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Orientations Budgétaires de la Région et transition écologique
25 novembre 2018, par Patrick Cotrel - #Conseil régional - #Déplacements - #Développement DurableCe débat sur les Orientations budgétaires 2019 de la région, qui s’est déroulé il y a un mois, avait un caractère très étonnant.
Un peu pressé par les nombreux évènements politiques, je n’ai pas eu le temps d’en rendre compte. Mais il me semble important de l’évoquer, même un mois après.Tous écolos !
Il faut préciser que ce débat arrivait une semaine après l’alerte pressante lancée par le GIEC concernant la trajectoire actuelle des émissions de Gaz à Effet de Serre, malgré les intentions affichés par les Etats du monde.
Dans ce débat, tout le monde était devenu écolo !
A commencer la Présidente, dans son discours d’introduction. Elle a commencé par rappeler que sa première priorité pour la seconde partie du mandat est l’emploi, l’orientation professionnelle, la formation tout au long de la vie et le développement des entreprises. Mais la transition écologique et énergétique est urgent « si nous voulons éviter le pire ». Il faut préserver la richesse de notre biodiversité et développer de nouvelles productions avec les entreprises, qui ont un rôle fondamental.
En particulier, il faut développer la filière des Energies renouvelables, par exemple, l’éolien en mer (c’est une nouveauté pour la majorité régionale qui était plutôt hostile auparavant).
Christophe Clergeau, pour les socialistes, évoque le message du GIEC et celui de Nicolas Hulot. Il faut changer et éviter à tout prix le réchauffement climatique : 0,5° de moins en fin de siècle équivaut à la survie de millions de personnes.
Où sont les politiques nouvelles de la Région ?
En matière d’énergies, l’objectif européen est d’avoir 32% d’énergies renouvelables en 2030. Mais aujourd’hui en Pays de la Loire, il n’y en a que 8% : nous sommes la 11ème sur 13. Que fait la région pour rattraper ce retard, par exemple pour l’éolien terrestre ? Que fait la Région pour l’isolation des logements : les crédits ont été réduits cette année de 15,5 à 3,5 Millions€ (de 2300 foyers bénéficiaires à 900).
Il n’y a pas de temps à perdre tout retard dans la lutte pour la transition énergétique peut être grave. Plutôt que d’engranger des crédits d’investissement non réalisés, vous devriez mettre sur pieds une Programmation Pluriannuelle d’Investissements audacieuse.
"L’écologie ne devrait pas être, comme aujourd’hui, une politique sectorielle mais elle devrait irriguer toute notre action et chaque politique publique devrait posséder un volet environnemental." Je mesure le changement par rapport à ce que défendait Christophe Clergeau au sein du bureau municipal de Sainte-Luce de 2007 à 2014 …
Sophie Bringuy : "Que d’écolo-convaincus ce matin dans cet hémicycle ! Nous nous réjouissons de ces discours forts. Vraiment. Partons du principe qu’ils sont sincères."
Face aux dangers des populismes, "que faisons-nous ? Quelles politiques écologiques voulons-nous ? Une politique de l’accaparement de certains au détriment d’une majorité en souffrance ? Une politique qui fait lien, fondée sur la solidarité, l’humanité, le partage équitable des fruits que la Terre peut nous offrir ? Comment gérons-nous les enjeux climatiques, de biodiversité, de solidarité qui tapent à nos portes avec ardeurs ? Ce bouillonnement d’alertes sonnées de plus en plus intenses. C’est ici. C’est maintenant."
"Le Conseil régional peut agir, ici et maintenant, avec résolution pour contribuer à une transition écologique et solidaire."
"Nous vous proposons la mise en place d’une gouvernance trans… groupes pour retravailler toutes les politiques publiques régionales à l’aune du prisme écologique. Les interroger ensemble. Trouver des solutions ensemble, en utilisant les tensions entre nos visions comme sources d’inspiration, de créativité."
"C’est par ce prisme que nous avons lu les rapports, celui de la cohérence de l’action régionale face aux enjeux globaux, en matière d’éducation et de formation, de développement économique, de mobilités et d’aménagement du territoire, de culture et créativité, de vivre et faire ensemble, de santé, de pratiques démocratiques... Notre impératif, c’est celui de politiques publiques non pas, 2%, ni 10%, ni 30%, mais bien 100% écologiques."Retour à la réalité :
Au fil des dossiers, les élus d’opposition, écologistes et citoyen-nes en particulier, ont fait des propositions allant dans le sens de la déclaration initiale de Sophie Bringuy.
Mais la fréquence et l’ampleur des refus de prise en compte, même partielle, de ces propositions par la majorité démontrent que les déclarations de principe de la majorité tiennent encore plus du ‘green washing’ que d’une réelle prise de conscience écologiste.
Il faudra encore du temps pour convaincre… mais le temps nous est compté !
Prenons quelques exemples.Le transport ferroviaire : Alors que les transports en commun sont une piste importante pour diminuer les Gaz à effet de serre émis par les automobiles individuelles, la Région augmente le prix des abonnements TER. De plus, le transport ferroviaire est le parent pauvre en termes d’investissement ; la seule perspective semble être l’ouverture à la concurrence. Enfin, pour les gares de Challans et Evron, les habitants ont appris cet été la fermeture de leur guichet, le plus souvent par voie de presse. On ne voit pas la cohérence avec le développement durable !
Pour télécharger l’intervention de Lucie Etonno au nom des écologistes et citoyen-nes, cliquer iciL’agriculture. Pour Christophe Dougé, dans les Orientations budgétaires, "on observe :
- la politique des petits pas avec un petit soutien à l’agriculture biologique,
- aussi la politique des pas en arrière avec la diminution des aides aux structures d’agricultures durables (CIAP – Terre de Lien …),
- et même la politique illusionniste : un petit du tour sur soi-même pour ne rien changer sur l’usage des pesticides, au moment où éclate le scandale de la mâche."
Alors qu’une agriculture durable devrait être basé sur : - "la relocalisation et l’autonomie de notre agriculture,
- une agriculture durable, biologique, sans pesticides et respectueuse des sols, de l’air, de l’eau, libre des énergies fossiles, pourvoyeuse d’emplois (je le rappelle 30% d’emplois en plus en agriculture biologique pour une production équivalente),
- une agriculture génératrice de valeurs ajoutées perçues par les producteurs eux-mêmes, vecteur d’une alimentation saine, de qualité, de vie des territoires et de la préservation de la biodiversité et du climat."
Cerise sur le gâteau, la majorité a voté CONTRE un vœu demandant une date buttoir pour l’arrêt des pesticides !
Pour télécharger l’intervention de Christophe Dougé, cliquer ici
Biodiversité : Selon Sophie Bringuy, "l’élaboration d’une stratégie régionale pour la biodiversité (SRB) est une bonne chose. (…) Nous aurions aimé participer au processus. Le cadre que vous avez posé nos a écarté." Les réunions départementales d’élaboration n’ont été, en fait, que des réunions d’information descendantes… C’est une occasion ratée.
Point positif : l’ouverture, via la SRB, de la politique régionale vers le monde de l’entreprise.
Mais beaucoup de regrets : l’absence de fiche sur la connexion entre santé et environnement ; l’impact du climat sur la biodiversité est sous évalué ; et plus généralement, pour vous, « l’écologie positive » semble indiquer, pour vous, que "le développement pourrait se poursuivre sans intégrer les limites de la planète."
Nous notons aussi que le budget de 6 millions€ par an pour la SRB est un pas en avant. Mais nous demandons que les politiques régionales soient toutes sous-tendues par les objectifs : Zéro pollution diffuse (pas d’aides aux activités polluantes) – Zéro artificialisation nette de terres (et cesser de faire de notre région celle qui bétonne le plus) – Zéro impact carbone (en mettant des conditions aux subventions régionales).
Au moment du bilan à mi-mandat de l’actuelle majorité, les bonnes intentions et les débuts de prise de conscience ne suffisent plus. Les alertes pressantes et multiples des scientifiques et de l’ONU (voir l’article La crise écologique mondiale en cliquant ici), il est urgent de passer aux exercices d’application, aux actes !
titre documents joints :- info document (PDF - 208.8 ko)
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La crise écologique mondiale
25 novembre 2018, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableAprès le rapport alarmiste du GIEC en avril dernier, les aertes se renforcent et se précisent avec la publication de nouvelles données.
Ainsi, Hans-Otto Pörtner, coprésident de cette session du Giec qui a réuni chercheurs et représentants des États toute récemment en Corée du Sud explique : "Chaque petit accès de réchauffement supplémentaire compte, d’autant que passer 1,5 °C accroît le risque de changements profonds, voire irréversibles, comme la perte de certains écosystèmes". Ainsi, Si le mercure continue de grimper au rythme actuel, sous l’effet des émissions de gaz à effet de serre, il devrait atteindre + 1,5 °C entre 2030 et 2052, note le rapport, basé sur plus de 6 000 études. Et si les États s’en tiennent à leurs engagements de réduction d’émissions pris dans le cadre de l’accord de Paris en 2015, ce sera + 3 °C à la fin du siècle.
De son côté, Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU, déclare : "Si nous ne changeons pas d’orientation d’ici 2020, nous risquons (...) des conséquences désastreuses pour les humains et les systèmes naturels qui nous soutiennent". Et il a aussi appelé la société civile à réclamer "des comptes" aux dirigeants de la planète.
"Nous avons les outils pour rendre nos actions efficaces mais nous manquons, même après l’accord de Paris, de leadership et d’ambition pour faire ce que nous devons faire", a-t-il déploré. Ainsi, "nous devons arrêter la déforestation, restaurer les forêts détériorées et changer notre manière de cultiver". Il faut aussi revoir "la manière de chauffer, de refroidir et d’éclairer nos bâtiments pour gaspiller moins d’énergie".Confirmation récente : la concentration de CO2 bat des records
Les gaz à effet de serre, à l’origine du réchauffement climatique, ont franchi de nouveaux pics de concentration dans l’atmosphère en 2017, s’est inquiété jeudi 22 novembre l’Organisation météorologique mondiale (OMM), qui appelle à agir d’urgence pour inverser la tendance. Et 2018 risques d’accentuer encore cette réalité : "Les données scientifiques sont sans équivoque. Si l’on ne réduit pas rapidementles émissions de gaz à effet de serre, et notamment de CO2, les changements climatiques auront des conséquences irréversibles et toujours plus destructrices pour la vie sur Terre", a déclaré Petteri Taalas, secrétaire général de l’agence onusienne OMM.
Le secrétaire général de l’ONU insiste : "Nous connaissons des températures record dans le monde entier", dit-il. "Selon l’Organisation météorologique mondiale, au cours des deux dernières décennies, 18 des années les plus chaudes depuis 1850 ont été enregistrées et cette année s’annonce comme la quatrième plus chaude. Les vagues de chaleur extrêmes, les incendies, les tempêtes et les inondations laissent une trace de mort et de dévastation."
"La période propice à l’action [estimée à 2 ans] est sur le point de s’achever"Pour lire l’article du Monde sur cette question, cliquer ici
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Sainte-Luce : les réponses du Maire
21 novembre 2018, par Patrick Cotrel - #Sainte-LuceA plusieurs reprises, récemment, le Maire a été interpellé sur des questions très concrètes de la vie lucéenne : sur la nécessité de commerces de proximité au nouveau quartier de la Minais (voir l’article sur ce sujet en cliquant ici), et sur la mauvaise gestion du marché hebdomadaire, pourtant réputé dans l’Est de l’agglomération (voir l’article sur ce sujet en cliquant ici).
Par courrier et par la presse, il a donné ses réponses.Des commerces à l’Est de Sainte-Luce :
Dans une interview donnée à Ouest-France (pour télécharger l’article, cliquer ici), il reproche à l’opposition actuelle de n’avoir pas posé cette question lorsqu’elle était "aux commandes".
Mais nous avons posé cette question, et nous avions trouvé un commerçant prêt à ouvrir une supérette sur le terrain près de la gendarmerie. Bernard Aunette a même fait un courrier de soutien à ce projet. Mais ce terrain, initialement prévu pour des commerces au sein de la ZAC, a été déclassé dès l’époque de M. Brasselet. Il fallait donc renégocier avec le gestionnaire de la ZAC (la SELA), qui voulait imposer, à la même époque, une accélération des constructions de logements (non sociaux, car plus rentables) afin de combler le déficit de la ZAC. Finalement Nantes Métropole a refusé ce projet pour protéger le commerce du centre-ville.
Autres remarques : Le Maire se flatte d’avoir construit le groupe scolaire de la Minais dont nous avons élaboré le projet et programmé le financement, mais qu’il a critiqué très fortement au début de son mandat. Certains membres de sa majorité ont même regretté cette construction à la Minais plutôt qu’en centre-ville, afin d’attirer les parents vers leurs commerces (bonjour la circulation automobile !). Sur ce point, les faits ont tranché : ce groupe scolaire est plein, et il a même fallu ré-ouvrir une ancienne école du centre.
Enfin, le Maire met en avant la création du Conseil de développement lucéen … en oubliant que ce Conseil s’est prononcé POUR la création de commerces à la Minais !Un marché hebdomadaire en danger ?
Pour consulter la réponse que le Maire a adressé à notre courrier, cliquer ici.
Ce samedi 17 novembre, plusieurs allées étaient très dégarnies, en particulier celle qui se trouve en plein milieu du marché (voir photo). Pourquoi ?
Parce que la plupart de ces emplacements situés en plein cœur du marché sont réservés aux commerçants passagers … qui ont renoncé à s’installer en raison de la pluie violente du matin ; contrairement aux abonnés qui sont restés par fidélité à leur clientèle.
C’est le résultat du choix de la majorité municipale de disséminer les emplacements pour les passagers. C’est ce que le Maire désigne sans doute par "proposer une offre équilibrée et complémentaire par allée", mais qui est contraire à la pratique des marchés importants : il faut constituer un cœur de marché stable avec les commerces alimentaires abonnés pour fidéliser la clientèle. Les autres commerces non abonnés (souvent non alimentaires) viennent se greffer autour de ce cœur de marché et éventuellement remplacer les absents. Nous pensons toujours que le choix actuel est préjudiciable à ce marché, pourtant apprécié jusqu’à présent, bien au-delà de Sainte-Luce.
Autre remarque : à propos de la concertation avec les commerçants.
Des élections pour désigner les commerçants représentants l’ensemble des abonnés ont eu lieu en 2015. Le Président et le vice-Président ont obtenu 28 et 27 voix et sont assistés par deux autres commerçants élus. Les deux premiers ont démissionné en 2017, parce que le Maire ne respecte pas, selon eux, le règlement du marché qui précise aux articles 4, 9 et 11 qu’ils doivent être consultés par le Maire pour l’attribution des emplacements réservés.
Le Maire a décidé de nommer les suivants. Mais les deux derniers n’ont obtenu que peu de voix à l’élection. Une élection, au moins partielle, aurait dû conforter la représentativité du groupe d’élus.
De plus, il semble que la municipalité refuse la présence d’autres commerçants, comme observateurs, aux réunions entre commerçants et municipalité ; alors que cela était autorisé aussi bien par M. Brasselet que par M. Aunette.Non, ces réponses du Maire ne sont pas convaincantes !
titre documents joints :- info document (PDF - 321.8 ko)
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A propos du mouvement des gilets jaunes
19 novembre 2018, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Déplacements - #Développement DurableTout le monde le dit, ce mouvement comprend des gens ayant des motivations très diverses : prix des carburants, multiplication des impôts, baisse du pouvoir d’achat, croissance des inégalités, double discours du gouvernement et du président Macron, …
Cela en fait un mouvement assez disparate pour être aussi bien soutenu par l’extrême droite et Les républicains que par le PS et la France Insoumise.
Cela fait aussi que les modes d’actions oscillent entre des barrages filtrants, pour expliquer les revendications du mouvement à la population, et des blocages plus durs pouvant donner lieu à des violences.
L’appel de Laurent Berger (CFDT) :
Samedi, il a appelé Emmanuel Macron à "réunir très rapidement" syndicats, patronat et associations "pour construire un pacte social de la conversion écologique". "Il faut garder le cap sur la conversion écologique (...) mais celle-ci doit s’accompagner de mesures sociales (...) notamment pour les ménages les plus modestes". Sinon, "le mécontentement va subsister", d’où la nécessité de passer par "les corps intermédiaires" même si ce n’est pas "forcément" ce que réclament les gilets jaunes, a insisté Laurent Berger, qui ne veut pas que "notre pays sombre dans une forme de climat néfaste". Il y a "deux problèmes dans ce gouvernement", "la verticalité du pouvoir" et l’absence "de politique sociale suffisamment appuyée dans notre pays.’’
La réponse du pouvoir :
C’est une fin de non-recevoir que le premier ministre a opposé à cette proposition, relayée par les différents porte-parole du gouvernement, qui ont une forte tendance à nous réciter leur Plan Com’ sur la lutte pour le climat et la forte augmentation du pouvoir d’achat "des français".
Le problème, c’est que la grande majorité des français sait bien que ce discours n’est pas sincère :La fiscalité environnementale en France représente plus de 51 Milliards€ en 2018 ‘TICPE sur les carburants, mais aussi taxes dur l’électricité, le gaz, l’eau, …), et non pas 34 milliards€, comme le répète le gouvernement (source Le Monde : cliquer ici). Le reste va renflouer le budget général, car la transition écologique et énergétique n’est pas la priorité réelle du gouvernement.
Les quelques mesures sociales contenues dans le Budget 2019 ne compensent pas les ponctions effectuées dans les budgets 2018 et 2019 et sont sans aucune mesure avec les avantages accordés sans contreparties aux entreprises et aux plus riches. La priorité réelle de ce gouvernement n’est pas la justice sociale et la diminution des inégalités.
C’est d’ailleurs peut-être un des motifs de refus de toute négociation ou même discussion sérieuse, comme l’a proposé Laurent Berger. Car autour d’une table, face à des interlocuteurs avertis et rompus aux négociations, le gouvernement ne pourrait pas se con tenter de répéter les phrases de son Plan Com’.
Ce n’est certainement pas ainsi que ce gouvernement et son président impérial vont faire cesser le mécontentement grandissant dans le pays…Voir également le communiqué de EELV Mayenne, en cliquant ici.
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Manifestation de soutien aux Zadistes-paysans
16 novembre 2018, par Patrick Cotrel - #Déplacements - #Développement DurableCe jeudi 15 novembre, le Zadistes ayant des Conventions d’occupation précaires (COP), les paysans de COPAIN 44, les naturalistes en luttes et les membres de "poursuivre ensemble" ont occupé le hall de la Direction départementale des territoires et de la mer.
Leur message ?
Accélérer le processus permettant de passer des COP à la signature de baux agricole officiels et aboutir à une répartition équitable des terres.
Halte à la précarité :
"Selon la préfecture, des baux ne pourront être signés que lorsque les projets seront en mesure de s’installer officiellement... Or cette condition est d’ores et déjà remplie. En effet, tous les projets sont inscrits au Centre de formalité des entreprises ainsi qu’à la MSA (les premières cotisations sociales seront payées courant 2019). Plusieurs porteurs de projets ont déjà les diplômes agricoles nécessaires, d’autres sont en cours de formation pour les obtenir. Tous développent leurs activités en engageant des investissements. Mais toujours aucune garantie : le changement de propriétaire mettant fin automatiquement aux conventions d’occupation précaire, on peut mesurer le degré d’incertitude dans lequel sont les projets. Quelle drôle de vision du retour à l’État de droit, que d’infliger à certains les devoirs des agriculteurs sans leur en accorder les droits !"
Pour une répartition équitable des terres :
"…nous ne comprenons pas pourquoi la préfecture garde secret le diagnostic foncier qu’elle a réalisé... sauf à penser que les appétits fonciers de certains agriculteurs au cours de ces dernières années ne soient que trop explicites dans ce document."
"...que des exploitants ne s’étant pas impliqués dans la défense de ces terres, ayant touché des primes d’évictions, ayant pu s’agrandir dans et hors la zad, portant ainsi la taille de leur ferme au-delà du raisonnable, puissent se prétendre plus légitimes que d’autres à cultiver ces terres, nous semble inadmissible ; d’autant plus que les pratiques anti écologiques de certains nous font craindre pour l’intégrité du bocage que nous avons défendu et dont nous souhaitons prendre soin.
Nous aspirons à une répartition réellement équitable du foncier, favorisant les installations ainsi que les pratiques respectueuses de l’environnement, sans toutefois fragiliser les exploitations en difficulté. La mise en place d’une plateforme de répartition, ouverte, transparente est indispensable. Elle aurait comme mission de remettre à plat le foncier de la zad en étudiant chaque situation à partir des éléments du diagnostic foncier."
Réponses de la préfecture et du Département :
Selon Ouest-France, la préfecture se veut rassurante : "le Département aura vocation à signer des baux, au bout du processus de rétrocession du foncier.", "Le Département est d’accord pour s’inscrire dans la continuité du travail de l’Etat", "les COP seront prolongées pour faire la jonction avec les baux."
Quant au Département, il confirme verbalement son intention de respecter la démarche de régularisation engagée entre l’Etat et les Zadistes-paysans, sans remise en question des baux.
A suivre…
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