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Violations des droits humains à la frontière greco-turque
3 mars 2020, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableCi dessous un texte diffusé par Migreurop et le Gisti, qui alertent sur la situation à la frontière turquo-grecque.
Ce texte me parait intéressant pour dénoncer l’incapacité de l’Union Européenne à avoir une politique sur cette question des populations syriennes chassées par la guerre.
Cependant, il me paraît également indispensable de condamner le cynisme du président nationaliste et islamiste turc, qui n’hésite pas à utiliser ces malheureuses populations pour effectuer un chantage honteux envers l’Europe et la Russie...Violations des droits humains à la frontière greco-turque : l’Union européenne complice !
Les expulsions d’exilé·e·s décidées par la Grèce, qui annonce vouloir les renvoyer non seulement vers la Turquie d’Erdogan mais même dans leur pays d’origine, sans aucun examen de leur situation et de leur besoin de protection, sont insupportables.
La situation à la frontière gréco-turque est la conséquence de la politique de l’UE fondée sur la fermeture des frontières, l’externalisation de l’asile et le marchandage avec des États sans scrupules.
La xénophobie, le racisme et leur normalisation doivent être combattus partout où ils apparaissent, que ce soit en Turquie, en Grèce ou ailleurs. L’instrumentalisation de la vie des migrants, des demandeurs d’asile et des réfugiés réduite à une menace et à une monnaie d’échange doit cesser, tant dans les campagnes électorales nationales que dans les relations entre le gouvernement turc et l’UE.
Les politiques de rejet qui poussent des milliers de personnes déjà déplacées dans les limbes et les régimes frontaliers qui provoquent le cycle sans fin de la violence à leur encontre doivent être abandonnées.
Dans l’immédiat, les États membres doivent assurer la libre entrée des exilé·e·s nassé·e·s à la frontière grecque en attente de protection et de soins et l’UE doit cesser de mobiliser Frontex pour les refouler.
Ce que nous exigeons, c’est la paix, les droits et libertés fondamentaux de chaque personne en déplacement.
Les frontières tuent, ouvrez les frontières !
Arrêtez la guerre contre les réfugié·e·s et les migrant·e·s !
La solidarité transnationale contre le racisme et la guerre !
Liberté de circulation et d’installation pour tou·te·s !
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Déméter, la cellule de la gendarmerie qui surveille les opposants à l’agriculture productiviste
2 mars 2020, par Patrick CotrelPour lire plus de détails, vous pouvez consulter le dossier de Reporterre sur ce sujet, en cliquant ici.
Une nouvelle cellule de renseignement de la gendarmerie :
Le 13 décembre 2019, dans le Finistère, le ministre de l’intérieur a présenté la création de la toute nouvelle cellule de la Gendarmerie nationale dédiée à la « protection » des agriculteurs, et nommée d’après la déesse grecque des moissons, Déméter. À ses côtés se trouvait le directeur général de la Gendarmerie nationale, mais également Christiane Lambert, présidente du syndicat agricole majoritaire, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA).
Le dossier de presse de présentation de Déméter (Pour le lire, cliquer ici) donne le ton : « De plus en plus, nos agriculteurs sont visés par des intimidations, des dégradations, des insultes (…). Ces phénomènes, nous devons les prendre très au sérieux », y déclare le ministre en introduction. La cellule Déméter doit ainsi « assurer la sécurité des agriculteurs ». Pour cela, elle va les aider à sécuriser leurs exploitations, mais aussi centraliser au niveau national toutes les informations concernant les « atteintes au monde agricole », depuis les vols « crapuleux » jusqu’aux actes « idéologiques », comme les intrusions de militants animalistes dans les élevages. Cette activité de renseignement doit notamment permettre d’empêcher les actions de ces groupes, qualifiés d’ « extrémistes ».
Pour collecter ces informations, la gendarmerie s’appuie sur une initiative du ministère de l’agriculture : des observatoires de l’agribashing en création dans chaque département. La FNSEA et sa branche Jeunes Agriculteurs ont un rôle actif, puisqu’une convention signée avec le ministère de l’Intérieur ce 13 décembre acte qu’ils remonteront l’information à la gendarmerie, qui en retour avertira les agriculteurs en cas de menace. (…)
Le dossier de presse est clair, les cibles sont donc aussi d’ordre politique : Déméter suivra et tentera d’empêcher les « actions de nature idéologique, qu’il s’agisse de simples actions symboliques de dénigrement du milieu agricole ou d’actions dures ayant des répercussions matérielles ou physique ». « J’ai demandé que l’antispécisme soit un des axes prioritaires du renseignement », déclarait le ministre de l’Intérieur lors du lancement de la cellule. Les animalistes sont donc en première ligne, mais en filigrane, les associations et militants critiques du système agricole dominant (défendu par la FNSEA ) sont aussi concernés.
Fabrice Nicolino, promoteur du mouvement des Coquelicots, ne s’y est pas trompé : nous sommes dans le collimateur de Demeter !Un ancien dispositif recyclé, mais avec des nouveautés !
Certaines dispositions de Déméter ressemblent fortement à un plan d’action contre les vols dans les exploitations agricoles datant de 2014. Les volets départementaux de ce plan avaient pour axes la prévention, la protection des installations agricoles et l’intervention des forces de l’ordre, et étaient développés sous forme de conventions tripartites entre les chambres d’agriculture, les préfectures et les gendarmeries. Ces conventions mettaient en œuvre un réseau d’alerte par SMS appelé Vigi Agri, permettant d’informer les agriculteurs en cas d’intrusion chez l’un d’eux. De même, il était question dès 2014 de développer des moyens d’enquête spécialisés face aux « structures criminelles organisées », afin de renforcer la judiciarisation des atteintes touchant les agriculteurs, principalement des vols.
Mais la nouveauté, c’est que le contrat est signé, non plus avec les représentants officiels du monde agricole (les chambre d’agriculture), mais avec un seul syndicat, la FNSEA ! De plus ce plan fait allègrement l’amalgame entre les actions de malfaiteurs (vols de matériel et de bétail) et des actions politiques de dénonciation de maltraitance animale et d’utilisation de pesticides chimiques dans les cultures.
En amalgamant tous les méfaits recensés, le ministère de l’Intérieur conclut gravement à une hausse de 1,5 % des atteintes au monde agricole en 2019. Mais sur les plus de 14.000 faits enregistrés, l’immense majorité sont des vols et cambriolages. Questionnée par Reporterre, la Gendarmerie nationale nous apprend que seulement une vingtaine de cas d’intrusions dans des élevages ou libérations d’animaux par des militants antispécistes ont été comptés parmi les infractions l’an dernier.Une situation de plus en plus tendue...
La FDSEA et les JA de Haute-Garonne ont lancé œufs, poubelles, paille et insultes, devant les locaux toulousains de France nature environnement Midi-Pyrénées le 13 février au soir ; le lendemain, c’était dans les Côtes-d’Armor que la FDSEA tentait d’empêcher une conférence sur les effets écologiques de la méthanisation à grande échelle. Mais dans ces deux cas, la gendarmerie n’a pas bougé : cela ne semble pas rentrer dans le domaine d’action de Demeter !
Ces actions ont, bien entendu, dénoncées par les associations environnementalistes. Voir l’article de Reporterre en cliquant ici.
De plus, le 27 février, 27 organisations — dont France nature environnement, la Fondation Nicolas Hulot, la Ligue des Droits de l’Homme ou le WWF — ont demandé, dans une lettre ouverte au Premier ministre Édouard Philippe, la dissolution de la cellule Déméter. Pour lire l’article de Reporterre, cliquer ici.
Et, pour compléter le tableau, l’association L214 a dénoncé les conditions effroyables de mise à mort des veaux à l’abattoir Sobeval en Dordogne, images à l’appui. Des échanges de mails internes au ministère de l’agriculture accréditent la véracité des faits dénoncés. Mais le ministre de l’agriculture Didier Guillaume nie les faits et parle du "respect du bien-être animal" dans cet abattoir ! Il arrache même le micro à une journaliste venue le questionner sur cette affaire lors d’une conférence de presse.
L214 a lancé une pétition pour demander la démission du ministre de l’agriculture. Pour en prendre connaissance (et la signer), cliquer ici.
Dernière nouvelle : Didier Guillaume reconnaît la véracité des faits et ordonne la suspension de l’abattoir. -
21 février : L’affiche rouge
22 février 2020, par Patrick CotrelIl y a quelques dizaines d’années, le 21 février était la date où on commémorait la solidarité internationale.
Cette date de l’année était choisie en mémoire de l’exécution par l’occupant nazi du réseau Manoukian composé de 23 résistants étrangers fusillés le 21 février 1944 au Mont Valérien :
« ...Vingt et trois qui donnaient le coeur avant le temps
… Ving et et trois qui criaient la France en s’abattant »
Ce devoir de mémoire peut nous être utile encore aujourd’hui…
Amie lectrice, Ami lecteur, prends quelques minutes pour écouter ce poème de Louis Aragon si magistralement chanté par Léo Ferré...
… en cliquant ici
et quelques minutes pour lire la dernière lettre de Missak Manoukian…
… en cliquant ici. -
1000 scientifiques français lancent un appel
« Face à la crise écologique, la rébellion est nécessaire »
20 février 2020, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - ClimatIls déclarent notamment :
« depuis des décennies, les gouvernements successifs ont été incapables de mettre en place des actions fortes et rapides pour faire face à la crise climatique et environnementale dont l’urgence croît tous les jours. Cette inertie ne peut plus être tolérée.
Les observations scientifiques sont incontestables et les catastrophes se déroulent sous nos yeux. Nous sommes en train de vivre la 6e extinction de masse, plusieurs dizaines d’espèces disparaissent chaque jour, et les niveaux de pollution sont alarmants à tous points de vue (plastiques, pesticides, nitrates, métaux lourds…).
Pour ne parler que du climat, nous avons déjà dépassé le 1°C de température supplémentaire par rapport à l’ère préindustrielle, et la concentration de CO2 dans l’atmosphère n’a jamais été aussi élevée depuis plusieurs millions d’années. Selon le rapport de suivi des émissions 2019 du Programme des Nations unies pour l’environnement et le développement (PNUE), les engagements pris par les pays dans le cadre de l’accord de Paris de 2015 nous placent sur une trajectoire d’au moins +3°C d’ici 2100, et ce à supposer qu’ils soient respectés. L’objectif de limiter le réchauffement sous les +1,5°C est désormais hors d’atteinte à moins de diminuer les émissions mondiales de 7,6% par an, alors qu’elles ont augmenté de 1,5% par an au cours des dix dernières années. Chaque degré supplémentaire renforce le risque de dépasser des points de basculement provoquant une cascade de conséquences irréversibles (effondrement de la banquise, dégel du pergélisol, ralentissement des courants océaniques…). Les études préparatoires au prochain rapport du GIEC (CNRS-CEA-Météo France) suggèrent que les rapports précédents ont sous-estimé l’ampleur des changements déjà enclenchés. Un réchauffement global de plus de 5°C ne peut plus être exclu si l’emballement actuel des émissions de gaz à effet de serre se poursuit. À ces niveaux de température, l’habitabilité de la France serait remise en question par des niveaux de température et d’humidité provoquant le décès par hyperthermie. »
« Notre gouvernement se rend complice de cette situation en négligeant le principe de précaution et en ne reconnaissant pas qu’une croissance infinie sur une planète aux ressources finies est tout simplement une impasse. Les objectifs de croissance économique qu’il défend sont en contradiction totale avec le changement radical de modèle économique et productif qu’il est indispensable d’engager sans délai. »
« Continuer à promouvoir des technologies superflues et énergivores comme la 5G ou la voiture autonome est irresponsable à l’heure où nos modes de vie doivent évoluer vers plus de frugalité et où nos efforts collectifs doivent être concentrés sur la transition écologique et sociale.
L’absence de résultats de cette politique est patente : comme l’a relevé le Haut Conseil pour le climat, le budget d’émissions de gaz à effet de serre fixé par la Stratégie nationale bas carbone française n’a pas été respecté entre 2015 et 2018. En dépit des déclarations de bonnes intentions, l’empreinte carbone par habitant de la France (incluant les émissions importées) reste aujourd’hui encore supérieure à son niveau de 1995, à 11 tonnes d’équivalent CO2 par habitant et par an, alors qu’elle doit descendre à 2 tonnes d’ici 2050.
La prochaine décennie sera décisive pour limiter l’ampleur des dérèglements à venir. »
« En conséquence, nous appelons à participer aux actions de désobéissance civile menées par les mouvements écologistes, qu’ils soient historiques (Amis de la Terre, Attac, Confédération paysanne, Greenpeace…) ou formés plus récemment (Action non-violente COP21, Extinction Rebellion, Youth for Climate…). »
« Nous appelons les responsables politiques nationaux comme locaux à prendre des mesures immédiates pour réduire véritablement l’empreinte carbone de la France et stopper l’érosion de la biodiversité. Nous exhortons également l’exécutif et le Parlement à faire passer les enjeux environnementaux avant les intérêts privés en appliquant de manière ambitieuse les propositions issues de la Convention citoyenne pour le climat et en prolongeant son mandat pour lui donner un pouvoir de suivi de leur mise en œuvre. »
Pour lire l’intégralité de l’appel, cliquer ici
Pour signer l’appel, cliquer ici. -
Pour une expérimentation à Sainte-Luce :
Territoires zéro Chômeurs de Longue Durée : qu’est-ce que c’est ?
16 février 2020, par Patrick Cotrel - #Sainte-Luce - #EmploiLe chômage de longue durée (CLD) :
Sur le total des personnes inscrites à Pôle Emploi (cat. A, B et C), presque la moitié (47,4%) sont inscrites depuis plus d’un an ; soit 2,57 millions de personnes.
De plus, même si le nombre de chômeurs inscrits baisse (-3,4 % en un an), y compris le nombre de CLD (-3,2 % en un an), le nombre de chômeurs ayant plus de 3 ans d’inscription continue d’augmenter (+1 % en un an). Et ils sont 938 000, (sans compter ceux qui ne ‘pointent’ plus au chômage) !
Or, plus le temps de chômage augmente et moins la personne a de chance de retrouver un emploi, pour des raisons compréhensibles : sélection à l’embauche, perte de qualification, problèmes de santé, repli sur soi, désocialisation,… Au bout d’un certain temps de chômage, le chômeur se retrouve, de fait, exclu du monde « normal » et socialement marginalisé.
Cette difficulté se traduit dans les chiffres : le temps moyen de chômage (pour tous les chômeurs, y compris les CLD) est de 643 jours, et il continue d’augmenter régulièrement, alors que la durée moyenne de chômage pour ceux qui sortent du chômage n’est que de 328 jours.
La lutte contre le chômage de longue durée est essentielle pour éviter que ne s’installe une couche de la population constituée par des exclus du travail et marginalisés sociaux, comme c’est le cas dans certains pays comme les USA (où les indemnités chômage étant si courtes que les chômeurs ne sont plus inscrits et comptabilisés).
La situation à Sainte-Luce :
A plusieurs reprises (Avril 2019 : cliquer ici et décembre 2019 cliquer ici), j’ai alerté sur cette situation confirmée par l’AURAN qui classe notre commune comme championne de l’agglo. pour l’augmentation du chômage : 140 % d’augmentation du nombre de chômeurs en 9 ans (de 495 fin 2009 à 1190 fin 2018 ).
Et pourtant, Sainte-Luce héberge sur son territoire 4 zones d’activité et possède un tissu dense d’associations. Nous avons donc tous les atouts pour entamer une action réelle pour lutter contre ce fléau social qu’est le chômage de longue durée, même si nous ne croyons pas à la baguette magique.
Nous avons tous les atouts pour entamer une démarche « Territoires zéro Chômeurs de Longue Durée » (TZCLD).
Quel est le principe de cette action ?
Le principe de cette action est le suivant : le coût annuel d’un chômeur, pour les diverses institutions publiques (ASSEDIC, Conseil Départemental, CAF, Allocations logement, frais supplémentaires de santé, …) est estimé à 18 000€. Or le coût annuel brut d’un salarié au SMIC est de 18 500€, (auxquels il faut ajouter les frais d’encadrement et de fonctionnement). Comment utiliser ces 18 000€ de façon active pour la réinsertion professionnelle et sociale ?
Le principe de l’action est de créer une Entreprise à But d’Emploi, qui touche une subvention équivalente aux 18 000€ et qui embauche des Chômeurs de Longue Durée volontaires en CDI pour rechercher des activités économiques répondant à leurs capacités, sans concurrencer des activités existantes. Ainsi, on peut parvenir à combler l’écart avec le salaire versé (20 000€) et progressivement compenser la baisse de la subvention.
Cela suppose une large coopération de la collectivité locale, des associations de bénévoles (pour appuyer les CLD embauchés dans leurs recherches), et des employeurs du territoire, qui aideront et seront garants de la non concurrence des emplois créés.
On le voit, cette action consiste à fédérer tout un territoire autour de cet objectif de diminution du chômage de longue durée et de l’exclusion sociale ; Et c’est un travail de longue haleine. De plus on ne peut pas en attendre un miracle consistant à faire disparaître complètement le fléau du chômage.
Mais les expérimentations faites sur 10 zones sont très positives. Et on attend une décision parlementaire pour élargir à une centaine de zones supplémentaires.
La liste ‘Ensemble pour Sainte-Luce’ pour l’élection municipale de mars prochain s’est clairement positionnée pour lancer le processus visant à obtenir un agrément pour une telle expérimentation.
On ne peut plus attendre que le miracle se produise ; il faut … se mettre au travail !Invité par le Conseil de Développement de nantes Métropole,
Laurent Grandguillaume, fondateur et Président de l’association Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée a tenu une conférence le lundi 10 février à Nantes.
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