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Le chômage en avril 2015
2 juin 2015, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #EmploiPas de répit sur le front du chômage, mais une nouvelle aggravation.
Le nombre de chômeurs de catégorie A (n’ayant pas effectué un ‘petit boulot’ le mois précédent) augmente de 26 000 ; et l’augmentation sur 1 an passe de 4,8% le mois dernier à 5,1%.
Pour l’ensemble des catégories A, B et C (incluant ceux qui fait un ‘petit boulot’ le mois précédent), la courbe de tendance est encore plus alarmante (sur un an, passage de 6,9% à 7,2%), et la dégradation touche maintenant toutes les tranches d’âge (voir graphiques).
Résultat : la durée moyenne de chômage s’allonge (548 jours contre 546 le mois dernier), et les chômeurs ayant plus d’un an de chômage représentent maintenant 43,7% de l’ensemble.
En Pays de la Loire :
Malgré une diminution apparente du nombre de chômeurs (-1 600 sur un mois) due aux variations saisonnières, on constate une augmentation de 9% sur un an. Même situation en Loire-Atlantique : -500 sur un mois, mais +9,6% sur un an.
Encore une fois, ce rythme d’augmentation sur la région est très nettement supérieure à l’augmentation nationale (+7,2% sur un an) ; ce qui veut dire que l’écart en faveur des Pays de la Loire sur le front du chômage est en train de se combler.
Ce constat est confirmé par une étude de l’INSEE sur les évolutions de la Région en 2014 : l’écart par rapport au national a tendance à se réduire.
Il est intéressant de prendre connaissance, dans cette étude, de la carte régionale du chômage, en fonction du taux de chômage par rapport à la population active. L’Est de la Région est la plus toiuchée (Sarthe, Maine et Loire, Sud-Est Vendée), l’Ouest moyennement touché (Vendée, Nantes, Chateaubriand) exceptée la côte vendéenne très touchée. Ces deux zones sont séparées par une zone moins touchée par le chômage (Boccage vendéen, Choletais, Ancenis, Segré et Mayenne).
Et les évolutions ont tendance à renforcer les écarts, à peu de choses près (ex zone de Saint Nazaire, sans doute tirée par une conjoncture positive pour la navale et l’aéronautique).
Pour lire l’étude de l’INSEE, cliquer ici.Pourquoi cette augmentation ? Quelles pistes pour en sortir ?
Des conditions favorables à la croissance sont apparues : la parité US dollar/€uro, d’une part, a été modifiée et permet de favoriser les exportations européennes. D’autre part, nous vivons à l’époque du "papy-boom", c’est-à-dire le moment où la génération importante de l’après-guerre arrive à l’âge de la retraite, permettant (normalement) de libérer des postes de travail en grand nombre.
Malheureusement, la politique d’allongement de l’âge de la retraite a considérablement diminué, sinon annulé cet effet "papy-boom" : le taux d’emploi des 55-64 ans, qui n’était que de 38,2% en 2008 en France, a bondi à 47,1% en 2014. On a ré équilibré les caisses de retraite, mais on a augmenté le chômage ! (voir le dernier N° de "Alternatives économiques").
La récente étude de l’OCDE fait apparaitre que la forte augmentation des inégalités est un frein à la croissance (voir article du blog à ce sujet : cliquer ici). Et en France, les pauvres sont de plus en plus pauvres, comme le montre le dossier du dernier N° de "Alternatives économiques".
Est-ce alors, comme on l’entend souvent, que les français ne travaillent pas assez et sont trop peu productifs ? Pourtant, d’après la Commission européenne, une personne en emploi en Allemagne a produit 14% de richesses en moins que son homologue français (c’est beaucoup dû au fort développement du travail à temps partiel des femmes en Allemagne). Si nous devenions aussi peu efficaces que les Allemands, nous aurions 4,4 millions d’emplois en plus.
Cela repose inévitablement la question de la réduction du temps de travail (et pas uniquement pour les femmes). Car cette réforme en France a créé 350 000 emplois nets, même si ses modalités d’application doivent être revues, et même si d’autres formes de RTT peuvent être explorées : années sabbatiques, développement du temps partiel pour les seniors, …
Devant une situation qui s’aggrave, il faut imaginer, débattre et expérimenter !Il y a 0 message(s) de forum -
Congrès international Vélocity à Nantes
2 juin 2015, par Patrick Cotrel - #Déplacements - #Développement Durable - #Nantes MétropoleDu 2 au 5 juin 2015, Nantes sera la capitale mondiale du vélo en accueillant le congrès Velo-city, un événement organisé par la fédération des cyclistes européens qui rassemble chaque année experts, associations de cyclistes, élus locaux et techniciens. Son objectif : échanger sur les bonnes pratiques, s’informer sur le développement des infrastructures cyclables, répondre aux problématiques d’aménagements de la voie publique…
A Nantes, beaucoup d’avancées ont été faites pour le vélo : 485 km de pistes cyclables sur l’agglomération dont deux axes sécurisés est-ouest et nord-sud, une Zone à Trafic Limitée sur le cours des 50 Otages, un compteur place Ricordeau qui recense près de 1 500 passages quotidiens ou encore 6 500 appuis vélo, … Dans les quartiers, comme dans le centre-ville et à Breil Barberie, des double-sens cyclables ont été créés pour faciliter et sécuriser la circulation des cyclistes. Les derniers chiffres sur les parts modales le montrent : le vélo est passé en quelques années de 2% à 5% des déplacements.
Mais il reste du chemin à parcourir pour atteindre et dépasser l’objectif de 12% des déplacements en 2030 : développer les voies cyclables en créant 50 km de nouvelles pistes en site propre, sécuriser les « points noirs » comme la rue de Strasbourg ou les portes du périphérique.Pour marquer le coup, Le Voyage à Nantes et Nantes Métropole organisent le 3 juin à 17 h 30 au départ du parc des chantiers, une grande déambulation en vélo sur un parcours de 12 kilomètres et qui s’achèvera par un concert.
Pour avoir le programme de ces manifestations, cliquer ici
.
Et pour finir la semaine, le dimanche 7 juin, c’est la fête du vélo de Nantes à La Chapelle Basse Mer.
Pour plus de renseignements, cliquer ici. -
La forte augmentation des inégalités est un frein à la croissance :
27 mai 2015, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableD’après l’OCDE (organisation regroupant les 34 pays occidentaux les plus développés), la forte augmentation des inégalités constatées dans la période de crise est un frein très important au retour de la croissance. Les conclusions de l’étude sont les suivantes :
• Jamais en 30 ans le fossé entre riches et pauvres n’a été aussi prononcé qu’aujourd’hui dans la plupart des pays de l’OCDE.
• Cette tendance au long cours à l’accroissement des inégalités de revenu pèse sensiblement sur la croissance économique.
• L’aggravation globale des inégalités de revenu est certes tirée par les 1% les plus riches, qui sortent du lot, mais le plus important en termes de croissance, ce sont les familles au revenu modeste, qui creusent leur retard.
• À vrai dire, l’incidence négative des inégalités sur la croissance n’est pas due uniquement au décile le plus défavorisé mais aux 40% de foyers au revenu modeste.
•Cela s’explique entre autre par le fait que les personnes issues de milieux défavorisés n’investissent pas suffisamment dans leur instruction.
• Lutter contre les inégalités par l’impôt et les transferts ne nuit pas à la croissance, pour autant que les mesures soient bien pensées et correctement mises en œuvre.
•À cet égard, les efforts de redistribution devraient privilégier les familles avec des enfants et les jeunes, qui prennent des décisions déterminantes en matière d’investissement dans le capital humain, et encourager le développement des compétences et la formation tout au long de la vie.
Pour lire l’étude de l’OCDE, cliquer ici. -
Immigration : combattre les idées fausses :
26 mai 2015, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableEn complément de l’article sur l’accueil des étrangers en France (pour le lire, cliquer ici), Libération de samedi dernier publie une enquête sur les idées fausses au sujet de l’immigration. Parmi ces idées fausses :
L’Europe (et surtout la France) serait submergée par l’immigration venant chercher l’eldorado.
La Commission européenne propose de répartir les 20 000 réfugiés entre les 24 pays (500 millions d’habitants) ; ne représentent que un pour 25 000 personnes (0,004%).
Dans le même temps, en Turquie, par exemple (premier pays d’accueil au monde) héberge 1,7 million de réfugiés. Le Liban en reçoit plus d’un million, soit le quart de sa population. Et la Jordanie plus de 600 000.
L’Europe serait la principale destination des réfugiés : Sur 13,7 millions de personnes réfugiées en 2013 dans le monde, les pays riches n’en accueillent qu’un dixième. L’Asie est la principale concernée, accueillant plus de 10 millions de personnes devant l’Afrique (2,9 millions) et l’Europe (1,5 million). En Europe, selon Eurostat, 625 000 personnes ont demandé l’asile en 2014 (dont plus de 200 000 pour la seule Allemagne), un chiffre en hausse de 44% par rapport à 2013. 185 000 ont obtenu une réponse positive, dont moins de 15 000 en France. Cela reste très peu.
La France est un pays d’immigration massive
En moyenne, 200 000 immigrés entrent en France tous les ans, soit 0,3% de la population totale. C’est moitié moins que la moyenne des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Il faut retrancher à ces arrivées les départs, évalués par l’Insee à 60 000 personnes. « La France n’est plus un pays d’immigration de masse, c’est fini depuis longtemps », résume El Mouhoub Mouhoud, professeur d’économie à l’université Paris-Dauphine. Depuis 1974, précisément, date de l’arrêt de l’immigration de travail.
Pour lire l’article de Libération, cliquer ici. -
Pôle Emploi lance la chasse aux "faux chômeurs"
21 mai 2015, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #EmploiPôle Emploi vient d’annoncer qu’elle va constituer une équipe de 200 Agents dont le rôle sera uniquement le contrôle des demandeurs d’emploi, rôle jusqu’ici assuré par l’ensemble des conseillers. Les sanctions, déja en vigueur, peuvent aller de l’avertissement à la radiation définitive (et suppression des allocations chômage, pour la moitié des demandeurs qui en bénéficient), en passant par la radiation temporaire de 15 jours.
Pour le responsable du syndicat SNU-FSU, majoritaire, du personnel de Pôle Emploi, "Vérifier les activités des chômeurs en matière de recherche d’emploi, nous le faisons dans le cadre de l’accompagnement. Très honnêtement, quand on a un doute, on signale et les procédures se mettent en place. Donc ça veut dire qu’il y a déjà du contrôle. Et on va rajouter une industrialisation du contrôle, alors même qu’on a 5,5 millions de personnes inscrites et que sur le site de Pôle emploi ce matin 353.027 offres. Ça fait une offre pour 12 chômeurs."
Et effectivement, le genre d’opération intelligente à monter pour un service de l’emploi, c’est de repérer les secteurs qui vont recruter ; et à partir de là, aller chercher des offres chez les employeurs, d’une part, et d’autre part convoquer les Demandeurs d’emploi inscrits dans les métiers correspondants pour leur proposer ces offres, proposer des tests professionnels et des formations de remise à niveau professionnelles ou proposer une prestation d’orientation pour celles et ceux qui veulent changer de métier. A cette occasion, tout naturellement, certains Demandeurs ne répondent pas à la convocation ou disent ne plus chercher d’emploi et ils sont radiés, d’autres refusent des offres d’emploi ou de formation et peuvent être radiés.
Mais on a là un processus normal et incontestable.
L’évolution des radiations :
Les radiations peuvent intervenir soit pour non actualisation mensuelle de la demande d’emploi (le pointage), soit pour non réponse à convocation, refus d’emploi ou de formation.
La courbe ci-dessus montre que depuis plusieurs années, les radiations sont remarquablement stables. Mais sur la même période, le chômage a augmenté (de 4,3 Millions en mars 2012 à 5,3 en mars 2015). Pourquoi le nombre de radiations n’a pas suivi ? La réponse est sur le graphique : le nombre d’offres d’emploi recueillies par Pôle Emploi a fortement baissé sur la même période (de 260 000 à 215 000), rendant la mise en relation Demandeurs/offres plus difficile.
Alors qu’un processus logique de contrôle de la volonté des Demandeur de retrouver du travail découle de la confrontation avec des offres, les 200 super-contrôleurs vont contrôler les preuves des échecs des démarches de recherche d’emploi…
Peut-être ces 200 Agents seraient-ils plus utile à rechercher des offres d’emploi auprès des employeurs (sachant que Pôle Emploi n’en recueille qu’une petite partie) et à les traiter, c’est-à-dire les proposer aux Demandeurs ?
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