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Interview de M. Macron : "Pas un mot sur le climat, sur le vivant"
16 décembre 2021, par Patrick Cotrel - #Campagne présidentielle 2022 - #Energies - Climat - #Développement Durable"Pas un mot sur le climat, sur le vivant" regrette fortement Delphine Batho, porte-parole du candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot, jeudi 16 décembre sur franceinfo après la longue interview du chef de l’État mercredi 15 décembre soir sur TF1.
"La plus grave question angoissante pour notre sécurité, pour l’avenir de l’humanité, avec des conséquences d’ores et déjà très concrètes, n’a été abordée par le président de la République sur deux heures d’émission", déplore-t-elle.
Pendant deux heures, Emmanuel Macron a longuement défendu le bilan de son quinquennat, tout en reconnaissant aussi avoir fait des erreurs et, surtout, "avoir appris" des différentes crises qu’il a affrontées depuis 2017. Le chef de l’État a évoqué les réformes économiques, le Covid-19, le mouvement des "gilets jaunes". Mais dans son bilan et ses perspectives le chef de l’Etat a à peine évoqué l’enjeu climatique et ses solutions pour réduire le réchauffement. Une faute, pour Delphine Batho.
"Pas un mot pour la révolte de la jeunesse sur le climat. Pas un mot pour le vivant et les catastrophes qui se sont multipliées, par exemple, l’été dernier", poursuit l’ancienne ministre de l’écologie. "Il y a un quinquennat d’échec d’Emmanuel Macron, un non-respect de l’accord de Paris, une condamnation judiciaire pour inaction climatique dans l’affaire du siècle", il y avait donc "certainement une volonté d’occulter cette question dérangeante, mais c’est très significatif".
Pour relire l’intervention de Delphine Batho, cliquer ici.
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A propos de « l’expression des élus de l’opposition »
15 décembre 2021, par Patrick Cotrel - #Sainte-Luce - #Séances du Conseil MunicipalLe lendemain du Conseil municipal du 8 déc. 2021, l’opposition a distribué dans les boîtes aux lettres une « expression des élus de l’opposition ».
Dans cette lettre, Mr Bourgeolet dénonce, comme il le fait régulièrement en conseil municipal, la « dégradation des finances communales ».
A-t-il raison et quels sont ses arguments ?Pour lire les ’Echos’ du Conseil municipal du 8 déc.cliquer ici.
Il prend pour référence deux critères :
le taux d’épargne brute ;
l’augmentation des dépenses de fonctionnement.
(les deux critères sont liés).
Pour lui, une bonne gestion des finances communales consiste à réduire les dépenses de fonctionnement (de personnel, si possible), pour accumuler une « cagnote » pouvant servir, un jour, à financer on ne sait quel projet de construction nouvelle.Remarque : M. Bourgeolet chiffre cette cagnotte à 8,5 Millions € « léguée » à la nouvelle majorité. Mais ce chiffre est tout à fait contestable, puisque lors de l’examen du compte administratif 2019 (dernière année gérée uniquement par l’ancienne majorité), le chiffre constaté n’était que de 7,5 M€. L’année 2020, gérée alternativement par l’ancienne et la nouvelle majorité a permis d’ajouter 1M€ à cette cagnotte (preuve que la nouvelle majorité ne s’est pas précipitée pour ’bouffer la cagnotte’). A cela il faut retrancher les dépenses d’investissement déjà prévues en 2019 pour les années suivantes (1,3 M€ en 2021 et 0,1M€ en 2022) pour la halle sportive. Il ne reste donc qu’un héritage de 6 M€.
Le résultat de cette politique pendant 6 ans, c’est que les services publics n’ont pas suivi la croissance de la population et que les locaux municipaux n’ont pas été entretenus correctement : fuites de 5 toitures de bâtiments municipaux, surchauffe (39° en période chaude) dans certains bureaux de la mairie, mise en accessibilité en panne, …
Pour nous, il faut rétablir un niveau correct des services publics offerts par la municipalité à la population, en adéquation avec l’augmentation du nombre d’habitants. Par exemple, comment améliorer le sentiment d’insécurité de la population, en diminuant les effectifs de la police municipale ? C’est d’ailleurs cette croissance de la population qui est la source de la croissance des recettes municipales.
Pour nous, il faut aussi entretenir correctement le patrimoine bâti de la commune : si on ne répare pas rapidement (par ex. les fuites d’eau), les dégâts et les réparations risquent de coûter beaucoup plus cher… Est-ce cela, une bonne gestion ???
Enfin, le critère retenu par M. Bougeolet (taux d’épargne brute) n’est pas pertinent pour refléter la situation financière particulière des communes : par exemple, cela ne prend pas en compte le niveau d’endettement des communes.
Le ratio de capacité théorique de désendettement, permet de mieux voir si les finances communales sont en difficulté, c’est-à-dire si elles ont des difficultés à rembourser leur dette. Pour cela, on calcule le nombre d’années qui seraient nécessaires pour rembourser la dette de la commune, si on utilisait toute l’épargne brute dégagée. En règle générale, on estime que le seuil d’attention est à 10 ans et le seuil d’alerte est à 13 ans.
Pour Sainte-Luce, on a les chiffres suivants :
On le voit, pendant toutes ces années (couvrant 3 municipes), à aucun moment les finances communales n’ont été en difficulté. Et dans toute l’histoire de notre commune, la seule période où il y a eu une alerte sérieuse, c’est en 2001, lorsque l’épargne brute ne permettait même pas de rembourser l’annuité de la dette (capacité de désendettement à 21,98 ans) ! ...ce qui a entraîné une intervention de la préfecture…Pourtant, la majorité de l’époque était proche des valeurs de l’opposition actuelle...Oui, nous avons une vision plus équilibrée de la gestion des finances communales : pour nous, l’objectif n’est pas d’arrondir une ‘cassette’ , mais de répondre aux besoins de la population en services et en équipements de qualité.
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Echos du Conseil municipal du 8 déc. 2021
13 décembre 2021, par Patrick Cotrel - #Sainte-Luce - #Séances du Conseil MunicipalPrésentation :
Cette réunion du conseil municipal s’est déroulée dans des conditions particulières, puisque le Maire était absent : testé positif (au dernier moment) au covid 19, mais sans symptômes, Anthony a demandé à Catherine Corbes (1ère Adjointe) de présider cette réunion.
Précisons tout de suite que Catherine a fait face avec efficacité à cette tâche difficile. Merci à elle.
L’ambiance de ce conseil a été plus calme que les précédents. C’est peut-être la conséquence de la discussion qui a eu lieu au cours de la ‘Conférence des Présidents de groupe’ avec Anthony Descloziers, qui a reprécisé les règles de fonctionnement des Conseil municipaux. Peut-être, aussi, pour ne pas rendre encore plus difficile la tâche de Catherine...Le projet centre-ville :
Notre centre-ville a des atouts importants : présence de services publics, tissu commercial dynamique, nombreuse places de stationnement, foncier municipal important. Par contre, il présente d’évidents défauts : il est bien trop minéral (c’est un ‘îlot de chaleur’), il n’y a aucun lien entre les services publics (dont les locaux sont vieillissants) et les commerces, les piétons, vélos et bus n’ont pas suffisamment de place pour circuler dans de bonnes conditions car étouffés par le flux de voitures aux heures de pointe.
Objectifs :nous voulons un centre-ville plus convivial, végétalisé et faisant le lien avec les espaces naturels environnants (Bois du Seil et du Chassay, pelouse devant la mairie, …) ;
nous voulons créer un lien entre les commerces, les services (diversifiés) et les services publics rénovés ;
nous voulons donner une place prioritaire aux piétons, vélos et transports en commun, tout en offrant des possibilités suffisantes de stationnement ;
nous voulons favoriser la mixité sociale et accueillir celles et ceux qui ont le plus besoin de la proximité du centre-ville (anciens, familles monoparentales, …).
Dans les municipes précédents, des études sur l’avenir du centre-ville ont été réalisées, sans suites, sans information des Lucéens.
Aujourd’hui, nous voulons entamer une démarche d’élaboration d’un projet de renouveau du centre ville largement partagé avec les acteurs du territoire et l’ensemble des habitants. Et avant la fin du mandat, nous voulons être en situation de commencer à mettre en œuvre ce projet.
Pour nous aider à l’élaboration de ce projet, la Ville de Sainte-Luce-sur-Loire souhaite confier une mission à Nantes Métropole Aménagement (NMA) et à l’Agence d’Urbanisme de la Région Nantaise (AURAN) pour :Échanger avec les habitants ;
Prendre en considération les enjeux urbains, environnementaux et fonctionnels ;
Donner les outils opérationnels, financiers et juridiques pour une mise en œuvre à l’issue de la mission.
Le groupement NMA-AURAN se charge de sélectionner un prestataire pour aider au pilotage du dialogue citoyen.Les étapes du projet :
Juin 2022 : Fête du cœur de ville ouverte à toutes et tous ; Quel cœur de ville voulons nous ?
Phase 1 : Analyses, regards et ambitions partagées ;
Phase 2 : Différents scénarios et choix du scénario final. Plan guide ;
Phase 3 : détermination des îlots stratégiques, modes opératoires et financiers et calendrier.
Chaque phase sera ponctuée par une réunion publique.Le comité de pilotage sera composé d’élus municipaux, dont un élu de l’opposition, du vice-président de la métropole à l’aménagement, ainsi que des services municipaux et métropolitains.
Le montant global de la mission s’élève à 198 510 € TTC. La participation de Nantes Métropole est en cours de discussion.
L’opposition attire l’attention sur le projet des Gohards qui risque d’avoir un fort impact sur le centre-ville.
Cette question n’est pas nouvelle : dès le démarrage du projet des Gohards, nous avons été plusieurs à attirer l’attention de Nantes Métropole sur la nécessité de prendre en compte la proximité avec le centre-ville de sainte-Luce.
D’autre part, c’est NMA qui pilote aussi le projet des Gohards, et qui a insisté pour prendre en compte un périmètre élargi (dont le futur quartier des Gohards) dans l’analyse préalable de notre projet.Le plan de financement de la rénovation de la mairie :
Pour assurer une gestion pluriannuelle de cette grosse opération, nous ouvrons une procédure d’ Autorisation de programme/crédits de paiement sur 2021-2023.
Ce gros programme a pour objectifs d’assurer une bonne isolation thermique des bureaux (près de 40°C en été), d’ajouter des bureaux, d’en assurer l’isolation phonique, de couvrir la travée centrale et l’entrée, d’installer du double vitrage sur toutes les ouvertures (avec volets roulants), de refaire l’étanchéité des terrasses (actuellement on met des sceaux quand il pleut…), d’assurer l’accessibilité des locaux (avec un ascenseur) et de la salle du conseil (avec une rampe) et d’installer des panneaux photovoltaïques sur une des terrasses.
Le coût total de cette opération, qui doit se dérouler sur 2022, est de 1,5 million€, dont 0,3M€ de subvention de l’État (soutien à l’investissement local), 0,1M€ de subvention du Conseil Régional et 0,247M€ de récupération de la TVA. Le reste (0,853M€) sera financé par la commune.
L’opposition (MM Laurent, Bourgeolet) reprochent de ne pas avoir prévu des travaux pour d’autres locaux municipaux, en particulier le château, mais de trop faire de dépenses de fonctionnement. M. Brasselet indique même que l’ancienne majorité avait fait la liste des réhabilitation de locaux municipaux nécessaires …. en fin de leur mandat !
Et c’est vrai que la liste est longue : fuites des toitures à la mairie, l’école de musique, au tennis, dans une école, dans la salle Tabarly, accessibilité aux personnes en situation de handicap en panne, gros problèmes pour les conditions de travail des agents et de l’accueil du public en mairie, ...
Mais suffit-il que l’ancienne majorité ait listé tous les travaux… qu’elle n’a pas fait, pour nous reprocher de ne pas avoir tout fait tout de suite ??Soutien à « SOS Méditerranée » :
En 2015, face aux naufrages répétés d’embarcations de femmes, d’enfants et d’hommes qui tentent de traverser la mer Méditerranée, au péril de leur vie, pour rejoindre l’Europe, des citoyens européens ont décidé d’agir et de créer l’association SOS Méditerranée. C’est l’axe migratoire le plus mortel au monde. Convaincus que l’assistance à personne en danger en mer est une obligation morale et légale, et partageant avec SOS Méditerranée les valeurs universelles d’humanité, de fraternité, de solidarité et le respect de la dignité humaine, il est proposé au Conseil Municipal d’adhérer à la plate-forme des « Collectivités solidaires avec SOS Méditerranée » et de soutenir cette association (subvention de 500€).
Il faut souligner que le gouvernement français refuse aux navires ayant recueilli des migrants naufragés d’accoster dans les ports français , et les renvoie vers l’Italie et l’Espagne. En ce sens, le soutien de notre commune à SOS Méditerranée a bien une valeur politique.
L’opposition s’est abstenue.Convention avec la Fédération des Amicales Laïques 44 :
Moyennant une cotisation d’adhésion annuelle à la ligue de l’enseignement (Fédération des Amicales Laïques) 44, de 406€, la commune et la FAL44 pourront convenir chaque année des thématiques d’intervention que la FAL pourra apporter en appui des objectifs de la commune. Chaque intervention donnera lieu à une facturation spécifique approuvée par le Conseil municipal.
L’opposition fait semblant de ne pas comprendre (« On ne veut pas signer un chèque en blanc ») pour voter, sans surprise, contre cette délibération ….Informations diverses :
La convention avec l’Union des Apiculteurs de Loire Atlantique, pour former de nouveaux apiculteurs bénévoles autour des ruches municipales, est renouvelée.
Mise en place de containers de collecte de déchets dans les espaces publics : une convention est signée avec plusieurs communes de l’agglomération et Nantes Métropole pour permettre la participation financière de l’ADEME à hauteur de 50 % de l’achat, la pose et les outils de communication dans 5 lieux de la commune pour expérimentation (8551€).
Borne électrique de recharge (voiture et vélos) : le gestionnaire de la borne électrique installée devant pa poste (le SYDELA) depuis 2019 vient d’informer qu’il a changé s de sous-traitant. En conséquence, le coût annuel pour la commune passe de 790,20€ à 1198,20€. L’opposition, qui a signé la convention initiale, affirme qu’on peut éviter une telle augmentation (+50,6%). Devant son insistance, la délibération est reportée au prochain Conseil municipal.
Convention avec écopole : la convention signée en 2017, qui permet d’avoir un appui pour mener des actions sur la commune dans les domaines de la sensibilisation, d’éducation à l’environnement et au développement durable va être prolongée pour un an, en attendant de prendre en compte les modifications prochaines des conditions d’utilisation des ressources d’Ecopole.
Association Musicale Lucéenne : la convention d’objectifs entre l’AML et la commune sera signée pour 3 ans. La subvention annuelle de la commune sera : de205 380€ pour le fonctionnement de l’école, de 10 410€ pour des interventions dans les écoles et de 2 240€ pour son intervention au collège. A cela s’ajoute des prestations en nature : mise à disposition des locaux de Sinfonia et le théâtre Ligéria pour des concerts.
Ouverture des commerces pour 3 dimanches de décembre 2022 : Comme chaque année, et après des négociations entre les représentants des salariés des commerces de détail et les employeurs, le Conseil de Nantes Métropole a émis un avis favorable à cet accord. Il est proposé un avis favorable de la commune.
M. Bourgeolet a déclaré que cette présentation de M. Deniel était « désespérante par sa désinvolture, alors qu’il s’agit d’une question très importante... ». Suite à cette agression verbale assez peu compréhensible, Arnaud Deniel nous a dit avoir reçu plusieurs messages de sympathie et de soutien...
L’opposition a voté pour, mais 5 membres de la majorité se sont abstenus et un vote contre a été enregistré « en solidarité avec les travailleurs de ces commerces. »Un chien au patio : Un membre de l’équipe d’animation du Patio propose d’amener son chien aux heures d’ouverture aux jeunes, comme vecteur éducatif et à titre expérimental. Une convention précise les conditions de cette présence.
L’opposition critique cette initiative (mélange des genres, sécurité des enfants, que se passe-t-il, si l’agent change de service ou part de la collectivité, …) et vote contre après un certain temps de débat... -
Les collectivités locales et l’action climatique
10 décembre 2021, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - Climat - #Développement DurableDans un cahier commun de 14 pages inséré dans le N° de décembre d’Alternatives économiques, l’association Climate-chance (*) et Alternatives économiques décrivent la situation où nous sommes par rapport à la menace climatique.
(*) Climate Chance est une association non étatique de collectivités et gouvernements locaux reconnue par l’ONU (à ce titre elle participe aux COP).
Ronan Dantec (sénateur 44) a pris une part importante dans la consolidation de cette association internationale.Les émissions de CO2 :
.Avec la pandémie, les émissions de gaz à effet de serre ont fortement baissé… avant de regrimper lors de la reprise. Laquelle, parfois dopée au charbon, comme en Chine, reste inégale.
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Des plans de relance ambivalents :
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Le énergies fossiles ont particulièrement bénéficié des milliards dépensés par les pays du G20 pour amortir le choc de la pandémie.
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Les collectivités locales accélèrent leur engagement :
Si l’action des Etats est au centre de l’attention pendant les COP, les villes ou les régions peuvent aussi prendre des initiatives pour réduire leurs émissions.Du côté des entreprise …
Pour accélérer la transition et décarboner leurs approvisionnement électrique, de plus en plus d’entreprises ont recours à l’achat direct d’électricité renouvelable.
Et les ‘Majors’ accélèrent leur transition : sans lâcher leurs activités dans le pétrole et ou le gaz, les majors investissent les secteurs liés aux énergies moins carbonées.Justice climatique :
En cinq ans, l’écologie s’est fait une place dans les prétoires. Les recours contre les Etats ou les entreprises privées sont de plus en plus nombreux, mais toutes les décisions judiciaires ne sont pas favorables au climat.
Seule une entreprise, Shell, a été condamnée en première instance, par le tribunal de La Haye en mai 2021, à réduire ses émissions de CO2.
Quant à l’Affaire du siècle, le jugement historique souligne surtout la faute de l’État français. Mais il n’est pas tenu de réparer les préjudices et aucune astreinte n’a été prononcée…« La lenteur des Etats nous force à accélérer nos actions sur le terrain »
Président de Climate Chance et sénateur de Loire-Atlantique, Ronan Dantec tire les conclusions de ce dossier. Il dresse le bilan d’une COP26 sans avancée majeure, mais identifie des dynamiques positives dans la lutte contre le réchauffement.
Pour lire ces conclusions (2 pages), cliquer ici et cliquer ici. -
L’Agence Internalionale de l’Energie (AIE) épingle le gouvernement français
3 décembre 2021, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - ClimatLe paradoxe français :
C’est un paradoxe douloureux, mis en avant par l’Agence internationale de l’énergie (AIE). La France s’est posée comme « l’un des leaders de la transition énergétique » et elle est « largement vue » comme un « précurseur » par la communauté internationale.
Mais la France est « en retard sur ses objectifs de transition énergétique », et elle n’est pas dans les clous pour atteindre la neutralité carbone en 2050. En 2020, par exemple, les objectifs visés en matière de renouvelables et d’efficacité énergétique « n’ont pas été atteints ». « La France a un travail considérable devant elle sur la route du net zéro », avertit Fatih Birol, directeur général de l’AIE cité par ‘Les Echos’.
La France consomme actuellement 145 millions de tonnes équivalent pétrole tous les ans, beaucoup trop par rapport à l’objectif de 130 millions qui avait été fixé pour 2020, et de 121 millions prévus en 2030.
Pour se remettre sur une bonne trajectoire, il faudrait en particulier « une accélération significative des investissements » dans les énergies propres, et dès maintenant. Pour atteindre les objectifs fixés pour 2023, il faudrait ajouter plus de 6 gigawatts de capacités éoliennes (l’équivalent de 40 % de ce qui est déjà installé) et presque doubler les capacités solaires, « en seulement trois ans ». Un véritable « défi ».
La « solution » macroniste :
On le sait, le gouvernement français, par la voix de son président, veut relancer le nucléaire français en remettant les vieilles centrales à niveau pour une prolongation de 10 ans (coût = 100 milliards € selon la Cour des Comptes), construire 6 nouvelles centrales de type EPR et disséminer des « petites centrales nucléaires » un peu partout.
Comment baser une politique nationale sur des ‘micro-centrales nucléaires’, alors qu’aucune de ces centrales ne fonctionne réellement ? De plus, cette ’solution’ est tout à fait hasardeuse, puisque l’EPR de Flamanville accuse plus de 10 ans de retard et ne fonctionne toujours pas (délai total actuel = 15 ans !). De plus, le refroidissement de certaines centrales devient impossible en cas de pic de chaleur (qui vont être de plus en plus fréquents), sous peine de produire de graves atteintes à la biodiversité environnante, comme on a pu le constater ces dernières années où l’arrêt de plusieurs centrales a du être fait.
Or, on sait que la dead-ligne est 2035 pour espérer une neutralité carbone en 2050…
Et quant au coût de la ‘solution nucléaire’, elle est disproportionnée par rapport aux solutions des énergies renouvelables. Pour l’EPR de Flamanville, on va dépasser les 20 milliards €, pour un coût annoncé au départ de 3,5 milliards € !!!
Evolution de la production mondiale d’énergie :
Dans un communiqué, l’AIE indique que la production électrique par les énergies renouvelables a très fortement augmenté dans le monde : en 2020, les capacités nouvelles installées des renouvelables a été de 256 (contre 0,4GW de capacité nucléaire) ? Cette année 2021 devrait battre le record de l’an dernier, avec 290 gigawatts (GW) de capacités nouvelles installées, soit l’équivalent de 170 EPR !
L’AIE estime de plus que d’ici 2026, la capacité des renouvelables sera de 4600 GW (+60 % par rapport à 2020), c’est-à-dire l’équivalent de la capacité actuelle du nucléaire et des énergies fossiles réunies. (voir articles des Echos et de Ouest-France)
Ainsi, on constate que l’immense majorité des pays table sur le développement des énergies renouvelables pour assurer la transition énergétique et pour parvenir avant 2050 à la neutralité carbone ; et pas sur le nucléaire pour des raisons évidentes de sécurité, d’approvisionnement en uranium, de délai de construction et de coût des installation par kilowatt.
Le gouvernement actuel nous envoie dans le mur avec ses solutions techniquement et financièrement dépassées.
D’autant que, et l’AIE insiste là-dessus, cette prévision de croissance de la production électrique est insuffisante pour parvenir à la neutralité carbone en 2050.
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