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Les chiffres de Pôle Emploi en novembre 2020 cliquer ici
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Une période sensible pour le gouvernement
18 décembre 2020, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - Climat - #Développement DurableDe plus en plus les engagements et les discours du président Macron en matière de lutte contre les dérèglements climatiques se révèlent, à l’épreuve des résultats, contradictoires avec l’action réelle du pouvoir.
Les engagements de la France de la COP 21 :
Le cinquième anniversaire de la signature des accords de Paris est l’occasion de faire un bilan sur les engagements pris par les différents Etats. Et là, le constat est terrible : très peu de pays ont tenu leurs engagements de diminution des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES). Et la France, qui se targue d’avoir mené les négociations il y a 5 ans, figure parmi les pays les plus en retard ! Les mesures affichées par le gouvernement depuis 3 ans ne sont absolument pas à la hauteur des enjeux : dans les faits, la priorité est toujours donnée aux intérêts financiers au bout du compte.
Avant même que le Conseil d’Etat ne se prononce sur la plainte des organisations écologistes regroupées dans la mobilisation « L’Affaire du siècle » (qui a recueilli plus de 2 millions de signatures), la démonstration de l’engagement insuffisant du gouvernement français en faveur du climat est faite.Le contre-feux de l’Europe :
Pour masquer ce résultat bien peu glorieux, le président Macron a multiplié ses actions diplomatique, particulièrement au niveau européen. Il a contribué, et c’est positif, à l’engagement de l’Union Européenne à réduire ses émissions de GES d’au moins 55 % en 2030, pour atteindre la neutralité carbone en 2050.
C’est intéressant, mais à condition que cet engagement soit tenu avec sérieux.Le Conseil Citoyen pour le Climat :
Car en matière d’engagements, ce qui se passe à la suite du travail de ce Conseil Citoyen met en évidence le double discours du président Macron et du pouvoir. Les 150 mesures proposées devaient être, « sans filtre », soit appliquées par décrets, soit faire l’objet de propositions de loi, soit faire l’objet d’un référendum.
Or on constate que des propositions en nombre de plus en plus grand sont simplement écartées, que d’autres sont mises en œuvre, mais complètement édulcorées et détournées (ex : le malus pour les automobiles fondé sur le poids qui ne concerne plus que les grosses voitures étrangères), et que pour certaines, le gouvernement fait exactement l’inverse, comme pour la demande de débat public préalable à l’attribution des fréquences aux opérateurs, sèchement assimilée à un « retour à la lampe à pétrole » par Emmanuel Macron !
Finalement le président se retrouve pris en défaut par rapport à ses promesse initiales et une bonne partie des membres de ce Conseil citoyen restent très mobilisés et actifs dans les médias.
Rappel : tout cela est tombé en même temps que le résultat de l’enquête parlementaire du sénat qui a mis en cause la gestion de la crise du COVID par le gouvernement au premier trimestre de l’année (imprévoyance sur les masques, mauvaise gestion des commandes, contre-vérités pour masquer ces manques, …).La 5G et le Haut Conseil pour le Climat :
Enfin, le Haut Conseil pour le Climat (instance créée par Emmanuel Macron) est revenu sur la question du déploiement de la 5G. (cf. L’article du Monde du 20/12/2020)
Il affirme que l’impact de la 5G sur l’environnement sera important : suivant les scénarios, les émissions actuelles de 15 millions de tonnes de CO2 liés au numérique seront d’ici 2030 augmentés de 2,7 à 6,7 millions de t. Pour 75 %, cette augmentation représente la prise en compte de la fabrication à l’étranger de l’ensemble des smartphones qu’il faudra changer. De plus, la consommation électrique va augmenter de 5 à 13 % selon les scénarios.
Le Haut Conseil pour le climat regrette qu’un débat public et une évaluation environnementale sur ces questions n’aient pas eu lieu avant l’attribution des fréquences aux opérateurs de téléphonie. Il recommande qu’ils aient lieu avant l’attribution de nouvelles fréquences.
Parallèlement, deux associations environnementales (Priartem et Agir Pour l’Environnement) ont saisi le Conseil d’État sur cette question. Pour le moment, le rapporteur public a donné raison aux associations dans son réquisitoire. Le Conseil d’État doit rendre sa décision dans deux semaines. S’il suit la position du rapporteur, cela pourrait donner « un sérieux coup de frein au déploiement de la 5G en France, mais aussi à l’étranger », selon l’avocat des associations.Le coup de bluff du référendum :
Le 14 décembre dernier,devant les nombreuses critiques des membres de la Convention Citoyenne pour le Climat, Emmanuel Macron a annoncé qu’il souhaite organiser un référendum pour intégrer à l’article 1 de la constitution que « La République garantit la préservation de la biodiversité, de l’environnement et lutte contre le dérèglement climatique. ».
Sur le fond, la présence dès l’article 1 de la constitution, d’un tel engagement peut faciliter les démarches juridiques permettant d’obliger l’État à prendre des mesures effectives pour le climat et la biodiversité. Mais en même temps, certains disent qu’il ne s’agit pas d’un progrès énorme, puisque la charte pour l’environnement est déjà annexée à la constitution.
D’un point de vue plus politique, on peut penser qu’il s’agit d’une manœuvre permettant au président Macron de détourner l’attention par rapport à la grande insuffisance de sa politique pour la transition énergétique et environnementale, au profit d’un débat juridique de principe : grand avantage pour lui, cela peut durer plusieurs mois, puisqu’un projet de référendum doit d’abord être approuvé par chacune des chambres dans des termes identiques.
Or, il est peu probable que la droite majoritaire au Sénat laisse faire un tel référendum à moins d’un an de la présidentielle … à moins que ce référendum se transforme en plébiscite pour ou contre Macron.
Bref, tout ce qui faut pour brouiller les cartes et accentuer un peu plus le divorce entre les citoyens et la politique... -
Le virus et les plans sociaux dans les entreprises
4 décembre 2020, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #EmploiDans un dossier intitulé « Plans sociaux : le COVID a-t-il bon dos ? », le mensuel ‘Alternatives économiques’ de décembre 2020 aborde la question des suppressions d’emplois qui sont en préparation.
Neuf cas d’entreprises connues sont ainsi passés en revue. Mais ce dossier pose aussi la question du rôle de l’État et des réglementations qu’il met en place dans ce domaine.
Pourtant le gouvernement a vanté les mesures d’exception qu’il a mise en place pour préserver l‘emploi. Et c’est vrai que la grande majorité des emplois en CDI ont été sauvegardés, même si les bénéficiaires des minima sociaux n’ont pas eu grand-chose (avec en sous titre une volonté de ne pas donner de mauvaises habitudes aux fainéants…).
Un exemple récent pour l’accompagnement du re-confinement : la mise en place d’une aide pouvant aller jusqu’à 20 000€ (dans la limite de la baisse réelle du chiffre d’affaire) pour les restaurateurs et une compensation de 900€ pour chacun des 4 mois à venir pour les salariés qui faisaient la saison d’hiver l’an dernier. Cela laisse entendre qu’il faut au moins 900€ pour survivre. Mais les bénéficiaires des minimas sociaux, eux (dont ceux qui touchent un RSA de 500€ par mois), n’auront droit qu’à une prime unique de 150€…
Or, les statistiques de l’Insee montrent que ce sont ces populations qui sont les plus durement touchés d’un point de vue économique. Et ils sont plusieurs centaines de milliers à perdre pied et à ne même plus être comptabilisés comme demandeurs d’emploi : ils sont devenus « inactifs » (inutiles ?).
Donc, notre gouvernement donne l’image de vouloir protéger l’emploi en protégeant les entreprises (surtout), mais aussi les salariés stables.
Est-ce si vrai ?
Il existait deux dispositifs avant 2017 pour diminuer les effectif (sans parler des ruptures conventionnelles) :le Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE, mal nommé) : une entreprise d’au moins 50 salariés pour supprimer plus de 10 postes. Les représentants du personnel doivent être consultés et le Plan doit comporter des mesures d’accompagnement, de reclassement, de formation …
Le Plan de Départs Volontaires (PDV) est plus souple, puisqu’il propose des indemnités supérieures à celles d’un licenciement pour les volontaires. Ce PDV peut s’insérer dans un PSE.
Cette palette de dispositifs a été enrichie par deux autres crées par les ordonnances Macron en 2017 :La Rupture Conventionnelle Collective : l’entreprise n’a pas à justifier de difficultés économiques, ni à ouvrir un PSE. Il faut l’accord des syndicats majoritaires. L’entreprise n’a aucune obligation de reclassement ou d’accompagnement des salariés partants.
L’Accord de Performance Collective (APC) : il remplace les anciens accords de compétitivité. Il doit être signé par les syndicats majoritaires. Il permet, sans justification économique, de modifier la rémunération, le temps de travail ou de jouer sur la mobilité. Le salarié qui en refuse les conditions est licencié de facto.
Mais, comme cette panoplie ne lui semblait pas assez souple, le gouvernement a créé en juin 2020 l’accord d’Activité Partielle de Longue Durée (APLD) : avec cet accord, l’État compense les heures chômées par les salariés (c’est la règle pour toutes les entreprise pendant le confinement) au-delà du confinement, mais avec l’accord des syndicats majoritaires la d’entreprise peut signer un PSE, un APC ou une RCC. Autrement dit, l’entreprise qui souhaite ‘restructurer’ son activité et supprimer des emplois, peut le faire sans rien débourser, aux frais de l’État, tranquillement…
On comprend mieux pourquoi le gouvernement craint une période économique plus dure : par ses assouplissements inédits, il donne l’occasion aux entreprises de faire des ‘restructurations’ et autres ‘dégraissages’ sur le compte du virus et aux frais de la collectivité…L’occasion faisant le larron, on sera moins surpris d’apprendre, par exemple, que SANOFI (qui peut difficilement invoquer le manque de perspectives dans le médicament), qui a déjà supprimé 1000 postes en mars 2019, 466 en juin et décembre 2019, annonce 1700 suppressions en Europe, dont 21000 en France… pour parvenir à atteindre un taux de mage opérationnelle de 32 % en 2025.
Rossignol veut délocaliser une usine en Espagne ; Auchan veut supprimer 1475 postes.
Bénéteau, qui emploie 8 300 personnes, dont 4000 en France, avait début 2020 600millions€ de fonds propres + 400 millions€ de crédits non tirés. Bénéteau a annoncé vouloir fermer ou ‘mettre en sommeil ou céder’ 5 sites de production dont 3 en France, dont Luçon (20 personnes), Challans (300 personnes) et Noirmoutier (100 personnes), sans compter la plus grande partie des 650 intérimaires déjà remerciés ; tout cela pour changer de stratégie mondiale en signant un PSE et un accord APLD en 2021…
Franck&Pignard, entreprise de décolletage de Haute-Savoie, qui comprenait 1200 salariés au début des années 2000, a sombré après son rachat par un Fonds de pension américain. Après dépôt de bilan, l’entreprise vient d’être reprise par son ancien patron, puisque cet « assouplissement » vient d’être autorisé par le gouvernement. Mais avec 237 salariés en moins à payer. Il n’en reste que 130 !
Mécachrome annonce 306 départs sur 950 salariés. Cette entreprise du Val de Loire possède une usine à Sainte-Luce.
Airbus annonce la suppression de 1500 postes en France ; et son intention est d’aller vers la suppression de 5000 popstes en france, dont 3600 à Toulouse...
A suivre... -
Les chiffres de Pôle Emploi en octobre 2020
3 décembre 2020, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #EmploiLes épisodes précédents :
En mars et avril, les contrats précaires (cat. B et C) n’avaient pas été renouvelés, ce qui a entraîné la réinscription des personnes concernées en cat. A (aucun travail effectué dans le mois). d’où ce pic des cat A en avril à hauteur de 4,3 millions de chômeurs (3,2 millions en février). Depuis, les embauches ont repris, mais avant tout en contrats précaires (d’où cette ré-augmentation des cat. B et C). Logiquement, la cat. A a diminué. Mais le total des deux (cat. A, B et C) semble aujourd’hui stabilisé, avec une légère baisse depuis juillet. (voir l’article sur les chiffres du chômage de Pôle Emploi en septembre. Pour le lire, cliquer ici).
L’analyse des chiffres publiés par l’Insee sur la situation de l’emploi fin septembre fait apparaître que depuis fin 2019, le nombre de personnes en emploi (avec tous types de contrats) a diminué de 0,8 % de la population active (soit plus de 500 000 personnes).
Les chiffres de Pôle Emploi en octobre 2020
Le nombre de chômeurs de catégorie A (qui cherchent un travail à temps plein et n’ont pas travaillé au cours du mois) est en diminution (-46 000 depuis septembre). Par contre le nombre de chômeurs de catégories B ou C, ayant accepté un ‘petit boulot’, est en hausse. Mais le total des deux (5,7 millions) est en légère baisse. Mais pas assez pour revenir à la situation d’avant pandémie (5,47 millions en octobre 2019).
Cette petite baisse est-elle une bonne nouvelle ? Cela n’est pas certain, car d’autres indicateurs ne sont pas très bons : augmentation du nombre dechômeurs de longue durée (qui représentent 49,1 % de l’ensemble de chômeurs, pour 48,5 % le mois dernier et 47,5 % il y a un an), baisse des offres recueillies par Pôle Emploi (207 000 en octobre pour 217 000 en octobre 2019), accélération des ruptures conventionnelles par rapport à 2019, baisse du nombre d’intérimaires, …
Comment donc comprendre ces différents chiffres ?
Ce sont les chiffres de l’Insee sur les personnes en emploi qui peuvent nous aider.Scénario probable :
Depuis déc.2019, 0,8 % de la population totale (soit plus de 500 000) a perdu son emploi. Protégés par le dispositif du chômage partiel, les emplois en CDI ont été à peu près préservés. Par contre, ce sont les emplois précaires (CDD, Intérim) qui ont fait les frais de la situation : -0,8 %, soit plus de 500 000 personnes qui ont perdu leur emploi.
Ils se sont donc retrouvés au chômage, principalement en cat B ou C. Mais le nombre d’inscrits à PE en cat . B et C n’a augmenté que de 16 000 depuis octobre 2019.Cela veut dire que plusieurs centaines de milliers de chômeurs, déjà précaires (et inscrits en cat.B ou C, principalement), ont perdu pied et ne sont même plus inscrits à Pôle Emploi. C’est le seul scénario qui permet d’expliquer toutes ces données chiffrées, en particulier la diminution de 500 000 du nombre de personnes en emploi, selon l’Insee.
En Pays de la Loire :
Même constat qu’au national : Le nombre de chômeurs de cat. A, B et C tend à baisser, mais sans revenir à la situation d’avant crise sanitaire : 124 400 en octobre contre 126 000 en septembre, mais avec 118 000 en octobre 2019.
Du côté des offres d’emploi, constat identique : 14 700 en octobre, contre 16 300 en septembre et 19 000 en octobre 2019. -
Au lieu d’un moratoire,
Le gouvernement lance une mission… pour multiplier les entrepôts Amazon
2 décembre 2020, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - Climat - #Développement DurableLa Convention citoyenne pour le climat exigeait un moratoire sur la construction de nouveaux entrepôts de e-commerce. Mais le gouvernement cherche, au contraire, à faciliter et accélérer leur implantation. Cet automne, il a lancé une mission pour développer des sites logistiques « clé en main » et accroître l’attractivité de la France à l’international.
D’après l’article de Reporterre du 2 décembre 2020 : Pour le lire, cliquer ici.Cet été, Barbara Pompili s’était déclarée favorable à un moratoire de 6 mois pour évaluer les conséquences écologiques, sociales et économiques des entrepôts de e-commerce. Mais elle a été démentie par Macron et Amazon continue son expansion.
Au lieu d’un moratoire, le gouvernement a lancé cet automne une mission pour « garantir un développement durable du commerce en ligne et des entrepôts logistiques ». Confiée à des hauts fonctionnaires de France Stratégie, du Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) et de l’Inspection générale des finances, la mission doit rendre ses conclusions d’ici la fin de l’année. La lettre de mission donne déjà une idée des recommandations à venir. Loin, très loin des propositions de la Convention citoyenne.
Pour consulter la lettre de mission, cliquer ici.
A la fin ce cette lettre de mission, le gouvernement précise : "Une attention particulière pourra être apportée aux simplifications de nature à faire émerger des sites logistiques « clés en main » qui pourront éviter une artificialisation des sols non maîtrisée tout en concrétisant le message d’attractivité adressé par le président de la République aux acteurs du e-commerce."
Exemple de projet de site "clés en main" : le site du Carnet où le gouvernement a du concéder un moratoire face à une très large mobilisation.
Mais les intentions du pouvoir sont claires : raccourcir le procédures pour les constructions d’entrepôts et alléger les procédures environnementales.
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