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Réfugiés en Méditerranée : quelle politique européenne ?
21 avril 2015, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Déplacements - #Développement DurableAprès le dernier naufrage en Méditerranée qui a fait 800 morts noyés, la politique européenne est mise en accusation : on ne peut plus fermer les yeux !
De Lampedusa au drame du 19 avril :
Après le drame de Lampedusa (octobre 2013), l’Italie (lasse de constater la passivité de l’Europe) avait mis en place l’opération "Mare Nostrum" pour venir en aide aux réfugiés en détresse. Elle aurait permis de sauver 170 000 vies.
En novembre 2014, l’Europe lançait l’opération "Triton" confiée à Frontex (service européen de surveillance des frontières), mais avec des moyens très largement insuffisants, des interventions limitées aux eaux territoriales européennes et des objectifs ambigus (décourager l’immigration clandestine ?).
Et comme on peut le constater, il n’y a aucun découragement. Car les réfugiés ne partent pas pour le plaisir, mais parce que la situation dans leur pays devient invivable : la faim, les guerres et les persécutions continuent de progresser en Irak, Syrie, Libye et en Afrique, quelquefois suite à des interventions militaires des pays occidentaux. On estime à 275 000 le nombre de réfugiés vers l’Europe en 2014, dont 170 000 par la Méditerranée et l’Italie. Et comme il n’y a aucune amélioration dans les pays d’origine, ce chiffre va continuer à augmenter.
Ne plus fermer les yeux :
L’Europe est aujourd’hui au pied du mur : il faut définir une véritable politique.
Cela passe par :des moyens adaptés donnés pour des moyens de secours qui ne se borneront plus à n’intervenir que dans les eaux territoriales européennes ;
un effort répartis entre les pays européens pour accueillir ces réfugiés. Pour la petite histoire, il y a 3 à 4 millions de civils syriens réfugiés dans les pays voisin. La France s’est proposée à en accueillir … 500 ; mais elle n’a pas encore réussi à atteindre cet objectif !!!
une lutte contre les passeurs qui se font beaucoup d’argent sur le dos des réfugiés. Mais comment intervenir en Libye, ce pays où ils prospèrent dans une situation de chaos dans lequel les bombardements français et italiens ont plongé le pays ?
Ne parlons pas de l’intervention sur les causes profondes de cette immigration : comment arrêter les guerres, les persécutions, la misère ??? Pour cela, l’Europe devrait avoir une véritable politique étrangère unifiée...
Et pourtant le problème n’en est qu’à son début. Avec le réchauffement climatique et la montée des eaux, on sait qu’il va y avoir des millions de réfugiés climatiques auxquels il faudra bien venir en aide ; car ce ne sont pas leurs pays qui ont émis le plus de gaz à effet de serre provoquant ce réchauffement et ces cataclysmes à venir.
Arrêtons de nous boucher les yeux et les oreilles, car le pire est sans doute à venir !
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Droit du travail
Les français sont-ils trop protégés ?
(d’après un dossier publié par "Alternatives économiques")
13 avril 2015, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #EmploiDans la période actuelle, on entend beaucoup parler de la "rigidité" du marché du travail, du poids des 35 heures sur l’économie, de refus d’embaucher de peur de ne pas pouvoir licencier, d’un code du travail trop compliqué, de surprotection des salariés et des chômeurs, …
Pierre Gattaz et le MEDEF, bien entendu, nous servent ce discours en boucle, mais le gouvernement parle aussi de réforme du contrat de travail et d’abandon des 35 heures, au nom de la simplification… puis fait marche arrière devant l’opposition des syndicats.
Qu’en est-il exactement ?
Se séparer d’un salarié est-t-il trop difficile ?
En fait, le CDI est très peu contraignant dans les toutes premières années (prime de licenciement très faible) ; beaucoup moins que dans d’autres pays (Allemagne, Italie, Belgique, Mexique,…). Par contre, avec l’ancienneté, il devient plus difficile à rompre. Mais les "ruptures conventionnelles" sont là pour mettre fin rapidement à un CDI : 333 600 ont été signés pour la seule année 2014.
Le CDD est de plus en plus utilisé comme période d’essai prolongée : ils représentent 85% des 23 millions d’embauches qui se font chaque année. Par contre, le CDD est rigide sur un seul point : sa durée. Mais les renouvellements de contrats de longueur variable peuvent être faits 2 fois, sur une période qui peut couvrir plusieurs années.
Si on ajoute à cela les autoentrepreneurs (plus de 900 000) et l’intérim (presque 600 000), on a une palette de contrats qui peuvent s’adapter à toutes les situations. D’autant que la loi Macron vient d’ouvrir la possibilité de contourner les prud’hommes et que le plan social d’une entreprise en difficulté n’est plus évalué qu’en fonction de l’entreprise elle-même, et non plus du groupe auquel elle appartient.
Et dans les faits, on constate que le « turn over » (taux de rotation) a très fortement augmenté dans les entreprises.
Les français travaillent-t-ils trop peu ?
En fait, les souplesses dans l’applicationdes 35 heures n’ont cessé de se multiplier, avec l’annualisation du comptage. En réalité, la moyenne du temps de travail effectif des salariés à temps plein est de …39 heures, comme le montre le tableau ci-contre. De plus, si on comptabilise les temps partiels, le temps de travail total en France est dans la moyenne des autres pays européens.
Les salaires français sont-ils trop rigides ?
Les comparaisons avec d’autres pays non européens tient avant tout à la parité de l’€uro (qui est en train de se rééquilibrer). Par contre, en 2012, le salaire français est inférieur de 15% au salaire allemand et de 25% au salaire suédois.
Même si les salaires français n’ont pas baissé malgré la crise (mais le nombre de chômeurs, lui a fortement augmenté), cela a permis que le niveau de consommation ne s’effondre pas complètement, amplifiant l’effet de la crise. De plus, les systèmes d’intéressement et de participation des salariés touchent 35% des entreprises (14% en Europe). Cela donne une souplesse des salaires plus importante que la moyenne européenne.
Les chômeurs sont-ils trop assistés ?
On nous parle souvent de 400 000 offres d’emplois vacantes qui ne trouvent pas preneurs (sous-entendu, les chômeurs ne sont pas pressés de travailler). Mais on peut comptabiliser les offres annulées et la raison de leur annulation : offre pourvue en interne, candidature spontanée ou par connaissance, changement d’avis de l’employeur, …Au total de l’année il ne reste plus que 34 000 offres annulées faute de candidats.
Le contrôle de la demande d’emploi existe et on compte de l’ordre de 45 000 radiations par mois (surtout pour non réponse à convocation). De plus il y a des contrôles anti-fraude.
L’indemnisation est ouverte à partir de 4 mois de travail, ce qui est plus avantageux que dans beaucoup d’autres pays. Mais la durée d’indemnisation est proportionnelle au temps travaillé et elle est souvent très courte. Ainsi, la moitié des chômeurs de cat A, B et C ne touchent aucune indemnité (ni assurance chômage, ni régime de solidarité). Quant aux chômeurs bénéficiant d’une formation professionnelle, leur nombre n’augmente pas. On est bien loin de la flexisécurité à la danoise !
Conclusion :
Les maux principaux de l’économie française ne sont certainement pas à chercher de ce côté. Le retard de compétitivité, s’il existe, est plutôt du aux retards d’investissement pour moderniser l’appareil productif et dans l’emprise d’une sphère financière (particulièrement développée en France) qui préfère les opérations spéculatives aux aides aux investissements des entreprises. -
Elections départementales en Loire-Atlantique
Les reports de voix au second tour en milieu urbain
7 avril 2015, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Campagne cantonales 2015Une rapide étude sur les reports de voix au second tour, principalement en milieu urbain, fait apparaître les ordres de grandeurs suivants :
Même si la nationalisation du scrutin, avec des appels au vote utile contre le FN, a stoppé la montée de l’abstention et a freiné un peu les pertes très importantes du PS, il est frappant de constater que, dans tous les cantons, le nombre de votes exprimés du second tour est inférieur à celui du premier tour. Autrement dit, la partie importante de l’électorat de gauche qui s’est détournée du vote n’est plus du tout mobilisable, même lorsque le FN est au second tour.
Environ 10 à 15% des votants pour une liste de gauche non PS au premier tour refusent de voter PS au second tour et se réfugient soit dans l’abstention, soit dans le vote blanc ou nul.
Malgré ces deux constats, cette désapprobation de la politique du gouvernement PS ne profite à aucune force de gauche : c’est l’ensemble de la gauche qui est sanctionnée.
Environ 70% des électeurs du FN au premier tour reportent leur voix sur la liste de droite au second tour, les autres s’abstenant ou votant blanc ou nul.
A l’inverse, lorsque le FN est au second tour, 25 à 30% de l’électorat de droite reporte ses voix sur l’extrême droite. On a donc bien une double porosité des deux électorats plus accentuée du FN vers la droite, mais cependant bien réelle dans l’autre sens.
Remarque : L’étude est facilitée du fait que les voix exprimées du second tour sont inférieures au premier tour, et parce que le nombre de liste du premier tour était assez limité.
Pour lire l’étude, cliquer ici
titre documents joints :- info document (PDF - 323.2 ko)
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Transition énergétique en Allemagne...et en France ?
1er avril 2015, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableLa transition énergétique allemande
La décision de l’Allemagne de sortir du nucléaire fait l’objet de critiques de la part de la France et l’Angleterre, en particulier : l’Allemagne se bornerait à remplacer le nucléaire par du charbon, beaucoup plus générateur de gaz à effet de serre.
Une étude de chercheurs allemands montre le contraire.
Le graphique ci-dessus montre que l’électricité des centrales à charbon a diminué depuis 2003, et que c’est bien les renouvelables qui ont comblé la baisse du nucléaire.
Et s’il est vrai que la production descentrales à charbon allemandes a un peu augmenté ces 4 dernières années, c’est pour répondre aux demandes d’exportation des autres pays européens, dont la France. Car en période de pointe de la consommation, la France ne produit pas assez d’électricité pour répondre à ses besoins. Comme la souplesse des centrales à charbon est très supérieure aux centrales nucléaires, la France importe de l’électricité allemande sortie des centrales à charbon.
Pour lire l’article traduit par « Sortir du nucléaire », cliquer ici.
Fessenheim : 100 m3 d’eau ont fuité plus vite que l’info...
Le 28 février 2015, EDF a déclaré la mise à l’arrêt du réacteur n°1 de la centrale de Fessenheim suite à un « défaut d’étanchéité » sur une tuyauterie. Le 5 mars, sans avoir identifié les causes de la fuite, la tuyauterie était remise en eau, et s’est de nouveau rompue. C’est ainsi que l’ASN (Autorité de Surveillance Nucléaire) a pris connaissance de l’incident : ce sont en fait plus de 100 m3 d’eau qui ont jailli et se sont déversé dans la salle des machines sur des tableaux électriques.
Par ailleurs, la CLIS (Commission Locale d’Information et de Surveillance) réunie le 10 mars n’a reçu aucune information sur l’incident de la part du directeur de la centrale.
Plusieurs associations alsaciennes, ainsi que le réseau « sortir du nucléaire » réclament des sanctions pour le Directeur et pour EDF. Elles réclament également la fermeture de cette centrale vieille et vétuste
Pour lire l’article de "sortir du nucléaire", cliquer ici
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Départementales :
Résultat du second tour
29 mars 2015, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Campagne cantonales 2015
Premiers constats.
Si on compare ces résultats à ceux du premier tour, on peut constater que la liste de droite a gagné 1725 voix et que la gauche en a perdu 220 par rapport au total PS+GaucheEcoloCitoyens.
On peut également remarquer que le nombre d’abstentions et de bulletins nuls a augmenté de 947.
On peut en déduire, à gros traits (sous réserves d’analyses plus fines) que sur les 1750 voix que nous avons recueillies au premier tour, un peu plus de 200 ne se sont pas reportées sur la liste PS (nuls ou abstentions), et que les 2450 votes du FN du premier tour se sont reportés pour 70% sur la droite et à 30% sur l’abstention et le nul.Finalement, le département reste à gauche (à un canton de différence).
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