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A qui ont profité les aides de l’Etat ?
18 mai 2022, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableLe dispositif du chômage partiel a évité, on le sait, beaucoup de licenciements et stabilisé les ressources humaines des entreprises et les revenus des employés en CDI.
Mais le "quoi qu’il en coûte" s’est aussi traduit par des aides directes aux entreprises.
Quel bilan tirer de cet autre volet de la politique gouvernementale ?
Médiapart vient de reprendre les conclusions d’une étude de l’ONG ’Observatoire Des Multinationales’ (ODM).Avec raison, la note rappelle que l’intégralité de ces 40 groupes qui constituent l’indice vedette de la Bourse de Paris (le ’CAC40’) a, en 2020 et 2021, bénéficié, sous une forme ou sous une autre, d’aides publiques pour faire face aux effets de la pandémie. Ils ont aussi bénéficié du « plan de relance » de 100 milliards d’euros, et notamment de la baisse annuelle de 10 milliards d’euros des impôts de production qui a principalement concerné les grandes entreprises.
Cette santé s’est évidemment accompagnée d’une générosité inédite envers leurs actionnaires. Le volume global des dividendes distribués a atteint en 2021 un nouveau record de 57,5 milliards d’euros, soit un tiers de plus qu’en 2020. En bonus, les groupes du CAC 40 ont aussi eu massivement recours aux rachats d’actions, pour un montant global de 23 milliards d’euros en 2021. Au total, la redistribution aux actionnaires dépasse donc 80 milliards d’euros. Le précédent record datait de 2018 et dépassait 60 milliards d’euros.
À cela s’ajoutent les sommes versées aux fonctions dirigeantes. Il ont reçu en moyenne 5,9 M€, avec une hausse de plus de 1 million, soit 23 % de plus qu’en 2020.Toutes ces sommes ont été distribuées au nom de la sauvegarde de l’emploi et de l’activité. Mais la note de l’ODM montre combien l’usage de ces fonds a été hasardeux. « Certains des groupes les plus aidés du CAC 40 sont aussi ceux qui suppriment le plus d’emplois et gâtent le plus leurs patrons et actionnaires », résume la note.
Car de nombreux groupes ont continué à couper dans leurs effectifs. Le champion, dans ce genre, étant Stellantis, dont le bénéfice progresse de 124 %, à 3,3 milliards d’euros, et qui a supprimé plus de 17 200 emplois. Mais TotalEnergies, BNP Paribas et Axa ont supprimé aussi entre 3 500 et 4 100 emplois chacun avec des bénéfices en hausse.
Si ces entreprises, qui souvent ont des niveaux de rémunération élevés, ont débauché et que l’emploi global a augmenté, c’est donc inévitablement parce qu’il y a eu un recours massif à l’externalisation. Logiquement, les salaires et le statut des emplois créés sont alors plus faibles. La crise actuelle du pouvoir d’achat traduit aussi ce fait.Après plus de deux ans de pandémie, des records à la pelle :
100 % des groupes ont obtenu des aides publiques
Deux tiers du CAC40 battent leurs records historiques de profits
4 groupes dépassent les 12 milliards d’euros de bénéfices : TotalEnergies, Stellantis, LVMH et ArcelorMittal.
Plus de 80 milliards d’euros pour les actionnaires au total (+57%) :
- Record de rachats d’action : 23 milliards d’euros en 2021 (+200%).
- Record de dividendes : 57,5 milliards d’euros sur les profits 2021 (+33%).
Près de 237 millions d’euros d’augmentation pour les patrons (+23%).
Au moins 27613 emplois supprimés en France.
Finalement, l’ODM considère que « la solidarité nationale a été mise au service des actionnaires et des patrons du CAC 40 sans contreparties ».
Pour lire le rapport de l’ODM (intitulé ’CAC40 : tout va très bien madame la marquise), [cliquer ici->https://multinationales.org/CAC40-Tout-va-tres-bien-madame-la-marquise
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La méthanisation en Pays de la Loire
13 mai 2022, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - ClimatUn intéressant webinaire sur la méthanisation a été organisé par le SYDELA (syndicat d’électrification de Loire Atlantique, dépendant du Conseil départemental 44).
En voici quelques échos.La méthanisation :
Il s’agit d’un phénomène naturel de dégradation de déchets carbonés se produisant à l’abri de l’air (de l’oxygène), et qui produit du biogaz (mélange de méthane CH4 et de gaz carbonique CO2), ainsi qu’un digestat réutilisable comme engrais naturel.
Les matières premières de ce phénomène sont des effluents (déjections animales, boues des stations d’épuration, …) et des déchets verts.
Après séparation du gaz carbonique, le bio-méthane peut être comprimé et injecté dans les canalisations de distribution du gaz de ville, ou bien être conservé comprimé sous forme de GNV. Il peut aussi être utilisé en co-génération pour produire de l’électricité et de la chaleur.
Remarque importante : dans la période actuelle où l’artificialisation des terres agricoles est une menace, il ne serait pas compréhensible d’utiliser des terres pour produire des végétaux destinés principalement à la méthanisation. C’est la raison pour laquelle la culture visant directement à alimenter la méthanisation est limitée à 15 %.
Par contre, les déchets agricoles ou les cultures intermédiaires (ex culture intermédiaire de CIVE entre deux cultures principales destinées à l’alimentation) sont autorisés.
En pays de la Loire, le bilan des intrants à la méthanisation est le suivant :.
(https://aile.asso.fr/biogaz/la-filiere/carte-chiffres-cles-methanisation/#tab-paysdelaloire)
En matière de production de biométhane, la Loire-Atlantique est en retard par rapport aux autres départementaux ligériens, comme le montre le schéma au-dessus.
Face à cela, la tentation pourrait être de construire de très gros méthaniseurs, comme celui de Corcoué (15 à 20 fois plus gros qu’un méthaniseur classique). Mais ce genre de projet induit une production agricole spécifique, au détriment d’une agriculture nourricière…Construire un projet :
La présentation a ensuite exposé les différentes étapes pour la construction d’un projet de méthaniseur. Cela passe par l’obtention d’un permis de construire incluant la saisine de l’autorité environnementale et une enquête publique. L’installation est ensuite classée pour la protection environnementale pour éviter les dangers et les inconvénient (rejets d’effluents, odeurs, fuites de gaz, … Le méthane est hautement producteur d’effet de serre).
Plusieurs intervenants (comme l’association France Nature Environnement) ont insisté sur la nécessité d’entamer le plus tôt possible la concertation avec les citoyens et les collectivités territoriales.
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Opinions...
10 mai 2022, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Campagne présidentielle 2022 - #Déplacements - #Développement DurableChaque mois, le mensuel ’Alternatives économiques’ ouvre une rubrique intitulée ’opinions’, où des experts ou des journaliste expriment leur opinion.
Dans le dernier N° (mai 2022), deux ’opinions’ me paraissent particulièrement intéressantes.
Ci dessous des extraits de ces interventions.Représenter le peuple ou représenter les individus
Par François Dubet, sociologue
"La majorité des électeurs d’Emmanuel Macron soutenait moins le candidat et son programme qu’elle ne rejetait Marine Le Pen et l’extrême droite. Les électeurs de Marine Le Pen adhéraient moins à son programme qu’ils ne haïssaient Emmanuel Macron. Pris en étau entre ce double rejet, bien des électeurs ont décidé de ne pas voter. A terme, sommés de choisir entre une rationalité technocratique libérale et un populisme iIlibéral, bien des Français ne se sentiront pas représentés. Et comme il est peu vraisemblable que les élections législatives donnent au vainqueur une majorité assurée, il y a peu de chances que les Français se sentent mieux représentés demain qu’ils ne le sont aujourd’hui."
(...)
"L’enjeu essentiel est de construire un nouvel imaginaire de la solidarité, c’est-à-dire un mode de négociation des conflits sociaux et des demandes sociales.
La balle est dans le camp de la gauche, et pas seulement pour finir par s’accorder sur l’Europe, l’écologie ou la laïcité... Il importe avant tout de reconstruire un mode de représentation démocratique dans une société fractionnée : quelle place donner à la démocratie directe, aux mouvements sociaux et aux syndicats, comment décentraliser vraiment, comment construire une solidarité quand nous savons bien que nous devrons partager les sacrifices plus que la croissance ? En dépit de l’excellence des programmes, si ce travail n’est pas entrepris dès demain, nous repartirons pour un tour, et ça finira mal."L’Europe choisit- elle ses réfugiés ?
Par Bénédicte Manier, journaliste
"Vêtements, nourriture, offres d’hébergement et accueil par les autorités locales : un remarquable élan de solidarité se manifeste à l’égard des réfugiés ukrainiens partout en Europe, de la Pologne à l’Irlande. Mais au-delà de l’indignation suscitée par l’agression russe du 24 février et de l’émotion légitime due au retour de la guerre en Europe, on peut s’interroger sur le contraste entre cette hospitalité spontanée envers quatre millions d’exilés ukrainiens et la réticence de nombre de pays de l’Union européenne à accueillir en 2015 des immigrants venus de pays du Sud, pourtant quatre fois moins nombreux.
A l’époque, l’arrivée dans l’espace Schengen d’un million de Syriens fuyant leur pays en guerre (et lui aussi pilonné par des bombes russes), d’Afghans et d’Irakiens victimes de la guerre civile et d’Erythréens fuyant la dictature a été qualifiée de « crise migratoire ».
L’Union a alors tenté de répartir les arrivants par quotas entre les Etats membres, avant d’y renoncer devant l’hostilité de plusieurs pays. Certes, l’Allemagne a finalement reçu 1,8 million de demandes d’asile de 2015 à 2019. Mais un accord conclu entre l’Union européenne et la Turquie a ensuite permis de renvoyer vers les rives turques les réfugiés en route vers les îles grecques.
Le contraste est particulièrement net pour la Hongrie de Viktor Orban. En 2015, elle avait refusé de traiter toutes les demandes d’asile effectuées sur son sol. Mais aujourd’hui, elle ouvre les bras aux Ukrainiens.
De même, à l’été 2021, la Lituanie, la Lettonie et la Pologne avaient fermé leurs frontières, à l’aide de barbelés et de gardes armés, à plusieurs milliers de réfugiés irakiens, syriens et afghans. Leur arrivée était certes téléguidée par la Biélorussie dans le but de provoquer une « crise des migrants » aux portes de l’Union. Mais ces réfugiés n’en avaient pas moins besoin d’une terre d’accueil. La plupart ont fini par être éloignés des frontières européennes.
Certes, l’Union européenne a attribué une protection à un peu plus de 281 000 personnes en 2020, en premier lieu des Syriens et des Afghans. Mais la même année, plus de 472 000 autres demandes d’asile avaient été déposées sur son territoire. Et elle vient d’attribuer aux Ukrainiens une protection temporaire qui leur donne accès au marché du travail, alors que les demandeurs d’asile, eux, ne peuvent pas travailler. Les Ukrainiens peuvent aussi circuler gratuitement sur les lignes ferroviaires en Europe. Ce qui a poussé le syndicat CGT des cheminots à appeler à la gratuité des trains pour tous les réfugiés en remarquant au passage que « se développe une petite ambiance : "il Y a des bons et des mauvais réfugiés" »,
Si l’offensive militaire russe nécessite que l’Union ouvre grand ses portes, ces distinctions dans les modalités d’accueil soulèvent des questions. N’y a-t-il pas, chez les Vingt-Sept, des arrière-pensées sur le retour des uns, à terme, dans leur pays proche et sur l’installation durable des autres ? Ainsi qu’une préférence assumée pour certaines cultures et religions ?" -
La Nouvelle Union Populaire, Ecologique et Sociale validée par les adhérent.e.s EELV
10 mai 2022, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Campagne présidentielle 2022Mercredi, le Conseil fédéral d’EELV a validé la coalition à laquelle EELV prend part en vue des élections législatives, conjointement avec le pôle écologiste (Génération Ecologie, Génération.S, Les Nouveaux Démocrates), la France Insoumise, le Parti Communiste et le Parti Socialiste : la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale et sa liste de candidat-es.
Suite à cela, un vote a été lancé auprès des adhérentes et adhérents d’EELV.
Le résultat est clair : 81% sont favorables à l’accord.Cet accord peut être vu de deux façons :
soit le voir comme un premier pas vers la construction d’une alternative écologique et de gauche, indispensable pour changer la logique à l’œuvre depuis trop d’années. Et c’est pressé : le climat n’attend pas !
soit c’est un petit arrangement de circonstances, où chacun va surtout défendre sa boutique, en étant persuadé que c’est la meilleure et la seule...
A suivre ...
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A propos de la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale
6 mai 2022, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Campagne présidentielle 2022 - #Energies - ClimatDans un courrier envoyé aux adhérents EELV, le Secrétaire national Julien Bayou informe de l’accord pour les législatives de juin prochain, signé avec la France Insoumise.
Pour ma part, je me retrouve assez bien dans cet exposé ; et dans le vote interne des adhérents sur l’accord, j’ai voté POUR.Ci-dessous quelque extraits du courrier du secrétaire national.
À propos de l’accord législatives 2022 et de la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale
« Cet accord, proposé par le bureau exécutif et adopté ce dimanche par le Conseil fédéral à plus de 80%, est né du constat fait le soir du 10 avril : les forces de gauche et écologistes divisées n’ont pas été capables d’accéder au second tour et de gagner. Pour rompre avec ce quinquennat d’inaction climatique et de casse sociale, une solution s’impose : des député-es écologistes à l’Assemblée nationale. Et le plus grand nombre possible de député-es de gauche. »
« Ainsi, face à l’aspiration citoyenne, nous avons discuté ces deux dernières semaines avec la France Insoumise, mais également avec le Parti Socialiste et le Parti Communiste Français pour parvenir à un accord en vue des élections législatives de juin 2022. Reconnaissons que la tâche n’était pas aisée : nous avons cherché à faire en quelques jours ce que nous n’avons pas pu ou pas su construire en cinq ans.
Pour autant, nous sommes parvenu-es à un accord parce que la situation nous l’impose. Impossible de nous résoudre à un nouveau mandat d’impuissance à l’Assemblée nationale. Impossible de nous résoudre à laisser les quasi pleins pouvoirs à Emmanuel Macron. Impossible de nous résoudre, enfin, à voir l’extrême-droite rentrer en force à l’Assemblée.
Le temps est venu de générer un élan d’espoir de victoire pour le peuple écologiste et de gauche dans le pays. La base de cet accord avec la France insoumise est une coalition large et ambitieuse, dans le respect de nos différences, et autour d’une bannière commune :Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale
Cet accord nous permettra de défendre nos convictions tout en gardant le cap sur notre objectif : être majoritaires à l’Assemblée nationale.
Nous sommes en train de construire un programme de gouvernement ambitieux issu d’un travail de consensus que nous vous présenterons très bientôt. Nous avons une centaine de propositions, parmi lesquelles la réduction de 65% des émissions de gaz à effets de serre, le 100% énergies renouvelables, la sortie du nucléaire, l’ISF climatique, la règle d’or climatique, mais aussi la hausse des salaires, la garantie autonomie jeunesse, 1 milliard d’euros par an pour lutter contre les inégalités femmes hommes ou encore le rétablissement des services publics ainsi que la 6e République.
Ce programme exigeant tant sur les aspects climat / environnement que justice sociale et démocratiques sera présenté dans les prochains jours. »
Précisions :« L’accord avec le PC laisse les député PC libre de leur vote à l’assemblée nationale sur le nucléaire. Mais l’union portera bien la bannière anti nucléaire et 100% renouvelables. »
« L’accord qui a été conclu permet d’aller chercher des victoires essentielles tout en continuant la construction européenne, dans le cadre de l’Etat de droit. Cette précision a toute son importance : c’est elle qui garantit qu’il ne peut y avoir de libertés prises avec le cadre européen, pas de violation des règles, respect de la primauté du droit de l’Union, respect de l’autorité de la cour de justice, égalité entre les citoyen-nes. C’est ça l’état de droit. »
« Pendant les élections européennes en 2019, nous portions l’idée d’un dépassement, d’un progrès vers une Europe fédérale en particulier avec le Traité environnemental qui permettrait soumettre toutes [les] lois à l’impératif de la préservation de la planète. Avec les écologistes désormais au pouvoir dans plusieurs pays européens, et en particulier les ministres allemands aux affaires étrangères et économie climat emploi, nous pourrions faire progresser ce beau projet à partir du mois de juin.
Sur la politique étrangère maintenant. Que ce soit sur l’OTAN ou la gestion des questions internationales, nous avons acté un désaccord. Comme vous le savez sans doute, le périmètre d’action d’un gouvernement se cantonne, pour l’essentiel, à la politique nationale. Ainsi, ce désaccord, pour important qu’il soit, n’est pas bloquant dans cette campagne, d’autant que la FI au parlement européen a rejoint la position écologiste de livraison d’armes à la résistance ukrainienne. »
Conclusion : 3 ans pour agir
« Je vous rappelle l’enjeu : nous avons 3 ans pour agir. Il n’est pas possible de subir 5 années supplémentaires d’inaction climatique ou de casse sociale. Notre enjeu, notre responsabilité, c’est d’améliorer la vie de nos concitoyen-nes. L’urgence climatique n’attends pas, il y a une telle attente. »Pour lire le communiqué de presse commun, cliquer ici.
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