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Grande mobilisation contre NDDL le 27 février
24 février 2016, par Patrick CotrelRéférendum : la confusion
Depuis l’annonce de cette "consultation" par François Hollande, on nage dans le flou : référendum organisé par qui, sur quel territoire, avec quel débat ???
Et pendant ce temps, on constate que la Déclaration d’utilité publique est fondée sur un dossier complètement pipé :
Le calcul effectué par la DGAC du coût de réaménagement de l’actuel aéroport est complètement fantaisiste, comme l’a démontré le travail de l’Atelier citoyen (qui a calculé que ce réaménagement coûterait 7 à 10 fois moins cher que NDDL). Pour lire la présentation des deux cahiers, cliquer ici ;
alors que la DGAC et Manuel Valls diffusent que l’actuel aéroport et l’éventuel allongement de la piste pour accueillir des gros porteurs, comme l’A380, constituent une menace pour la réserve naturelle du Lac de Grandlieu, les services de l’environnement de l’Etat et l’ancien Directeur du Parc Naturel Régional du Lac de Grandlieu affirment au contraire qu’il constitue une protection contre l’urbanisation de ce secteur, qui est la plus grosse menace pour la biodiversité du Parc. Pour lire l’article du ‘Canard enchainé’ sur ce sujet, cliquer ici ;
Alors que la DGAC a "chiffré" l’avantage économique de NDDL pour les usagers du transport aérien (pour le dossier de la déclaration d’utilité publique), le CeDepa a démontré que la méthode de calcul de cet avantage était complètement fausse. Notons que la méthode de calcul n’est toujours pas rendue publique par la DGAC… Pour lire le dossier du CéDepa, cliquer ici.On le voit, le plus urgent dans ce dossier, c’est la transparence, et en particulier une expertise indépendante et non contestable des coûts et conditions d’un réaménagement de l’aéroport actuel (qui est reconnu comme un des plus performants de France).
La démocratie, ce n’est pas seulement le vote ; mais c’est d’abord la transparence des informations et le débat public sur des bases objectives.Continuer la lutte contre NDDL
Comme on le voit, l’annonce présidentielle n’annule pas la nécessité de la mobilisation contre NDDL, bien au contraire !
Vous pouvez signer la pétition lancée par de nombreuses personnalités. Naomi Klein, Jean Jouzel, Virginie Despentes, Pierre Rabhi, Erri de Luca, Isabelle Stengers, Cyril Dion, Giorgio Agamben, Catherine Larrère : une quarantaine de personnalités appellent le gouvernement à ne pas construire l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes au nom de la protection du climat et du respect des engagements de la COP21
Cliquer ici pour signer l’appel.
Grande mobilisation le samedi 27 février :
Pour lire l’appel à manifester, cliquer iciPlan de la manifestation et points de rendez-vous :
Amenez votre casse-croûte !Il y a 0 message(s) de forum -
Une autre école est possible
23 février 2016, par Patrick CotrelL’école en France est réputée pour aboutir à une sélection par l’échec à une échelle importante : 150 000 jeunes sortent chaque année du système scolaire sans qualification ni emploi. La réflexion sur le système scolaire français est donc très importante.
Dans son N° du 13 au 19 février, Télérama publie un article sur une expérience réalisée par une jeune institutrice, Céline Alvarez, (maintenant chercheuse en pédagogie) qui a appliqué pendant 3 ans des méthodes pédagogiques inspirées des travaux de Maria Montessori (psychiatre et pédagogue italienne). Menée dans une école populaire de Gennevilliers (Hauts de Seine) dans une classe unique rassemblant les 3 niveaux de maternelle, cette expérimentation a été suivie par une équipe de chercheurs en neurosciences cognitives de l’INSERM.
Manuela Piazza, membre de cette équipe, a travaillé avec Céline Alvarez à l’école Jean-Lurçat de Gennevilliers. Elle témoigne :
"Regarder des images d’un cerveau d’enfant, par nature plastique et flexible, changer en fonction du type de pédagogie qu’on applique est très impressionnant. La question du stress, en tant qu’inhibiteur des acquisitions, n’est plus à démontrer. Il faut maintenant en tenir compte, faire par exemple en sorte que l’erreur soit reconnue comme une étape indispensable de l’apprentissage.
La question de l’attention est un autre point à travailler en priorité : on n’avance pas si on continue de décider que ce jour-là, à cette heure-là, c’est telle chose qui sera apprise par tout le monde et rien d’autre. Prendre en compte les intérêts et le rythme de chacun n’est pas utopique, c’est une question de moyens et d’organisation.
Le troisième axe, majeur, est de créer des classes mixtes, à l’exemple de celle de Céline Alvarez à Gennevilliers. Faire participer les plus grands à l’enseignement des plus petits. On sait en effet qu’essayer de transmettre une connaissance constitue, en soi, un moment crucial de l’apprentissage."
Et elle constate :
"Je me suis rendue plusieurs fois dans la classe de Céline Alvarez pour observer les enfants, faire des tests, comparer leurs performances cognitives par rapport à la moyenne de la population française, en termes de lecture et de calcul. Non seulement leurs résultats n’étaient pas inférieurs à la moyenne, comme on aurait pu s’y attendre -, la plupart de ces enfants étant d’origine immigrée, donc objectivement confrontés à davantage de difficultés - mais ils étaient supérieurs !"
A quand d’autre expériences ??? -
Menace sur le code du travail
20 février 2016, par Patrick CotrelDe tous temps, le patronat s’est toujours battu pour l’allongement de la journée de travail, la réduction des lois de protection des salariés et la réduction des salaires (y compris des charges sociales qui constituent un salaire différé). Et depuis sa naissance, le mouvement ouvrier a lutté pour la réduction du temps de travail, la protection des travailleurs (conditions de travail, réglementation des licenciements, protection sociale, salaires). Et les avancées et reculs sur ces questions sont loin de dépendre uniquement des circonstances "économiques" ; mais beaucoup plus des rapports de forces.
En France, récemment, les entreprises ont bénéficié de réductions de charges et de subventions de plusieurs dizaines de milliards d’€, officiellement pour rétablir leurs marges bénéficiaires et pouvoir investir et embaucher. Résultat ? Les marges ont effectivement augmenté, mais ni les investissements, ni les embauches. Ce qui n’empêche pas les représentants du patronat de réclamer "encore, encore !".
Message qui semble avoir été entendu par le gouvernement, puisqu’il s’en prend maintenant à la protection des salariés contenue dans le code du travail. Et cela constitue une rupture importante par rapport à la définition même de la gauche.
En effet, s’il s’agissait d’élargir le domaine des négociations paritaires dans les branches ou les grosses et moyennes entreprises, cela pourrai être tenté. Mais tout ce qui semble ouvert aux négociations, ce sont des baisses de protection et de rémunération dans le projet de loi.
Et si, au moins, on avait une chance que cela soit efficace pour l’emploi !
Mais qui peut sérieusement prétendre que c’est en sous-payant les heures supplémentaires (10% au lieu de 25% de majoration) qu’on va encourager les embauches ? Comment soutenir que c’est en limitant les indemnités de licenciement qu’on va favoriser les embauches ? Qui osera sérieusement affirmer que c’est en facilitant les licenciements économiques et en allongeant la durée du travail que les embauches vont augmenter ?
C’est simplement oublier que les patrons embauchent lorsqu’ils ont la perspective de vendre leurs produits ou services…
Ce projet de loi (assorti d’une menace de passage en force par le vote bloqué – 49.3) va constituer un véritable moment de vérité pour chaque parlementaire de gauche ou écolo.
Et si aujourd’hui, j’étais un ministre soi-disant « écologiste », je n’oserais plus croiser mes anciens camarades d’usine…
La pétition "Loi du travail : non, merci", a recueilli plus de 600 000 signatures. Pour la signer, vous aussi, cliquer ici. -
Le chômage des jeunes baisse-t-il ?
16 février 2016, par Patrick Cotrel - #EmploiLa démographie « positive » en France est considérée comme un avantage par rapport à l’Allemagne, où la part des jeunes diminue. Mais si c’est pour laisser nos jeunes croupir dans le chômage et la précarité, ce n’est plus un avantage, mais une réserve de révolte…
Mais heureusement, depuis 2 mois, le nombre de jeunes de cat A, B et C inscrits à Pôle Emploi diminue. Déjà entre janvier et juillet 2014, on avait eu le même phénomène, comme le montre la courbe ci-jointe.
Peut-on en déduire pour autant que le chômage des jeunes diminue ?
Dans un article paru dans le dernier N° de « Alternatives économiques », Vincent Grimaud démontre que les choses sont plus complexes.
Pourquoi ?
Les jeunes, plus que les autres, sont soumis à une forte précarité. C’est donc bien l’ensemble des catégories A, B et C qu’il faut examiner. Et sur un an ce chiffre représente une baisse de 5 500.
Le nombre de jeunes indemnisés est très réduit. Ils n’ont donc pas d’intérêt immédiat à s’inscrire à Pôle Emploi. On ne peut donc pas considérer que le nombre de jeunes inscrits est automatiquement représentatif. De plus, les jeunes en service civique, au nombre de 6 900, sont maintenant sortis des inscrits A, B et C.
Il est donc intéressant d’examiner les chiffres de l’INSEE obtenus par enquête. Face au chômage, les jeunes ont plus tendance à poursuivre des études : le nombre d’inscrits dans les universités a augmenté de 65 000 entre 2014 et 2015. Et le taux d’activité des jeunes (jeunes cherchant un emploi ou au travail) est passé de 39,6% en 2009 à 37,1% en 2015. Et parmi ces jeunes « actifs », le taux d’emploi a baissé de 30,5% en 2009 à 28,2% en 2015 (voir courbe).On le voit, nous sommes loin d’une claire baisse du chômage des jeunes, malgré un nombre élevé de contrats aidés (27,4 % des jeunes en emploi en bénéficient), sans toutefois atteindre les 31,6 % qui ont existé entre 1996 et 1998.
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A propos du nouveau gouvernement
14 février 2016, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Déplacements - #Développement DurableUn affichage, plus qu’un changement :
L’annonce de la composition de ce nouveau gouvernement semble indiquer une réunification de la gauche réformiste (avec les radicaux de gauche et les écologistes). Et c’est vrai que François Hollande peut afficher une belle « prise ».
Je ne parle pas, bien entendu, de JM Baylet et de JV Placé : il était sans doute difficile de les éviter…je parle d’Emmanuelle Cosse, qui était jusqu’à présent Secrétaire nationale de EELV et représentait, à ce titre, la position critique des écologistes par rapport à l’action gouvernementale.
Mais à y regarder de plus près, tout cela ne constitue pas une nouvelle synthèse des orientations de l’ensemble de la gauche, mais un simple et habile débauchage, sans changement d’orientation, comme l’a précisé François hollande.La position d’Emmanuelle Cosse :
Beaucoup de militant.e.s de EELV ont ressenti son entrée au gouvernement comme une trahison.
Mais nous devons prendre acte de sa décision individuelle.
Nous gardons en mémoire qu’Emmanuelle Cosse a su diriger EELV et maintenir l’unité de notre organisation aux moments difficiles de la sortie du gouvernement de Cécile Duflot et Pascal Canfin, de la sécession de quelques parlementaires nationaux et lors des campagnes des départementales et des régionales.Et pendant toute cette période, nous avons constaté les dérives successives du gouvernement, malgré les déclarations intéressantes :
- malgré la loi de transition énergétique, choix de baisser massivement les prélèvements sociaux (plusieurs dizaines de milliards €) au profit des entreprises, au lieu d’investir à la hauteur des besoins dans la construction de logements neufs (sociaux en particulier) et dans l’isolation des logements anciens ;
- malgré la COP21, entêtement à engager des fonds publics de plus en plus énormes dans la filière nucléaire en pleine déconfiture et baisse des investissements dans les énergies renouvelables ;
- Malgré les discours sur la transition écologique, refus d’encourager financièrement une agriculture paysanne soucieuse de l’environnement, et refus de sortie de l’agriculture productiviste ;
- malgré les discours pré-électoraux, refus de prendre des mesures réellement efficaces contre le pouvoir et les fraudes fiscales des grands groupes financiers ;
menaces sur le droit du travail, sur l’indemnisation des chômeurs, alors que le chômage continue d’augmenter…
- menaces sur les libertés…
- …
Et cette dérive politique est de plus en plus impopulaire et nous mène tout droit à un nouveau 21 avril…
Alors, nous comprenons bien que certain.e.s d’entre nous soient tentés par une participation à l’exécutif pour peser sur les orientations et éviter la catastrophe.
Mais la très grande majorité des adhérent.e.s de EELV doutent de l’efficacité de cette stratégie. C’est pourquoi le parti EELV a désapprouvé la décision d’Emmanuelle Cosse.
Pour autant, nous ne remettons pas en cause la sincérité de son engagement écologiste, et nous lui souhaitons bonne chance, sans illusions sur ce qu’elle va réellement pouvoir changer.
Pour notre part, nous allons continuer à nous investir dans la construction d’une véritable alternative écologiste, en lien avec les nombreuses expérimentations de terrain et les mouvements sociaux. Nous allons continuer à saisir toutes les occasions pour alimenter le débat public sur les choix fondamentaux de société qui nous sont de plus en plus posés par la réalité.
En ce qui concerne Notre Dame des landes :
Le seul point positif, c’est la reconnaissance par François hollande que tous les recours juridiques ne sont pas épuisés. Mais qu’en est-il des expulsions ???
Quant à la « consultation des populations » évoquée pa François Hollande, on nage dans le flou : qui va être consulté (la population de Notre dame des Landes ? de la Loire-Atlantique, des Pays de la Loire, de la Bretagne aussi ?...Quelle collectivité va porter cette consultation, alors qu’il s’agit d’une décision nationale (de l’Etat) ?
Mais surtout, va-t-on avoir des éléments crédibles pour un débat réellement démocratique ?
Par exemple, pour un chiffrage objectif du coût de réaménagement de l’actuel aéroport de Nantes-Atlantique, ou un chiffrage objectif des surcoûts pour les utilisateurs d’un non déménagement de l’aéroport, sachant que les méthodes de calcul de l’administration de l’aviation civile sont toujours tenues secrètes ?
Pour lire la position des élu.e.s EELV de la Région, cliquer ici.
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