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Les orientations de la nouvelle majorité régionale en matière de formation professionnelle continue
8 janvier 2017, par Patrick Cotrel - #Conseil régional - #Format. Profession.La session plénière de décembre dernier du Conseil régional portant sur le Budget Primitif 2017 a permis de balayer l’ensemble des politiques régionales de la nouvelle majorité, en particulier dans les domaines de l’apprentissage, de la formation professionnelle continue des demandeurs d’emploi et des formations sanitaires et sociales.
Rien à dire par rapport à l’apprentissage. Par contre, faire dépendre le paiement des prestations d’orientation et d’accompagnement des « résultats » obtenus risque d’accroitre la sélectivité des entrées en formation et de laisser sur le bord du chemin les jeunes les plus éloignés de l’emploi et de la qualification. Pour les formations sanitaires et sociales, la baisse de 5% des financements des organismes de formation est injustifiable, alors que les besoins de personnels qualifiés dans ces domaines sont croissants.
Pour ces différents points, voir l’intervention de Christelle Cardet en cliquant ici
Formation Professionnelle Continue : l’abandon de la logique de la "formation tout au long de la vie" :
La "nouveauté" dans ce domaine, c’est la création et le développement de formations d’adaptation au poste de travail qui sont en rupture complète avec la logique de la formation tout au long de la vie. Pourquoi ?
Les évolutions techniques sont de plus en plus rapides et demandent une capacité d’adaptation des travailleurs : adaptation aux nouveaux outils dans un même métier et capacité à changer de métier si nécessaire ou bien pour évoluer. En conséquence, pour ne pas laisser les travailleurs démunis par rapport à ces changements, il est indispensable de développer la "formation professionnelle tout au long de la vie" et de ne plus considérer que la formation initiale permettra de les armer pour l’ensemble de leur parcours professionnel.
De quelle formation parle-t-on ?
On constate que les nouvelles technologies et outils suppriment rarement les métiers. Une formation professionnelle complète et certifiée permet en effet une compréhension complète du processus de production et facilite grandement l’adaptation aux nouveaux outils et procédures. De plus, les diplômes et certificats professionnels sont reconnus par les partenaires sociaux et permettent au travailleur d’avoir une qualification mieux reconnue dans son contrat de travail, par exemple.
Dans ces conditions, les formations financées par la Région doivent impérativement viser une qualification (certifiée) figurant au RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles), ou tout au moins une partie reconnue de cette qualification.
Comment cela est-il possible ?
Lors des mandats précédents, la Région a aidé les organismes de formation à modulariser leurs formations professionnelles, c’est-à-dire à les découper en séquences aboutissant à des "briques de compétence" correspondant à des parties certifiées d’une qualification totale. Cela permet d’ouvrir ces formations à des salariés dans le cadre de leur Droit Individuel, ou à des personne ayant obtenu une validation partielle des acquis professionnels (dans le cadre de la VAE), de compléter leur reconnaissance.
Pour les publics les plus éloignés de l’emploi et la qualification, cela permet de donner un début de qualification professionnelle les plaçant sur une trajectoire menant à une qualification reconnue, qui sera à poursuivre grâce à la formation professionnelle continue (par ex avec le Droit Individuel à la Formation).
A l’inverse, délivrer des formations de simple adaptation au poste de travail revient à fragiliser la situation du salarié, au gré des évolutions technologiques des processus de travail. Alors que les crédits pour la formation professionnelle de l’entreprise peuvent facilement prendre en charge ce genre de formation d’adaptation.
Autant les formations préalables à l’embauche sont à soutenir par des crédits publics, lorsqu’il s’agit de répondre aux besoins des entreprises en main d’œuvre qualifiée difficile à trouver, autant des crédits publics n’ont pas à financer de simples adaptations au poste de travail qui sont du ressort de l’entreprise.
Cette nouvelle orientation témoigne d’une vision unilatérale de la nouvelle majorité pour laquelle l’économie se confond avec l’intérêt immédiat des entreprises.Il y a 0 message(s) de forum -
Début de l’expérimentation des
Territoires zéro chômeur de longue durée
5 janvier 2017, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #EmploiDéfinition : les Chômeur de longue durée sont ceux qui sont inscrits à Pôle Emploi depuis au moins un an, qu’ils aient effectué ou non des ‘petits boulots’. Cela correspond aux catégories A, B et C du chômage. Fin novembre, ils étaient 2,42 millions sur un total de 5,48 millions, soit 44,2%.
On comprend aisément que vivre quelques mois de chômage est toujours une épreuve qui fragilise les individus. Mais au-delà d’un an, c’est la précarité qui guette, d’autant plus que les chances de retrouver un emploi diminuent avec l’allongement de cette durée du chômage.Face à ce problème un certain nombre d’associations, dont ATD Quart Monde, ont proposé d’expérimenter ces territoires zéro chômeur de longue durée.
Quel en est le principe ?
Partant du constat qu’un certain nombre d’activités sont utiles mais ne peuvent pas se traduire en activités économiques par manque de rentabilité, il s’agit de créer des Entreprises à But d’Emploi sur ces activités (donc sans problème de concurrence avec des entreprises existantes). Ces EBE vont embaucher des chômeurs de longue durée en CDI et vont percevoir les indemnités et aides qu’auraient touchés ces chômeurs.
Pour que cela soit possible, il fallait adopter une loi. Ce qui fut fait fin février 2016, après de nombreux mois de mobilisation. Pour compléter le dispositif et donner des moyens à ces EBE de démarrer, un Fonds d’expérimentation territoriale contre le chômage de longue durée a été créé (il est présidé par Louis Gallois). Il est doté de 14 millions€ pour 2017 et sera complété par des subventions des collectivités locales.
On attend les résultats avec impatience, même si on sait que de telles constructions demandent du temps. -
Jadot – Hamon : comment converger ?
4 janvier 2017, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Elections 2017Dire que le discours de Benoît Hamon est largement écolo-compatible, ce n’est pas une nouveauté : cela fait des mois qu’on peut le constater.
Mais le point nouveau dont les journaux se sont fait écho, c’est que lui et Yannick Jadot acceptent d’en parler ouvertement.Mardi 3 janvier, Benoît Hamon a en effet affirmé n’avoir "jamais été aussi proche", "sur le fond" du candidat Europe-Ecologie¬-Les Verts (EELV) à la présidentielle, dans une interview au site Reporterre, réaffirmant qu’il ne sera "plus socialiste sans être écologiste". "Aujourd’hui, la gauche se recompose. Et elle se recompose, fort heureusement, sur du fond." (cf Le Monde).
De son côté, Yannick Jadot, interrogé par Le Talk-Le Figaro, avait jugé que M. Hamon était "le plus écolo-compatible" des quatre grands candidats à la primaire des 22 et 29 janvier.
"Les autres [Manuel Valls, Vincent Peillon et Arnaud Montebourg] sont d’accord sur le nucléaire, le diesel, Notre-Dame-des-Landes, donc ils sont quand même terriblement dans le vieux monde, ce monde qui veut plutôt défendre et financer l’économie du passé, plutôt que d’investir dans le nouveau monde", avait déclaré le candidat écologiste.Où cela peut-il mener ?
Dans l’immédiat, on comprend que Benoît Hamon espère rallier les voix des sympathisants écolo lors de la primaire du PS, face à Valls, Montebourg et Peillon. Et s’il l’emportait lors de cette primaire, les cartes seraient inévitablement rebattues. Et Benoît Hamon annonce déjà que, dans cette hypothèse, il proposerait une discussion politique avec Yannick Jadot dans un logique gagnant-gagnant.
De son côté, Yannick Jadot invite Benoît Hamon à rejoindre la campagne des écologistes, s’il n’arrive pas en tête de la primaire socialiste, plutôt que de soutenir un candidat productiviste.
Difficile d’aller plus loin dans les suppositions, tant les incertitudes sont grandes.Mais soulignons quand même qu’on commence à parler de recomposition de la gauche et des écologistes, d’abord sur des bases programmatiques, et non plus sur des marchandages de postes. A suivre …
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Voeux 2017
1er janvier 2017, par Patrick Cotrel
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Evolution du chômage en novembre 2016
27 décembre 2016, par Patrick Cotrel - #Format. Profession. - #EmploiEncore une fois, on nous annonce une baisse du chômage. Mais l’expérience rend prudent. Il est donc nécessaire d’aller voir les statistiques de plus près.
Les chiffres :
Le nombre de chômeurs de catégorie A (n’ayant effectué aucun travail dans le mois) a baissé de 31 800. Et sur un an, la baisse est de 127 800.
Que sont devenus ces 31 800 chômeurs ?
Dans le même temps, on constate une augmentation du nombre de chômeurs de cat A, B et C de 15 000 et une augmentation du nombre des entrées en formation de chômeurs de 14 200 (transférés en cat D). Bien entendu, il est sans doute préférable que 15 000 chômeurs aient effectué un ‘petit boulot’ pendant un mois, plutôt que d’être inactifs ; et bien sûr les chômeurs entrés en formation sont en voie d’être mieux armés pour retrouver un emploi. Mais de là à dire qu’ils sont sortis du chômage, …. !Les mouvements :
Si on regarde le détail des entrées/sorties du chômage, on constate que les sorties pour reprise d’emploi ont …légèrement diminué (de 400) par rapport à octobre.
Encore une fois on constate sur le graphique ci-joint que les variations d’un mois sur l’autre du nombre de demandeurs (cat A, B et C, en bleu) varient surtout en fonction des absences de pointage (en rouge), et pratiquement pas en fonction des reprises d’emploi (en vert).Les tendances :
Si on veut avoir une idée de la tendance de l’évolution du chômage, les comparaisons sur un an sont (pour l’ensemble des cat A, B et C) plus significatives.
Il est vrai que le nombre de chômeurs de cat A est en baisse sur 1 an (-127 800), et que la durée des ‘petit boulot’ effectués par les chômeurs de cat b et C a tendance à s’allonger.
Pour le total des cat A, B et C, depuis 2 mois, on a une progression sur un an, mais très faible (+0,6% en novembre).
Au total, on peut avancer que le chômage est quasiment stabilisé, même si la durée moyenne du chômage et le nombre de chômeurs de très longue durée sont repartis à la hausse.En Pays de la Loire : Pour le second mois consécutif, le nombre de chômeurs de cat A, B et C est en légère baisse dur 1 an. En Loire-Atlantique, une légère baisse sur un an est constatée chaque mois depuis avril 2016 (excepté en août où il y avait eu une remontée de 1%).
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