Articles les plus récents
page précédente | 1 | ... | 199 | 200 | 201 | 202 | 203 | 204 | 205 | 206 | 207 | ... | 335 | page suivante
-
A propos de l’analyse des résultats des européennes
8 juin 2014, par Patrick Cotrel - #Sainte-Luce - #Campagnes2014J’ai été interpellé à propos des conclusions (pourtant très sommaires) que j’ai tirées des résultats des européennes au niveau local.
Voici donc quelques explications supplémentaires.Comparaison 2009-2014 :
Comparer les résultats entre ces deux élections européennes pour en tirer des conclusions locales me semble difficile, tant les changements de la situation politique nationale ont été importants pendant cette période : avènement d’un Président et d’une majorité de gauche, montée du FN, puis sortie de EELV du gouvernement, défaite globale de la gauche aux municipales de mars dernier, …
Quelques exemples pour montrer qu’une simple comparaison des scores demande une interprétation complexe (et plus nationale que locale) :Le Front National ne faisait que 1,88% (79 voix) en 2009 à Ste-Luce et obtient 636 voix (13,17%) en 2014. C’est bien un écart énorme, mais pas une surprise totale, puisqu’en 2012 à la présidentielle, Marine Le Pen a réuni 851 voix (10,1%). Et on peut constater que cet électorat s’est plus mobilisé que le reste des électeurs (75% des 851 voix sont venus voter contre seulement 57% pour l’ensemble de l’électorat).
On ne peut pas comparer le score du MoDem entre 2009 (8,96%) et 2014 (13,42%), puisque cette fois, il s’agissait d’une alliance UDI-MoDem. Mais à l’inverse, c’est également difficile pour l’UMP qui faisait liste commune avec des centristes (qui ont créé l’UDI) en 2009, ce qui n’était plus le cas en 2014. C’est donc une des explications de leur perte de voix, avec un éparpillement plus accentué des candidatures divers droite.
Concernant l’apparition de Nouvelle Donne (5,07%) : des écologistes ne souhaitant pas voter pour les Verts, ce n’est pas nouveau. En 2009 les Ecologistes Indépendants avaient fait 4%. Pour ma part, je regrette que les négociations qui ont eu lieu entre EELV et Nouvelle Donne pour cette élection n’aient pas abouties.
de Villier a disparu du paysage (5,34% en 2009). Mais je pense (ce n’est qu’une simple hypothèse) que Debout la République (3,13%) a repris une partie de ce créneau.
etc…
Comparer score national/score local :
Mes quelques rapides remarques concernant les situations locales (Nantes et Sainte-Luce) n’avaient pour origine qu’une comparaison entre score national et score local des différents courants politiques ; je l’avais d’ailleurs précisé pour Nantes (j’aurais sans doute dû le répéter pour Sainte-Luce).
Ce qui m’a frappé pour Nantes, c’est que les deux courants qui arrivent en premier et font un score nettement meilleur qu’au national, ce sont le PS et EELV, qui ont gagné ensemble la mairie de Nantes.
Pour Sainte-Luce, ce qui est frappant, c’est que l’UMP n’a pas profité du succès de JG Alix à la municipale (18% pour 20% au national). Par contre, le PS et EELV font mieux qu’au national (20,8% contre 14% au national pour le PS, 12,7% pour 9% au national pour EELV). Même remarque pour l’UDI-MoDem (13,4% pour 10% au national). A l’inverse, le FN fait moins (13,4% pour 25% au national) et le Front de Gauche ne fait pas tout à fait son score national (5,5% contre 6%).
On peut ajouter quelques remarques : même si elle a été quasi absente de la campagne municipale, la mouvance écolo est encore très présente (EELV + Nouvelle Donne = 18,5%). De plus, la gauche non PS fait encore 24%, soit un peu plus que le PS (20,8%). Enfin, l’ensemble de la gauche est potentiellement majoritaire face à l’UMP ou même une alliance UMP-centristes.Mais nous savons par expérience qu’une majorité potentielle lors d’une élection nationale ne donne pas automatiquement un succès municipal. Une alternative municipale crédible reste à reconstruire…
Il y a 0 message(s) de forum -
Le "pacte de confiance et de responsabilité" en question :
2 juin 2014, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #EmploiAprès le désastre des élections européennes, Manuel Valls et François Hollande nous ont déclaré qu’ils ne changeraient pas de politique.
Nous entrons donc dans la période où le "pacte de confiance et de responsabilité" doit être mis en œuvre ; et il doit se traduire par une diminution de 30 milliards € des charges des entreprises.
La question qui se pose est la suivante : ces avantages fiscaux pour les entreprises vont-ils être utilisés pour embaucher (=augmentation de la masse salariale), pour investir (et préparer l’avenir) ou bien pour augmenter les dividendes des actionnaires ?Dans son dernier numéro, le trimestriel "L’économie politique" apporte des éléments de réflexion en mettant en évidence la financiarisation de l’économie.
La financiarisation de l’économie mondiale depuis 30 ans signifie qu’entre les intérêts des actionnaires, ceux des salariés et la pérennité de l’entreprise (= sa capacité à renouveler ses équipements et ses méthodes), ce sont les premiers qui sont devenus de plus en plus prioritaires.
La contribution de Pierre-Yves Chanu, secrétaire confédéral de la CGT s’appuie sur une étude réalisée par l’université de Lille I de 2013 (« Le coût du capital et son surcoût. Sens de la notion, mesure et évolution, conséquences économiques »). Et il met en évidence que la part de la rémunération des actionnaires (les dividendes) augmente de plus en plus, au détriment des investissements et de la part des salaires. Le graphique ci-dessous montre que les dividendes versé ont dépassé depuis 10 ans les investissements.
Même s’il y a une baisse conjoncturelle de la marge des entreprises, sur une échelle plus longue, la croissance est entièrement mangée par les dividendes.Une autre contribution écrite par Gilles L. Bourque (chercheur à l’Institut de recherche en économie contemporaine) porte sur la situation au Québec et au Canada. Mais on peut facilement extrapoler sur la situation des grands pays occidentaux. Ils fait le même constat de l’augmentation des dividendes et de la baisse des investissements. Et il constate que, corrélativement, la part des salaires dans le Produit Intérieur Brut est en diminution, comme le montre le graphique ci-dessous.
Dans ces conditions, la question de départ doit être posée plus clairement : par quelles mesures le gouvernement va-t-il obtenir des entreprises qu’elles utilisent les allégements de charges pour embaucher et investir, en contradiction avec la tendance lourde des 30 dernières années de financiarisation de l’économie ???
-
Samedi 7 juin
Concert 2014 de Planete Jazz
A Ligeria (Ste-Luce) de 14 à 18h30
2 juin 2014, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Sainte-LuceComme d’habitude, ce concert commencera par les plus jeunes.
A partir de 16h00 (approximativement), ce sont les adultes qui jouent.
Entrée 8 €. -
Le chômage en Pays de la Loire
30 mai 2014, par Patrick Cotrel - #Conseil régional - #EmploiDans un article posté le 28 mai, j’ai fait un point sur le chômage en France métropolitaine (pour le lire, cliquer ici).
Traditionnellement, on nous dit que le chômage en Pays de la Loire est moins fort. Qu’en est-il exactement ?Il est vrai que le taux de chômage (= pourcentage de chômeurs par rapport à la population active) est un peu plus faible qu’au niveau national : 8,6% au lieu de 9,2%.
Cependant, si on regarde l’évolution du chômage sur un an, on constate qu’il augmente plus vite dans notre région.Les courbes ci-dessous des pourcentages d’évolution sur un an sont bien parallèles. Mais le taux d’augmentation en Pays de la Loire est en moyenne supérieur de 1,5%. Exemples : en avril 2014, le chômage sur un an augmente de 5,8% en pays de la Loire et de 4,23% au niveau national.
De même, le chômage des 50 ans et plus augmente sur un an de 12,3% en PdL et de 11,07% en France. Enfin, le chômage des jeunes (moins de 25 ans) continue d’augmenter en Pays de la Loire, alors qu’il diminue depuis 4 mois au niveau national.
Autrement dit, les Pays de la Loire sont en train de perdre leur situation privilégiée (ou moins pire) par rapport au chômage.Seul point un peu encourageant, le nombre d’intérimaires semble être quasi stabilisé en PdL depuis janvier, alors qu’il est en diminution depuis octobre au niveau national.
Conclusion : soyons prudents au sujet de la "bonne situation" de la région par rapport au chômage.
-
La Cour des Comptes confirme l’envolée des coûts du nucléaire
29 mai 2014, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableLa Cour des Comptes a présenté ce matin son rapport sur les coûts du nucléaire, réalisé à la demande de la commission d’enquête portant sur le même objet, mise en place à la demande du groupe Écologiste à l’Assemblée nationale, et dont Denis Baupin est rapporteur.
Paris, le 27 mai 2014
Le rapport de la Cour met en évidence une augmentation des coûts de production nucléaire de plus de 20% en 3 ans ! Cette augmentation est largement due à l’accroissement des coûts de maintenance des réacteurs vieillissants. Et la Cour précise que cette augmentation va se poursuivre dans les années à venir. Elle précise aussi que cette augmentation ne prend pas en compte l’EPR de Flamanville, dont elle ne peut préciser le coût de production, mais dont elle indique qu’il sera encore largement supérieur au nucléaire existant !
Parallèlement, la Cour des Comptes confirme les évaluations qui avaient été mises en évidence par la commission d’enquête en ce qui concerne le mur d’investissement auquel doit faire face EDF. Alors que le Grand Carénage est évalué à 55 milliards d’euros par EDF, la Cour des Comptes indique que les investissements à venir se chiffreraient plutôt à 110 milliards en euros courants ! De plus, même si ces investissements sont nécessaires pour atteindre les 40 années de durée de vie des réacteurs, ils ne suffiront pas à garantir leur capacité à être prolongés au-delà de 40 ans. L’Autorité de Sûreté Nucléaire a en effet rappelé à de nombreuses reprises que cette prolongation n’est nullement garantie, et que si elle était autorisée, réacteur par réacteur, elle entrainerait probablement des travaux supplémentaires pour en accroître la sûreté.
Pour Denis Baupin "le rapport de la Cour des Comptes montre qu’il n existe pas de rente nucléaire. Au moment où le coût des énergies renouvelables ne cesse de décroître, celui du nucléaire existant est en augmentation régulière. La transition énergétique était déjà une nécessité écologique, elle devient un impératif économique et social pour éviter de voir exploser les factures d’électricité et permettre à la France de ne pas rater le virage énergétique pris par nos voisins."Denis BAUPIN, Vice-président de l’Assemblée nationale, Député de Paris
Barbara POMPILI et François de RUGY, Co-présidents du Groupe écologiste de l’Assemblée nationalePrécision supplémentaire : D’après le cabinet Enerdata, le mix électrique (en Europe) est "dominé pour la première fois par les énergies vertes", avec près de 200 gigawatts (GW) de capacités installées (120 GW d’éolien et 80GW de solaire). Ce qui fait de l’Europe "le champion des énergies renouvelables". (Ouest France du 29/05/14)
La France va-t-elle rester en panne ???
page précédente | 1 | ... | 199 | 200 | 201 | 202 | 203 | 204 | 205 | 206 | 207 | ... | 335 | page suivante