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Des nouvelles des coquelicots
25 mars 2020, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableIl n’y aura pas de rassemblement des coquelicots à Sainte-Luce (et nulle part ailleurs) pour les raisons qu’on connait. Voici la lettre nationale.
A bientôt. Protégez-vous.
Le collectif de Sainte-Luce
Voici le premier bouquet de coquelicots de l’année,
(depuis) Prades ! Merci Hélène...
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Le système de santé en question …
24 mars 2020, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableAvertissement :
La priorité, aujourd’hui, c’est de respecter scrupuleusement les consignes de confinement et les ‘gestes barrière’. L’article qui suit n’est aucunement une remise en question des décisions qui ont été prises : c’est sans doute les meilleures possibles, en fonction de l’état de notre système de santé et des stocks disponibles (masques, tests, …) qui résultent des politiques des gouvernements successifs depuis de nombreuses années…
Le texte qui suit a seulement pour objectif de ne pas oublier, de prendre date pour après…
Il s’appuie sur un article paru dans ‘Alternatives économiques’ de janvier 2020 intitulé « Pourquoi le système de santé français va mal ».Des soins de qualité :
En France, seulement 5 % de la population adulte souffre de diabète (8 % dans l’OCDE) et le nombre de morts évitables est de 158 pour 100 000 (208 pour l’OCDE). Les taux de mortalité dans les 30 jours après une crise cardiaque ou un AVC est respectivement de 20 % et de 10 % plus faible que la moyenne de l’OCDEUne longue dégradation :
Le niveau des dépenses de santé, en part de PIB, est un indicateur de qualité du système de santé. Il a, bien sûr, ses limites, puisque le système américain est le mieux loti : 17 % du PIB, contre une moyenne de 10,2 % dans les pays développés. Et pourtant, 11 % des américains souffrent de diabète (8 % en moyenne dans l’OCDE), et la mortalité évitable est de 262 pour 100 000, contre 208 dans l’OCDE. Il faut dire que 28 millions d’Américains (sur 327 million) ne sont pas couverts par une assurance santé.
Mais en France, on a observé une longue dégradation des moyens donnés au système hospitalier.
Dès 1996, puis 2005 les financements de la sécurité sociale ont été comprimés, malgré les progrès techniques (qui demandent des investissements plus lourds) et le vieillissement de la population. De plus, après 2008, les soins en ville ont été privilégiés au détriment des hôpitaux publics, puisqu’ils sont tous deux financés par la sécurité sociale (voir graphique). Aujourd’hui, l’hôpital public représente 3,6 % du PIB français contre une moyenne de 4,3 % pour l’OCDE. Le « virage ambulatoire » est évoqué comme explication par le Ministère. Mais ce virage avait déjà eu lieu en grande partie avant.
De plus, le gouvernement actuel a accentué la pression sur le financement global de la santé : les recettes de la CNAM (Assurance Maladie) ont diminué de 3,2 milliards en 2019, dont 2,9 milliards de non compensation des exonérations de ‘charges’ décidées par le gouvernement.
Résultat : on connaît la détresse des services d’urgence dénoncée par les soignants depuis 2 ans !
Un changement de cap est absolument indispensable !Une menace mondiale :
Ce qui précède ne concerne que notre pays, alors que la question des pandémies est internationale. Mais la Chine montre que les leçons peuvent être tirées : après le Sras en 2003, ce pays s’est préparé à répondre à de telles alertes ; et nous avons la démonstrations que, malgré la surpopulation, la préparation est payante.
Car les pandémies sont bien une menace mondiale, nous le savions depuis très longtemps. La grippe espagnole, en 1918 à la sortie de la grande guerre, avait fait de l’ordre de 50 millions de morts, même si c’est un peu sorti des mémoires. Plus près de nous, après les attentats de 2001, Bill Clinton avait alerté sur ce danger de pandémie, qu’elle soit d’origine naturelle ou bien criminelle.
Plus près de nous, Bill Gates en 2015 avait lancé une alerte par une conférence que vous pouvez visionner en cliquant ici (8 minutes).
Enfin, cette semaine, dans le dernier N° de télérama, l’anthropologue Frédéric Keck évoque cette menace mondiale qui doit avoir une réponse internationale impliquant les services de santé de chaque pays... -
Chômage et emploi fin janvier 2020
23 mars 2020, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #EmploiOn pourrait considérer cette interrogation inutile dans les circonstances actuelles de crise sanitaire, puisque la situation économique mondiale – et donc de l’emploi- va être bouleversée.
Pourtant, examiner les évolutions et les tendances au cours de l’année écoulée et, surtout, prendre date de la situation actuelle comme point de référence par rapport aux évolutions à venir me paraît utile. Et cela permet de réfléchir aux points de vigilance pour l’après crise...Quelques améliorations au dernier trimestre 2019 :
Les chiffres de Pôle Emploi montrent une diminution du nombre de chômeurs de cat. A de l’ordre de 150 000 en un an. Par contre, le nombre e chômeurs de cat. B et C n’a pas bougé. Donc mécaniquement,
les A, B et C ont diminué de 150 000.
Pour les chômeur de longue durée, on note une baisse de l’ordre de 100 000, sachant que le nombre des chômeurs de très longue durée (plus de 3 ans) a continué d’augmenter (+36 000).
Autrement dit, les chômeurs les plus précaires n’ont pas ou peu profité de cette amélioration : le nombre des chômeurs de plus de 50 ans n’a que très légèrement diminué (-9 000 sur 1,4 million en un an).
Le cumul des sorties du chômage pour reprise d’emploi sur un an a un peu augmenté par rapport à l’année précédente (+66 000). Par contre, le cumul des offres d’emploi recueillies par Pôle Emploi sur un an a légèrement diminué par rapport à l’année précédente (-50 000).
Les statistiques de l’INSEE :
Comme nous l’avons vu à de nombreuses reprises, il est impossible de comparer le nombre de chômeurs recensés par Pôle Emploi aux résultats des sondages effectués chaque trimestre par l’INSEE : les définitions et les modes de calcul sont trop éloignés.Il faut donc seulement vérifier que les tendances sont les mêmes, et sinon pourquoi.
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs par rapport au total de lapopulation active. Il est en baisse constante depuis l’été 2015. C’est la cas depuis 1 an, (comme le nombre de chômeurs de cat. A de Pôle Emploi).
Mais parallèlement l’INSEE, consciente de la définition restreinte du chômage, a créé la notion de "halo autour du chômage". Et ce "halo" augmente régulièrement, en particulier depuis 1 an (voir courbe). Pas de doute qu’on y retrouve par exemple les chômeurs de plus de 3 ans, ...Mais l’INSEE donne aussi des indications sur l’évolution de la population active et sur le type de contrats des personnes en emploi.
On constate que le taux d’activité a peu bougé au cours de ces années (en particulier sur un an). Cela veut dire qu’on a remis au travail 0,4 % de la population qui était au chômage. Mais on n’a pas du tout mordu sur les non actifs, en particulier les populations exclues ou découragées par un long chômage.
Regardons maintenant les types de contrats concernés par cette augmentation du nombre de personnes en activité.
Il est frappant de constater que dans la dernière année (2018T4 à 2019T4), le taux d’emploi en CDI n’a pas augmenté, pas plus que les CDD et l’intérim. L’augmentation du taux d’emploi total provient exclusivement de l’augmentation des ‘autres contrats’, c’est à dire des travailleurs indépendants, commerçants et surtout des autoentrepreneurs.
Cela semble expliquer, d’ailleurs, pourquoi le nombre de chômeurs de cat.A de P.E. a diminué, pourquoi les soties du chômage ont augmenté, mais que les offres d’emploi déposées à P.E. ont diminué au cours de 2019 : personne ne dépose des offres d’autoentrepreneurs !
Les syndicats patronaux et le gouvernement ont beau se gargariser sur les centaines de milliers d’emplois créés, la réalité semble bien indiquer :que la progression de l’emploi a surtout consisté à créer des emplois d’indépendants et autoentrepreneurs, c’est-à-dire des emplois très précaires et sous-payés (alors que dans la période précédente, c’est surtout des CDD courts et l’intérim qui se sont développés) ;
que cette diminution apparente du chômage n’a absolument pas concerné les populations découragées ou en voie d’exclusion.
Aujourd’hui, les publics exclus de la sphère du travail ou menacés de l’être sont les plus menacés par la crise sanitaire ; mais aussi les indépendants et autoentrepreneurs, qui ne peuvent pas se raccrocher au chômage partiel indemnisé.
Demain, il faudra exiger une politique économique plus inclusive pour tous, avec des statuts moins précaires. Il faudra aussi, bien sûr, exiger que les services publics, en particulier celui de la santé, ne soient plus soumis à la logique du libéralisme économique. -
Anesthésie politique
20 mars 2020, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - ClimatDans un texte paru dans Ouest-France le 20 mars,
Michel Wieviorka invite à utiliser le temps de pose que nous devons observer du fait de la crise du coronavirus pour réfléchir sur le passé et le futur : "La pandémie actuelle est une priorité absolue, elle implique, comme l’a dit le président de la République, une mobilisation de tous, et donc l’unité nationale face au fléau. Conséquence : tout ce qui nous divise, et anime notre vie politique, est comme mis sous cloche, en dehors d’éventuelles critiques (...)"
Mais cette anesthésie ne doit pas être une amnésie effaçant passé, présent et futur :
Pour le passé :"Le système de santé publique, objet de contestations considérables depuis plusieurs mois, est sur le point d’être débordé, mais l’essentiel des discours de nos responsables consiste à saluer, à juste titre il est vrai, la vaillance et le dévouement de ses personnels : ce n’est pas apparemment le moment de s’interroger sur les politiques publiques, ou l’absence de politiques publiques qui ont conduit à cette situation."
Et dans le même N° de Ouest-France, Laurence Tubiana (Economiste et directrice de la fondation européenne du climat) insiste sur le lien entre cette crise sanitaire et le climat : "Sa propagation a été rendue possible ar nos modes de vie. L’extension de l’habitat humain, par la déforestation, l’artificialisation des sols, provoque de plus en plus d’interactions entre l’espèce humaine et le monde sauvage." "Avec le réchauffement climatique, la grippe n’est déjà plus saisonnière dans les tropiques. Le dérèglement climatique, directement lié aux émissions de gaz à effet de serre de l’activité humaine, est un vrai multiplicateur de menaces."
Pour le présent, Michel Wieviorka poursuit :"Que fait-on, par exemple, des résultats du premier tour des élections municipales, qui mériteraient un minimum d’attention : résilience imprévue des partis classiques, et notamment du Parti socialiste, poussée des écologistes, revers majeur pour la majorité ?"
Et pour le futur :"Nous sommes tout autant incapables de nous projeter sérieusement vers le futur. Le chef de l’État nous annonce une vision qui, après la crise, sera totalement neuve, une rupture. Nous venons de connaître deux ans d’une politique favorable au marché, plutôt née-libérale, et en même temps technocratique, de réformes sévères socialement (l’assurance-chômage) ou mal préparées (retraites),
de mépris des corps intermédiaires, de mesures fiscales et de décisions budgétaires qui coûtaient paraît-il « un pognon de dingue ", voici qu’il est possible, et incontournable de trouver 300 milliards pour affronter la crise dans ses dimensions économiques et sociales. Que la réforme sur les retraites est suspendue. Que les chefs de parti sont consultés."Et Laurence Tubiana enfonce le clou : "Et comme il y a 10 ans, tous les pays s’apprêtent à faire des relances économiques ». Et, à l’époque, les plus gros investissement on été fait « dans les énergies fossiles." Il ne faut plus refaire les mêmes erreurs : "Il faut relancer les emplois. On peut le faire en augmentant les bonus pour les véhicules propres, les aides à la transition pour les agriculteurs, la rénovation énergétique dans le bâtiment, l’électrification des transports."
Et il y a un espoir : car cette fois, "la pression vient de la base, pas d’en haut. C’est ce que nous disent les 150 français de la convention citoyenne du climat."
Et Michel Wieviorka de conclure : "puisque le chef de l’État lui-même nous invite à meubler notre confinement en nous cultivant et en lisant, (…) Projetons-nous vers le passé et vers le futur, mobilisons à bon escient notre esprit critique : ne nous laissons pas anesthésier."
Pour lire la tribune de Michel Wieviorka, cliquer ici
Pour télécharger celle de Laurence Tubiana, cliquer ici
On lira aussi avec intérêt la tribune de Géraldine Schwarz, qui compare les interventions publiques de la chancelière Angela Merkel avec celles du président Macron, en cliquant ici.
titre documents joints :- info document (PDF - 46.5 ko)
- info document (PDF - 1.2 Mo)
- info document (PDF - 189.4 ko)
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Pour rester chez soi, il faut un chez soi !
20 mars 2020, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement Durable
Pétition lancée par de nombreuses associations (pour lire la liste , ainsi que les premiers signataires, cliquer ici).Monsieur le Premier ministre,
Notre pays traverse une crise sanitaire sans précédent. Les Françaises et Français, confinés chez eux, adoptent progressivement les gestes barrière qui sauvent. Notre quotidien change, nos vies sont bouleversées, nous restons chez nous. Confinés mais chez nous.
Mais pour rester chez soi, il faut un chez soi.
Comment est-on confiné quand on est sans domicile ? Pour ceux qui vivent dans la rue, les plus fragiles d’entre nous, la vie est chaque jour un peu plus dure. Il y a urgence. Urgence à leur permettre d’accéder aux soins nécessaires pour ceux qui sont touchés par le CoVid-19. Urgence à débloquer des moyens supplémentaires pour les associations qui interviennent sur le terrain. Urgence à aider les collectivités locales qui organisent le confinement des personnes sans abri.
Autrement, les sans domicile fixe, les mineurs isolés, les familles et personnes exilées qui sont sur le territoire français risquent de faire partie des oubliés de la crise sanitaire.
Des solutions existent. Les représentants du secteur de l’hôtellerie se sont mis, par exemple, à la disposition du gouvernement pour offrir des solutions de relogement. Il faut agir vite, sinon le risque de mortalité chez les personnes sans abri risque de s’accélérer et cette crise sanitaire peut se transformer en désastre humanitaire.Si nos vies doivent changer grâce à cette crise, c’est dans le sens d’une plus grande fraternité car cette crise sans précédent révèle les failles insupportables d’une société incapable de proposer à toute sa population un logement digne et durable.
Les paroles du président de la République ont marqué les esprits. Nous l’avons entendu. Il a parlé d’une guerre à mener contre un ennemi invisible. Une guerre... Il connaît suffisamment l’Histoire pour savoir que les guerres ont toujours donné naissance à de nouvelles formes de solidarité.
Si rien ne doit être comme avant cette crise, faisons-en sorte que nos actes changent dès maintenant. Ce n’est pas en détournant le regard que nous parviendrons à nous en sortir, c’est en surmontant collectivement les échecs de notre modèle de développement et en aidant ceux qui sont restés depuis trop longtemps au bord du chemin.
Ceux-là n’ont ni syndicat ni confédération pour les représenter, pas de revendications à vous adresser, pas de « charges » ni d’impôts à reporter. Ils sont pourtant touchés comme les autres et, plus fragiles encore, ils ont plus de risque que les autres d’être emportés.Monsieur le Premier ministre, nous lançons cet appel au nom de ces centaines de milliers de femmes et d’hommes qui vivent à l’écart de notre société, que nos associations accompagnent chaque jour pour leur redonner espoir et que nous ne pouvons pas abandonner.
Faites vite, ils ont besoin de vous. Comme les autres, plus que les autres.
Merci.
Pour signer, cliquer ici.
titre documents joints :- info document (PDF - 83.4 ko)
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