisine du Ladakh), il nous a été proposé d’effectuer un voyage dans ce pays en juin-juillet de cette année.
Pour moi, après la pose de prothèses de genoux (la seconde il y a un an), cela constituait une sorte de ‘challenge’.
Mais après avis positif du corps médical, nous sommes partis, en comptant sur la bienveillance de nos amis qui avaient une grosse expérience du trek en haute montagne et une bonne connaissance du pays.
Le Ladakh, c’est où ?
C’est une région située au Nord de l’Inde, dans la partie himalayenne de l’Etat du Jammu-Kachmir.
Son climat est très coupé de celui de l’Inde, car la chaine de l’Himalaya au Sud arrête la mousson. Il y pleut donc très peu (sauf orages très violents). Les hivers y sont très froids et les routes sont coupées. Au printemps, la fonte des glaciers alimente de nombreux torrents qui, soigneusement canalisés, permettent d’irriguer des cultures maraichères dans les vallées.
Le climat, les ethnies, la similitude des langues, les traditions et la religion ont forgé une très grande proximité avec le Tibet et le Népal.
Notre découverte du pays :
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Elle a tout d’abord consisté à un premier contact avec l’équipe d’amis qui avait organisé notre voyage..
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Nous avons également visité la maison de Nantak en construction (notre association a aidé à l’achat du terrain).
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Après 3 jours pour nous acclimater à l’altitude (Leh, la capitale, est à 3500 m), nous sommes partis en 4x4 découvrir la vallée de l’Indus.
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La visite de plusieurs villages du pays des Hanu a été un moment fort. Ce peuple dont la présence remonte à plusieurs millénaires a des caractéristiques ethniques et culturelles particulières (certains ont les cheveux et les yeux clairs)..
Par exemple, la coiffure traditionnelle des femmes est ornée de fleurs. Le sens de l’accueil des Hanu est remarquable.
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Et puis, à Kanji, changement important : les 4x4 s’en vont et les chevaux arrivent..
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Ce sont alors les jours de marche et de campement en pleine nature, loin de toute habitation..
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Première étape importante : le franchissement du col de Yogma La à 4720 mètres.
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Mais d’autres aventures nous attendaient : le chemin initialement prévu suppose le franchissement de deux torrents qui sont devenus dangereux, du fait de la fonte plus forte des glaciers.
Il ne reste qu’une solution, que nous choisissons : continuer tout droit vers le col de Snigutse La, à 5100 mètres.
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.Grâce à l’assistance précieuse de nos guides (et l’aide d’un cheval), nous avons réussi …fatigués et heureux.
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Dans la suite du voyage, revenus à des altitudes plus clémentes, nous avons continué à admirer des paysages extraordinaires.
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A suivre : mes impressions sur le ladakh...
Pour lire la suite, cliquer ici -
Evolution du chômage en juin 2016
27 juillet 2016, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #EmploiAbsent le mois dernier, au moment de la publication des chiffres du chômage de mai 2016, je reprends le fil de mes articles concernant l’évolution du chômage, avec les chiffres de juin 2016.
Bien entendu, je continue à utiliser les mêmes outils méthodologiques : je considère en priorité les chiffres de l’ensemble des catégories A, B et C, c’est-à-dire de tous ceux qui sont privés d’emploi, même s’il ont effectué un ‘petit boulot’ le mois précédent. D’autre part, je prends en compte principalement la comparaison du chiffre d’un mois donné par rapport au même mois de l’année précédente, de façon à dégager les véritables tendances de fond et éliminer les accidents indépendant de la situation économique réelle (variations saisonnières, incertitudes sur les conditions du ‘pointage’, …).
Pour en savoir plus, consultez la note méthodologique en cliquant ici.
Une tendance modifiée depuis 2 mois :
Alors que depuis 1 an, l’augmentation du nombre de chômeurs de cat A, B et C tendait à s’atténuer (particulièrement en avril), elle semble se stabiliser autour d’une hausse de 0,7% depuis 2 mois.
On peut observer la même tendance si on ne considère que la cat A. Si cela se confirme dans les prochains mois, on pourra parler d’un changement de tendance et d’un arrêt de l’amélioration.
Les différentes tranches d’âge semblent diversement touchées, puisque le chômage des jeunes continue à diminuer, même si c’est un peu plus faiblement qu’en mai (-4,84% en un an, contre -6,85ù en mai). Par contre, le nombre des 25-49 ans réaugmente à 0,37% (contre 0,14% en mai), et le nombre des plus de 50 ans continue de progresser de plus de 5% sur un an.Les mouvements :
Contrairement au mois d’avril, on n’observe pas de mouvement important du côté des défauts d’actualisation. Le mouvement le plus important concerne les entrées en stage : 59 000 en avril pour 89 500 en juin.
Un autre changement important semble concerner des chômeurs de longue durée depuis 2 mois. Pour la première fois depuis de nombreuses années, la durée moyenne de chômage diminue (578 jours en juin contre 583 jours en avril), et le pourcentage des chômeurs de plus d’un an sur le total du nombre de chômeurs baisse : 44,7% en juin contre 45,7% en avril.
Les entrées en formation auraient-elles concernées un nombre appréciable de chômeurs de plus d’un an ?
En Pays de la Loire :.
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Les tendances observées au niveau national se retrouvent dans la Région Pays de la Loire : changement de tendance depuis 2 mois.
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Turquie : Erdogan fait le vide
25 juillet 2016, par Patrick Cotrel - #Au fil des joursSuite à une tentative de coup d’Etat visiblement mal préparé et qui a échouée, la répression s’abat sans distinction sur toutes les couches hostiles à Erdogan. Ce sont des dizaines de milliers de militaires, de juges, de fonctionnaires, d’enseignants du privé, de journalistes qui sont licenciés, emprisonnés, réduits au silence, …Tout ce que Erdogan rêvait de faire depuis des années, sans parvenir à le faire, pour asseoir son pouvoir personnel !
Une situation politique très particulière :
Depuis 1930, la Turquie est un Etat Laïc (c’est-à-dire indépendant de la religion musulmane, au nom de la modernité). Et c’est l’armée qui est dépositaire de cette laïcité. Et plusieurs coups d’Etat militaires ont eu lieu au nom de la préservation de cette laïcité de l’Etat (mais pas au nom de la démocratie).
En fait, la société turque est divisée entre une couche sociale instruite, ayant un mode de vie occidental, favorable à l’adhésion à l’Europe, d’une part, et de l’autre à une population rurale pauvre et très influencée par la religion musulmane.
Depuis l’accession de l’AKP (parti islamiste traditionaliste et de droite) et de Erdogan au pouvoir, la situation politique est très tendue, en particulier avec l’armée et les forces politiques de gauche et laïque.L’autre question politique très sensible en Turquie, c’est la question Kurde. Le peuple kurde vit à cheval entre la Turquie, l’Irak et la Syrie, avec une langue et une culture particulière. La lutte pour l’indépendance, ou tout au moins pour une relative autonomie culturelle, dure depuis des décennies. Et ce sont les combattants kurdes (Pechmergas) qui mènent la lutte sur le terrain en Syrie contre l’EI, avec l’appui des occidentaux…et contre l’armée turque qui fait pourtant partie de l’OTAN !...
Une lueur d’espoir avait pourtant été allumée il y a quelques années : une négociation entre Erdogan et les Kurdes avait permis d’arrêter les affrontements armés et d’aller vers la paix et la reconnaissance d’une certaine autonomie du Kurdistan. Mais lors des élections suivantes, un parti proche des kurdes et prônant des valeurs démocratiques et progressistes a réussi une forte percée et empêché Erdogan d’obtenir la majorité absolue lui permettant de changer la constitution pour renforcer son pouvoir personnel. Les négociations avec les Kurdes furent rompues et la guerre au kurdistan a repris…Du coup, la guerre contre l’organisation « Etat islamique » est visiblement passée en seconde priorité pour l’Etat turc.
L’autre bête noire de Erdogan, ce sont les juges. Ils ont en effet révélé des malversations financières impliquant la famille du président.Dans ces conditions, on comprend mieux pourquoi la répression frappe aujourd’hui des dizaines de milliers de militaires et de juges, et pourquoi la cible militaire prioritaire de l’armée turque reste les kurdes, et non pas Daesh.
La stratégie de Erdogan :
Il semble avoir abandonné l’idée d’adhésion à l’Union Européenne, tant les conditions paraissent éloignées (question kurde, respect des droits humains et renoncement à la peine de mort, respect des principes démocratiques, …). Mais par contre, il utilise parfaitement les points qui le rendent indispensable aux pays occidentaux.
Ainsi, les approvisionnements en pétrole et gaz passent en grande partie par la Turquie ; ainsi, la Turquie contrôle l’afflux des réfugiés syriens et iraquiens vers l’union Européenne ; ainsi, il permet aux USA d’avoir une base aérienne pour bombarder les positions de Daesh (cette base a d’ailleurs été privée récemment d’électricité pendant une journée : panne ou avertissement ?)…
Erdogan espère bien utiliser tous ces leviers pour établir dans son pays le régime autoritaire dont il rêve…Pour signer la pétition de AMNESTY International "Non à la répression généralisée en Turquie" cliquer ici.
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Pour combattre le terrorisme : prendre soin des autres
15 juillet 2016, par Patrick Cotrel - #Au fil des joursFace à l’horreur de ce nouvel attentat à Nice, on observe de nombreuses et diverses réactions.
Des messages de solidarité avec les victimes et leurs familles, bien sûr ; mais aussi des accusations et des appels à des mesures « radicales » :à renforcer les frontières ;
à expulser certaines personnes ou à enfermer ceux dont on suppose qu’ils pourraient être sympathisants des actes terroristes ;
à renforcer la méfiance par rapport à certaines religions ou certaines origines ;
…
Pourtant, ce qui est frappant, encore une foi, c’est que quasiment tous les auteurs de ces attentats sont des jeunes qui vivent depuis longtemps en France ou même sont français.
Dans ces conditions, si on veut être efficaces contre ces attentats, au-delà de toutes les gesticulations ou mesures symboliques, on ne pourra pas ne pas poser la question suivante : comment des jeunes élevés en France, qui connaissent notre société, peuvent en arriver à commettre de tels actes hostiles à cette société qui les a fait grandir ???
Il n’est pas question, pour autant, de nier l’utilité des mesures de police et toutes les précautions ou surveillances. Mais nous ne pouvons pas échapper aux questions qui concernent le fonctionnement de nos sociétés : quelles injustices, quelles inégalités habitent le cœur de nos sociétés pour produire de telles frustrations chez certains, les conduisant à de tels actes de haine ?
Lorsqu’un membre d’une famille est en crise, une thérapie familiale est souvent nécessaire. N’en sommes-nous pas à ce point ? Comment faire en sorte que notre société affirme, dans les faits, de la compassion avec chacun de ses membre ; et que cette compassion soit plus fortement affirmée que toutes les "règles de l’économie" qui accroissent les inégalités et augmentent le nombre des laissés pour compte ?
On ne peut pas toujours dire que nos problèmes viennent de l’extérieur, des autres. Il faut avoir la lucidité de se regarder soi-même !
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