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Evolution du chômage en janvier 2016
25 février 2016, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #EmploiUne baisse générale du nombre de chômeurs :
Pour la catégorie A (chômeurs n’ayant exercé aucun ‘petit boulot’ le mois précédent), le chiffre baisse de 38 000. Mais sur un an, on est toujours sur une augmentation de 2,32% (même si elle est un peu moins forte qu’en décembre : +2,97%).
Pour l’ensemble des catégories A, B et C, la baisse mensuelle est moins forte : -16 000. Et sur un an, l’augmentation demeure à +4,8% (+5,38% en décembre). Voir courbe.
Et toutes les tranches d’âge semblent bénéficier de cette amélioration.
Cependant, la durée moyenne de chômage repart à la hausse (574 jours au lieu de 570), et les chômeurs de plus d’un an représentent maintenant 45,4% de l’ensemble des chômeurs (au lieu de 45%).
La situation de l’emploi est-elle meilleure ?
La variation du nombre de chômeurs en fin de mois est la résultante des entrées et des sorties du chômage au cours du mois. Ces mouvements traduisent-ils une amélioration ?
En janvier, les entrées ont augmenté de 8 500 par rapport à décembre, dont 9 800 pour sortie du travail (fin de contrat, d’intérim, licenciements, …).
Les sorties, par contre, ont augmenté de 57 300, dont 9 500 pour reprises d’emploi, mais de 47 300 pour non pointage. Il y a peu de chances pour ce gros chiffre corresponde à des absences au pointage pour reprise d’emploi non déclarée.
Regardons l’évolution de ces chiffres au cours des mois précédents (voir courbes).
On a eu un phénomène du même ordre en mai 2015. Mais à l’époque, c’est au contraire à une diminution importante des sorties pour absence au pointage à laquelle on a assisté (baisse de 39 000). Mais on constate que dès le mois suivant, ce mouvement a été gommé par une forte ré-augmentation des absences au pointage.
Nul doute que nous sommes face à un épiphénomène non significatif quant à la situation réelle de l’emploi. Mais cela justifie la prudence à laquelle nous nous astreignons : analyser les évolutions sur un an, ce qui gomme les variations saisonnières et les épiphénomènes.Pour les Pays de la Loire et la Loire-Atlantique, on observe des mouvements similaires à ce qui est observé au niveau national.
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Grande mobilisation contre NDDL le 27 février
24 février 2016, par Patrick CotrelRéférendum : la confusion
Depuis l’annonce de cette "consultation" par François Hollande, on nage dans le flou : référendum organisé par qui, sur quel territoire, avec quel débat ???
Et pendant ce temps, on constate que la Déclaration d’utilité publique est fondée sur un dossier complètement pipé :Le calcul effectué par la DGAC du coût de réaménagement de l’actuel aéroport est complètement fantaisiste, comme l’a démontré le travail de l’Atelier citoyen (qui a calculé que ce réaménagement coûterait 7 à 10 fois moins cher que NDDL). Pour lire la présentation des deux cahiers, cliquer ici ;
alors que la DGAC et Manuel Valls diffusent que l’actuel aéroport et l’éventuel allongement de la piste pour accueillir des gros porteurs, comme l’A380, constituent une menace pour la réserve naturelle du Lac de Grandlieu, les services de l’environnement de l’Etat et l’ancien Directeur du Parc Naturel Régional du Lac de Grandlieu affirment au contraire qu’il constitue une protection contre l’urbanisation de ce secteur, qui est la plus grosse menace pour la biodiversité du Parc. Pour lire l’article du ‘Canard enchainé’ sur ce sujet, cliquer ici ;
Alors que la DGAC a "chiffré" l’avantage économique de NDDL pour les usagers du transport aérien (pour le dossier de la déclaration d’utilité publique), le CeDepa a démontré que la méthode de calcul de cet avantage était complètement fausse. Notons que la méthode de calcul n’est toujours pas rendue publique par la DGAC… Pour lire le dossier du CéDepa, cliquer ici.
On le voit, le plus urgent dans ce dossier, c’est la transparence, et en particulier une expertise indépendante et non contestable des coûts et conditions d’un réaménagement de l’aéroport actuel (qui est reconnu comme un des plus performants de France).
La démocratie, ce n’est pas seulement le vote ; mais c’est d’abord la transparence des informations et le débat public sur des bases objectives.Continuer la lutte contre NDDL
Comme on le voit, l’annonce présidentielle n’annule pas la nécessité de la mobilisation contre NDDL, bien au contraire !Vous pouvez signer la pétition lancée par de nombreuses personnalités. Naomi Klein, Jean Jouzel, Virginie Despentes, Pierre Rabhi,
Erri de Luca, Isabelle Stengers, Cyril Dion, Giorgio Agamben, Catherine Larrère : une quarantaine de personnalités appellent le gouvernement à ne pas construire l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes au nom de la protection du climat et du respect des engagements de la COP21
Cliquer ici pour signer l’appel.Grande mobilisation le samedi 27 février :
Pour lire l’appel à manifester, cliquer iciPlan de la manifestation et points de rendez-vous :
Amenez votre casse-croûte ! -
Une autre école est possible
23 février 2016, par Patrick CotrelL’école en France est réputée pour aboutir à une sélection par l’échec à une échelle importante : 150 000 jeunes sortent chaque année du système scolaire sans qualification ni emploi. La réflexion sur le système scolaire français est donc très importante.
Dans son N° du 13 au 19 février, Télérama publie un article sur une expérience réalisée par une jeune institutrice, Céline Alvarez, (maintenant chercheuse en pédagogie) qui a appliqué pendant 3 ans des méthodes pédagogiques inspirées des travaux de Maria Montessori (psychiatre et pédagogue italienne). Menée dans une école populaire de Gennevilliers (Hauts de Seine) dans une classe unique rassemblant les 3 niveaux de maternelle, cette expérimentation a été suivie par une équipe de chercheurs en neurosciences cognitives de l’INSERM.
Manuela Piazza, membre de cette équipe, a travaillé avec Céline Alvarez à l’école Jean-Lurçat de Gennevilliers. Elle témoigne :
"Regarder des images d’un cerveau d’enfant, par nature plastique et flexible, changer en fonction du type de pédagogie qu’on applique est très impressionnant. La question du stress, en tant qu’inhibiteur des acquisitions, n’est plus à démontrer. Il faut maintenant en tenir compte, faire par exemple en sorte que l’erreur soit reconnue comme une étape indispensable de l’apprentissage.
La question de l’attention est un autre point à travailler en priorité : on n’avance pas si on continue de décider que ce jour-là, à cette heure-là, c’est telle chose qui sera apprise par tout le monde et rien d’autre. Prendre en compte les intérêts et le rythme de chacun n’est pas utopique, c’est une question de moyens et d’organisation.
Le troisième axe, majeur, est de créer des classes mixtes, à l’exemple de celle de Céline Alvarez à Gennevilliers. Faire participer les plus grands à l’enseignement des plus petits. On sait en effet qu’essayer de transmettre une connaissance constitue, en soi, un moment crucial de l’apprentissage."
Et elle constate :
"Je me suis rendue plusieurs fois dans la classe de Céline Alvarez pour observer les enfants, faire des tests, comparer leurs performances cognitives par rapport à la moyenne de la population française, en termes de lecture et de calcul. Non seulement leurs résultats n’étaient pas inférieurs à la moyenne, comme on aurait pu s’y attendre -, la plupart de ces enfants étant d’origine immigrée, donc objectivement confrontés à davantage de difficultés - mais ils étaient supérieurs !"
A quand d’autre expériences ??? -
Menace sur le code du travail
20 février 2016, par Patrick CotrelDe tous temps, le patronat s’est toujours battu pour l’allongement de la journée de travail, la réduction des lois de protection des salariés et la réduction des salaires (y compris des charges sociales qui constituent un salaire différé). Et depuis sa naissance, le mouvement ouvrier a lutté pour la réduction du temps de travail, la protection des travailleurs (conditions de travail, réglementation des licenciements, protection sociale, salaires). Et les avancées et reculs sur ces questions sont loin de dépendre uniquement des circonstances "économiques" ; mais beaucoup plus des rapports de forces.
En France, récemment, les entreprises ont bénéficié de réductions de charges et de subventions de plusieurs dizaines de milliards d’€, officiellement pour rétablir leurs marges bénéficiaires et pouvoir investir et embaucher. Résultat ? Les marges ont effectivement augmenté, mais ni les investissements, ni les embauches. Ce qui n’empêche pas les représentants du patronat de réclamer "encore, encore !".
Message qui semble avoir été entendu par le gouvernement, puisqu’il s’en prend maintenant à la protection des salariés contenue dans le code du travail. Et cela constitue une rupture importante par rapport à la définition même de la gauche.
En effet, s’il s’agissait d’élargir le domaine des négociations paritaires dans les branches ou les grosses et moyennes entreprises, cela pourrai être tenté. Mais tout ce qui semble ouvert aux négociations, ce sont des baisses de protection et de rémunération dans le projet de loi.
Et si, au moins, on avait une chance que cela soit efficace pour l’emploi !
Mais qui peut sérieusement prétendre que c’est en sous-payant les heures supplémentaires (10% au lieu de 25% de majoration) qu’on va encourager les embauches ? Comment soutenir que c’est en limitant les indemnités de licenciement qu’on va favoriser les embauches ? Qui osera sérieusement affirmer que c’est en facilitant les licenciements économiques et en allongeant la durée du travail que les embauches vont augmenter ?
C’est simplement oublier que les patrons embauchent lorsqu’ils ont la perspective de vendre leurs produits ou services…
Ce projet de loi (assorti d’une menace de passage en force par le vote bloqué – 49.3) va constituer un véritable moment de vérité pour chaque parlementaire de gauche ou écolo.
Et si aujourd’hui, j’étais un ministre soi-disant « écologiste », je n’oserais plus croiser mes anciens camarades d’usine…
La pétition "Loi du travail : non, merci", a recueilli plus de 600 000 signatures. Pour la signer, vous aussi, cliquer ici. -
Le chômage des jeunes baisse-t-il ?
16 février 2016, par Patrick Cotrel - #EmploiLa démographie « positive » en France est considérée comme un avantage par rapport à l’Allemagne, où la part des jeunes diminue. Mais si c’est pour laisser nos jeunes croupir dans le chômage et la précarité, ce n’est plus un avantage, mais une réserve de révolte…
Mais heureusement, depuis 2 mois, le nombre de jeunes de cat A, B et C inscrits à Pôle Emploi diminue. Déjà entre janvier et juillet 2014, on avait eu le même phénomène, comme le montre la courbe ci-jointe.
Peut-on en déduire pour autant que le chômage des jeunes diminue ?
Dans un article paru dans le dernier N° de « Alternatives économiques », Vincent Grimaud démontre que les choses sont plus complexes.
Pourquoi ?Les jeunes, plus que les autres, sont soumis à une forte précarité. C’est donc bien l’ensemble des catégories A, B et C qu’il faut examiner. Et sur un an ce chiffre représente une baisse de 5 500.
Le nombre de jeunes indemnisés est très réduit. Ils n’ont donc pas d’intérêt immédiat à s’inscrire à Pôle Emploi. On ne peut donc pas considérer que le nombre de jeunes inscrits est automatiquement représentatif. De plus, les jeunes en service civique, au nombre de 6 900, sont maintenant sortis des inscrits A, B et C.
Il est donc intéressant d’examiner les chiffres de l’INSEE obtenus par enquête. Face
au chômage, les jeunes ont plus tendance à poursuivre des études : le nombre d’inscrits dans les universités a augmenté de 65 000 entre 2014 et 2015. Et le taux d’activité des jeunes (jeunes cherchant un emploi ou au travail) est passé de 39,6% en 2009 à 37,1% en 2015. Et parmi ces jeunes « actifs », le taux d’emploi a baissé de 30,5% en 2009 à 28,2% en 2015 (voir courbe).
On le voit, nous sommes loin d’une claire baisse du chômage des jeunes, malgré un nombre élevé de contrats aidés (27,4 % des jeunes en emploi en bénéficient), sans toutefois atteindre les 31,6 % qui ont existé entre 1996 et 1998.
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