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Un peu de NDDL, pour la route ? (RD281, bien sûr !)
22 janvier 2018, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Déplacements - #Développement DurableDepuis la décision gouvernementale, il est étonnant de constater le changement de tonalité des discours des pro-aéroports.
Au début, on a eu droit à la "trahison anti démocratique", "nous sommes sans solution pour le développement économique, car Nantes-Atlantique ne peut pas répondre aux besoins" ; et, de la part de certains ‘irresponsables’ de collectivités, "Nous ne mettrons pas un sous dans le réaménagement de Nantes-Atlantique", …
Et puis, samedi dans Ouest France, le ton a commencé à changer. "Il faut rebondir", "Nous allons adapter notre stratégie de développement", cela ne change rien au transfert du CHU, "pourquoi ne pas utiliser la notoriété de la ZAD pour expérimenter un projet d’agriculture créatrice d’énergie renouvelable ?", "la proximité de Nantes-Atlantique est plutôt pratique"… disent des patrons, des responsables de la CCI, de la Métropole, …
On apprend même que la direction de l’aviation civiles et l’Atelier citoyen (qui a fait le contre-chiffrage du coût du réaménagement de Nantes Atlantique) sont d’accord pour dire qu’un aménagement des voies de dégagement des avions de la piste principale (les ‘taxiways’) en biais, et non plus perpendiculairement permettrait une forte augmentation du nombre de mouvements d’avions, pour un coût de 23 millions €, et sans fermeture de l’aéroport,…Et puis, enfin, voilà les grands élus locaux qui font leur liste de course et la déposent près du gouvernement et du public. Michel Perrier, ancien membre de la commission transports du Conseil Régional en fait la description :
Localement, le plus indécent, pourtant bon chic bon genre, me semble être le maire de Laval qui a réclamé, dès mercredi, le financement d’une gare fret et d’un troisième échangeur autoroutier... Mais il y a aussi le Président de notre département qui veut une 4 voies entre Laval et Angers.
Christelle Morançais demande un contrat d’avenir pour la Région (Ouest France d’hier) . Elle évoque la ligne ferroviaire Cholet/Nantes, le retour de l’A831 (l’autoroute sur pilotis imaginé dans le marais poitevin et dont la DUP est close), la liaison ferroviaire Paris/Nantes, un franchissement de la Loire, le Grand Port Nantes St Nazaire
Ce matin, c’est le tour de Johanna Rolland... Amélioration de la connexion aérienne et ferroviaire entre Nantes et Paris, celle avec Rennes, "ligne de train" vers Nantes Atlantique, un nouveau pont intrapériphérique... Elle parle même d’une "liste de sujets" à remettre à l’Etat !
Michel Perrier rappelle les propositions (déja anciennes) des écologistes :
- la modernisation de l’aéroport actuel, qui passe par une desserte en transports collectifs (train, tram-train, tramway, les trois sont possibles).
- la liaison ferroviaire Nantes/Rennes. Une section nouvelle entre Savenay et Couëron sur 23 km, permet 2 AR par heure, et diminue le temps de trajet de 15 mn environ. Un investissement qui servira aussi pour les liaisons à partir du sud-Bretagne.
- la liaison ferroviaire Nantes/Bordeaux. Les travaux prévus, indispensables, sont financés sur deux CPER. Cela peut aller plus vite si l’Etat et la Région acceptent d’avancer leur financement.
- le barreau LGV dit Massy/Valenton : sa réalisation doit être accélérée pour permettre d’améliorer les connexions ferroviaires vers Roissy, d’éviter Paris pour les liaisons province/province.
Ce sont ces propositions que les Elu.e.s Ecologistes et citoyens de la Région présenteront ce jeudi 25 janvier à la Présidente de la Région. Pour plus de détails, cliquer ici.Pendant ce temps, dans la ZAD, les travaux de réaménagement de la route RD281 par toutes les composantes du mouvement anti NDDL ont commencé dès lundi 22 janvier…
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Récentes interventions sur NDDL
20 janvier 2018, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Déplacements - #Développement DurableUn article de Françoise Verchère dans Le Monde :
"L’abandon de l’aéroport de NDDL était la seule décision raisonnablePour Françoise Verchère, coprésidente d’un collectif d’élus opposés au projet du grand aéroport, le gouvernement a respecté les conclusions des médiateurs et tenu compte des opinions publiques contre les réseaux et les lobbys
Nous ressentons d’abord un immense soulagement. Le soulagement de savoir qu’il n’y aura pas de destruction de terres agricoles, pas de saccage de la biodiversité, pas de perturbation de cette vaste zone humide, et donc que tous ceux qui y habitent, humains, vaches et tritons, ne verront pas leur vie bouleversée par la réalisation d’un aéroport. Le soulagement aussi de constater que le rapport des médiateurs a confirmé la véracité de tous les arguments que nous avions développés jusqu’ici en vain, permettant ainsi au gouvernement de prendre la seule décision qui était raisonnable (...)"
Pour lire la suite, cliquer ici.Le communiqué de l’ACIPA du vendredi 19 janvier :
"L’ACIPA se réjouit de l’abandon du projet d’aéroport à Notre Dame des Landes annoncé ce mercredi 17 janvier 2018. Comment exprimer totalement l’immense joie ressentie après tant d’années de lutte ? Peut-être faudrait-il inventer des mots pour cela ?
Après le débat de fond que les opposants réclamaient depuis si longtemps et qui fut mené avec écoute et rigueur par les médiateurs, une sage décision a enfin été prise qui met fin à 50 ans de tergiversations. (...)"
Pour lire la suite, cliquer ici
"A très bientôt, le 10 février prochain, pour la journée festive sur la ZAD.
Réservez aussi déjà les 7 et 8 juillet prochains pour le (dernier ?) rassemblement annuel organisé par la Coordination des opposants !"
titre documents joints :- info document (PDF - 166 ko)
- info document (PDF - 14 ko)
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Décision du gouvernement
L’abandon par l’Etat du projet d’aéroport à NDDL
17 janvier 2018, par Patrick Cotrel - #Déplacements - #Développement DurableA l’annonce de cette décision, les images qui me viennent à l’esprit sont celles de Michel
TARIN et Robert CHIRON, grévistes de la faim en 2012 (peut-être au prix de leur santé) et militants infatigables. Leur combat n’a pas été vain.
Et puis, il y a la satisfaction d’avoir mené un combat utile : nous savions qu’une miseà plat des différentes alternatives, d’un examen objectif de la situation, aboutirait à l’abandon de ce projet qui date du Concorde.
Pour autant, la prudence reste de mise. Il parait primordial :de permettre aux expropriés qui le souhaitent de pouvoir revenir ;
de permettre à toutes celles et tous ceux qui ont créé leur activité sur la ZAD puissent y rester ;
de protéger durablement cette zone humide précieuse, hors de toute logique productiviste ;
ajoutons, également, la nécessité de programmer rapidement les travaux d’aménagement de l’aérogare de Nantes-Atlantique et de sa liaison par rail avec la gare de Nantes.
Les organisations du mouvement anti-aéroport viennent de publier un communiqué.
Pour le lire, cliquer ici.En même temps (c’est à la mode), les élus écologistes et citoyens de la région Pays de la Loire, de Nantes et de Nantes Métropole, EELV Pays de la Loire et Bretagne écrivent dans un communiqué : "Nous saluons le courage politique du gouvernement et tout particulièrement du Ministre Hulot qui ont su faire table rase du passé et mettre en place une méthode objective pour étudier toutes les options possibles, dont pour 1ère fois, l’optimisation de Nantes-Atlantique. (...) [Cela] va permettre de conserver 2000 hectares d’espaces naturels et de zones humides, de préserver sa riche biodiversité et de rétrocéder le foncier à vocation agricole pour pérenniser une agriculture paysanne et les initiatives entreprises par les habitants sur le site.
Nous faisons appel au gouvernement pour préparer collectivement la suite et donner du temps à la clarification juridique des occupants, sans intervention des forces de l’ordre.
Le réaménagement de Nantes-Atlantique doit être désormais la priorité et être engagée de manière urgente. Il comprend la rénovation de l’aérogare, de la piste, le prolongement du tramway ainsi que l’optimisation de la desserte entre la Bretagne et les Pays de la Loire. Pour cela, il est nécessaire que les 165 millions d’euros des collectivités et les 180 millions d’euros de l’Etat dédiés à NDDL soient affectés à l’aménagement de Nantes Atlantique."
Pour lire le communiqué, cliquer ici. -
Projet de loi immigration : fortes craintes
12 janvier 2018, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableAussi surprenant que cela puisse paraitre, Benoît Hamon et Christian Estrosi ont la même analyse de ce projet de loi, même si leur appréciation est opposée : "le gouvernement mène la politique la plus dure en matière d’immigration depuis Nicolas Sarkozy.
Du côté des associations intervenant sur les domaines sanitaire et social, qui ont été reçues par le Premier ministre lundi (certaines comme Médecins du monde ont boycotté cette réunion), c’est la déception. Selon Le Monde et Europe 1, ce projet présente "un durcissement très net" avec "une insistance" sur les mesures visant "à reconduire les migrants en situation irrégulière", a déclaré Louis Gallois, président de la Fédération des acteurs de la solidarité. Il a ajouté, au nom de la trentaine d’associations reçues, souhaiter "que la concertation se continue".
"Aucune volonté" du gouvernement "d’infléchir" le texte. "Il y a eu un échange, une expression mais aucune volonté d’infléchir" le texte ni "de tenir compte des propositions de la société civile", a déploré Thierry Kuhn, président d’Emmaüs France. "On a été écoutés, mais on a l’impression que lâcher quelque chose de la part du gouvernement semble impensable", a affirmé Patrick Doutreligne, président de l’Uniopss (Union nationale d’associations sanitaires et sociales). Evoquant le sort des migrants "ni expulsables ni régularisables" et qui restent pendant des années dans les limbes administratifs, M. Doutreligne a appelé "soit à changer la loi, soit à faire preuve d’un peu de pragmatisme pour les insérer".
Plusieurs associations ont saisi le Conseil d’Etat pour obtenir la suspension d’une circulaire contestée organisant le recensement des migrants dans l’hébergement d’urgence.
Le contenu du projet de loi :
Selon Le Monde, le projet de loi ‘asile-immigration’ inscrit la politique française dans une dissuasion migratoire systématique.
D’abord, le texte instaure une véritable course contre la montre pour le demandeur d’asile. Alors qu’il disposait jusqu’à présent de 120 jours pour déposer son dossier, désormais il n’aura plus que 90 jours pour le faire. De plus, un demandeur débouté par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) ne disposera ensuite que de deux semaines, au lieu d’un mois, pour déposer son recours. Deux points délicats, sachant qu’il faut aujourd’hui environ 30 jours ouvrés pour accéder à un rendez-vous en préfecture. Responsable du droit des étrangers au Secours catholique, Laurent Giovannoni regrette que rien ne soit proposé dans le texte pour réduire cette attente qui se passe sur les trottoirs. "On nous dit qu’on veut réduire les délais de la demande d’asile et on ne propose rien dans un projet de loi pour organiser mieux l’accueil dans les préfectures !", s’insurge-t-il.
Côté privation de liberté, les observateurs doutent aussi que la ligne choisie permette vraiment de multiplier les renvois. La durée maximale des séjours en rétention administrative va passer de 45 à 90 jours, et même à 115 jours. Depuis que ce doublement a été évoqué, les associations présentes dans les centres de rétention ont à maintes reprises rappelé que les deux tiers des expulsions ont lieu dans les douze premiers jours d’enfermement, mais cela n’a rien changé. "On voit bien qu’il s’agit de donner un signal plus que d’être efficace. Le gouvernement veut avant tout dissuader les migrants de venir en France", analyse Serge Slama, professeur de droit public à l’université Grenoble-Alpes.
Pour compléter ce tableau, la chasse aux sans-papiers sera elle aussi simplifiée puisque la retenue administrative pour vérification du droit au séjour sera augmentée de 16 à 24 heures et les "pouvoirs d’investigation" des policiers seront renforcés.
Immigration politique et économique :
La justification de ce projet de loi repose sur la distinction entre immigration politique (droit d’asile) et immigration économique. Cela renvoie à une vision selon laquelle il est impératif d’accueillir celles et ceux qui sont en butte à la répression politique ou religieuse, la torture, l’extermination, … A l’inverse, l’immigration économique serait constitué de personnes qui font le choix de rechercher une place dans nos sociétés ayant un meilleur niveau de vie et de protection sociale.
Cela ne tient pas compte du changement de la situation au niveau mondial. Le dérèglement climatique frappe principalement les pays les plus pauvres : la désertification gagne du terrain au sahel, les épisodes cycloniques se multiplient en Asie, … Et cela aiguise les conflits inter ethniques, les luttes et les guerres pour le contrôle de la ressource en eau, pour les terres cultivables, pour le contrôle des matières premières.
En même temps, on sait que ces dérèglements climatiques sont l’effet de l’augmentation des Gaz à Effet de Serre (GES) que NOUS (les pays riches) avons émis il y a plusieurs décennies.
Qu’est-ce que nos pays peuvent faire ?Au moins stabiliser, et si possible réduire, nos émissions de GES. Mais ce n’est pas bien parti, puisque nos pays continuent à augmenter leurs émissions. Au rythme actuel, le réchauffement en fin de siècle devrait atteindre +4°C (au lieu des +2°C estimés comme encore supportables à la limite)
Et même si nous parvenons à stabiliser assez rapidement nos émissions pour rester à +2°C en fin de siècle, les dérèglements vont continuer à augmenter, et les phénomènes évoqués ci-dessus à prendre de l’ampleur.
Aider les pays pauvres à se développer et à lutter contre le dérèglement. Sur cette question, Jean Jouzel (spécialiste du climat) et Pierre Larrouturou (économiste) viennent de publier un livre où ils estiment qu’il faut (et qu’il est possible) de dégager 1000 milliard $ pour cela. Mais les conférences qui ont suivi la COP 21 ne parviennent même pas à dégager les 100 milliards $ promis !
Alors, au moins, préparons-nous à accueillir les réfugiés politiques et climatiques dont le nombre ne va pas manquer de croitre, vue notre incapacité à faire autre chose. Et si nous parvenons à les accueillir correctement et à les intégrer, ils peuvent aussi constituer une chance pour nos sociétés vieillissantes, par la vitalité qu’ils amènent.
Et ne nous laissons pas ébranler par les discours de haine et de division : aussi hauts soient-ils, les murs de barbelés ne parviendront jamais à nous protéger de la misère et de la faim.
La terre est un seul et même écosystème ! -
L’évolution des inégalités dans le monde et en France
9 janvier 2018, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #EmploiUn dossier publié par "Alter-Eco." de janvier 2018 fait le point sur cette question. Les grandes tendances sont explicitées dans une interview de Lucas Chancel, chercheur sur ces questions et enseignant à Sciences Po.
Selon lui, les inégalités entre pays "pauvres et riches" ont tendance à diminuer, du fait du "décollage économique" de pays comme la Chine, l’Inde, le Brésil, ..., entrainant une réduction de la pauvreté.
Cependant, dans chaque pays, les inégalités ont continué de progresser. Ainsi, au niveau mondial, le 1% les plus riches du monde captait 16% du revenu en 1980 ; c’est 20% aujourd’hui. Ce 1% du haut a capté deux fois plus de croissance que la moitié du bas.
Ce 1% les plus riches correspond à 70 millions de personnes (40 millions d’adultes) qui perçoivent un revenu moyen de 330 000 € par an. Tandis que la moitié la plus pauvre comprend 3,5 milliards d’individus, avec un revenu annuel par adulte inférieur à 3 200 €.
La situation française :
Notre pays a été mieux à même d’assurer une progression des revenus de ceux d’en bas grâce à la fiscalité, l’éducation, la santé et les services publics ouverts à tous ; au contraire des USA où les inégalités ont explosé, avec un effondrement des classes populaires et d’une partie des classes moyennes.
En France, le 0,1% les plus riches représente 65 000 personnes (50 000 adultes), avec un revenu individuel supérieur à 550 000 € par an et un patrimoine supérieur à 7,5 million € ; alors que le revenu annuel moyen est de 33 000 € par an et que le patrimoine moyen est de 200 000 €.
Contrairement aux discours alertant sur la fuite à l’étranger des plus riches, leur fortune enregistre une "croissance bien plus forte que la moyenne".
Par contre, "l’idée qui s’impose aujourd’hui est que dans de nombreux pays, on est entré dans la zone rouge en matière d’inégalités. Et que l’on s’y dirige progressivement, à des rythmes variés, dans d’autres pays à inégalités plus faibles mais croissantes, comme en France. C’est le message qu’a récemment délivré par exemple le Fonds monétaire international (FMI) qui, lui aussi, tire la sonnette d’alarme." (...)
"En France, si on continue à réduire l’imposition des plus riches, à diminuer les efforts de formation (le budget par étudiant de l’enseignement supérieur a baissé de 10% en 10 ans), à désindexer l’évolution du SMIC des revenus moyens, il est probable que nous rejoindrons la tendance des pays les plus inégalitaires."
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