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Appel à la désobéissance civile contre les grands pollueurs
23 avril 2019, par Patrick CotrelCe vendredi 19 avril, dans le cadre des marches des jeunes pour le climat, une manifestation a eu lieu à Paris – La Défense, à l’appel de Greenpeace, Les Amis de la Terre et ANV-COP21 (Action non violente).
"Douze heures durant, vendredi 19 avril, 2000 militants de la cause climatique ont bloqué, à la Défense (Hauts-de-Seine), les accès des sites de trois grandes entreprises – Total, EDF et Société générale – accusées de polluer la planète et de contribuer au réchauffement climatique, ainsi que l’entrée de la tour du ministère de la transition écologique et solidaire."(Le Monde).
De 9h à 21h, les manifestants ont "bloqué la République des pollueurs, explique la porte-parole d’ANV-COP21 Pauline Boyer. Nous avons pu échanger avec de nombreuses personnes présentes à la Défense, ou bloquées devant leur entreprise. Nous avons aussi placardé de nombreuses photos de Macron “président des pollueurs” sur le parvis.". Ils ont utilisé les techniques de la non-violence chères aux trois organisations, connues pour leurs actions spectaculaires.
Des formes d’actions plus radicales :
D’une certaine façon, ce nouveau type d’actions de désobéissance civile non violente est le double produit d’une mobilisation grandissante pour le climat, particulièrement dans la jeunesse, et des actions de gilets jaunes : comment se fait-il que les marches pour le climat, qui ont mobilisé bien plus de monde que chaque samedi des Gilets jaunes, aient eu si peu d’écho dans les médias ? N’est-ce pas parce que les dégâts occasionnés par des minorités violentes (facilités par la non organisation de ces manifestations par les Gilets jaune) ont attirées caméras et appareils photos ?
D’où l’idée grandissante de la nécessité d’utiliser des formes d’actions plus spectaculaires (mais toujours non violentes) que les traditionnels défilés, afin d’attirer l’œil des caméras.et de donner un écho dans la presse à la hauteur de la prise de conscience de plus en plus forte de l’urgence climatique.
C’est dans cette logique qu’on peut classer les actions « Sortons Macron », qui consistent, à décrocher à visages découverts, les portraits du Président Macron dans les mairies (par exemple à Ancenis).
Et ce n’est pas la répression disproportionnée qui s’abat sur des militants (6 heures de garde à vue pour ce ‘décrochage’, intimidations sur les journalistes témoins, …) qui va freiner les ardeurs…(voir à ce sujet l’article dans Télérama du 20 au 26 avril).Il y a 0 message(s) de forum -
Nourrir l’Europe sans pesticides ?
21 avril 2019, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableTelle est la question posée par Mathilde Gérard dans Le Monde du 20 avril, à partir d’une étude de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri, think tank rattaché à l’Institut d’études politiques de Paris).
Serait-il possible de nourrir la population européenne avec une agriculture débarrassée des intrants chimiques moins émettrice en gaz à effet de serre et préservant la biodiversité et qui pourrait satisfaire plusieurs exigences parfois perçues comme contradictoires : améliorer la qualité de l’alimentation des Européens, diminuer l’impact climatique de l’agriculture et protéger l’environnement ? Cela impliquerait de renoncer aux fertilisants de synthèse et aux pesticides, une désintensification de l’élevage, une augmentation de la surface des prairies permanentes et la replantation de haies, arbres, mares et habitats pierreux.
"Ces paramètres induiraient une baisse des rendements agricoles de l’ordre de 10 % à 50 % selon les cultures, et in fine une baisse de la production de 35 %. Mais si en parallèle les pratiques de consommation évoluaient, ce scénario pourrait permettre de nourrir les 530 millions d’individus que comptera l’Union européenne’ en 2050. assurent les auteurs de l’étude. Pour cela. il faudrait que les Européens mangent plus de végétaux (céréales. légumineuses. fruits et légumes) et moins de produits carnés, comme le préconisent le Programme national nutrition santé pour la France ou l’Organisation mondiale de la santé. Dans ce scénario, une part de la production - Ies céréales. les produits laitiers et le vin notamment — peut encore être exportée.
Proscrire les élevages intensifs
Tandis que l’élevage est montré du doigt comme l’un des principaux contributeurs d’émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole. les chercheurs de l’Iddri considèrent que les ruminants ont un rôle à jouer. à condition de proscrire les élevages intensifs et les fermes-usines. et de diminuer les volumes de production. « On a besoin de bovins pour nos prairies », argumente Pierre-Marie Aubert, coauteur de l’étude. « pour l’entretien des sols ; pour conserver la biodiversité, et parce que les vaches mangent ce que les hommes ne peuvent pas manger. » L’élevage d’animaux dits monogastriques (porcs. volailles. poules pondeuses ..., qui se nourrissent de céréales), dont l’alimentation rentre directement en compétition avec l’alimentation humaine, serait, lui, réduit de 70 %. "
"Viabilité économique
Dans leur modèle d’agriculture extensive et sans intrants chimiques, les chercheurs calculent qu’il est possible de diminuer de 40 % les émissions de gaz à effet de serre de l’agriculture. par rapport à l’année 2010 ; en supprimant notamment la « déforestation importée » liée aux achats à l’étranger de soja pour alimenter le bétail.
La question de la viabilité économique d’un tel modèle pour les agriculteurs et les consommateurs reste en revanche posée. Celle-ci fera l’objet d’une prochaine étude. Mais les chercheurs assurent que leur modèle n’entraînerait pas forcément une hausse de prix. « Quand on évoque la production alimentaire, il faut prendre en compte tous les coûts. y compris les externalités, comme les dépenses de santé ou celles liées à la dépollution de l’eau », explique Xavier Poux. Coauteur."
Au cours des Etats généraux de l’alimentation, "l’un des quatorze ateliers était consacré à la transition agro écologique : douze propositions en avaient été tirées pour atteindre l’objectif d’un tiers de production bio en France à l’horizon 2030 un tiers de production conventionnelle et un tiers de production à « haute valeur environnementale » (HVE). Mais ces formulations n’ont pas été retranscrites dans la loi Egalim votée le 30 octobre 2018, celle-ci se concentrant sur la question des prix."
Quant à l’échelon européen. Les négociations en cours sur la politique agricole commune (PAC) pour la période 2021-2027 achoppent pour le moment sur le montant de l’enveloppe globale, qui baisserait selon une proposition de la Commission de 5 % par rapport au cadre actuel.
"Reste à savoir si les futurs élus européens, qui poursuivront après les élections du 26 mai les discussions autour de la future PAC, afficheront la volonté de sortir du modèle agricole intensif et d’accompagner politiquement la transition écologique." -
Rassemblement à Sainte-Luce
Nous voulons des coquelicots
20 avril 2019, par Patrick Cotrel -
Le ‘greenwashing’ gouvernemental à l’œuvre
17 avril 2019, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableLe discours que le président Macron devait prononcer le 15 avril, mais qui a été reporté à une date ultérieure pour les raisons que l’on connait, a fuité. On connait donc les annonces qu’il devait faire.
On y trouve, par exemple, un impôt plus progressif pour les classes moyenne (compensé par la suppression de certaines niches fiscales), mais toujours un refus de revenir à l’ISF, la réindexation des retraites inférieures à 2000€ sur l’inflation, un référendum d’initiative citoyenne (mais seulement pour les questions d’intérêt local), l’engagement de ne plus fermer d’école ou d’hôpital sauf demande expresse du Maire, la réduction à 25 du nombre d’élèves par classe jusqu’au CE1, la suppression de l’ENA…
Mais aucune mesure forte concernant la transition écologique et énergétique, alors que c’était un thème fort ressortant du grand débat et très présent dans les revendications des gilets jaunes.
Est-ce un malheureux oubli, ou bien le témoignage de la place accordée à ce thème dans la politique macronnienne ???
Petit détour par le nucléaire…
Nous venons d’apprendre que le chantier de construction de l’EPR de Flamanville va encore battre tous ses records : sans doute 10 ans de retard de livraison (initialement prévue en 2012) et explosion du coût de construction à 11 ou 12 milliards €, pour un coût initialement prévu de 3,3 milliards !
De plus, l’EPR de Finlande prend le même chemin !
Cela marque un peu plus l’échec industriel et financier de cette technologie française. Mais quand il sont au fond du trou, les nucléocrates creusent encore : le gouvernement français envisage de re-séparer la gestion des centrales nucléaires et EDF. Pour réduire plus rapidement le parc nucléaire français ?
Pas du tout ! Mais pour faciliter la privatisation d’EDF qui serait peu attractive avec ce boulet aux pieds.
Cela signifie que c’est l’Etat (avec nos impôts) qui va éponger cette véritable faillite, après avoir déjà renfloué AREVA et EDF de plusieurs milliards€. Autant d’argent qui ne sera pas consacré aux solutions énergétiques d’avenir, pour être à la pointe des énergies renouvelables et du stockage de l’énergie.
La France à la traîne
Le calamiteux « Plan Pluriannuel de l’Energie », qui reportait à 10 ans les efforts concernant la fermeture des centrales nucléaires et l’isolation de l’habitat, malgré les promesses non tenues de baisse des émissions de Gaz à effet de serre, va encore être un peu plus disproportionné aux discours officiels…
Le silence de Macron sur la transition écologique et énergétique n’est pas un hasard !
Dans ces conditions, comment peut-on encore se prétendre écologiste et rester dans un tel gouvernement ???Information importante : Un débat public vient d’être lancé par Chantal Jouanno sur le Plan national de gestion des déchets et matières radioactifs, le PNGMDR.
Le dossier du maître d’ouvrage est accessible sur le site de l’Autorité de Sûreté Nucléaire, www.asn.fr. -
Notre Dame de Paris
16 avril 2019, par Patrick Cotrel
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