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Changement climatique :
L’estuaire de la Loire menacé ?
10 janvier 2022, par Patrick Cotrel - #Energies - Climat - #Nantes MétropoleDébut 2020, des cartes conçues par l’ONG Climate Central ont fait craindre le pire :
on y voyait toute cette région sous les eaux au milieu du siècle.
Mais le GIP Loire Estuaire estime que cette étude comportait des incertitudes. Il est donc indispensable de suivre les évolutions.
L’OBS a fait une enquête sur cette question (publiée en Novembre dernier). Voici quelques constats.Nantes :
Il y a un projet de construction de 3 300 logements et de bureaux en bord de Loire dans un quartier inondable. Il faut bien loger les arrivants, puisque le département voit sa population augmenter de 1,2 % par an.
Pour les responsables, il faut bien que certaines parties de la ville puissent fonctionner, même en cas d’inondation ; par exemple grâce à des passerelles pour accéder aux logements.
Mais il y a nécessité de prendre en compte la nouvelle donne climatique : « Sur le plan de la chaleur, les urbanistes ont traité la végétation, en particulier les arbres, comme une infrastructure indispensable. Ce qu’elle sera dans un monde beaucoup plus chaud. »
Par contre, la question de l’approvisionnement en eau potable n’est pas définitivement réglée. En 2019, lors de la canicule, une alerte a été déclenchée pour la station de pompage qui alimente le département : le bouchon vaseux était remonté bien en amont de Nantes, avec une eau très difficile à traiter. La station n’a pas été attein,te, mais la réflexion s’impose sur ce sujet. Car déjà, le bouchon vaseux s’est déplacé depuis 50 ans. L’arrêt de l’exploitation du sable de Loire et l’aménagement des rives de Loire ont permis une stabilisation. Mais avec l’élévation prévisible du niveau de la mer et un débit du fleuve plus faible en été, cette question et à nouveau posée.Lavau :
Il y a une surveillance continuelle de la salinité de l’eau dans les marres des marais proches de la Loire : les vaches d’élevage ne doivent pas boire une eau trop salée. Les agriculteurs sont obligés d’amener des citernes d’eau potable pour abreuver le bétail, dès qu’il fait plus chaud . Et il faut en amener de plus en plus tôt…
Le front de salinité a gagné 23 km entre 1950 et 1980.
Cela constitue une menace pour une part de l’activité agricole dans l’estuaire.Saint-Brévin :
L’établissement médico-social de Mindin va devoir déménager pour aller dans 3 sites, dont l’un près de Nantes (à 60 km). C’est prévu pour dans 10 ans et cela induit un changement important pour près de 1000 emplois.
Après la tempête Xinthia, les services de l’État ont décidé cela, car les patients du site sont des personnes vulnérables, difficiles à évacuer en cas d’alerte. De plus, les bâtiments actuels sont vieillissants.Le Carnet :
Lers Chantiers de l’Atlantique et le Grand port estiment que les remblais sont assez haut. Mais il était prévu d’étendre le port vers Le Carnet. Des zadistes se sont installé pour dénoncer la destruction de précieuses zones humides, qui absorbent le carbone et donc freinent le réchauffement climatique. Finalement, les zadistes ont été évacués, mais le dossier semble au point mort.Saint-Nazaire :
Même si les Chantiers et le Grand Port ne sont pas menacés, le quartier Halluard-Gautier, près de la gare, risque d’être pris au piège entre l’Atlantique et le reflux d’eaux pluviales.
Pour pallier à ce problème, l’Etat a lancé un concours d’idées auprès des spécialistes et urbanistes.Conclusion provisoire :
On constate que différents services de l’État commencent à travailler sur les questions posées par le réchauffement climatique dans l’estuaire.
Par exemple, le GIP Loire-Estuaire lance des travaux de rehaussement du lit de la Loire sur la zone Loire amont, au-delà du pont de Bellevue (Sainte-Luce).
Mais « il y a une course de vitesse entre le rehaussement des berges par le dépôt de vase et la montée des eaux ; mais les prévisions semblent indiquer que cette dernière sera plus rapide »
L’État est en train de réaliser une cartographie de l’aléa de submersion marine, pour prévoir un scénario catastrophe, et qui sera utile pour pouvoir expliquer au public les mesures qui seront prises de restrictions du droit de construire.
A suivre ...Pour lire l’article de l’OBS, cliquer ici.
titre documents joints :- info document (PDF - 770.2 ko)
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Yannick Jadot en visite à Angers au jourd’hui (8 janvier)
8 janvier 2022, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Campagne présidentielle 2022Yannick Jadot a visité, en particulier, un laboratoire spécialisé dans la fabrication du cannabidiol (CBD).
Yves Tréca-Durand journaliste du Courrier de l’Ouest l’a interrogé avant sa venue sur plusieurs sujets.Les sujets abordés :
Le cannabis thérapeutique :
"Je viens dénoncer une aberration absolue qui remet en cause tout un secteur d’activité économique qui est en train de se développer et qui fait sens. Le cannabis thérapeutique est utilisé dans d’autres pays. Il peut être un soulagement, une aide extraordinairement bénéfique et peu coûteuse pour la Sécu. Plutôt très efficace du point de vue des organismes."La légalisation du cannabis ’récréatif’ :
« La légalisation du cannabis, c’est s’attaquer au deal, aux mafias qui gangrènent les quartiers et, du point de vue de la santé, c’est faire en sorte que les produits qui circulent soient de qualité. Et s’attaquer surtout à l’addiction des jeunes. Ils fument des saloperies qui leur bousillent le cerveau et je veux justement une vente encadrée qui permette de déployer des politiques de santé vis-à-vis de ceux qui sont dans l’addiction. »
Mais ce raisonnement ne peut pas être étendu à l’héroïne oui à la cocaïne : « Non, non. Le cannabis récréatif, c’est comme l’alcool. Il est normal d’interdire leur consommation quand on va conduire mais ça n’a rien à voir avec une drogue dure en matière d’impact sur la santé. Je préfère qu’on encadre la vente et consommation de tabac et d’alcool pour pouvoir développer des vraies politiques de santé, et c’est la même chose pour le cannabis. C’est se donner les moyens de traiter les addictions de santé. »« Je n’ai pas coupé les ponts avec Matthieu Orphelin »
Matthieu Orphelin est député du Maine-et-Loire. « J’ai évidemment averti Matthieu il y a deux jours que je venais et qu’il était le bienvenu pour se joindre à nous. Vous avez vu qu’il porte ce combat à l’Assemblée. Il n’a pas souhaité me répondre. Voilà, ce n’est pas grave. »La primaire à gauche :
« Moi, je suis issu d’une primaire citoyenne, on est à trois mois de l’élection présidentielle. Il y a une telle urgence climatique, autour de la biodiversité, une telle urgence sociale que j’avance sur un projet qui met climat, vivant, santé et justice sociale comme priorités du quinquennat à venir si les Français le décident. Je ne suis pas là pour régler les difficultés des différents candidats issus du Parti socialiste. »Un revenu citoyen de 885€ dès 18 ans :
« C’est le seuil de pauvreté. Il faut que les jeunes soient autonomes. Je veux sortir de la politique familialiste qu’on a en France qui fait qu’un jeune de moins de 25 ans ne touche pas les minima sociaux. Je veux éradiquer la grande pauvreté dans ce pays. On en a collectivement les moyens. »
Cela coûterait « autour de 20 milliards d’euros par an. »
Cela peut être financé par un impôt e solidarité sur la fortune climatique : « Je vais mettre en place un impôt de solidarité sur la fortune climatique. On va l’établir à partir de 2 millions d’euros, c’est-à-dire les 1 % les plus riches. En supprimant les exceptions et en imposant un malus quand le patrimoine va financer les activités qui participent du dérèglement climatique. On est sur un rendement de 10 à 15 milliards d’euros par an. »Pour lire l’intégralité de l’interview, cliquer ici.
Pour ré-écouter Yannick Jadot, invité ce dimanche 9 janvier de l’émission Questions Politques de 12 à 13h sur France Inter, cliquer ici.
Pour signer la pétition en faveur de la légalisation du canabis thérapeutique, cliquer ici.
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Le traumatisme du chlordécone
7 janvier 2022, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableUne histoire ancienne :
Le chlordécone est un pesticide puissant permettant d’éliminer un insecte nuisible : le charançon de la banane.
A partir de 1972, il a été utilisé massivement en Guadeloupe et Martinique dans les plantations de bananes. Cependant l’Organisation Mondiale de la Santé alerte en 1979 sur le caractère cancérigène de la molécule. C’est ainsi que son utilisation est interdite aux USA … mais pas dans les Antilles françaises, où elle est autorisée et utilisée jusqu’en 1993 !
Le résultat est désastreux :cette molécule se révèle très rémanente et continue à être présente dans les sols pendant plusieurs siècles ;
La Martinique détient notamment le record du monde de cancers de la prostate, avec 227 nouveaux cas pour 100.000 hommes chaque année. La Guadeloupe est elle aussi très touchée par cette maladie. En tout, ces cancers sont deux fois plus fréquents et deux fois plus graves aux Antilles qu’en métropole ;
Plus de 90 % des Guadeloupéens et des Martiniquais — soit 800.000 habitants — sont aujourd’hui contaminés, essentiellement par voie alimentaire, comme l’a révélé une étude de Santé publique France publiée en octobre 2019.
Des luttes pour la reconnaissance du préjudice :
Peu à peu, la conscience de cet énorme préjudice pour l’ensemble des populations s’est accentuée et s’est organisée ; mais les luttes sont restées sans réponses. Même la reconnaissance de maladie professionnelle pour les anciens travailleurs des plantations de banaes n’a pas été reconnue .
C’est « Un empoisonnement criminel qui aura duré des décennies avec la complicité de l’État français accordant des dérogations pour un pesticide interdit en France. » dénoncent les mouvements sociaux.
En 2018, Emmanuel Macron a déclaré que l’État devait « prendre sa part de responsabilité dans cette pollution et doit avancer dans le chemin de la réparation et des projets ». Mais cela n’a donné lieu à aucune décision : les plaintes déposées restent sans réponse.Pour en savoir plus, on pourra lire le dossier de Reporterre sur ce sujet en cliquant ici.
Une méfiance durable :
Dans ces conditions, on peut comprendre la grande méfiance des antillais vis à vis des prescriptions et obligations sanitaires décidées par l’État français, assez facilement assimilées à des obligations colonialistes.
En conséquence, les taux de vaccination contre le Covid 19 sont très faibles aux Antilles françaises, y compris chez les soignants.Face à cette situation bloquée, le gouvernement français vient de tenter un timide pas en avant : le cancer de la prostate vient d’être reconnue comme maladie professionnelle.
Mais cela ne concerne que les anciens travailleurs des plantations de bananes (il y a 25 ans !).
On est loin d’une véritable reconnaissance du préjudice pour l’ensemble de la population !
C’est sans doute trop tard et pas assez ! -
Les voeux de Yannick Jadot ... pour 2027 ?
2 janvier 2022, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Campagne présidentielle 2022
Au bout de son mandat de Président de la république de 2022 à 2027, Yannick Jadot présente ses vœux pour 2027 aux françaises et aux français.Vous l’avez compris, ces vœux pour 2027 représentent, en fait, un programme, une ambition pour le prochain quinquennat.
« En 2027, l’écologie au pouvoir aura transformé la France. Le vote utile, c’est le vote écologiste. Je vous souhaite une belle année 2022. »
Pour écouter les vœux de Yannick Jadot, cliquer ici.
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Voeux 2022
21 décembre 2021, par Patrick Cotrel - #Sainte-Luce - #Energies - ClimatPour télécharger ce texte, cliquer ici
Valérie Masson-Delmotte est chercheuse en sciences du climat. Elle participe activement au GIEC, ainsi qu’au Haut Conseil pour le climat français.
Suite au texte de la version courte, j’ai indiqué quelques paragraphes de la version longue qui me paraissent importants.
titre documents joints :- info document (PDF - 2.6 Mo)
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