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Pourquoi la révolte des intermittents du spectacle ?
19 juin 2014, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #EmploiTout au long des informations dans les médias, on a découvert un mouvement très déterminé largement soutenu par le monde du spectacle, et d’autre part en opposition au gouvernement (de plus en plus coincé) et aux partenaires sociaux (sauf la CGT). Et lorsqu’on entend les discours des protagonistes, on constate qu’ils se croisent sans se répondre : les intermittents parlent de mise en danger de l’intermittence et de la richesse culturelle française, et les autres parlent de déficit du régime d’assurance chômage et de modifications de détail.
Qu’en est-il ?A quoi correspond ce régime spécial ?
La double particularité des artistes (du spectacle vivant, en particulier), c’est d’une part de changer d’employeur presqu’à chaque spectacle, et d’autre part d’avoir une partie de son travail en dehors du contrat de travail (pour l’élaboration des spectacles et les répétitions).
En conséquence, il faut un contrat de travail simplifié (le cachet) et une prise en compte du temps hors contrat de travail comme temps de travail.
Ainsi le régime de l’intermittence assurait, jusqu’en 2003, une certaine régularité des revenus sur l’année, à partir du moment où l’artiste avait réuni un certain nombre de cachets l’année précédente.
Le tournant (et le conflit) de 2003 :
Le durcissement des conditions pour obtenir le statu d’intermittent a entrainé un fort durcissement des conditions de rémunération et de vie des Intermittents : beaucoup d’artistes n’arrivent plus à obtenir le statut d’intermittent en continu, les niveaux de rémunération baissent avec la restriction des crédits de la culture à tous les niveaux, … A tel point qu’aujourd’hui, 254 400 personnes cotisent à ce statut, mais seulement 108 658 bénéficient d’une indemnité (42,7%) qui est en moyenne de 1100€/mois. (voir Note)
Pourquoi une telle incompréhension ?
Bien sûr, cette nouvelle convention n’aggrave pas énormément la situation des intermittents. Mais ceux-ci ont déjà l’impression d’avoir été laminés par l’accord de 2003 ; et toute aggravation de leurs conditions est vécue comme une atteinte à leur survie.
Et puis, tout le monde connait parfaitement, et depuis de longues années, les abus du statut d’intermittent. Les sociétés de l’audiovisuel privé et public, et les sociétés de production utilisent le statut d’intermittent, y compris pour des salariés qui travaillent tout au long de l’année, comme des techniciens ou même des secrétaires : cela permet de les sous payer, puisqu’ils touchent l’indemnité ASSEDIC en plus du salaire !
Ces personnels, on les appelle les "permittents" (intermittents permanents) ; et leur nombre est loin d’être négligeable : ils représentent 15% des intermittents indemnisés (dont 8000 à France Télévision !).
De ce point de vue, le gouvernement a raison de dire qu’une remise à plat du statut est indispensable. Mais pour cela, il faudrait avoir une réelle volonté de réviser profondément l’économie des sociétés de l’audiovisuel, y compris public. On comprend la méfiance des intermittents.
En réalité, cette proposition de remise à plat ne pourra être prise au sérieux que si elle s’accompagne d’une suspension de la validation par l’Etat de l’accord de mars 2014.
Note : Remarquons qu’il est plus difficile d’obtenir une indemnisation de l’ASSEDIC dans le régime de l’intermittence (il faut avoir travaillé l’équivalent de 3,5 mois dans les 10,5 derniers mois) que dans le régime général (4 mois de travail dans les 28 derniers mois). Par contre, l’indemnisation de l’intermittence est plus avantageuse : 8,5 mois d’indemnisation (pour 3,5 mois de travail) contre un temps égal au nombre de mois travaillés pour le régime général (ex 4 mois d’indemnisation pour 4 mois de travail).
Pour lire l’intégralité du texte, cliquer ici
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Intervention de Jean François Retière à propos du chronobus
19 juin 2014, par Patrick Cotrel - #Sainte-Luce - #Déplacements - #Nantes MétropoleSuite à la décision des Maires de Sainte-Luce et Thouaré de supprimer le sens unique en centre-ville pour donner la priorité au chronobus, j’ai envoyé une lettre ouvert au Maire de Sainte Luce (pour lire cette lettre, cliquer ici).
C’est au tour de Jean-François Retière (ancien Vice-Président en charge des déplacements, et qui a beaucoup consacré d’énergie à la mise en place des chronobus) de faire une intervention dans la presse.Jean-François Retière développe les arguments suivants.
Le sen unique de 16 à 19h00 "(…)aurait, selon (les deux Maires), un impact fort sur le chiffre d’affaires des commerçants et se traduirait même par des licenciements. Il convient naturellement de l’entendre...mais aussi de l’évaluer."
"La création d’une ligne Chronobus relève de l’intérêt communautaire. S’il est légitime qu’elle fasse l’objet d’une concertation avec les communes qu’elle traverse, elle doit être mise en perspective avec l’intérêt général. L’accroissement de près de 40 % de la fréquentation de la ligne montre tout l’intérêt qu’elle présente."
"Alors, les usagers, et en particulier les plus récents, vont-ils accepter de voir se dégrader leur temps de transport au retour du travail ? Et que dire des conducteurs de la Semitan dont on imagine la réaction lorsqu’ils retrouveront les difficultés de circulation qu’ils connaissaient avant septembre 2013 ?"
"La décision prise par les élus de Sainte Luce et Thouaré doit s’appuyer sur des éléments objectifs fiables. Il faut (…) faire réaliser un audit" des comptes des commerçants par "une commission indépendante présidée par un magistrat," comme nous l’avons fait pour indemniser les commerçants suite aux travaux. "Sans cette évaluation, comment expliquer le sens d’une décision qui pénalise avant tout les usagers du transport public ?"
"Je peux témoigner que (…) la politique de mobilité de la métropole a suscité l’adhésion d’une large majorité d’élus, bien au-delà des sensibilités politiques."
"En lui tournant délibérément le dos, les maires de Sainte Luce et Thouaré risquent de mettre à mal, pour plusieurs années, le développement du réseau de transports à l’est de l’agglomération. (…) Il reste désormais à attendre les réactions des usagers."
Pour lire l’intégralité de son communiqué de presse, cliquer iciPar ailleurs, le maire de Sainte-Luce a répondu à ma lettre ouverte (Pour cette réponse, cliquer ici).
Elle comporte surtout une évocation très générale de la nécessité de préserver l’emploi dans le commerce local. Mais il faudrait être plus précis : combien de commerces sont concernés, sachant que des parkings en zone bleue sont à une distance de 30 ou 50 mètres ? Combien de suppressions d’emplois ont eu lieu ?
C’est d’autant plus important d’être précis que, dans le même temps, le Maire vient d’annoncer la suppression de 6 emplois dans les services municipaux, ce qui va sans aucun doute avoir des répercussions sur la qualité des services publics municipaux.Ou alors, la qualité des services publics, qui répondent à l’intérêt général, serait-elle devenue secondaire face au lobbying de tel ou tel groupe de pression ?
titre documents joints :- info document (PDF - 49.4 ko)
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Il y a des jours où le réveil est difficile…
(Humeur !)
12 juin 2014, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement Durable - #EmploiCe matin sur France-inter, 3 éditos me sont tombés dessus sans prévenir :
Thomas Legrand, tout d’abord, qui a expliqué que la loi sur la transition énergétique traîne en longueur ; et que finalement elle se heurte à un mur, comme les 3 précédents ministres de l’écologie (cela fait 4 en 2 ans !) s’y sont heurtés : François Hollande qui, malgré ses promesses de transition écologique et de réduction du nucléaire, n’a pas de réelle conviction en la matière. De ce point de vue, les ministres écologistes ont bien fait de quitter le gouvernement, car ces promesses constituent la plus grande supercherie de ce début de quinquennat.
Puis Philippe Lefébure, qui a expliqué que le Haut Conseil des Finances Publiques ne croit plus en la possibilité d’atteindre 1% de croissance du PIB pour l’année 2014. Malgré les mesures prises par la BCE (Banque Centrale Européenne), il n’y a aucun frémissement de reprise économique dans les indicateurs. Et si les 1% de croissance ne sont pas atteints, le déficit de l’Etat va encore grimper et ne laissera que 2 choix : soit revoir l’équilibre du « pacte de confiance » en faveur des ménages, de la création d’emplois d’avenir et du conditionnement des aides aux entreprises à la création effective d’emplois, soit devoir renégocier nos engagements vis-à-vis de la Commission européenne.
Enfin, Jack Lang, dans une expression qu’il a lui-même qualifiée d’exceptionnelle, a lancé un cri d’alarme par rapport à la situation des intermittents du spectacle. La nouvelle réglementation va en effet accroître la paupérisation et la fragilisation des plus précaires (délai de carence, heures exigées, augmentation des cotisations…), et menacer une bonne partie du tissu culturel. Il en appelle à François Rebsamen et à Manuel Valls : ils ne peuvent pas tourner le dos aux valeurs qu’ils ont mis en pratique lorsqu’ils étaient maires. Pour Jack Lang, une autre voie est possible par la solidarité et la redistribution entre les salaires les plus hauts et ceux qui sont les plus menacés par la précarité.
Voilà, en un quart d’heure, une addition assez salée sur fond de grève à la SNCF et de lutte de la Confédération Paysanne contre l’industrialisation de l’agriculture : il y a des matins où le réveil est difficile !
A propos de la ferme des 1000 vaches, voici quelques précisions.
La lutte de la Confédération paysanne contre la ferme des 1000 vaches :
Pour la Confédération Paysanne, "Les cinq gardés à vue pendant 48h dont Laurent Pinatel le porte-parole de la Confédération paysanne, ont été relâchés vendredi après-midi, sous la contrainte d’un contrôle judiciaire délirant (interdiction de sortie du territoire français, interdiction d’aller dans la Somme et interdiction de contacts entre les gardés à vue…)
Le procès, pour l’instant prévu le 1er juillet, sera clairement un procès politique visant à faire taire toute opposition à la ferme usine des 1000 vaches.
Nous vivons actuellement une période grave :Pour l’agriculture : avec d’un côté la PAC, qui va continuer pour les 6 années à venir à subventionner une agriculture industrielle dévastatrice et la fin des quotas laitiers qui actent la disparition à horizon 15 ans de 40 000 éleveurs laitiers en France (plus de la moitié). De l’autre coté la menace des accords de libre échange (TAFTA) qui vont ériger les 1000 vaches comme modèle de référence de l’agriculture de demain...
Pour la démocratie et la liberté : La répression syndicale que nous avons vécue la semaine dernière tout comme la criminalisation des lanceurs d’alerte depuis quelques semaines est intolérable, en particulier dans le contexte politique actuel."
Pour soutenir le mouvement, signer l’appel "Des fermes pas des usines !"
Pour revivre les différents épisodes de la lutte, cliquer ici : Fil d’info et dossier Reporterre -
Changement de logique dans la gestion municipale
12 juin 2014, par Patrick Cotrel - #Sainte-Luce - #EmploiLe Maire vient d’annoncer son intention de supprimer 6 postes existant actuellement dans différents services de la mairie pour « ressourcer nos finances par des économies. », selon lui. Les postes supprimés sont des contrats à durée déterminée qui ne seront pas prolongés et qui existent actuellement aux ressources humaines, au secrétariat des élus, à la médiathèque, aux services techniques, au CCAS et à l’accueil de la mairie.
Il est clair que cette décision va entrainer une dégradation de la qualité du service public, directement (accueil en mairie, au CCAS et à la médiathèque) et indirectement pour les 3 autres postes.
Supprimer des postes, est-ce nouveau ?
Sous l’ancienne municipalité, il est arrivé que des départs d’agents en contrat à durée déterminée ou d’agents titulaires ne donnent pas lieu à un recrutement de remplacement. Mais avant de prendre cette décision, il a été vérifié (quelquefois avec les Agents du même service) qu’une organisation différente permettrait d’assurer une même qualité de service public à la population.
D’autre part, des embauches obligatoires ont eu lieu ( par exemple d’un ATSEM à chaque ouverture de classe maternelle), ainsi que des embauches quasi obligatoires (dans le cadre de la réorganisation des rythmes scolaires), mais en partie compensées par une subvention de l’Etat.
Enfin, des améliorations des services rendus à la population, sans embauches supplémentaires, ont été réalisées grâce à un important travail de réflexion sur l’organisation des services.
Un changement de logique :
Mais aujourd’hui, nous sommes dans une logique complètement inverse : la municipalité commence par supprimer des postes et traitera ensuite les conséquences sur la qualité des services publics.
Qu’on ne s’y trompe pas, ce n’est pas du tout une manifestation de pragmatisme, mais l’application d’une autre politique qui découle d’une idéologie différente : la qualité du service public n’est plus une priorité face à d’autres impératifs comme une gestion tendue des finances communales ou les revendications de tel ou tel groupe de pression.
Nous en avons la confirmation dans la gestion du dossier chronobus où la dégradation de la qualité des transports en commun empruntés par plusieurs milliers d’usager quotidiens (de Sainte-Luce et de Thouaré) semble peser assez peu…
Quelle concertation ?
Comme pour le chronobus, on s’aperçoit que les décisions importantes sont prises avant toute concertation, contrairement à ce qui était dit tout au long de la campagne sur la volonté d’écouter les citoyens…
Espérons que la nouvelle municipalité saura se ressaisir et dialoguer avant de décider. -
Ancien Adjoint chargé des déplacements, j’ai envoyé une
Lettre ouverte au Maire de Sainte-Luce
10 juin 2014, par Patrick Cotrel - #Sainte-Luce - #Déplacements - #Nantes MétropoleFace au projet de la municipalité de supprimer le sens interdit intermittent de la rue Coty, il me semble important de faire quelques rappels :
le chronobus est de plus en plus utilisé grâce à sa fréquence et sa régularité.
le tronçon entre l’arrêt Bois des Anses (Métro) et Sainte-Luce centre peut être le plus pénalisant pour le temps de parcours. "Grâce aux dispositifs mis en place (feux à l’entrée du bourg + sens unique + percée de la rue Dolny), le retard maximum enregistré par le chronobus n’est que de 1 minute en heure de pointe," alors que le 92 pouvait prendre 5 à 6 mn de retard.
" Et c’est aujourd’hui ce gain pour le transport en commun que vous voulez remettre en question contre l’intérêt des milliers de voyageurs quotidiens !
Vous dites que ce n’est qu’une expérimentation pour 6 mois. Mais si, comme c’est probable, les mesures confirment la pénalisation du chronobus, aurez-vous l’autorité nécessaire pour imposer une nouvelle remise en cause des habitudes et vous opposer à l’incivilité des automobilistes qui « grillent » quotidiennement ce sens interdit ???
Aujourd’hui, je vous le demande très vivement, Monsieur le Maire : ne remettez pas en cause ce qui marche bien, alors qu’il y a tant à faire pour ce qui ne va pas."
Pour la desserte des quartiers, "nous sommes intervenus auprès de Nantes Métropole et de la SEMITAN pour que dans l’avenir, le 87 traverse les nouveaux quartiers de la Minais et des Islettes, plutôt que de suivre l’itinéraire du Chronobus sur la route de Thouaré. (…) Nantes Métropole a donné son accord sur ce projet."
Cela suppose des travaux pour faire déboucher la rue Olympe de Gouge sur la route de Thouaré et des aménagements de la rue du Moulin Cassé. Il faut que la Municipalité soit vigilante sur ces travaux et négocie leur réalisation avec Nantes Métropole.Enfin, "je suis étonné que vous n’ayez pas cru bon de réunir et consulter le « groupe de travail déplacements » (qui comprend des associations environnementales, d’usagers du vélo, de parents d’élèves, l’association des commerçants, …) avant de prendre une décision grave, comme celle concernant le chronobus."
Pour lire la lettre ouverte, cliquer ici
P.-S. :Dernière nouvelle : réponse du Maire parvenue le 14 juin.
Pour la lire, cliquer ici
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