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Le Plan de Transition Ecologique de la Région
31 mars 2018, par Patrick CotrelCet article a été annoncé dans les « échos de la plénière du Conseil régional du 22 mars 2018 » (cliquer ici). Il est dans la lignée de l’article sur l’alerte du GIEC (cliquer ici) et celui sur le plan gouvernemental de rénovation thermique des bâtiments (cliquer ici) : comment se fait-il qu’après la COP 21 de Paris, les émissions de Gaz à Effet de Serre soient repartis à la hausse et que les alertes sur la perte accélérée de biodiversité soient de plus en plus pressantes ?
La Feuille de Route de la Transition Ecologique :
C’était l’un des points principaux de cette session plénière du 22 mars.
Et la présentation introductive de cette feuille de route était alléchante : "Depuis la 2ième révolution industrielle, le modèle de croissance reposait sur une surconsommation à crédit de ressources finies : énergies fossiles, eau, air, espace agricole, métaux lourds ou rares. Les processus de productions, de déplacements, de consommations, ... produisent des émissions de gaz à effet de serre, remettant en cause l’équilibre de la planète, ainsi que des pollutions aux conséquences néfastes pour l’Homme et son environnement."
"Le changement climatique est une réalité de plus en plus prégnante. Il représente l’un des défis majeurs du XXI ème siècle pour l’avenir des populations et des territoires de notre Région."
"Il est à présent nécessaire de franchir un nouveau cap, en élargissant notre ambition vers une démarche plus globale qui intègre les domaines du développement économique, de l’économie circulaire, de l’eau, de l’air, de la biodiversité, de la mobilité durable. Il s’agit de changer d’échelle, en dépassant le stade de la prise de conscience, des initiatives pionnières et des premières mesures sectorielles, pour aller vers une mise en mouvement coordonnée, volontariste, de l’ensemble des acteurs de la société et secteurs de l’économie."
Pourtant, à y regarder de plus près, on tombe sur des limites évidentes de ce discours :Le rapport parle principalement du dérèglement climatique, mais beaucoup moins de la perte accélérée de biodiversité, alors que les signes sont tout aussi alarmants (c’est d’ailleurs souvent le cas dans les médias) ;
Il fustige l’écologie punitive et affirme sa "volonté de dépasser un discours écologique culpabilisant pour favoriser une écologie positive, tournée vers le modèle de croissance verte."
Il ne parle pas de la sobriété indispensable pour pouvoir répartir les efforts et les ressources au niveau international, mais se place uniquement dans l’optique d’une croissance verte : "Mais plus qu’une nécessité, la région veut affirmer, combien la transition écologique et la croissance verte peuvent être de véritables opportunités pour les territoires. En étant pionnier dans ces domaines, nous éviterons de subir demain, nous renforçons l’attractivité et la compétitivité de notre territoire."
Pour lire l’intervention de Sophie Bringuy sur cette feuille de route, cliquer ici.
Les axes de la feuille de route :
Dans la plupart des cas, cela constitue un catalogue d’intentions (qui peuvent être intéressantes), mais sans calendrier et sans budget.
Quelques exemples :‘Amplifier la Croissance verte’ constitue le premier axe et le plus développé du rapport. Mais il s’agit surtout de l’annonce de ce qu’il faudrait faire dans l’avenir. Ainsi, les ‘métiers de demain’ impactés par la transition écologique sont évoqués, mais on n’en trouve pas trace dans le rapport sur l’emploi ;
la création d’un ‘GIEC régional’ (ou inter-régional) est évoquée. Mais comment, avec qui, avec quels financements ?
La centrale EDF de Cordemais. La fermeture des centrales à charbon d’ici 2022 est prévue dans la loi de transition écologique. Une étude d’EDF sur l’évolution de la centrale vers l’utilisation de la biomasse est en cours. La Région participera à hauteur de 31 450 €. Mais les écologistes doutent de la possibilité de fournir du travail à l’ensemble du personnel dans ce cadre. Ils s’étonnent donc du retard pris par EDF pour une étude prévisionnelle des emplois et compétences, y compris pour les salariés des entreprises sous-traitantes. Pour lire l’intervention de Franck Nicolon sur ce sujet, cliquer ici.
La mobilité : la majorité dit vouloir « développer l’usage du ferroviaire », mais augmente fortement les tarifs pour les abonnés ! (voir l’article à ce sujet en cliquant ici). Quant à la motorisation électrique, elle peut apporter une amélioration par rapport aux pollutions de l’air en ville, mais sans doute pas pour les déplacements inter-cités, en fonction des difficultés de stockage de cette forme d’énergie (cars électriques).
Biodiversité : Beaucoup d’idées sont évoquées, mais sans chiffrage et sans calendrier. Ainsi, un plan apiculture est rapidement évoqué, mais sans aucune allusion aux pesticides…
L’amélioration de la qualité des eaux est abordée, sans mesure nouvelle.L’économie circulaire : une liste d’actions intéressantes est citée, sans chiffrage et sans calendrier
La rénovation thermique des logements et bâtiments : l’Etat et d’autres collectivités ont mis en œuvre des aides diverses. Le manque, c’est l’intervention d’un ensemblier capable d’aider et de conseiller les particuliers (par ex. en finançant des bilans thermique accompagnés de préconisations chiffrées, avec une liste d’entreprise et d’artisans, ainsi que l’indication des aides mobilisables).Par le passé, la Région avait commencé à s’engager dans cette voie, mais la majorité actuelle n’en parle plus…
Soulignons aussi que le dossier de propositions remises en février par le Groupe écologiste et citoyen a été très peu pris en compte (mis à part l’idée de développer le tourisme de nature). En particulier, les propositions d’information des citoyen-nes et l’encouragement à leur mobilisation au plus près du terrain n’ont pas été repris (seul l’initiative des milieux économiques est favorisée).
Conclusion ?
A travers l’analyse d’une politique gouvernementale (l’isolation thermique des habitations et bâtiments) et l’analyse de cette feuille de route régionale on perçoit mieux la mécanique qui consiste à reprendre le discours général d’alerte du GIEC, tout en renvoyant à plus tard les choix les plus difficiles à présenter (par exemple un renoncement à tout miser sur la Sainte Croissance, qu’on s’empresse à repeindre en vert).
On constate également que cette « mécanique » est d’autant plus à l’œuvre qu’on s’éloigne du terrain ; sans doute parce qu’au niveau de la commune ou l’intercommunalité, les résultats des actions se voient mieux (cf l’appréciation positive des élue.s écologistes et citoyens de Nantes Métropole sur le nouveau Plan Climat. Cf l’article :cliquer ici).
A l’occasion de ce constat, peut-être percevons-nous un peu plus la nécessité de la présence des écologistes dans le champ de la politique ?
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Les projets du gouvernement pour l’assurance chômage
26 mars 2018, par Patrick Cotrel - #Format. Profession. - #EmploiCet article, écrit fin 2017, me semble toujours d’actualité, tant les projet du gouvernement en matière d’assurance chômage n’ont pas bougé.
Il a été publié par Ouest-France dans le courrier des lecteurs le 26 janvier 2018.Le Canard enchaîné vient de révéler, ou plutôt de préciser, les intentions du gouvernement à propos de l’assurance chômage.
Il me semble y reconnaître cette vieille idée consistant à dire que si le chômage continue d’augmenter (malgré les bonnes réformes libérales), c’est finalement de la faute des chômeurs qui ne recherchent pas assez du travail. La solution est alors claire : renforcer les contrôles et les sanctions. Cela semble cohérent avec la volonté du candidat macron de faire faire des économies à l’UNEDIC…
Cette logique fait bondir l’ancien directeur d’Agence locale ANPE que je suis.
Va-t-on encore plus dévier le Service Public de l’Emploi de sa mission fondamentale, qui est l’intermédiation entre les offres et les demandes d’emploi ?
Déjà, la fusion de l’ANPE et de l’ASSEDIC a ajouté une tâche comptable et administrative à la mission opérationnelle de l’ANPE sur le marché du travail. Confronté à la forte montée du chômage et à la difficulté d’articuler deux missions qui ont des logiques complètement différentes, Pôle Emploi n’a plus le temps de faire correctement ce travail d’intervention sur le marché du travail et qui comprend :le recueil des offres d’emploi auprès des employeurs et le conseil en recrutement ;
le suivi des demandeurs d’emploi : propositions d’offres d’emploi, conseil pour la recherche d’emploi ou sur la formation professionnelle, en cas de qualification insuffisante ou de changement de métier.
Pourtant, si le service public de l’emploi fait ce travail, tout naturellement, il réactive les demandeurs découragés, et il découvre ceux qui ne recherchent pas de travail (ainsi que des employeurs qui ne respectent pas les règles – par exemple en matière de discrimination).
Pour ma part, en tant que Directeur d’Agence local, j’ai le souvenir d’avoir signé, sans état d’âme, quelques radiations pour refus répété d’offres d’emploi, dans le cadre d’opérations de recrutement pour des entreprises.
Car, il faut le rappeler : cette sanction de radiation temporaire pour refus de 2 offres d’emploi existe depuis des dizaines d’années ; et plus récemment pour refus de formation – même si c’est plus délicat, car la motivation est essentielle pour réussir une formation. Il faut aussi préciser que chaque mois, entre 45 000 et 50 000 radiations sont prononcées, souvent pour non présentation à convocation (et plus rarement pour refus d’emploi ou de formation).
En ce moment de redéfinition (et de négociation ?) du fonctionnement de l’assurance chômage et du Service Public de l’Emploi, deux orientations sont possibles :soit recentrer Pôle Emploi sur son cœur de métier d’opérateur sur le marché du travail, consistant à accompagner les employeurs et les demandeurs et leur intermédiation, en y consacrant un maximum de moyens humains ;
soit renforcer fortement un corps de contrôleurs, au détriment du cœur de métier de Pôle Emploi, et accroître sa bureaucratisation !
Patrick Cotrel, ancien cadre à l’ANPE, ancien Vice-président du Conseil régional des pays de la Loire, chargé de l’apprentissage, de la formation professionnelle et des politiques de l’emploi.
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Echos de la plénière du Conseil régional du 22 mars 2018
26 mars 2018, par Patrick Cotrel - #Conseil régional - #Format. Profession. - #EmploiDeux grands sujets étaient à l’ordre du jour : un plan emploi et une feuille de route pour la transition écologique.
Un autre point concernait les tarifs des TER. Ce point a été abordé dans un article de ce blog : "Nouveaux tarifs TER" en date du 14 mars. Pour le lire, cliquer ici.
Quelques mots sur une l’ambiance surprenante de cette plénière, peu conforme à la tradition régionale : pour les vœux (sur des sujets qui ne sont pas de la compétence régionale) sur des sujets sur lesquels un consensus semble possible, on a assisté à des guerres de tranchées. Alors même que les positions semblaient très proches, la majorité a systématiquement refusé toute rédaction commune permettant un vote quasi unanime du Conseil régional (mis à part le Front National).
Exemples :l’éolien en mer : l’Etat semble vouloir remettre en cause les prix de l’électricité produite, au risque de remettre en cause les accords passés, impliquant les délais de réalisation, et donc des emplois prévus sur le bassin de St Nazaire. La majorité a refusé toute négociation en vue d’un vœu commun avec les groupes PS et Ecolo.
L’apprentissage : refus de la majorité d’aboutir à un vœu commun.
Réforme de la formation professionnelle continue : ce vœu présenté par Christelle Cardet (Ecologiste et citoyenne) dénonce la re-centralisation (et l’étatisation) de la gestion des fonds de la formation professionnelle continue, sans apporter aux salariés la garantie de pouvoir accéder à une véritable qualification complète (comme le permettait le Congé Individuel de Formation), et sans accompagnement et conseils gratuits. Pour lire le projet de vœu, cliquer ici. Refus de la majorité quasiment sans argument.
On peut s’interroger sur les raisons de ce refus de toute collaboration, même ponctuelle, avec les groupes PS et Ecolo. Car un vœu adopté à une large majorité devrait avoir plus de poids et d’écho. Est-ce une volonté de communiquer sur l’idée que la seule opposition responsable au gouvernement, c’est la droite classique ?Le plan emploi :
Même si le chômage est plutôt moins fort dans notre région que dans les autres régions, cela reste un très gros problème : fin janvier, le nombre de chômeurs de catégories A, B et C s’élève à 318 000, dont 148 700 ayant plus d’un an de chômage (165 900 en cat.A). De plus, "la Région a des compétences en matière d’économie, de formation et d’orientation professionnelle." Elle est donc "légitime à agir".
Ce "Plan de bataille pour l’emploi" affiche 43 mesures et modes de coordination avec les intercommunalités.Certaines de ces mesures sont positives, comme les aides à la mobilité et l’hébergement des stagiaires en Formation professionnelle, comme l’élargissement de l’apprentissage aux bénéficiaires su RSA de 26 à 30 ans ou l’amélioration du portail d’orientation professionnelle de la Région (et du CARIF-OREF).
Certaines autres résultent du Plan Investissement dans les Compétences (PIC) que le gouvernement délègue aux Régions. C’est d’ailleurs la principale source des crédits nouveaux que comporte ce Plan de bataille pour l’emploi.
Ainsi, les actions d’orientation et de remise à niveau des compétences de base en direction des publics les plus éloignés de l’emploi réapparaissent, alors que la majorité régionale les avait progressivement supprimées depuis 2015 : 2 122 place supplémentaires. Mais on est loin de retrouver les 5 500 places qui existaient avant.
Autre réapparition : les prestations d’aide aux TPE/PME sur la fonction Relations Humaines, du même ordre que les prestations proposées par l’ARACT (Agence régionale pour l’amélioration des conditions de travail), mais supprimées par la majorité au Budget Primitif.Enfin, d’autres actions sont sous-tendues par une analyse erronée de la situation de l’emploi. La majorité pense que l’économie est repartie et crée des emplois. Mais elle ne trouve pas la main d’œuvre qualifiée qu’elle cherche, surtout parce que les chômeurs ne sont pas assez qualifiés, mais aussi en raison de freins divers (déplacements, logement, diffusion des offres, ...). En réalité, la reprise de l’activité économique a continué à détruire des emplois stables, et a créé beaucoup de boulots de courte durée et précaires : depuis 5 ans, l’intérim a augmenté au rythme de 14% par an ! Depuis 5 ans les chômeurs de catégories B et C, c’est à dire ceux qui ont accepté de travailler quelques heures ou quelques jours, augmentent au rythme de 7 à 8% par an. Or intérim et précarité ne font pas bon ménage avec qualification et enracinement dans l’entreprise. A ne proposer que des emplois précaires, les entreprises se cantonnent dans de production de faible qualité : on ne peut pas jouer à la fois sur la qualité et la précarité. De ce point de vue, les actions d’adaptation au poste de travail développées par la Région sont néfastes, car elles encouragent les entreprises à se cantonner dans le « bas de gamme », qui a bien du mal à s’exporter.
Ajoutons qu’on cherche en vain des mesures pour anticiper les mutations économiques, sociales et écologiques en cours qui vont avoir un impact sur le développement des éco-filières et sur les métiers (agriculture durable, éco construction, énergies renouvelable, …).
Dernier point : les territoires d’action ("territoires d’actions unifiées"). La majorité a effectué un découpage en 19 territoires calqués sur le découpage administratif des intercommunalités, mais qui n’a rien à voir avec les bassins d’emploi, définis par l’INSEE et adoptés par l’ANPE puis Pôle Emploi, déterminés principalement par les déplacements domicile-travail. On aboutit donc à des aberrations consistant à mettre dans le même ‘territoire de solutions’ des zones d’emploi comme Ancenis en plein boum économique (Terena, Manitou, Toyota, …) où le chômage a diminué de 7,5% en un an, avec la zone d’emploi de Châteaubriant qui est en grande difficulté (augmentation la plus forte de la Région sur un an). Comment imaginer des ‘solutions unifiées’ ??? Autre exemple : la commune de Treillières, qui touche la commune de Nantes, se retrouve rattachée à Châteaubriant !
Il est bien entendu nécessaire de travailler avec les intercommunalités et les communes ; mais adopter un découpage d’actions qui n’a rien à voir avec l’emploi et l’économie ne peut qu’augmenter les difficultés. Cerise sur le gâteau : la majorité a refusé que la minorité soit représentée dans les instances de concertation des 18 territoires. Alors que de 1998 à 2010 (avec alternance de majorité) les élu.e.s de la minorité participaient aux ‘comités de bassin d’emploi’…
Pour lire l’intervention de Christelle Cardet sur ce Plan, cliquer ici.
Seule réponse de André Martin (Président de la commission Apprentissage, form. Pro.) : Intérim et précarité ne sont pas équivalents, car il existe des contrats intérimaires en CDI. Il a raison : sur 743 351 intérimaires fin décembre, il y avait 62 845 CDI (8,4%). On peut toujours souligner le détail pour masquer la généralité…La feuille de route de la transition écologiste :
Ce débat fera l’objet d’un article dans les prochains jours, dans la lignée de l’article sur l’alerte du GIEC (cliquer ici) et celui sur le plan gouvernemental de rénovation thermique des bâtiments (cliquer ici).
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Rénovation thermique : quels moyens pour atteindre les objectifs ?
22 mars 2018, par Patrick Cotrel - #Sainte-Luce - #post-itDans un récent article, une « fuite » de documents du GIEC était relatée et inquiétante : les émissions de CO2 sont repartis à la hausse, et le scénario catastrophe se confirme.
Pour relire l’article, cliquer ici.
Il est donc indispensable de regarder de plus près les moyens effectivement mis en œuvre pour la transition écologique, au-delà des discours (qui sont souvent parfaits…).
Dans le numéro de février 2018, « Alternatives économiques » tire la sonnette d’alarme par rapport au plan gouvernemental de rénovation thermique des logements anciens présenté par Nicolas Hulot.
Regardons de plus près.Le Plan :
Il a pour ambition de rénover 500 000 logements par an et 100 000 (plus 25% du parc immobilier de l’Etat) et d’éradiquer la précarité énergétique dans 10 ans.
Pour cela, l’Etat annonce son intention d’y consacrer 14 milliards € au cours du quinquennat (soit 2,8 milliards € par an).L’enjeux
Il est très important, puisque le logement et les bâtiments représentent 45% de l’énergie finale en France et 25% des émissions de CO2.
De plus, en termes de masse de travail, cela représente 7 millions d’habitations à rénover (dont 3,8 millions de ménages en précarité énergétique)L’atteinte de l’objectif dépend principalement de l’Etat
Une étude réalisée par l’I4CE (Think tank créé par la Caisse des dépôts et l’Agence française de développement) sur ce plan gouvernemental a été publiée en décembre 2017.
Elle remarque que l’isolation des logements et bâtiments implique un retour sur investissement assez long. Une forte incitation (fiscale, par exemple) est donc indispensable.
A partir de là, I4CE fait deux remarques :- l’objectif de ce plan n’est guère plus ambitieux que celui présenté par Hollande (120 000 HLM + 380 000 privés) ; mais que le réalisé en 2015 est loin de cet objectif : 388 000 rénovations réalisées.
- le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) a baissé de 1,7 à 1 milliard €, du fait de la non éligibilité des portes et des fenêtres à ce CITE dans le budget 2018 (taux réduit de moitié pour les fenêtres), sans que ces crédits ne soient redéployés vers des aménagements plus performants.
Un investissement très largement insuffisant
Au total, l’I4CE estime que plutôt que les 2,8 milliards par an annoncés parle gouvernement (auxquels on peut ajouter 1,2 milliards de certificats d’économie d’énergie), il faudrait un engagement de l’Etat de 7 milliards € par an pour atteindre l’objectif annoncé.On peut craindre que, dans la période actuelle, ce genre de discours impeccable sur la description de l’urgence climatique et écologique se multiplient, en étant la plupart du temps suivis par des plans d’action sans les moyens nécessaire à l’atteinte des objectifs affichés.
Ce 22 mars, le Conseil régional des Pays de la Loire va débattre d’une « feuille de route pour la transition écologique ». Va-t-on encore assister à cet exercice de double langage associant un discours impeccable à une absence de précision des moyens alloués ??? -
Nouveaux tarifs TER
Communiqué du Groupe Ecologistes et citoyens (Conseil régional)
14 mars 2018, par Patrick Cotrel - #Conseil régional - #Déplacements - #Développement DurableLa nouvelle gamme tarifaire pour les TER doit être soumise au vote du Conseil régional le 22 mars. La majorité n’a pas attendu cette date et a présenté sa copie hier à la presse : une volonté de faire illico presto pour ce dossier épineux ? Pour le Groupe Écologiste et Citoyen, la majorité se trompe de priorité, complique la lecture tarifaire et charge trop les usagers du quotidien.
"Les nouveaux tarifs vont générer de fortes hausses pour les abonnés, usagers du quotidien. Cependant cette hausse de tarification n’est associée à aucune perspective d’amélioration de l’offre. Prenons l’exemple d’un abonné Nantes-Angers. Son reste-à-charge avec la formule actuelle s’élève à 45€/mois. En 2018, il passera à 75,05€/mois, soit une augmentation de 66% pour la première année seulement. Comment justifier cette augmentation quand on connaît la qualité très moyenne du service actuellement ?", interroge Lucie ETONNO, conseillère régionale en charge des transports. "Annoncer des augmentations tarifaires alors que la grogne monte de plus en plus dans la région face à la multiplication des retards et dysfonctionnements est anachronique".
"La majorité donne le sentiment de poursuivre un seul objectif : augmenter le montant de la contribution des abonnés pour diminuer celui des voyageurs occasionnels et ainsi concurrencer les cars « Macron ». Pour nous, c’est une erreur de positionnement. D’une part, la course contre les cars « Macron » dans laquelle la majorité veut se lancer est vaine et inutile : le train ne pourra jamais concurrencer les tarifs actuels de ces lignes low cost et puis ce sont dans les voitures qu’il faut aller chercher de nouveaux usagers. D’autre part, la Région doit se positionner comme une collectivité publique, au service de l’intérêt général, et non comme un acteur économique qui doit grignoter coûte que coûte des parts de marché", explique Lucie ETONNO.
Le Groupe Écologiste et Citoyen demande que le Conseil régional et la SNCF prennent de la hauteur et agissent pour la défense d’un service public régional ferroviaire de qualité (fréquence des trains, confort, ponctualité, information voyageurs sur les tarifs et conditions de voyage…). L’objectif doit être avant tout d’inciter à prendre le train plutôt que la voiture pour des enjeux de climat et de qualité de l’air. Pour attirer de nouveaux voyageurs, la tarification doit être raisonnable et plus attractive que ce que coûterait un voyage équivalent en voiture. Par ailleurs, ce moyen de transport doit être accessible à toutes et tous. Une tarification sociale, en fonction du revenu, aurait été plus juste que des augmentations tous azimuts.
Pour retrouver le communiqué, cliquer ici.
A propos de la réforme du ferroviaire :un reportage intéressant de France 3 sur l’état des lignes régionales qui donne la parole à Sophie pour défendre l’ouverture d’une nouvelle halte à Le Mans Hôpital (programmé par l’ancienne majorité, mais qui prend du retard...) sur les lignes Le Mans/Alençon et Le Mans/Laval : cliquer ici. C’est dans le journal du 7 mars à partir de 9’20.
Une tribune signée par de nombreux collectifs locaux (dont l’association de promotion de la ligne Nantes-La Rochelle-Bordeaux), des syndicats de cheminots, des élus de tous bords dont plusieurs écolos et responsables EELV....
« Réserver le ferroviaire aux seules grandes villes ne ferait que créer de nouveaux territoires abandonnés de la République »
Pour la lire, cliquer ici.
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