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Réactions à l’intervention du premier ministre
(Dimanche 20 avril)
20 avril 2020, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableCette conférence de presse a duré 2 heures. A l’issue de cette intervention, que savons-nous de plus, que manque-t-il et qu’est-ce qui reste sans explication ?
Ce que nous avons appris :
A l’évidence, ce discours du premier ministre nous a permis de mieux percevoir certains attendus et de cerner les zones d’incertitude ; alors que le discours du président Macron a plutôt ’masqué’ les éléments de compréhension au profit d’une répétition insistante de la date du 11 mai (comme il nous avait martelé « Nous sommes en guerre » en mars dernier).
Exemples d’élément de compréhension :L’étude en cours sur l’évolution de l’infection d’une cohorte de jeunes laisse entrevoir qu’ils sont moins porteurs et diffuseur du virus qu’on ne le pensait jusqu’à présent (par analogie avec d’autres virus), et sans doute moins porteurs que les plus âgés. Du coup, la réouverture des écoles peut se comprendre et permet d’amoindrir des inconvénients actuels du confinement.
Mais pourtant, on a bien compris que cette rentrée des classes n’aura rien à voir avec ’Le 11 mai, tout le monde en classe !’. Cette reprise sera nécessairement progressive, sélective (en commençant par ceux qui en ont le plus besoin), avec des précautions complexes à mettre en œuvre, qui vont nécessiter de larges concertations avec toutes les parties prenantes : rectorats, collectivités locales, syndicats d’enseignants, Parents d’élèves, …
Cette stratégie progressive de déconfinement va nécessiter de continuer à utiliser les ‘gestes barrière’ (y compris les masques !) et une utilisation systématique des tests pour les personnes à risque et celles qui on pu avoir des contacts avec des malades. Les personnes infectées devront être mises systématiquement en isolement (chez elles ou dans des chambres d’hôtels).
Les tests utilisés en masse seront les tests PCR dans le nez. Ils permettent de dire si la personne est infectée (avec ou sans symptômes) au moment du test, avec 2 incertitudes : une infection profonde peut exister sans que le test soit positif (cas assez rare) et la même personne pourra être infectée le lendemain… L’autre test qui existe analyse le sang et la trace d’un anticorps développé lors d’un confrontation antérieure avec le virus. Malheureusement, on ne sait pas combien de temps l’immunité peut durer…
En raison de la détresse occasionné par le confinement dans les EHPAD, il et demandé d’organiser, avec toutes les précautions sanitaires possibles, des visites familiale.
Ce qui reste sans explications :
On l’aura compris, ce plan de déconfinement repose, pour une part importante, sur la mise à disposition au moins 500 000 test par semaine, alors que ce gouvernement traîne un déficit dans ce domaine depuis le début de la crise.
Pire encore, la question des masques. Alors que fin février, le gouvernement a nié l’inexistence de stocks de masques, tout en affirmant qu’ils ne servaient à rien, il admet aujourd’hui que cela peut être un bon complément aux ‘gestes barrière’ ... tellement utiles qu’il pourraient être obligatoires dans les transports en commun !
Le gouvernement nous a baladé sur cette question depuis le début. Il faudra bien qu’il assume sa responsabilité...
Ce qui manque :
Il manque, bien entendu, les incertitudes liées à notre manque de connaissances de ce nouveau virus. Il manque aussi le résultat d’un nécessaire travail d’organisation et de concertations nécessaires. Mais des échéances sont fixées.
Par contre, il n’y a eu quasiment pas d’allusion aux enjeux de l’après crise et des conditions de la relance, aussi bien au niveau français qu’au niveau européen.
Et là, c’est beaucoup plus grave, car les choses commencent déjà à se décider : au parlement français, où le budget additionnel comporte un crédit de 20 milliards€ de subventions aux grandes entreprises, sans qu’aucune environnementale ne soit exigée. La majorité LREM a même repoussé un amendement déposé par un ancien membre du groupe LREM (Matthieu Orphelin) sur cette question (voir l’article posté sur ce blog le18 avril, en cliquant ici).
Même chose au niveau européen où un amendement déposé part le groupe vert, demandant la solidarité entre tous les pays européens, en particulier les pays les plus touchés comme l’Italie, l’Espagne, ... et la mutualisation de la dette, a été repoussé « grâce » au vote contre des députés du groupe Renew, version européenne de LREM. (Voir le même article).Il y a 0 message(s) de forum -
Alerte ! Les grands pollueurs passent à l’attaque (suite)
18 avril 2020, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - Climat - #Développement DurableEn France
Ce que nous craignions hier s’est produit : Le plan de relance à hauteur de 20 milliards € pour les grands pollueurs se fera sans aucune condition environnementale, dans le respect de l’accord de Paris (COP21). Seuls les groupes PC et Insoumis ont voté contre. C’est ce qu’exprime Matthieu Orphelin Député du Maine-et-Loire ex-LREM) dans un édito sur son blog :
« Je déplore le lamentable rejet par le gouvernement et la majorité de notre amendement demandant des contreparties climat aux grandes entreprises qui vont recevoir 20 Mds€ de participations de l’Etat. Seul un simple rapport du gouvernement, sans aucune contrainte pour les entreprises concernées, tenant plus du greenwashing, de surcroît rendu a posteriori, a été adopté.
En rejetant cette proposition, le gouvernement et la majorité révèlent leur incompréhension des risques climatiques et des efforts de transformation que nous aurons à mener rapidement. Des risques auxquels sont aussi exposés ces entreprises. » (...)
« Plan de sauvetage et plan de relance, c’est la même chose, c’est de l’argent public injecté dans l’économie. Or on ne dépense pas de l’argent public sans s’assurer qu’il serve l’intérêt général, en l’occurrence en protégeant notre population des risques climatiques. » (...)
« Notre amendement a été voté en pleine nuit, avec moins de 30 députées et députés présents, avec 3 représentants LREM qui possédaient à eux seuls la majorité absolue (ce qui est contraire au règlement de notre assemblée), et sans possibilité pour les signataires de l’amendement appartenant à la majorité de voter pour leur propre amendement ! »En Europe
Depuis le début de la crise sanitaire, le président Macron a pris ouvertement position pour défendre la solidarité entre tous les pays européens, en particulier les pays les plus touchés comme l’Italie, l’Espagne, ... et la mutualisation de la dette. Pour aller dans ce sens, le groupe Verts-ALE a déposé un amendement pour intégrer cette mutualisation. Amendement rejeté à quelques voix près, ..."grâce" à toutes les voix des députés du groupe Renew (version européenne de LREM).
Décidément, on a toujours autant de mal à s’habituer au double discours du président Macron : "J’exprime de belles intentions, ... et je fais l’inverse"...
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Alerte ! Les grands pollueurs passent à l’attaque
17 avril 2020, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - Climat - #Développement DurableEn France
Greenpeace lance une alerte : "c’est aujourd’hui que les député·es voteront le projet de loi de finances rectificative 2020, qui prévoit le déblocage de 20 milliards d’euros pour le sauvetage de grandes entreprises dites « stratégiques », sans aucune contrepartie en matière de protection de l’environnement et des travailleur·ses. Or plusieurs de ces entreprises sont directement responsables du changement climatique.
Tout cela se déroule en catimini, en pleine situation de crise, après des discussions express menées jeudi. Nous ne devons pas laisser nos député·es voter une décision qui revient à utiliser l’argent public pour servir des intérêts privés néfastes pour le climat et l’environnement. Ce n’est pas ce monde d’après que nous voulons.Nous avons quelques heures pour interpeller les député·es, à commencer par les président·es de groupes de l’Assemblée nationale, via Twitter et/ou par email :
Texte proposé :
Pas de chèque sans condition pour les pollueurs !
Je vous écris pour vous faire part de mon inquiétude sur le projet de loi de finances rectificative 2020, qui doit être voté ce vendredi matin à l’Assemblée nationale, et qui mettrait à disposition 20 milliards d’euros pour le sauvetage de grandes entreprises dites “stratégiques”, telles qu’Air France, Renault ou le parapétrolier Vallourec.
Comment se fait-il qu’aucune condition ne soit posée au versement de ces aides publiques, alors qu’elles pourraient renflouer des entreprises polluantes, qui contribuent fortement au dérèglement climatique ?
Vous qui préparez déjà l’après crise sanitaire, je vous invite à prendre des mesures qui profitent réellement aux plus vulnérables, non plus à une minorité privilégiée. Pour cela, le soutien de l’Etat doit avoir pour seuls objectifs le maintien de l’emploi et la transition écologique.
C’est pourquoi je vous demande de ne pas voter ce projet de loi de finances rectificative.
Cordialement,
. . (nom)
Dernières nouvelles :
Un amendement déposé par Matthieu Orphelin et 10 autres député-es demandait que soit posée la contrainte pour les entreprises de réduire leur empreinte écologique. Cet amendement a été rejeté en commission des Finances.
❌ Le gouvernement veut passer en force ? Faisons monter la pression !
Interpellez en priorité ces personnes dont le vote sera décisif :J’interpelle Laurent Saint-Martin, rapporteur général de la Commission des Finances (LREM). Adresse mail : laurent.saint-martin chez assemblee-nationale.fr
J’interpelle Bénédicte Peyrol, députée LREM présente en séance
Adresse mail : benedicte.peyrol chez assemblee-nationale.frJ’interpelle Belkhir Belhaddad, député LREM présent en séance
Adresse mail : belkhir.belhaddad chez assemblee-nationale.frJ’interpelle Cendra Motin, députée LREM présente en séance
Adresse mail : cendra.motin chez assemblee-nationale.frEt si vous avez encore 2 minutes, vous pouvez faire une piqûre de rappel à :
J’interpelle Gilles Legendre, président du groupe LREM
Adresse mail : gilles.legendre chez assemblee-nationale.frJ’interpelle Damien Abad, président du groupe Les Républicains
Adresse mail : damien.abad chez assemblee-nationale.frJ’interpelle André Chassaigne, président du groupe Parti Communiste
Adresse mail : andre.chassaigne chez assemblee-nationale.frJ’interpelle Jean-Christophe Lagarde, président du groupe UDI
Adresse mail : jean-christophe.lagarde chez assemblee-nationale.frJ’interpelle Patrick Mignola, président du groupe UDI
Adresse mail : patrick.mignola chez assemblee-nationale.fr]J’interpelle Valérie Rabault, présidente du groupe Socialistes et apparenté·es
Adresser mail : valerie.rabault chez assemblee-nationale.fr]J’interpelle Philippe Vigier et Bertrand Pancher, co-présidents du groupe Libertés et territoires
Adresses mail : philippe.vigier chez assemblee-nationale.fr, bertrand.pancher chez assemblee-nationale.fr]En Europe
Plusieurs pays (Pologne, Hongrie, ...) sont intervenus pour abandonner le Green Deal, projet pourtant déjà passablement ambigu.
En réaction, des député européens de plusieurs partis (libéraux, dont Pascal Canfin, Verts, dont Yannick Jadot, et même de droite,...), mais aussi des dirigeants d’entreprises, des syndicalistes, dont Laurent Berger, des ministres de l’environnement de plusieurs pays européens, des associations environnementales, dont WWF, ...) ont lancé une pétition qui réclame : "Nous appelons à une alliance mondiale de décideurs politiques, de chefs d’entreprise et de dirigeants financiers, de syndicats, d’ONG, de groupes de réflexion et de parties prenantes à soutenir et à mettre en oeuvre la mise en place de paquets d’investissement pour la relance verte et la biodiversité, qui serviront d’accélérateurs de la transition vers la neutralité climatique et des écosystèmes sains. Nous nous engageons à travailler ensemble, à partager nos connaissances, à échanger notre expertise et à créer des synergies pour mettre en place les décisions d’investissements dont nous avons besoin."
Pour télécharger ce texte, cliquer ici.On le voit, la bataille est déjà bien lancée !
titre documents joints :- info document (PDF - 301.3 ko)
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Nous sommes déjà dans "l’après-crise"...
14 avril 2020, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableDepuis le début du mandat présidentiel, le gouvernement a développé une politique antisociale (précarisation des contrats de travail, réduction des moyens financiers aux services publics, réduction de l’APL, des indemnités chômage, réforme des retraites, …), qui a augmenté les inégalités (suppression de l’ISF, …) au profit des « premiers de cordée ».
Cela a entraîné plusieurs conflits sociaux majeurs : Gilets jaunes, retraites, hôpitaux…
Ces conflits n’ont pas été victorieux, mais il s’en est suivi une ambiance de mécontentement latent et de défiance par rapport au gouvernement et au Président.La crise sanitaire : un révélateur social ?
Dès le début, la crise sanitaire a mis en évidence le problème des capacités d’accueil des hôpitaux qui avaient été dénoncés par le mouvement de lutte des soignants (en particulier des Urgences).
Conscient de ce profond malaise, le gouvernement a mis en place un plan de financement massif (en particulier par le chômage partiel – méthode déjà expérimenté avec succès par l’Allemagne après la crise financière de 2008), afin de protéger les emplois et les entreprises. Et il a été obligé de promettre la mise en place, après la crise sanitaire, d’une remise à flot du financement des hôpitaux, et peut-être même des autres services publics.
Mais le financement, très positif, du chômage partiel pour les salariés a, en creux, mis en évidence la situation très alarmante de tous ceux qui ont un statu plus ou moins précaire.
Sous la pression des syndicats, le gouvernement a reporté à septembre le nouveau barème d’indemnisation du chômage qui sanctionne durement les chômeurs qui acceptent des ’petits boulots’ de quelques heures ou quelques jours dans le mois (intérimaires, CDD très courts, …, qui se retrouvent sans rien). Mais pourquoi ce nouveau barème n’est-il pas simplement annulé et ouvert à de nouvelles négociations ? Alors que les économies visées par le gouvernement ne sont que de 4,3 milliards €, soit un coût sans commune mesure du coût de l’ensemble du dispositif annoncé.
Mais les précaires, c’est aussi la grande masse des ‘autoentrepreneurs’, des livreurs et des conducteurs à leur compte, (…), dont le nombre a beaucoup augmenté au cours de la dernière année…
N’oublions pas, non plus, les bénéficiaires des minima sociaux : lorsqu’on a des revenus convenables et assurés, le confinement n’est pas un épreuve financière, puisqu’on dépense moins. Mais ceux qui n’ont qu’un tout petit minimum ont toujours besoin de ce petit minimum pour survivre !
Enfin n’oublions pas les artisans et commerçants qui exercent dans des activités non prioritaires, et pour qui le report de certaines charges ne suffit pas à compenser l’absence complet de rentrées.
Malgré les promesses (assez vagues) de prise en compte de ces situations faites par le président lundi soir, on se prend à rêver d’un plan à la japonaise (voir l’éditorial de Jean-Pierre Bouissou dans Ouest-France du lundi 13 avril) où tous ceux qui ont perdu 20 à 50 % de leurs revenus bénéficient d’une aide individuelle importante de l’État pour survivre…
Résumons. Tous les travailleurs de l’ombre du secteur médical aides soignants, aides à la personne, caissiers des super marchés, éboueurs, maraîchers, (…), qui ne bénéficiaient d’aucune considération et dont l’activité était réputée coûter trop cher, se retrouvent en première ligne pour permettre à tous de survivre. Les vagues promesses du président pour l’après crise ne va sans doute pas leur suffire…
Et à l’autre bout, tous ceux qui étaient censés représenter la partie ‘active’ de la société, celle qui prend des risques et qui innove (…) se retrouve fac à la réalité de leur absence de statu et de protection…
C’est une partie de tous ceux là qui se sont retrouvés dans le mouvement des Gilets Jaunes. Et leur confiance en la parole du Président n’est certainement pas renforcée…Et l’écologie, dans tout çà ?
Il ne faut pas oublier les nombreuses mobilisations pour la sauvegarde du climat et de la biodiversité, l’« Affaire du siècle » (plus de 2 millions de signatures), les marches pour le climat des jeunes et des adultes, les coquelicots, … qui traduisent la conscience de plus en plus partagée des dangers écologiques qui nous menacent.
Malgré cela, le gouvernement n’a réellement pris aucune mesure sérieuse à la hauteur de l’enjeu : non tenus, nos engagement concernant les gaz à effet de serre lors de la COP21 de Paris ; envolés, les objectifs de diminution des pesticides dans l’agriculture ; …
Ce n’est pas la crise sanitaire qui va effacer cette conscience, d’autant que le lien avec le défrichage de la forêt primaire est probable.
De plus, on constate que les productivistes sont déjà à l’œuvre pour profiter de cette crise pour faire tomber les rares contraintes environnementales qui ont été prises : la FNSEA réclame (et obtient dans plusieurs dizaines de départements) l’annulation de la distance de 5 à 10 mètres pour l’épandage des pesticides ; Airbus a obtenu des masques chirurgicaux pour redémarrer des ateliers de montage, … alors que la plupart des avions sont cloués au sol et qu’il s’agit d’un mode de déplacement polluant et bénéficiant de détaxations ; Et dès maintenant, les libéraux commencent à dire qu’il faudra travailler plus (donc « assouplir » les règles du travail en conséquence) pour rembourser la dette ;...
Ce qui se passe aux USA, en Pologne, en République tchèque, en Indonésie, … montrent que les productivistes et les industries polluantes sont à l’œuvre pour lever tous les obstacles…
Sans attendre la fin de la crise sanitaire, c’est dès maintenant que la lutte pour la transition écologique commence à se jouer !Une gestion de la crise sanitaire problématique :
L’affaire des masques a été très révélatrice. Pas de stock de masques en début de crise. Le gouvernement actuel n’en porte pas la seule responsabilité : ce sont les précédents qui avaient décidé de ne pas le renouveler. Ensuite, la recherche de masques au niveau international n’a pas été à la hauteur de l’évènement et a été chaotique.
Mais le plus grave, c’est que le gouvernement a nié l’absence de stock et a menti sur l’utilité sanitaire de ces masques : fin janvier, la ministre de la santé a déclaré que ces masques étaient inutiles et affirmé que les stocks existaient (ce qui était faux) !
Cela ne va pas dans le sens de l’établissement d’une confiance indispensable dans la période actuelle...Conclusions provisoires :
Il n’est bien entendu pas question de remettre en cause les mesures de confinement et les gestes « barrière ». Et nous espérons tous que le calendrier de dé-confinement sera adapté à la situation.
Mais il faut reconnaître que la défiance sociale et écologique vis à vis de ce gouvernement est plus que jamais présente dans la population. (cf le récent sondage de l’IFOP des 8 et 9 avril : voir shéma).Il y a de fortes chances pour que la sortie de crise s’accompagne de vifs débats, et peut-être même de crises sociales.
C’est donc dès maintenant que des instances de réflexion et de débat (comme le Conseil de développement de Nantes) peuvent ouvrir un champ de travail. -
Derrnier rapport de Oxfam France
La crise du coronavirus pourrait faire basculer un demi-milliard de personnes supplémentaires dans la pauvreté
10 avril 2020, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - Climat - #Développement DurableExtraits du dossier de presse rendu public le 9 avril.
DOCUMENT D’INFORMATION MEDIAS D’OXFAM, 9 avril 2020 : . LE PRIX DE LA DIGNITÉ Un « plan de sauvetage pour tou.te.s » pour endiguer les ravages économiques dela crise du coronavirus et rebâtir un monde plus égalitaire
De nouvelles analyses révèlent que la crise économique provoquée par le coro-navirus pourrait précipiter plus d’un demi-milliard de personnes dans la pauvreté, à moins que des mesures drastiques ne soient prises de toute urgence. Ce virus nous affecte toutes et tous, y compris les personnalités princières et les Premiers et Premières ministres. Mais l’égalité s’arrête là. Si elle n’est pas maîtrisée, cette crise provoquera d’immenses souffrances du fait de l’exploitation des inégalités extrêmes entre personnes riches et pauvres, entre nations riches et pauvres, et entre hommes et femmes. Nous ne pourrons venir à bout de ce virus qu’à condition d’unir nos forces. Les pays en développement doivent prendre des mesures pour protéger leur population et exiger l’aide des nations riches. Les gouvernements des pays riches, au premier rang desquels les membres du G20, doivent augmenter massivement les aides accordées. Ce dossier présente un Plan de sauvetage économique universel à la hauteur de la crise, mobilisant au moins 2500milliards de dollars pour lutter contre la pandémie et empêcher un effondrement économique mondial. Il privilégie l’aide directe aux personnes, sous la forme de subventions en espèces pour toutes les personnes qui en ont besoin. Cela peut être financé moyennant la suspension immédiate du remboursement de la dette par les pays pauvres, al-liée à une relance économique ponctuelle du FMI et de la BCE et à une augmentation de l’aide et de la fiscalité.
(...)
« Hors de tout contrôle, le virus pourrait coûter la vie à plus de 40millions de personnes6. Mais la dévastation ne s’arrêtera pas là. Partout dans le monde, le virus a un énorme impact économique, les économies étant mises à l’arrêt pour tenter de stopper la propagation de la maladie. L’Organisation internationale du travail (OIT) estime que 25millions d’emplois pourraient être perdus, un chiffre probablement sous-estimé. »
(...)
Pour télécharger le dossier de presse, cliquer ici.Par ailleurs, Oxfam a lancé hier une pétition nationale avec 14 autres organisations "pour défendre 4 mesures d’urgence et 3 de long terme, les plus à même de sauver des vies, soutenir les plus vulnérables et répondre durablement à la crise sociale et climatique." (voir les brèves du 9 avril).
Pour signer la pétition, cliquer ici.
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