Articles les plus récents
page précédente | 1 | ... | 102 | 103 | 104 | 105 | 106 | 107 | 108 | 109 | 110 | ... | 336 | page suivante
-
Nantes Atlantique à l’épreuve du changement climatique
Tribune publiée dans Ouest-France du 30 octobre 2018
2 novembre 2018, par Patrick Cotrel - #Déplacements - #Développement Durable - #Nantes MétropoleJe reproduis ici la tribune des présidents des groupes écologistes de Nantes (Julie Laernoes), Rezé (Didier Quéraud) et Bouguenais(Joël Castex)
"Depuis l’abandon de Notre-Dame-des-Landes, beaucoup d’encre a coulé sur le réaménagement de notre aéroport actuel. En effet, son intégration en milieu urbain n’a jamais vraiment été pensée par les services de l’État, ni par les promoteurs d’une nouvelle plateforme aérienne. Et pourtant, cela fait plus d’un demi siècle que nous vivons à proximité d’un aéroport et que nous subissons les nuisances dues au survol des avions. Il est temps de s’y atteler ! Arrêtons de berner les citoyens en demandant à nouveau son déménagement (qui n’aura jamais lieu) mais traitons les choses maintenant avec responsabilité.
Les écologistes que nous sommes avons toujours défendu son réaménagement et une utilisation plus conforme avec sa présence en milieu urbain. A commencer par un Plan d’Exposition au Bruit réactualisé, afin de permettre d’arrêter d’urbaniser là où la gêne est la plus importante. Nous avons toujours défendu l’interdiction des vols de nuit, cela se fait ailleurs et sans nuire à la sacro-sainte croissance ou développement économique. Cela est possible, l’atelier citoyen a planché sur le sujet depuis de nombreuses années. Il suffit de le décider !
Mais plus grave pour nous est le débat autour de son développement et de son réaménagement. Est-ce sérieux aujourd’hui de parler d’une progression du nombre de passagers de 6 millions, à 9, voire 15 millions ? Responsable ?
Le réchauffement climatique est là, concret, palpable, les scientifiques nous l’ont rappelé la semaine dernière et ses conséquences sont dramatiques. Il est urgent d’économiser chaque tonne de CO2 pour éviter le pire. Voilà le monde, l’époque que nous vivons.
Il y a aujourd’hui deux fois plus de catastrophes naturelles qu’en 2002 et cela va crescendo avec les hausses de températures. L’actualité de ces derniers jours le démontre tristement avec les inondations dans l’Aude qui ont fait plusieurs victimes. L’abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes est de ce point de vue salutaire. Ses terres humides sont de véritables éponges qui non seulement protègent notre territoire mais jouent également un rôle de captation du carbone. Il est donc plus qu’urgent que pour chaque aménagement, chaque activité, nous réfléchissions d’abord à son impact écologique.
Mais revenons à Nantes Atlantique : son fort développement, comme tous les autres aéroports régionaux en Europe, est principalement imputable à l’essor des compagnies low-cost. Est-ce là notre vision du développement du transport et des déplacements ? Est-ce compatible avec la baisse de nos émissions de gaz à effet de serre ? Rappelons que pour 1km effectué en avion nous émettons en moyenne 240g équivalent CO2 pour 1 km, contre 150g en voiture et 11g en train. Souhaitons - nous continuer à faire subir des nuisances quotidiennes aux habitant-e-s de Nantes, Rezé, Bouguenais, Saint-Aignan-de-Grand-Lieu pour que certains passent un week-end à Barcelone ? Pour que des entreprises qui pour la plupart ne payent pas d’impôts en France continuent à exploiter leur personnel ?
Ce n’est pas et ne sera jamais notre conception de l’avenir. Ce modèle de développement est à bout de souffle et continuer à agir dans ce sens n’est pas raisonnable. A nous de privilégier ce qui est fondamental pour notre société et de mobiliser notre capacité d’action pour l’emmener vers une trajectoire compatible avec un climat soutenable. Le débat sur le réaménagement de Nantes Atlantique peut être une 1ère étape pour montrer que nous avons compris que notre plus grand défi était de changer notre modèle de développement et d’y inscrire l’écologie au cœur. Les habitant-e-s, les citoyens nous attendent. Le climat ne résistera ni « aux petits pas », ni au « en même temps ». Alors allons-y !"
Julie Laernoes, Présidente du groupe des élu-e-s écologistes et citoyens de Nantes
Didier Quéraud, Président du groupe des élu-e-s écologistes de Rezé
Joël Castex, Président du groupe des élus écologistes de BouguenaisIl y a 0 message(s) de forum -
Evolution du chômage en septembre 2018
29 octobre 2018, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #EmploiLe nombre de chômeurs de catégorie A diminue légèrement sur 3 mois, mais plus nettement sur un an (-1,15%). Par contre pour l’ensemble des catégories A, B et C, on constate une hausse de 16 800 sur 3 mois et de 27 200 sur un an (+0,5%).
Cela signifie que le nombre de chômeurs de catégories B et C (qui ont accepté un ‘petit boulot’ de quelques heures ou quelques jours dans le mois) repart à la hausse : +3,4% sur un an (+67 200).
On se retrouve dans le schéma, décrit de nombreuses fois, d’un marché du travail qui continue de se précariser.
Et, de fait, on constate que le nombre d’intérimaires progresse régulièrement depuis début 2014 sur une pente annuelle de +12% (voir courbe). Et ceci, alors même que le ministère du travail vient d’améliorer sa méthode de comptage des emplois intérimaires.L’augmentation du chômage et la précarisation du travail touche les plus faibles
La durée moyenne du chômage est passée de 609 (en août) à 613 jours, traduisant l’augmentation du nombre de chômeurs de longue durée (plus d’un an) : il a augmenté de 26 000 en 3 mois et atteint 2,64 millions de personnes (46,7 % de l’ensemble des chômeurs de catégorie A, B et C).
On constate aussi que le nombre de chômeurs (cat.A, B et C)de plus de 49 ans (hommes et femmes) augmente de 3% sur un an.
Pour plus de détails sur les ‘perdants’ actuels de la situation du marché du travail, voir mon précédent article (Evolution du chômage et inégalités) en cliquant ici.Les offres d’emploi recueillies par Pôle emploi sont en légère hausse sur un mois. Mais elles ont baissé de 5% en un an. Ce phénomène de baisse importante du nombre d’offres est perceptible depuis juin dernier (voir articles précédents).
En Pays de la Loire
La variation sur un an du nombre de chômeurs de catégories A, B et C était quasiment nulle en juillet 2018 (+0,04%). Depuis, elle est repartie à la hausse et atteint +1% en septembre 2018 (un peu plus qu’au national).
Pour les offres d’emploi recueillies par Pôle Emploi, on note une nette diminution sur un mois (18 800 en septembre pour 21 900 en août) et de 1,6% sur un an. -
Mâche nantaise et métam-sodium : dernières nouvelles
27 octobre 2018, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Conseil régional - #Développement DurableComme je l’indiquais mercredi dernier dan une brève intitulé "Désinfecter le sol ???",
"Le métam-sodium est un produit phytosanitaire liquide, qui, au contact du sol se décompose en gaz et permet aux producteurs agricoles de désinfecter leurs sols. Dégageant notamment du soufre et du CO2, il agit à la fois comme herbicide, fongicide, et pesticide, en asphyxiant mauvaises herbes, insectes, bref, toute forme de vie, rendant les sols complètement nus."
"Le produit s’utilise pour les semis, notamment pour la mâche, mais aussi pour les carottes, poireaux, ou autres fraises. Le département de Loire-Atlantique, plus gros bassin de production de ces légumes de plein champ avec 200 exploitants, est aussi… le plus gros consommateur de métam-sodium." (20 minutes).
Etant donné le refus des services de l’Etat en région de réagir, le groupe des Elu.e.s régionaux écologistes et citoyens a sorti un communiqué "musclé" :
"L’Etat annonçait mardi son refus de prendre des mesures d’interdiction ou de suspension du Metam-Sodium en Loire-Atlantique et l’arrêté de suspension de ce cocktail explosif arrive à expiration demain dans le Maine-et-Loire. Dans ce contexte, le Groupe Ecologiste et Citoyen du Conseil régional des Pays de la Loire appelle à mettre la priorité sur la protection des populations et créer une commission d’enquête pour lever l’omerta sur des pratiques inacceptables."
"Nous dénonçons le refus de la préfète de Région de prendre les mesures qui s’imposent : suspension en Loire-Atlantique et Maine-et-Loire jusqu’à ce que la situation soit sérieusement évaluée."
Le groupe "Demande aux parlementaires des Pays de la Loire de s’engager pour la création d’une mission d’enquête ou au Gouvernement de lancer une mission d’inspection interministérielle avec pour double objectif, d’une part, de mettre la lumière sur les pratiques liées au metam-sodium, leurs conséquences sur la santé et l’environnement (...)". Pour lire le communiqué, cliquer ici.
De son côté l’association France Nature Environnement a déposé une plainte contre X à la suite des intoxications. (20 minutes)
Dernières nouvelles :Cinq personnes intoxiquées par le métam-sodium dans le Finistère la semaine dernière (Franceinfo).
"Par arrêté ministériel du 25 octobre, l’utilisation des produits phytopharmaceutiques contenant la substance active "métam" ou "métam-sodium" est suspendue jusqu’au 31 janvier 2019.". (20 minutes)
A suivre...
-
La fiscalité écologique et le centralisme de "En Marche"
25 octobre 2018, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Déplacements - #Développement Durable - #EmploiMireille Alphonse, ancienne tête de liste aux municipale de Montreuil (93) nous a livré ses réactions après une réunion où sont intervenus la députée Bénédicte Peyrol chargée du dossier de la fiscalité écologique à la commission des finances de l’Assemblée Nationale, puis Brune Poirson, Secrétaire d’Etat auprès du ministre d’Etat François de Rugy.
Avec son autorisation, je vous livre ses premières impressions.Nous étions quelques élu-e-s écologistes et un certain nombre d’ami-e-s engagé-e-s dans des structures associatives, syndicales ou entrepreneuriales, à participer la semaine dernière au congrès d’Amorce (réseau d’élus et d’entreprises engagés dans la transition écologique). Nous avons pu y écouter la députée Bénédicte Peyrol chargée du dossier de la fiscalité écologique à la commission des finances de l’Assemblée Nationale, puis Brune Poirson, Secrétaire d’Etat auprès du ministre d’Etat François de Rugy.
Le très gros « hic » concernant la fiscalité écologique : son acceptabilité par nos concitoyens, et donc sa pérennité et son efficacité, est bel et bien son affectation.
La députée m’a réellement choquée, comme du reste la majorité des élus locaux présents, parce qu’elle a assénée que bien que n’ayant jamais été élue locale, elle ne croyait pas opportun de reverser une partie de la contribution climat vers les territoires (entendre aussi bien le bloc communal que les départements ou régions). Elle s’y est dite hostile, pensant que l’État était plus efficace pour assurer la transition… Brune Poirson, avec plus de diplomatie dans les mots, n’a pas dit autre chose.
On se trouve là au cœur même de ce qui pose problème en Macronie : ce sont souvent des gens jeunes (très bien), plutôt bosseurs et assez doués intellectuellement (parfait), mais persuadés de la qualité exceptionnelle de leurs analyses et certains que leur technicité va tenir lieu de politique. En conséquence, ils sont partisans d’une re-centralisation des pouvoirs.
Avec en prime des lacunes, puisque quand j’ai pris le micro pour dire que la transition se jouait à environ 70 % dans les territoires (si l’on se réfère strictement aux délégations dont jouissent les différentes strates du mille-feuille institutionnel), pas par forfanterie, mais parce que c’est là que se prennent les décisions concernant la rénovation thermique des bâtiments, la lutte contre la précarité énergétique, les choix de mobilités ou de développement des Energies Renouvelables, quand j’ai souligné que la loi avait créé le "service public local de l’énergie" sans y affecter les moindres moyens… la députée n’a strictement rien répondu. Sauf sa conviction que l’État ferait mieux … et de citer le chèque énergie (200 € / famille environ … !!!). Des mesurettes en lieu et place des politiques de grande envergure dont nous avons besoin !Bref : notre combat à mon sens doit être là. Si nous n’élevons pas la voix pour réclamer que la fiscalité écolo doit aller vers la transition écolo, alors au mieux elle va être noyée dans un grand fourre-tout fiscal qui n’aura comme seul résultat que de braquer Monsieur et Madame Toulemonde contre la transition écolo (les taxes, ça commence à bien faire), soit elle va continuer à être fléchée pour financer des politiques publiques que nous déplorons (CICE), ou pour financer des incongruités de très court terme (subventions déguisées à EDF pour l’empêcher d’augmenter le prix de l’électricité nucléaire). Et de toutes façons, elle n’aidera pas vraiment la France à prendre le virage nécessaire. Il faudrait par exemple que l’on rénove environ 500 000 logements / an, je crois que l’on n’arrive même pas à 200 000 aujourd’hui. Et nous, les territoires, n’avons pas l’argent pour le faire.
Par rapport au débat ouvert dans les médias, je voudrais aussi dire qu’opposer, ou même ne serait-ce que distinguer « fléchage social » et « fléchage environnemental » est une fois de plus une mauvaise manière que l’on nous fait. Si l’on alloue suffisamment d’argent au logement, aux transports (ferroviaire, vélos), au développement du mix énergétique… on créé de l’emploi. On redynamise l’économie.
À l’inverse, la transition écologique dans les territoires, financée majoritairement par des contrats passés avec des grandes entreprises nous permet de construire des quartiers pour classes moyennes aisées. Certainement pas pour rénover les passoires énergétiques où vivent les classes populaires. C’est une contradiction, mais je peux vous dire que, vue de Seine-Saint-Denis et certainement de beaucoup d’autres agglomérations, elle est déjà « à l’œuvre ». -
Marché hebdomadaire de Sainte-Luce :
Quatre lucéen-nes interpellent le Maire
24 octobre 2018, par Patrick Cotrel - #Sainte-LuceLettre ouverte déposée lundi 22 octobre en mairie.
Monsieur le Maire,
Il nous paraissait normal de renouveler notre alerte au cours de la réunion plénière du Conseil municipal d’octobre 2018. Malheureusement, cette réunion a été reportée en décembre. C’est la raison pour laquelle nous vous adressons cette lettre ouverte.
Depuis plusieurs mois, nous avons quelques inquiétudes pour ce marché : de plus en plus de commerces alimentaires sont remplacés par des ventes de marchandises diverses (meubles, matelas, vêtements, …). Vous avez été déjà alerté sur ce sujet en conseil municipal il y a quelques mois.
Mais depuis cet été, on constate, en plus, une déstructuration du marché : les commerces alimentaires, qui font la renommée de ce marché, sont de moins en moins regroupés et il y a un ‘mitage’ par les autres commerces (passagers, pour la plupart). Nous ne comprenons pas cette gestion du marché, qui est de la responsabilité de la municipalité.
De notre point de vue, cette gestion du marché devrait viser (comme dans la plupart des marchés dynamiques) :à regrouper les commerces de bouche, et tout particulièrement les commerçants abonnés ;
maintenir autour de ce cœur de marché les autres commerces (qui sont en grande majorité des passagers).
Nous tenons donc à vous interroger sur le sens de cette gestion du marché, qui nous inquiète.
De plus, suite à la démission des représentants élus des commerçants du marché, nous nous étonnons du fait que la municipalité n’ait pas organisé une nouvelle élection, permettant d’avoir des partenaires réellement représentatifs.
Merci de bien vouloir répondre à ces interrogations et inquiétudes.
Recevez, Monsieur le Maire, nos respectueuses salutations.
Patrick Cotrel, Anthony Descloziers, Yolande Dréano, Henri Samoyeau
page précédente | 1 | ... | 102 | 103 | 104 | 105 | 106 | 107 | 108 | 109 | 110 | ... | 336 | page suivante