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A propos de la politique actuelle de la macronie
1er avril 2024, par Patrick Cotrel - #Développement Durable - #EmploiLe dernier N° de ‘Alter Eco’ comprend un dossier intitulé « Pourquoi il faut TAXER les ultrariches ».
Après les déclarations gouvernementales, il est en plein dans l’actualité…
L’édito de ce dossier indique, par exemple, « L’ensemble des pays européens fait face aux mêmes défis : la transition énergétique, la dépendance des personnes âgées, la nécessité d’investir dans l’industrie, l’éducation, la santé, la recherche, etc. Tout cela dans un environnement économique plutôt morose, avec une croissance, et donc des rentrées fiscales, au ralenti.
Face à ce choc de dépenses publiques nécessaires, il y a deux solutions si l’on souhaite maîtriser la dette publique.
Soit on taille dans les autres dépenses publiques, comme la protection sociale, et c’est la voie choisie par le gouvernement français. Soit on augmente les recettes fiscales en taxant plus et mieux la partie de la population qui paie relativement le moins d’impôts : les très riches. Une mobilisation européenne est en cours sur le sujet et il est urgent d’y contribuer. (…)
Cette idée a aussi trouvé un relai international, puisque le G20 s’est emparé fin février de la question d’une taxation minimale des plus riches. »Quelques rappels sur la situation particulière de la France :
Le déficit français est particulièrement important. La responsabilité du gouvernement (qui se dit pourtant très compétent !) ne peut pas être ignorée.
Un exemple : durant l’épidémie de covid, le gouvernement français, comme beaucoup d’autres, est intervenu. Et cela était indispensable. Mais il a adopté, pour une bonne part, la « stratégie de l’hélicoptère » (adopté par certains Etats américains très libéraux. Voir note) : les aides ont été distribuées à tous, qu’ils soient en grave difficulté, ou bien qu’ils aient largement les moyens de faire face à la situation (exemple : les aides sur le prix des carburants).
Et dans la période qui a suivi, la forte augmentation de l’inflation a particulièrement pénalisé les plus pauvres, mais les grands groupes et les très riches ont largement amélioré leur situation : les bénéfices des entreprises du Cac 40 se sont envolés.
Et les besoins financiers publics sont d’autant plus grands que les choix gouvernementaux sont dispendieux et hasardeux. L’exemple du nucléaire civil est parlant à ce sujet : c’est beaucoup plus cher et beaucoup plus long à mettre en œuvre que les énergies renouvelables (12 ans de retard – au moins- pour l’EPR de Flamanville et un prix quintuplé…). L’Etat va re-nationaliser EDF pour pouvoir le financer en direct…
C’est à partir ce cette période que le gouvernement a commencé à déclarer que « le ‘quoi qu’il en coûte’ », c’est fini !Note : la « stratégie de l’hélicoptère » consiste à imaginer un hélicoptère déversant des flots de billets de banque (de façon indifférenciée) au dessus de toute la population.
La stratégie déclarée du gouvernement = faire payer les pauvres :
En aucun cas, le gouvernement ne veut augmenter les impôts, en particulier pour les riches et les très riches. C’est pourquoi il a déjà supprimé l’impôt sur la fortune. Par contre, c’est aujourd’hui officiel, il veut diminuer le financement des services sociaux : réduction de la durée et du niveau d’indemnisation du chômage, diminution des retraites, de la couverture maladie (sécurité sociale), des allocations diverses…
le gouvernement alloue des crédits pour débusquer et poursuivre la fraude, non pas des fraudes fiscales (déclaration patronales) estimées à 80 à 100 milliards€ en 2021 , mais des fraudes sociales (des bénéficiaires), estimées à 10 milliards€ . Pour plus de précisions, lire l’article publié sur ce blog en cliquent ici.
Selon Sophie Binet (CGT), seuls 35 % des chômeurs inscrits à France Travail perçoivent une indemnisation et 40 % de ceux-là sont en dessous du seuil de pauvreté.
Le gouvernement évoque l’instauration de 3 jours de franchise sur les arrêts maladie.
Enfin, le gouvernement veut prendre la main directement sur l’assurance chômage, alors que ce sont les organisations syndicales et patronales, qui représentent les cotisants et sont chargés gérer l’Assurance chômage. Et cela, pour une nouvelle fois diminuer le montant des indemnisations des chômeurs et allonger la durée de travail nécessaire à l’ouverture des droits à indemnisation. Et, bien entendu, sans tirer le bilan des premières restrictions qu’il a posées en 2019.
Pourtant, ce bilan est inquiétant : entre 2019 et 2022, les ouvertures de droits à indemnisation ont diminué de 17 %, soit plus que la baisse du nombre de chômeurs.
Beaucoup de jeunes ou de travailleurs peu qualifiés, effectuant des boulots de courtes périodes et/ou à temps partiel, voient l’horizon d’une indemnisation chômage s’éloigner et ne la réclament plus ou omettent simplement de s’inscrire au chômage...Continuer à protéger les plus riches et les entreprises :
Selon une étude (2023) de l’Institut français des politiques (analysée par Alternatives économiques d’avril 2024), le taux d’imposition des revenus est de 46 % pour les 0,1 % les plus riches, alors qu’il n’est que de 26 % pour les 0,0002 % les plus riches (dont les fortune se compte en milliards €) ! Pourquoi ? Parce que le patrimoine de ces ultrariches est constitué en large partie de dividendes non distribués, soumis à un impôt sur les sociétés qui est en baisse depuis plusieurs années. En fait, dans beaucoup de pays européens, plus on est riche et plus le taux d’imposition est faible.
Selon F.O., ce sont 268 milliards € qui sont distribués aux entreprises sans conditions, sociales en particulier (Ouest-France du 28 mars 2024).
Les prévisions de l’UNEDIC sont un solde excédentaire de 11,2 milliards en 2027, sans compter les mesures que l’État veut prendre aujourd’hui. L’État prélève déjà sur les fonds de l’Unedic : 2,8 milliards € en 2023, 4,1 milliards€ en 2026. Veut-il, encore un peu plus, faire les poches des Chômeurs ?
Pourquoi cette politique est injuste et néfaste :
La promesse républicaine de l’effort partagé et équitable, recherchant « de chacun selon ses ressources » et « à chacun selon ses besoins » se trouve complètement remise en cause. Comment y croire encore ?
La droite et l’extrême droite, sont sans doute assez contentes de la politique actuelle, mais sans avoir à en assumer la responsabilité (tout en affichant que le gouvernement n’en fait pas assez) .Cela prépare le terrain à une arrivée de l’extrême droite au pouvoir, mais qui appliquerait une politique encore plus radicale contre les couches populaires.
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Réchauffement climatique : cri d’alerte de l’ONU
20 mars 2024, par Patrick Cotrel - #Energies - Climat - #Déplacements - #Développement DurableLe secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a employé des mots forts ce mardi. « Chaque fraction de degré de réchauffement climatique a un impact sur l’avenir de la vie sur Terre », a prévenu le chef de l’ONU.
Records battus concernant la chaleur des océans, l’élévation du niveau de la mer, le recul des glaciers… 2023 a conclu la décennie la plus chaude jamais enregistrée, révèle le dernier rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM).
L’étude montre que des records ont été battus, voire dans certains cas « pulvérisés », s’agissant des niveaux de gaz à effet de serre, des températures de surface, du contenu thermique et de l’acidification des océans. L’élévation du niveau de la mer, l’étendue de la banquise antarctique et le recul des glaciers sont aussi concernés.
Le rapport confirme également que 2023 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée, avec une température moyenne à la surface du globe de 1,45 °C au-dessus du niveau de référence de l’ère préindustrielle. (cf. Les Echos)Baisse significative des émissions de CO2 en France ?
Fort opportunément, le rapport de décembre 2023 du Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa) vient d’être rendu public. Il indique que la France enregistrait une baisse de ses émissions de gaz à effet de serre sur les neuf premiers mois de l’année 2023, par rapport à 2022.
Cependant, selon Les Echos, une bonne partie de la baisse est largement due à des facteurs conjoncturels, plutôt qu’à des mesures structurelles, et à la crise du secteur du bâtiment. Quant à la baisse enregistrée dans l’industrie (-9,3 % sur les 9 premiers mois de l’année), elle est aussi à mettre en relation avec la morosité de l’activité économique enregistrée par les secteurs les plus consommateurs en énergie. Pour les particuliers, la douceur exceptionnelle du climat a produit également des économies de chauffage…
Mais le transport (premier poste responsable des émissions de CO2) reste, lui, très en deçà de ces niveaux, avec un recul de ses émissions limité à 1,8 %.Satisfaction du Ministre de la Transition Ecologique...
Christophe Béchu s’est félicité de cette « année record ».
C’est sans doute pour cela qu’il a décidé d’adoucir les restrictions prévues dans les Zones à Faible Emissions polluantes dans les grandes agglomérations, (alors qu’elles sont à l’origine de près de 50 000 morts prématurées en France chaque année)...En résumé, on peut dire que le Ministre se félicite d’une réduction dont les causes principales sont le ralentissement économique et le réchauffement climatique (dû aux émissions de CO2… !!!) .
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La campagne pour l’élection européenne est lancée
19 mars 2024, par Patrick Cotrel - #32 . Européenne 2024
Message de Marie TOUSSAINT : BONNES NOUVELLES DU FRONT DE L’ÉCOLOGIE
Le paysage des élections européennes se décante peu à peu, au fur et à mesure que sont connues les différentes têtes de liste qui concourront le 9 juin prochain. Mais on est loin encore du moment où les attentions se fixeront et où les intentions se cristalliseront. Autant dire que faire campagne pour l’échéance de juin prochain consiste à semer maintenant pour une récolte tardive. Merci à toutes les militantes et tous les militants qui partout en France sont déjà en mouvement pour convaincre de l’utilité du vote écologiste. Tenez bon, face au storytelling sordide des populistes, comme face au pessimisme de celles et ceux qui baissent les bras avant même d’engager le combat.
Je sais que les temps sont difficiles.
Je vous dis tenez bon : nous n’avons pas le droit de perdre courage. Nous avons pour tâche de traduire en actes l’aspiration du plus grand nombre à conjuguer conditions de vie dignes et transformation écologique de notre modèle. Pour y parvenir, nous devons être à l’écoute de l’ensemble des contradictions qui émaillent la société, et proposer inlassablement des solutions adaptées aux crises multiples. Et comme l’écologie est par essence fille de la complexité, nous répugnons à prendre les raccourcis imposés par la société du tout écran. Une idée juste, n’est pas toujours une idée simple. Alors forcément sur les plateaux , nous sommes une cible de choix pour les bonimenteurs, les ‘climatojmefoutistes’ représentants autoproclamés du bon sens populaire, j’en passe et des bien pires.
S’ajoute à cela un contexte globalement défavorable.
En 2019 nous faisions campagne avec le vent dans le dos, porté par l’énergie d’un mouvement planétaire qui partout semblait demander que les politiques publiques se mettent au diapason de l’urgence écologique. Désormais nous faisons campagne avec le vent de face : tous les adversaires de l’écologie se mobilisent pour faire des écologistes les responsables des malheurs du monde. On voit ainsi François Xavier Bellamy, chef de file LR pour les élections de juin s’en prendre midi matin et soir au Pacte vert qu’il accuse de tous les maux. Jordan Bardella , entonne la même chanson mensongère avec des accents plus fielleux encore. La droite et l’extrême droite ont déclaré la guerre à l’écologie, partout en Europe.
Mais rien n’est écrit. Nous menons de rudes batailles au parlement pour préserver les acquis verts et surtout engranger de nouvelles avancées. De ce point de vue la semaine fut féconde sur trois sujets majeurs. Je veux les évoquer ici pour que chacune et chacun se rappelle que les écologistes remportent des victoires difficiles mais précieuses : ce mardi le parlement européen a tranché en notre faveur sur la restauration de la nature, en faveur de l’inscription de l’écocide dans le droit européen, et contre les procédures baillons visant à empêcher de défendre la nature et les droits sociaux.
Sur tous ces sujets, l’action continue des parlementaires verts a été déterminante. Faites le savoir, pour que nul n’ignore l’importance d’envoyer le maximum de députées et députés écologistes au Parlement européen.Faites connaître les bonnes nouvelles venant du front de l’écologie. Elles disent que nous savons faire bouger les lignes même quand les réactionnaires font souffler un vent mauvais, et que le résultat du mois de juin peut nous sourire au delà des prédictions des oiseaux de mauvais augure. Le combat continue.
Premier grand débat des européennes sur ’PUBLIC SENAT’ :
En direct du Parlement Européen, pendant 2h30, divers sujet ont été abordés (Agriculture et écologie, guerre en Ukraine, immigration, ou encore prix de l’énergie et pouvoir d’achat des européens).
A noter : La seule tête de liste absente à ce débat c ‘était Jardan Bardella qui (peut-être par crainte de la confrontation), avait sous-traité ce travail à Thierry Mariani.
Pour revoir ce débat, cliquer ici.La lettre électronique de la campagne des écologistes :
Pour vous abonner à la lettre électronique lettre électronique de la liste des écologistes menée par Marie Toussaint, cliquer ici
La dernière lettre électronique (16 mars)
Elle a pour titre "Sortons de la civilisation des toxiques"
Pour la visionner, cliquer ici.
Elle appelle aussi à une mobilisation : le téléphone vert
Du jeudi 21 au dimanche 24 mars, rendez-vous pour un week-end de mobilisation pour appeler tous nos sympathisants et sympathisantes.
Au programme, des créneaux en ligne sur ces 4 jours pour contacter un maximum de sympathisant.e.s pour les convaincre de s’engager à nos côtés, car nous avons besoin d’elles et eux.
On se retrouve sur Zoom, on vous explique pas à pas le fonctionnement et on se lance. Tout se passera sur l’application Ecolo ! L’équipe de campagne va préparer des actions d’appels par département, vous n’aurez qu’à vous connecter et appeler les personnes qui vous seront proposées.
On compte sur vous et sur votre mobilisation pour ce grand Téléphone vert.
Inscrivez-vous sur 2 créneaux de votre choix et partagez autour de vous, nous avons besoin de tout le monde pour faire grandir ce mouvement de mobilisation en cliquant ici. -
Le gouvernement veut faire des économies
12 mars 2024, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - Climat - #EmploiDéjà le Budget 2024 a été prévu pour faire 8 Milliards€ d’économie sur les dépenses de l’État.
Mais récemment, le Ministre de l’économie en a ajouté une couche : 8 Milliards€, ce n’est pas assez : il faudra en ajouter au moins autant pour retrouver une situation saines.
Et pendant ce temps, EDF annonce que le coût des centrales nucléaires commandées par l’État devra être augmenté de ...12 milliards€.
Y a t il un lien entre ces deux annonces ??? Et qui va payer ???Pour savoir qui devra faire les frais de ces économies, on a déjà une bonne idées des deux cibles principales du gouvernement actuel :
1/ le climat :
le gouvernement a déjà annoncé la baisse des ‘Primes Rénov’, puis amorcé une marche arrière, à la demande des entreprises concernées.
la Cour des Comptes vient un rapport sur l’insuffisance de « l’action publique en faveur de l’adaptation au changement climatique » (725 pages). Sur ce sujet, on peut lire l’article de Franceinfo en suivant le lien suivant.
Ce rapport souligne :- Le risque sanitaire (vagues de chaleur) est "toujours insuffisamment maîtrisé" ;
- Les logements ne sont pas assez protégés contre la chaleur, les inondations et la sécheresse ;
- Les villes ont commencé à s’adapter "tardivement" (ïlots de chaleur, végétalisation, …) ;
- Le réseau ferroviaire est trop vulnérable aux événements météorologiques ;
- Les conséquences sur l’évolution des côtes françaises ne sont pas assez anticipées ;
- Le parc nucléaire et les réseaux de transport de l’électricité sont trop fragiles.
2/ Les dépense sociales et l’insertion des plus pauvres :
Les restrictions sont déjà annoncées :Alors que l’UNEDIC est co-gérée par les partenaires sociaux, l’État a pris la main et imposé une baisse et une diminution de la durée des indemnités chômage … ce qui va permettre de pomper de l’argent pour la création de France-travail. Pour faire bonne mesure, l’État vient de décider la suppression de l’Allocation Spécifique de Solidarité pour les chômeurs en fin de droit (300 000 personnes, dont la moitié ayant plus de 50 ans…).
Activité de 15 heures par semaine pour les bénéficiaires du RSA ; alors qu’ils sont souvent très éloignés de l’emploi, avec souvent des problèmes de santé, de transports ou de logement qui nécessiterait un accompagnement spécifique. Cela ne fera pas baisser le taux de non-recours au RSA (30 % aujourd’hui), ni le taux de pauvreté (65%).
Les CAF et les URSSAF se sont vues attribuer des crédit pour accentuer les contrôles, non pas des fraudes fiscales (déclaration patronales) estimées à 80 à 100 milliards€ en 2021 , mais des fraudes sociales (des bénéficiaires), estimées à 10 milliards€ (voir l’article publié sur ce blog en juillet 20023, en cliquant ici).
En conclusion, on peut dire que cela « ne consiste pas à créer des emplois pour ceux qui n’en ont pas, mais à créer des travailleurs pour des emplois dont personne ne veut ».Sur tous ces sujets, Alternatives Economiques vient de publier un dossier « Surveiller et punir les pauvres » dans son N° de mars 2024.
Et si on essayait la sobriété et les énergies renouvelables ??...
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Situation dramatique dans le Sud de Gaza
11 mars 2024, par Patrick Cotrel - #Au fil des joursCe témoignage sur la situation dans la bande de Gaza est un écho de l’article publié dans la lettre électronique du CCFD-Terre-Solidaire de février 2024.
Ce témoignage provient directement de deux associations locales avec lesquelles CCFD-Terre Solidaire entretient des liens réguliers de coopération : Filastiniyat et Culture et Pensée Libre (CPL)Dans le Sud de Gaza : en première ligne depuis octobre
La ville de Rafah, qui comprenait environ 280 000 habitants, accueille actuellement plus de 1,4 millions de déplacés, soit une immense majorité de la population Gazaouie, lourdement affectée par les opérations militaires israéliennes.
« Si nous pensons à fuir, où pouvons-nous aller ? toute la Bande de Gaza est menacée, il n’y a pas d’endroit sûr ».
Depuis octobre, la tragédie frappe nos partenaires de plein fouet.Avant la guerre, notre partenaire Culture et Pensée Libre (CLP) donnait accès à de nombreuses activités éducatives et socio-culturelles, telles que la danse, le théâtre, la peinture ou encore le sport, à des jeunes et des femmes palestiniennes. Lors de nos derniers échanges avec eux, nous avons appris que trois membres de leur équipe ont été tués dans les bombardements israéliens.
Des enfants et jeunes bénéficiaires des activités de CPL ont également été touchés.
Les bombardements israéliens ont également décimé des pans entiers des familles des membres de l’équipe.
Les locaux où s’exerçaient les activités de CPL ont été évacués et lourdement endommagés par les opérations militaires israéliennes.
Les familles récemment évacuées de Khan Younes vers Al Mawasi se trouvent dans le dénuement le plus complet. « des centaines de familles sont sans abri, sans chaussures ou chaussons, sans vêtements chauds, et dorment dans la rue à proximité de la plage. » Mi-janvier, CPL accueillait déjà plus de 200 familles, soit plus de 1000 personnes, dans ses abris. Ce chiffre est vraisemblablement bien plus élevé aujourd’hui en raison des déplacements massifs dus aux opérations militaires israéliennes dans la ville de Khan Younes.Nos partenaires à Gaza épuisés et inquiets pour l’avenir
Le 26 janvier dernier, une ordonnance de la Cour internationale de Justice a enjoint à Israël de prendre rapidement des mesures conservatoires, notamment de “prendre toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir la commission” d’actes constitutifs du crime de génocide et de permettre la fourniture des services de base et de l’aide humanitaire.
Malgré cette décision, nos partenaires sur place ne voient aucun changement et sont à bout de souffle. Ils sont dépassés par l’ampleur des besoins et des pertes subies, et extrêmement inquiets pour l’avenir.Nous réitérons notre demande pour un cessez-le-feu durable à Gaza. 4 mois après le début de la guerre, et près d’un mois après la prise de mesures conservatoires par la CIJ pour prévenir un génocide, les massacres contre la population civile ne peuvent plus durer.
Pour lire la lettre électronique du CCFD, cliquer ici.
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