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Les chiffres de Pôle Emploi en sept. 2021
8 novembre 2021, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Format. Profession. - #EmploiDes chiffres du chômage en baisse ?
Depuis la publication des chiffres de Pôle Emploi de septembre, le gouvernement nous annonce une croissance record et un niveau de chômage plus bas qu’avant la crise sanitaire. (voir note en fin du texte) ;
On nous annonce même un taux de chômage plus bas qu’avant la crise, que l’INSEE devrait publier le 19 novembre.
Pourtant, certains médias sont plus prudents. Ainsi, Ouest-France titrait, avec prudence, « Moins de chômeurs, plus de petits boulots ».Les chiffres :
Soulignons d’abord que le dispositif de chômage partiel, ainsi que les nombreuses aides et avances faites par l’État aux chefs d’entreprises, ont permis d’éviter des licenciements massifs. La plupart des pays ‘développés’ ont mis en place des dispositifs similaires.Quel point de comparaison ?
Etant données les vagues successives qui ont ponctué la crise, les comparaison sur un an n’ont pas beaucoup de signification. Le seul point de référence, c’est donc la situation d’avant crise, c’est-à-dire le mois de janvier ou février 2020.Les transferts entre catégories :
Il est parfaitement vrai que le nombre de chômeurs de cat. A a diminué, au point de retrouver un chiffre comparable à celui de février 2020. Mais le phénomène du chômage ne se résume pas à ce seul indicateur. C’est pourquoi, depuis plusieurs décennies, je défends l’idée qu’il faut examiner l’ensemble des catégories (donc avec les B et C), et aujourd’hui la cat. D.
A plusieurs occasions, nous avons mis en lumière que la diminution des chômeurs de catégorie A s’accompagnait de la hausse des chômeurs de cat. B ou C.
Explication : devant les incertitudes de la période, les employeurs proposent des contrats de très courte durée, éventuellement à temps partiel. Cela se comprend ; mais globalement, on assiste à une précarisation du travail.
De plus, une longue période de chômage ne permet pas de maintenir la qualification des chômeurs (leur « employabilité »). Pour faire face à ce problème de recrutement, l’État a développé des mesures d’accompagnement et de formation professionnelle en faveur des chômeurs. Ainsi, le nombre de chômeurs de cat.D (personnes non disponibles immédiatement = en formation ou malades) est passé de 294 000 en février 2020 à 372 400 en sept. 2021 (+27%), en étant passé par un pic de 442 700 en août 2021.
Il n’est, bien entendu, pas question de remettre en question l’intérêt de passer par la case formation professionnelle pour un chômeur, surtout s’il n’a pas travaillé depuis un certain temps. Mais même s’il n’est pas disponible immédiatement pour reprendre un emploi, il est toujours chômeur.Le résultat :
On peut le visualiser sur le graphe ci-contre : Le total des chômeurs de cat A, B, C et D était de 5,677 millions en février 2020 ; Il est de 5,883 millions en septembre 2021 (+3,7%). Pour une baisse du chômage, on fait mieux !Le chômage de longue durée :
Dans l’article sur les chiffres du chômage en août 2021, je soulignais la forte augmentation du nombre de chômeurs de longue durée.
C’est encore le cas en septembre 2021, puisque leur nombre est de 2,724 millions fin septembre, contre 2,532 millions en fév. 2020 (+7,6%).
Le graphe ci-contre montre que cette augmentation encore plus forte pour la population des chômeurs de plus de 3 ans : +11,2 %.
Cela relativise la portée des cris de victoire du pouvoir, qui souligne le record de la baisse du taux de chômage. Or, justement, ce calcul du taux de chômage ne prend pas en compte cette population au bord de l’exclusion ou complètement découragée.
Qu’on le veuille ou non, cette crise sanitaire est aussi une crise sociale qui exclut un peu plus les plus précaires.
Cela met en évidence le cynisme du gouvernement qui profite de cette soit-disant embellie du marché du travail pour diminuer les indemnités de chômage des plus précaires, de deux façons : sur le calcul du montant de l’indemnité et sur le durée de chômage nécessaire pour ouvrir des droits à indemnisation !
Quant à la pénalisation des employeurs qui abusent des contrats précaires, … on verra plus tard !Note : Tous les chiffres cités, comme chaque mois, ont été publiés et mis en ligne par la DARES (service études et statistiques du ministère du travail) et concernent uniquement la métropole (hors les outre-mer et Mayotte).
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L’avenir énergétique de la France
et les scénarios de RTE
27 octobre 2021, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Campagne présidentielle 2022 - #Energies - ClimatUne démarche importante :
Ce mardi 26 octobre 2021, RTE (Réseaux de Transport d’Electricité = société publique dépendant d’EDF à 51,5%) a publié les résultats d’une étude importante sur l’avenir énergétique de la France.
Cette étude, qui a demandé plus de 2 ans de travail, vise à voir les différentes possibilités (les différents mix énergétiques) pour atteindre la neutralité carbone et l’arrêt complet des importations d’énergies fossiles (gaz, pétrole et charbon). Les variables étudiées sont l’importance des énergies renouvelables (et les investissements nécessaires pour cela), l’importance de l’énergie nucléaire (et l’importance des investissements pour d’éventuels réacteurs nouveaux et la prolongation de production des anciens au-delà de 60 ans), les économies d’énergie (isolation des locaux de logements et d’activités économiques, et les investissements nécessaires) et les changements de mode de vie allant vers une société plus économe en énergie et en ressources.Les résultats présentés
Ils sont présentés sous la forme de 6 scénarios allant de 100 % d’énergies renouvelables, avec déclassement accéléré des centrales nucléaires à 50 % d’énergies renouvelables et 50 % d’énergie nucléaire (anciennes et nouvelles centrales).
Ce résultat se focalise sur le montant des investissements annuels nécessaires à chaque scénario. Et ce ‘résultat’ laisse supposer que la partie est jouée : selon l’étude, il faudrait, d’ici 2050, 77 milliards € par an d’investissements pour le scénario tout renouvelable et 59 milliards € par an pour le scénario 50/50.
Bien entendu, il n’est pas question de prendre ce ‘résultat’ pour argent comptant.
Et ceci pour plusieurs raisons (plusieurs paris très hasardeux) :Pour le scénario 50/50, il faudrait être capables de construire 14 centrales nucléaires de type EPR, alors que l’EPR de Flamanville accuse 10 ans de retard, plus qu’un triplement de son prix et n’est toujours pas en capacité de produire de l’électricité…
Pour ce même scénario, il faudrait pouvoir modifier complètement pas mal d’anciennes centrales nucléaires , qui étaient conçues pour 40 ans d’activité, au-delà de 60 ans d’activité. Ce ‘grand carénage’ représente un investissement estimé à 100 milliards € par la Cour des Comptes.
Les énergies renouvelables ne nécessitent aucune importation pour fonctionner, contrairement aux énergies fossiles, mais aussi au nucléaire, qui repose sur une importation très importante d’uranium qui vient d’Afrique (et qui est extrait dans des conditions peu enviables pour les ouvriers).
L’effort à faire sera d’autant moins important que nous aurons changé de nombreuses habitudes prises pour aller dans le sens des économies d’énergie et de la sobriété, sans pour autant rendre la vie plus difficile. Exemple de changement : aller vers des locations partagées de la seconde voiture (et l’utilisation de vélos électriques), ce qui aboutirait à une importante diminution du nombre de voitures (et donc de leur coût) et des places de stationnement qui prennent beaucoup de place imperméabilisée… Tous ces domaines (dont l’isolation des habitats et lieux de travail) dépendent fortement des incitations et des aides que l’État mettra (ou non) en place.
Sur ce dernier point, malheureusement, le volet de l’étude de RTE sur les économies d’énergie ne sera publié qu’en 2022…RTE semble opposer les énergies renouvelables intermittentes au nucléaire ‘pilotable’, ce qui induirait des coûts importants. Or chaque énergie a ses propres contraintes de temps. La seule qui soit complètement ‘pilotable’, c’est l’énergie hydraulique qui dispose d’un important réservoir d’eau et peut donc être mise en œuvre à tout moment. Mais c’est loin d’être le cas pour l’énergie nucléaire : Mettre en route ou ralentir la marche d’une centrale nucléaire est une action compliquée qui n’est pas immédiate. De plus, chaque centrale doit périodiquement être arrêtée et révisée pour plusieurs semaines. Et enfin une centrale nucléaire doit impérativement être refroidie : c’est pour cela qu’elles sont construites en bord de mer ou de fleuve. Mais s’il fait trop chaud, l’impact sur l’environnement est trop fort et il faut l’arrêter. C’est ainsi que l’été dernier, plusieurs centrales ont du être stoppées. Et que se passe-t-il lorsque trop de centrales ne fonctionnent plus ? On importe de l’électricité en provenance de l’Allemagne, qui fait tourner ses centrales à charbon pour cela !
Un débat indispensable
Même s’il faut regarder de plus près les estimations réalisées dans ce rapport et les conclusions qui sont tirées, le travail présenté par RTE présente deux mérites importants :Il démontre que cette question est urgente et qu’il faut, sans attendre, se lancer dans les économies d’énergie et le développement des énergies renouvelables.
cette question sera et doit être au centre des débats qui auront lieu à l’occasion de l’élection présidentielle. Nous devons nous en emparer. Nous devons, en particulier, mettre en évidence l’inaction du Président actuel et de son gouvernement dans ce domaine. Et cela n’est pas un jugement hasardeux, puisqu’il a été objectivé et validé à plusieurs reprise par la justice administrative à la demande de l’appel l’Affaire du siècle qui a recueilli 2,3 millions de signatures.
A l’occasion de ce débat, nous devrons être plus précis sur les pistes d’économies et de sobriété énergétiques que nous défendrons, des aides que nous apporterons à celles et ceux qui seront les plus touchés par les changements induits et les pratiques dispendieuses qui devront entraîner des mises à contribution particulières. -
Christelle Morançais propose de construire une centrale nucléaire à Cordemais !
24 octobre 2021, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - Climat - #EmploiEn voilà, une brillante idée !!!
La construction de la centrale nucléaire de type EPR à Flamanville accuse un triplement de son coût prévu et un retard de 10 ans, ... et elle ne tourne toujours pas !
Dans ces conditions, il était difficile pour le président Macron de faire référence à cet échec industriel et financier pour défendre ses convictions pro-nucléaires afin de parvenir à une neutralité carbone de la France en 2030.
Il a donc inventé un nouveau type de centrale nucléaire : des petite centrales nucléaires (baptisées SMR) qu’il faudrait installer un peu partout sur le territoire.
Seul "petit" problème : les SMR n’existent pas encore, et n’existera sans doute pas, au mieux (avec l’échec de Flamanville, il faut être prudent !), avant 2035.
Mais cela n’a pas empêché la Présidente de Région de proposer de construire centrale SMR à Cordemais pour remplacer l’actuelle centrale à charbon.
On imagine le soulagement des salariés de l’actuelle centrale à charbon de Cordemais et des entreprises sous-traitantes : il y aura une solution à leur problème d’activité dans 14 ans !... Peut-être veut-elle rallumer la très forte mobilisation qui a eu lieu il y a quelques décennies CONTRE une centrale nucléaire au Carnet ???
Car « La centrale à charbon a vocation à fermer » a réaffirmé récemment le préfet de région (pour lire l’article à ce sujet, cliquer ici). Mais, de façon plus réaliste, il compte sur la mise en service de l’éolien offshore pour "(...) desserrer la pression sur Cordemais, qui reste indispensable pour assurer la sécurité de l’alimentation électrique du Grand Ouest. »En réaction à cette annonce de la Présidente de Région, voici le communiqué du groupe d’élu.e.s L’écologie ensemble au Conseil régional.
C. Morançais se prononce pour un avenir nucléaire à Cordemais : réaction du groupe L’écologie ensemble
La présidente du Conseil régional Christelle Morançais vient d’annoncer à l’occasion de la session plénière du 22 octobre qu’elle était prête à travailler avec le Gouvernement et EDF sur l’implantation d’un réacteur nucléaire SMR sur le site de Cordemais en Loire-Atlantique
Les élu.e.s du groupe L’écologie ensemble au Conseil régional des Pays de la Loire s’opposent fermement à un tel projet. L’avenir de Cordemais doit s’écrire sans charbon ni nucléaire, comme un site pilote de la transition énergétique autour des énergies renouvelables !
Envisager une reconversion nucléaire du site, qui plus est à un horizon 2035 car les SMR ne seront pas opérationnels avant, va à contre-courant et ne fait que repousser les vrais enjeux : travailler sur les nouvelles compétences, miser sur la sobriété et l’efficacité énergétique, investir pour développer les énergies renouvelables. Des axes relayés au second plan voire oubliés par Emmanuel Macron dans son discours sur le plan France 2030, préférant miser sur les énergies du passé comme le nucléaire sans résoudre les
questions comme l’approvisionnement en uranium ou le traitement des déchets et alors que nos filières d’EnR sont prêtes dès aujourd’hui et ont prouvé leur efficacité. C’est donc aussi la voie choisie par Christelle Morançais, alors que la Région n’est elle aussi pas à la hauteur
en termes de soutien à la production d’ENR ou de rénovation énergétique du bâtiment.
Pour l’avenir de Cordemais, il y a urgence à mettre les acteurs autour de la table. Nous réitérons notre demande faite à Christelle Morançais de prendre l’initiative d’une table ronde avec l’ensemble des acteurs à commencer par les salariés du site et les entreprises sous-traitantes pour travailler à un avenir durable du site, plutôt que d’envisager un projet nucléaire d’un autre temps. Cordemais peut au contraire devenir un site modèle de transition
industrielle réussie tant du point de vue écologique que sur l’emploi.
Lucie Etonno et Matthieu Orphelin, co-présidents du groupe L’écologie ensemble -
La victoire du siècle !
18 octobre 2021, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - ClimatDans un article en date du 3 février 2021, nous évoquions le recours de 4 organisations (Notre affaire à tous, Greenpeace, Oxfam et la Fondation Nicolas Hulot) devant le Tribunal Administratif de Paris pour « carence fautive » de l’État.
Cette action a mobilisé largement, puisque 2,3 millions de personnes ont signé l’appel ‘L’affaire du siècle’.
Et pour la première fois, la justice a reconnu que l’Etat a commis une « faute » en se montrant incapable de tenir ses engagements de réduction des gaz à effet de serre (GES).
Pour relire cet article, cliquer ici.
Pour la première fois, le juge administratif a reconnu l’existence d’un préjudice écologique – caractérisé par une modification de la composition de l’atmosphère liée à un surplus d’émissions de GES – et le fait que l’Etat devait être regardé comme responsable d’une partie de ce préjudice dès lors qu’il n’avait pas respecté ses engagements en matière de réduction des émissions.
Ce jugement allait dans le même sens que la décision, tout aussi inédite, rendue le 19 novembre 2020 par le Conseil d’Etat. Dans un autre recours visant l’inaction climatique de l’Etat, déposé cette fois par la ville de Grande-Synthe (Nord), la plus haute juridiction administrative a fixé un ultimatum à l’exécutif en lui donnant trois mois pour « justifier que la trajectoire de réduction à horizon 2030 pourra être respectée ».Cette fois-ci, c’est un nouveau jugement du Tribunal Administratif de Paris qui tombe : Pour la première fois, l’Etat français est sommé par la justice de réparer les dommages à l’environnement causés par son inaction climatique, d’ici au 31 décembre 2022. Reconnu responsable d’avoir aggravé le dérèglement climatique par son inertie et de ne pas avoir respecté ses engagements, l’Etat n’a plus d’autre choix que d’agir.
Pour lire l’article de GreenPeace, cliquer ici.
Et GreenPeace d’ajouter : « Merci à toutes celles et ceux qui ont cru à cette Affaire du Siècle, quand d’autres nous traitaient d’idéalistes : plus de 2,3 millions de personnes ont rejoint notre appel. Un record de mobilisation en France ! Sans elles, ce recours n’aurait pas eu la même dimension.
Ce n’est évidemment pas la fin de ce formidable mouvement. C’est au contraire le début d’une nouvelle étape, particulièrement importante alors que le pays est déjà entré en campagne présidentielle.
Désormais, plus aucun·e candidat·e à l’élection présidentielle ne peut ignorer ceci : en refusant d’agir pour le climat, il ou elle mettra l’Etat hors-la-loi. Nous serons là pour le lui rappeler. Et nous comptons sur vous pour le faire, dès à présent, en partageant ces publications. » -
Cordemais : « La centrale à charbon a vocation à fermer » réaffirme le préfet de région
(interview der Presse-Océan)
18 octobre 2021, par Patrick Cotrel - #Conseil régional - #Energies - Climat - #Développement Durable - #Nantes MétropoleReçu ce vendredi 8 octobre 2021 par la rédaction de Presse Océan, le préfet de région, Didier Martin, a confirmé la fermeture prochaine de la centrale à charbon de Cordemais. En écartant définitivement le projet Ecocombust de conversion à la biomasse.
À quelle échéance ? Tout dépendra de la date de mise en service du réacteur EPR de la centrale nucléaire de Flamanville (Manche) et de la centrale au gaz de Landivisiau. « Mais, déjà, la mise en service du parc éolien en mer de Saint-Nazaire, courant 2022, va permettre de desserrer la pression sur Cordemais, qui reste indispensable pour assurer la sécurité de l’alimentation électrique du Grand Ouest. »
Quid des 350 salariés de la centrale ? « L’objectif est de leur assurer un avenir professionnel.(…) EDF a les capacités de les redéployer sur d’autres sites »
Restent les sous-traitants : « Nous allons travailler avec eux pour savoir ce que représente Cordemais dans leur chiffre d’affaires et voir comment les aider à diversifier leurs activités ».
Quant à la commune de Cordemais, qui a bénéficié pendant près de 50 ans d’une vraie rente financière liée à la présence de la centrale, « la loi énergie-climat a créé un mécanisme de dégressivité de ces recettes fiscales qui va permettre de lisser cette perte sur plusieurs années, pour la commune et la communauté de commune Erdre et Sillon », explique Didier Martin.
L’objectif étant de profiter de cette période « pour trouver d’autres activités économiques productrices de richesses sur ce territoire ».Réaction des Ecologistes et Citoyens de Nantes et Nantes Métropole
Intervention de Julie Laernoes et Tristan Riom :
Dans son "Plan 2030 Innovation", Emmanuel Macron s’est livré à un incroyable exercice de contre-sens sur la transition écologique. Alors que le GIEC publie son rapport rappelant le changement majeur de société que nous devons faire, le Président mise notre avenir sur un bouquet de technologies dont aucune n’a fait ses preuves : Réacteurs Nucléaire SMR [réacteurs de petite talle, qui n’existe pas encore ...], stockage à l’hydrogène, avion vert, etc. Il contredit tous les scénarios de transition énergétique en omettant ce qui fait le centre de la transition : la sobriété et l’efficacité. Encore une fois, un dénis de science et de bon sens. Le Plan 2030 Innovation n’est pas sérieux, c’est un pitch de start-up : vendre quelque chose qu’on n’a pas encore et qui relève du fantasme. Venant du Président de la République, cet amateurisme est inacceptable.
Dès le lendemain de l’annonce, un média local posait la question de l’installation d’un de ces réacteurs nucléaires à Cordemais. Qu’on se le dise : nous avons le souhait d’être sérieux sur la transition et sur la sécurité écologique du territoire. Nous refuserons ces solutions mirages qui ne font que retarder le passage à l’action pour lutter réellement et efficacement contre le changement climatique et adapter notre territoire a celui-ci. Le gouvernement et EDF ont déjà mené le territoire en bateau avec Ecocombust. Cordemais, c’est la constatation que nous n’avons pas un État stratège mais un État spectateur face aux grandes mutations de ce monde.
Notre territoire est un territoire exigeant qui ne se fera pas avoir par des propositions de greenwashing. Toutes les forces politiques de gauche ont lutté contre la centrale nucléaire du Carnet, abandonnée en 1997. Le gouvernement sait qu’il ne pourra pas passer en force, il nous appartient donc à nous, acteurs locaux, de nous fédérer pour décider ensemble de comment nous voulons mener la transition énergétique.Réaction des Elu.e.s écologiste à la Région : Ni charbon ni nucléaire ! Pour un avenir durable à Cordemais
Après l’annonce d’Emmanuel Macron d’investir dans la construction de petits réacteurs nucléaires SMR (“small modular reactor”) dans le cadre du plan France 2030, le site de l’actuelle centrale à charbon de Cordemais est évoqué comme possible lieu d’installation pour un de ces “mini-réacteurs” dans les colonnes de la presse locale. Pour les élu.e.s du groupe L’écologie ensemble au Conseil régional des Pays de la Loire, un tel projet serait une fuite en avant alors qu’il y a urgence à remettre sans attendre les acteurs autour de la table pour faire de Cordemais un site pilote de la transition énergétique, sans charbon ni nucléaire !
(…)
Sans attendre un éventuel projet nucléaire, notre Région a un rôle à jouer à travers un pilotage politique de ce dossier. Nous réitérons notre demande faite à Christelle Morançais de prendre l’initiative d’une table ronde avec l’ensemble des acteurs à commencer par les salariés du site et les entreprises sous-traitantes pour travailler à l’avenir de Cordemais, qui peut devenir un site modèle de transition industrielle réussie tant du point de vue écologique que sur l’emploi en pensant par exemple des solutions complémentaires au projet Ecocombust (filière bois, stockage d’électricité en lien avec le développement des énergies renouvelables, notamment marines…).
Lucie Etonno et Matthieu Orphelin, co-présidents du groupe L’écologie ensemble, Franck Nicolon, conseiller régional de Loire-Atlantique, Matthias Tavel, conseiller régional de la Sarthe.
Pour lire l’intégralité de l’intervention, suivre le lien suivant : https://twitter.com/EcologieEnsembl/status/1448575008071159810
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