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Les chiffres INSEE du chômage au second trimestre 2021
18 août 2021, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #EmploiLes chiffres publiés le 9 août concernent la situation à la fin juin, comme ceux publiés par Pôle Emploi foin juillet, qui ont fait l’objet d’un article sur ce blog (pour le relire, cliquer ici.
Rappel des constats faits fin juillet
Dans cet article, je faisais le constat que le nombre de chômeurs de cat.A avait fortement diminué en juin, mais que cela avait été en grande partie compensé par une forte hausse du nombre de chômeurs de cat. B et C, autrement dit, des emplois précaires.
Je concluait ensuite que nous étions loin d’avoir retrouvé la situation d’avant crise : le nombre de chômeurs de cat.A reste toujours supérieur de plus de 180 000 à celui d’avant crise, et le chômage de longue durée ne baisse pas. La réinsertion de ceux qui sont restés un an et demi sans travail va être longue et difficile.
Aujourd’hui, le discours dominant répète les mêmes affirmations : la crise économique provoquée par la crise sanitaire serait pratiquement effacée ; l’économie repart et le chômage serait revenu à son niveau d’avant crise…Les chiffres de l’INSEE :
L’INSEE estime le nombre de chômeurs à 2,386 millions (contre 2,41 millions avant la crise).
Par comparaison, Pôle Emploi compte les chômeurs de cat. A à 3,42 Millions (3,29 avant la crise) et l’ensemble des cat. A, B et C à 5,67 millions (5,38 M avant la crise).
Pour le taux d’activité des personnes âgées de 15 à 64 ans (personnes en emploi + personnes au chômage), il est de 72,8 % du total des 15-64 ans, et il était de 72,7 % avant la crise.Tout est affaire de définition : un chômeur qui vient d’accepter un petit boulot (quelques heures ou quelques jours dans le mois), mais qui espère toujours trouver un travail stable, n’a-t-il rien à voir avec le phénomène du chômage ?…
Les points d’alerte :
Le ‘Halo autour du chômage’ : Il s’agit des personnes qui ne répondent pas
complètement à la définition, mais qui recherchent toujours un emploi.
Le nombre de ces personnes était de 1,705 million avant la crise ; Il est aujourd’hui de 2,067 millions.
Cela représente à peu près une différence de 360 000 personnes (soit le même ordre de grandeur que l’augmentation de chômeurs de cat.A, B et C de Pôle Emploi).
Si on examine les évolutions par tranches d’âge, on constate que c’est le nombre des jeunes de 15 à 24 ans qui a le plus augmenté : de 346 000 à 556 000 (+60%).
On peut aussi remarquer que le nombre de femmes a un peu plus augmenté que celui des hommes dans cette catégorie du ‘Halo autour du chômage’ (+22,6 % pour les femmes ; +19,4 % pour les hommes).le nombre de jeunes (15-29 ans) sans emploi ni formation est passé de 12,3 % du total des jeunes à 12,8 %. On constate donc les limites des mesures pour l’emploi et la formation des jeunes.
On constate donc que dès qu’on élargit un peu le champ d’observation, le discours triomphaliste sur ‘la crise économique surmontée’ apparaît plus comme un thème de campagne (pré)électoral que le reflet de la réalité.
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Le GIEC lance une alerte rouge
13 août 2021, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - ClimatDans un rapport publié en début de semaine, le GIEC lance un cri d’alarme sans précédent : un point de non retour est franchi et les objectifs de la COP 21 de Paris sont à revoir d’urgence.
Il a été rédigé par 234 scientifiques de 66 pays, à partir de l’analyse de plus de 14 000 études scientifiques. Ce premier volet sera complété par deux autres, sur la vulnérabilité de nos sociétés et sur les solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, qui paraîtront en février et mars 2022, avant une synthèse du 6e rapport prévue pour septembre 2022.Le constat scientifique :
« ... les concentrations de dioxyde de carbone (CO2), le principal gaz à effet de serre, ont atteint 410 parties par million (ppm) en 2019 – en hausse de 47 % depuis l’ère préindustrielle –, un niveau inégalé depuis au moins deux millions d’années. Celles de méthane (principalement émis par l’élevage, l’extraction du gaz et du pétrole ou la gestion des déchets) et de protoxyde d’azote (issu des engrais azotés) sont, elles, les plus élevées depuis au moins huit cent mille ans. » (Le Monde)
Conséquence : « Sur les vingt dernières années, la température moyenne à la surface de la planète dépasse de 1°C celle de l’ère préindustrielle » (Libération). « Aggravant leur diagnostic, les experts estiment que le seuil de 1,5 °C de réchauffement, permettant de limiter les pires effets de la crise, sera atteint ou dépassé avant 2040 » (Le Monde)
Et après ? Cela dépend des décisions prises par les Etats très rapidement. Le GIEC évoque 4 scénarios. « ...avec le scénario très peu émetteur, qui implique une neutralité carbone en 2050, la température redescendrait à 1,4 °C en 2081-2100. Le dépassement du seuil de 2 °C aurait lieu au milieu du siècle dans les trois scénarios les plus émetteurs. » (Le Monde).
Au rythme actuel de nos émissions nettes de gaz à effet de serre (sans augmentation), nous serons à +2,7°C en 2100, et à 4,4°C si les émissions continuent d’augmenter. (Libération)
Mais « chaque fraction de degré supplémentaire de réchauffement entraîne des augmentations clairement discernables de l’intensité et de la fréquence des extrêmes de chaleur, des fortes précipitations, ainsi que des sécheresses agricoles et écologiques dans certaines régions. » (cité par Libération)Dans l’immédiat nous constatons déjà les conséquences :
Pour la première fois, les travaux du GIEC traitent des évènements météorologiques extrêmes que nous constatons tous les jours, et font le lien avec le dérèglement/réchauffement climatiques : ce réchauffement/dérèglement est déjà à l’œuvre et nous le vivons déjà à travers des records de chaleur enregistrés, des immenses incendies (Sibérie, Canada, Grèce, Kabylie, …), des trombes d’eau jamais vécues auparavant...
Le réchauffement/dérèglement climatique n’est plus une hypothèse probable, conséquences des activités humaines et des émissions de gaz à effet de serre. Il est maintenant sous nos yeux, et ce n’est qu’un début si nous n’en tirons pas les conséquences dans les plus brefs délais.
« Inondations, dômes de chaleur, incendies...Il faut s’attendre à davantage de phénomènes extrêmes. Dans un monde à +2°C, ces épisodes deviendront annuels, alors qu’il y en avait tous les 100 ans, avant le boom industriel. Un extrait du rapport résume la gravité de lka crise : ‘’Maintenir les températures en-dessous de 1,5°C éviterait 255 000 décès prématurés et 26 millions de tonnes de pertes de récolte dans le monde.’’ » (Ouest-France)Les coups déjà partis :
Même dans le scénario le plus optimiste (neutralité carbone au plus tard en 2050), nous savons déjà que certains phénomènes ne pourront pas être évités pour des centaines d’années.l’acidification des océans, qui va attaquer les coraux et réduira la capacité d’absorption du C02 de l’atmosphère. L’océan absorbe plus de CO2 en excédent et produit de l’acide par combinaison avec l’eau. « L’acidification de l’océan de surface n’avait jamais augmenté aussi vite depuis 26 000 ans » (cité par Ouest-France)
la fonte des glaciers et des pôles : l’élévation des températures à la surface du globe n’est pas uniforme. Les augmentations
plus hautes que la moyenne touchent particulièrement les pics de montagnes et les pôles. Par exemple, une hausse moyenne de +2°C pour l’ensemble du globe se traduit par +6°C au pôle Nord. L’océan Artique devrait être libre de glace au moins un fois par été, d’ici 2050, quelque soit le scénario d’émission. « Mais la différence entre les scénarios est très importante après 2050. Avec +1,5 ou +2°C on garde la banquise quasiment tous les étés d’ici la fin du siècle, alors que dans les autres scénarios, c’est peu probable. » (cité par Libération).
l’élévation du niveau de la mer. L’augmentation du volume de l’eau des mers est la conséquence de deux phénomènes : avec l’élévation de la température des océans, le volume augmente mécaniquement. Vient ensuite s’ajouter le volume du à la fonte des glaciers et des calottes polaires. Le rythme d’élévation du niveau de la mer augmente vite. « d’ici à 2100, le niveau s’élèvera de 0,32 à 0,62 mètre dans un scénario de faibles émissions de gaz à effet de serre. Et de 0,63 à 1,01 mètre » en cas de fortes émissions. (cité par Ouest-France)
Les menaces :
Hormis ces menaces chiffrées et mesurées, nous ne sommes pas à l’abri d’un emballement imprévu de la situation.la fonte du pergélisol : Dans un lointain passé (170 millions d’années), une énorme activité volcanique avait diffusé des poussières dans l’atmosphère, provoquant au bout de quelques milliers d’années une élévation de la température terrestre de +3°C. Cette élévation initiale a provoqué la fonte à grande échelle des sols gelés (pergélisol) contenant du méthane. Or le méthane a un pouvoir de réchauffement vingt huit fois supérieur au CO2. A l’époque, cela a provoqué une accélération du réchauffement jusqu’à +8°C … et l’extinction de 95 % des espèces vivantes sur la terre.
Sommes nous à l’abri d’un tel phénomène ? On tremble à l’idée que les sols gelés de Sibérie et du Nord Canada sont attaqués par des records de chaleur et d’immenses incendies...l’effondrement de la calotte glacière, une hausse à 2 mètres du niveau des mers ou des changements brusques des circulations océaniques sont peu probables, mais pas impossibles...
Conclusion :
Après la parution de cette étude du GIEC, le gouvernement français a publié un communiqué appelant tous les gouvernements à se mobiliser.
Alors que le Conseil d’État condamne ce même gouvernement pour pour « carences fautives » dans la lutte contre le réchauffement climatique, va-t-il enfin se décider à passer aux actes ??? -
Evolution du chômage à Sainte-Luce et sur le canton
6 août 2021, par Patrick Cotrel - #Sainte-Luce - #Emploi - #Nantes MétropoleEnfin, les chiffres du chômage par commune fin 2020 ont été publiés par le ministère du travail (alors qu’ils étaient prêts en février).
Dans l’article qui suit, nous allons resituer cette évolution dans son contexte (canton et Zone d’Emploi de Nantes).Des chiffres en hausse, après une pause en 2019 :
Après une pause en 2019, le nombre de chômeurs à Sainte-Luce repart à la hausse, comme observé au niveau national.
.Pas de différence notable en fonction du sexe.
Par contre, ce sont les tranches d’âge des 25-49 ans et de 50 ans et plus qui semblent les plus concernées par l’augmentation continue du chômage.
Les jeunes semblent s’en tirer mieux. Est-ce grâce à la lutte contre le décrochage scolaire et la généralisation de la ‘garantie jeune’ ? Est-ce aussi parce qu’un certain nombre de jeunes ‘décrochent’ et ont perdu tout contact avec l’école, le travail et la Mission Locale (particulièrement depuis le début de la crise sanitaire) ?
Quoiqu’il en soit, nous continuons à avoir un chômage important : 1220 demandeurs d’emploi, dont la moitié de chômeurs de longue durée (plus d’un an de chômage), selon l’AURAN et conformément à la moyenne nationale.
Il est important d’examiner quelle aide peut être apportée à cette population en difficulté.
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Les évolutions sur le canton et sur la Zone d’Emploi de Nantes :
C’est Sainte-Luce qui a subi la plus forte augmentation de chômage depuis 2009 (+145,5%), suivie de près par Thouaré (+142%).
Mais l’ensemble du canton a subi une forte augmentation en doublant le nombre de ses chômeurs (+101,6%).
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Mais il est intéressant de faire la comparaison avec la Zone d’Emploi de Nantes (qui est plus vaste que Nantes Métropole et proche de l’aire urbaine de Nantes).
Comme on le voit, l’augmentation du chômage sur cette Zone d’Emploi de Nantes n’a augmenté ‘que’ de 31 % depuis 2009 (contre 101,7 % pour le canton de Carquefou).
On peut le constater sur la courbe ci-contre : le chômage a fortement augmenté jusqu’en 2015, puis a plus oui moins stagné jusqu’en 2019, puis a subi une nette baisse en 2020.
L’évolution constatée sur le canton de Carquefou et sur toutes les communes du canton est très différente.
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La conclusion de cette analyse rapide est à mettre en évidence : Dans l’agglomération nantaise, ce sont nos communes du canton de Carquefou qui sont les plus impactées par une forte augmentation du chômage, même si on constate une évolution similaire dans quelques petites commune du Sud-ouest de Nantes Métropole (Brains, La Montagne, Bouaye, St-Aignan).
A ce titre, on peut espérer un appui particulier de Nantes Métropole, par exemple pour développer le projet « Zéro Chômeur de Longue Durée », puisque nottre Métropole a voté le principe du soutien à ce projet. -
PEGASUS : un système mondial de surveillance numérique
3 août 2021, par Patrick Cotrel - #Au fil des joursExtraits de l’article de Amnesty International.
Vous avez dû entendre parler de l’affaire Pegasus.
Projet Pegasus, c’est le nom de cette enquête à grande échelle. Amnesty international a travaillé avec le réseau de journalistes de Forbidden Stories pour révéler des pratiques illégales d’espionnage téléphonique contre des journalistes, des avocats, des chefs d’État, des défenseurs des droits humains, via le logiciel Pegasus, commercialisé par l’entreprise israélienne NSO Group (proche du gouvernement israélien). Le rôle d’Amnesty International a consisté à analyser les téléphones des personnes susceptibles d’être soumises à une surveillance électronique. Ce sont les équipes du Labo sécurité d’Amnesty Tech qui ont mené les investigations techniques, en développant des outils de pointe. De leur côté, les journalistes ont mené leurs propres recherches.L’enquête a identifié 180 journalistes dans 20 pays potentiellement ciblés par le logiciel de NSO Group entre 2016 et juin 2021. Plus de 1 000 Français auraient été visés par ce logiciel espion.
NSO Group, une entreprise israélienne très opaque
Le business de la surveillance numérique est en plein essor. Parmi les acteurs phares de ce secteur, très discret mais extrêmement rentable, une société israélienne : NSO Group. L’État hébreu est l’un des principaux exportateurs de surveillance dans le monde.
Fondée en 2010, NSO Group est aujourd’hui un acteur majeur de l’industrie opaque de la surveillance. Elle est à l’origine d’attaques numérique dans au moins 45 pays, selon Citizen Lab. Selon la société NSO, ses logiciels de pointe sont destinés à aider les États à lutter contre le terrorisme ou la cybercriminalité. En réalité, on constate de graves abus : NSO vend ses logiciels à des États qui cherchent à espionner les dissidents et les journalistes.
Par ses activités commerciales non contrôlées, l’entreprise israélienne dote plusieurs pays d’outils de surveillance politique potentiellement illégale. En niant ses responsabilités concernant le respect des droits humains dans le cadre de l’usage de ses logiciels, NSO se rend complice de nombreuses violations. Elle contribue ainsi à mettre en grave danger des défenseurs des droits humains comme des journalistes ou des avocats.Pegasus, un logiciel espion redoutable
Pegasus est le produit star de NSO Group. Ce logiciel d’espionnage, extrêmement puissant, s’infiltre dans les téléphones portables. Il peut en aspirer tout le contenu, messages, photos, contacts. Plus encore, il peut prendre le total contrôle de votre appareil : accès à votre caméra, suivi des frappes de votre clavier, écoute et enregistrement de vos appels téléphoniques. La liste pourrait encore s’étendre. Une fois installé sur votre téléphone portable, Pegasus peut tout capter, tout surveiller.
Le problème est grave : la société israélienne vend son logiciel à des pays comme l’Arabie saoudite, le Mexique ou le Maroc qui l’utilisent pour cibler des opposants ou de simples journalistes. Ce logiciel dangereux permet à ces États d’exercer une « violence numérique » qui peut avoir des répercussions graves dans le monde réel.
Les affaires déjà révéléesPegasus potentiellement impliqué dans l’assassinat de Jamal Khashoggi
Des journalistes et militants espionnés au Maroc
24 personnes ciblées au Mexique
Un membre d’Amnesty International visé
WhatsApp piraté
Les recherches passées et les révélations en cours démontrent à quel point le monde numérique est devenu un nouveau champ de bataille où s’exercent des manœuvres d’intimidation et de surveillance. En attendant que NSO et l’industrie dans son ensemble démontrent qu’elles sont capables de respecter les droits humains, nous demandons un moratoire immédiat sur l’exportation, la vente, le transfert et l’utilisation des logiciels de NSO Group et sur l’utilisation des technologies de surveillance.
SURVEILLANCE NUMÉRIQUE CIBLÉE : NON AU BIG BROTHER 2.0
Les attaques numériques contre les défenseurs des droits humains, journalistes et citoyens augmentent. Les révélations du Projet Pegasus en sont un exemple flagrant. Il est temps de mettre fin à cette surveillance illégale ciblée !Pour en savoir plus, cliquer ici.
Pour signer la pétition d’Amnesty International, cliquer ici.
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Les chiffres de Pôle Emploi en juin 2021
30 juillet 2021, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #EmploiBaisse du chômage en juin 2021 ?
Les journaux titrent sur la baisse du chômage en juin : le nombre de demandeurs d’emploi de cat. A a diminué de plus de 72 500 au cours du mois.
A y regarder de plus près, on constate que durant juin, le nombre de demandeurs de cat. B et C a augmenté de 65 600. Ce qui fait que que le total des demandeurs de cat A, B et C n’a diminué que de 7 000 (sur 5,671 millions, soit 0,12%).
(Attention au graphe ci-contre : l’échelle des demandeurs commence à 3000 milliers pour permettre de visualiser les tendances)..Explication :
Il est vrai qu’il y a beaucoup d’offres d’emploi dans la période actuelle :l e niveau des offres recueillies par pôle Emploi est revenu au niveau d’avant la crise sanitaire.
Mais de quels types d’offres s’agit-il ?
65 600 demandeurs d’emploi recherchant un emploi en CDI et à temps plein (donc de catégorie A) ont accepté un emploi à temps partiel ou/et de courte durée (un petit boulot). Ils représentent la très grande majorité des demandeurs d’emploi ayant trouvé un emploi. Ils se sont donc retrouvés inscrits en catégorie B ou C à Pôle Emploi
Autrement dit, une grande majorité des offres correspondent à des emplois précaires et/ou de courte durée.
Il est évident que les exigences des employeurs pour ces offres sont la bonne et courte adaptation (et qualification) au poste de travail : les chômeurs de longue durée en sont exclus.
Et cela est confirmé par les statistiques : le chômage de longue durée ne baisse pas, et la durée moyenne du temps de chômage continue d’augmenter (678 jours en juin), malgré la légère diminution du nombre de chômeurs de cat. A, B et C.. Ceux qui sont enferrés dans le chômage de longue durée n’en sortent pas. A l’évidence, la crise sanitaire exclue les plus fragiles.
Et ce n’est pas en multipliant les offres de contrats courts, ni en diminuant les indemnités de chômage qu’on pourra effectuer le long travail de réinsertion et de requalification nécessaire aux chômeurs de longue et très longue durée.Une croissance retrouvée ?
Malgré l’ode à la « croissance retrouvée » du ministre de l’économie, nous sommes loin de la situation d’avant crise (février 2020) : le nombre de demandeurs de cat A a augmenté de 184 000 (+5,7%) et ceux de cat B et C de 105 000 (+4,9%), soit une moyenne de +5,37 % pour le total des chômeurs de cat. A, B et C.
Le ’bon’ mois de juin 2021 a permis de gagner une baisse de 0,12 %. Il en faudra de nombreux pour combler le retard...Remarque sur les statistiques par commune :
Jusqu’en 2018, ces statistiques par commune des demandeurs d’emploi de cat. A, B et C étaient publiées par le ministère du travail en févier.
Mais en 2019, elle n’ont été publiées qu’en août 2020 (en raison des élections municipales ?).
Mais à nouveau, cette année, les statistiques de 2020 viennent seulement d’être publiées en juillet 2021 !
Soulignons que cette situation est inadmissible, puisque tout le monde sait qu’elles sont prêtes dès le mois de février.
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