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Les promesses pro-nucléaires de E. Macron
13 février 2022, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Campagne présidentielle 2022 - #Energies - ClimatAlors que ses concurrent(e)s de droite font de la surenchère sur le développement du nucléaire français, Emmanuel Macron veut leur couper l’herbe sous le pied.
Ainsi, il prend des positions exactement contradictoires avec les orientations qu’il a défendu et mis en œuvre depuis 2015 :C’est lui qui avait supervisé, comme secrétaire général de l’Elysée, puis comme Ministre de l’économie, la vente de l’usine Alstom de Bellefort produisant les turbines pour centrales nucléaires à l’américain General Electric. C’est lui qui, aujourd’hui, annonce le rachat de cette usine par EDF.
Alors que la Programmation Pluriannuelle de l’Energie prévoyait la fermeture des 12 plus vieilles centrales nucléaires françaises (avec Fessenheim en premier), de façon à ce que le nucléaire ne représente plus que 50 % de l’ensemble (ainsi que prévu dans la PPE précédente), il déclare aujourd’hui qu’il faut prolonger la durée de production du maximum des anciennes centrales au-delà de 50 ans.
Alors que la France est le seul pays européen à ne pas respecter ses engagements de baisse des émissions de Gaz à Effet de Serre, pris lors de la COP 21 de Paris, et que le gouvernement français a été condamné pour inaction climatique et sommé de se mettre en conformité avec ces engagements par le Conseil d’État (plus haute juridiction administrative en France).
E. Macron propose de lancer la construction de 6 centrales ERP, une solution qui ne commencera à produire ses premiers effets (mise en production de la première des 6 centrales) qu’en 2035, date très optimiste au regard des 10 ans de retard de livraison de l’EPR de Flamanville …
Or, c’est dès 2030 qu’il faut avoir fait des progrès importants de baisse des GES, si on veut sérieusement atteindre la neutralité carbone en 2050.
Et il n’est pas précisé comment financer ces nouvelles centrales, sachant que le coût de l’EPR de Flamanville se monte à près de 20 milliards€ (et ne fonctionne toujours pas).Face à cela, Yannick Jadot a publié une TRIBUNE sur lemonde.fr et qui peut être lue pour partie sur son site de campagne en cliquant ici.
Le nucléaire est un vaste projet énergétique
❌ qui appartient au passé
❌ sans aucune certitude sur son coût global
❌ qui renforce la dépendance énergétique de la France
❌ qui fera inévitablement augmenter la facture en énergie de toutes les Françaises et de tous les Français
❌ sans aucune solution pour sortir de l’impasse dans laquelle nous sommes sur la gestion des déchets
❌ sans aucune garantie sur les délais de mise en route
❌ qui va à l’encontre de l’urgence climatique
Pour donner plus de force à ses propositions sur ce sujet majeur, signez-la : partagez-la !
en cliquant ici.Il y a 0 message(s) de forum -
Grande mobilisation pour le droit à l’emploi
Le samedi 12 mars à Paris
3 février 2022, par Patrick Cotrel - #Campagne présidentielle 2022 - #Emploi
L’association "TERRITOIRE ZERO CHOMEUR de LONGUE DUREE" organise une grande mobilisation pour le droit à l’emploi le samedi 12 mars après-midi à Paris. C’est l’occasion de parler du projet Territoires zéro chômeur de longue durée et de mobiliser votre entourage. Alors ensemble faisons entendre notre voix !Un webinaire de préparation a eu lieu le 2 février. Pour le (re)voir, cliquer ici.
Les 10 premières minutes de présentation par Louis Gallois sont particulièrement intéressantes.Pour plus de précisions sur cette manifestation, cliquer ici.
Accès au kit de communication : cliquer ici.
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L’imposture nucléaire
1er février 2022, par Patrick Cotrel - #Campagne présidentielle 2022 - #Energies - ClimatLes promesses liés au choix du (presque tout) nucléaire français sont mises gravement en défaut. C’est ce qui apparaît de plus en plus clairement si on observe les faits avant tout, sans prendre la propagande pro-nucléaire pour de l’argent comptant…
Les promesses du nucléaire :
Le nucléaire est une énergie toujours disponible (contrairement aux renouvelables qui sont intermittentes). Mais aujourd’hui, 16 centrales sont à l’arrêt pour diverses raisons : maintenance programmée (mais cela comporte une mise à l’arrêt de plusieurs semaines), alertes sur le bon fonctionnement (en particulier suspicion de défauts de soudures). Conséquence, la production totale d’électricité est insuffisante pour satisfaire les besoins et EDF a dû acheter et importer massivement de l’électricité sur le marché européen, à des prix qui sont en train de crever les plafonds (voir plus loin), produite par les centrales à charbon allemandes. En outre, EDF a décidé de remettre en route deux centrales françaises au charbon...
De plus, le prolongement de l’exploitation des centrales anciennes au-delà de 40 ans de fonctionnement nécessitera une révision complète (nommée le "grand carénage"), dont le coût total pour le parc nucléaire français est évalué à 100 milliards € par la Cour des Comptes.Le nucléaire est une énergie nationale, qui assure notre indépendance pour l’électricité et c’est une industrie de pointe que nous exportons. Mais nous importons intégralement le combustible, puisque l’uranium provient d’Afrique. Quant à l’exportation de notre technologie, elle est loin d’être convaincante : pas plus que l’EPR de Flamanville, EDF n’a pas réussi à faire fonctionner les centrales EPR de Finlande. Et il a fallu payer un dédommagement immédiat de 3 milliards € (financés directement par l’État français).
Le nucléaire est une énergie peu chère. Aujourd’hui, le prix de l’électricité renouvelable a beaucoup baissé. L’Agence Internationale de l’Energie a calculé le prix de revient au kilowatt-heure (amortissement compris). Le nucléaire est à 16,3 cents de $, alors que l’éolien marin est à 8,6, l’éolien terrestre à 4 et le solaire photo-voltaïque à 3,7.
L’exemple le plus frappant en France c’est, l’EPR de Flamanville qui, après 10 ans de retard (pour le moment) va multiplier son prix initial par 6 (au moins 20 milliards€). En réalité, le nucléaire français, et particulièrement la technologie EPR, est un échec financier et industriel.
Pour lire l’article sur ce sujet, cliquer ici.Le nucléaire est une énergie peu dangereuse pour l’environnement, en particulier pour le climat. S’il est vrai que cette forme de production d’énergie est assez peu carbonée, La construction de ces mastodontes de béton et d’acier , ainsi que l’approvisionnement en uranium et de transport des déchets radioactifs est loin d’être neutre. De plus, c’est près de 60 % de la chaleur produite pa la chaudière qui est rejetée dans l’environnement (eau de mer, fleuves, …) ; à tel point qu’il faut parfois stopper certaines centrales en période de canicule pour que le réchauffement des eaux rejetées ne menace pas l’environnement. Enfin, et surtout, la production énorme de déchets hautement dangereux pour des milliers d’années est un problème dont on ne voit pas le bout. Voir à ce sujet l’article publié sur ce site en cliquant ici.
Les manœuvres du gouvernement :
Face à l’insuffisance de production, EDF doit importer de l’électricité sur le marché européen, à des prix qui flambent (comme le pétrole et le gaz). Et l’État vient d’imposer que le prix de vente aux particuliers n’augmente pas plus de 4 %. De plus, la même mesure est valable pour l’électricité que EDF revend aux autres marques (privées) de distribution. Cela suscite pas mal de protestations :
de la CGT EDF qui craint que cette revente à perte à des concurrents ne vienne à plomber un peu plus l’entreprise. Mais personne n’en doute, c’est bien l’État qui paiera la note une fois les élections passées, comme c’est l’État qui a payé les 3 milliards€ de pénalité infligés par la Finlande à EDF pour la non livraison à temps des centrales EPR.
des autres partis politiques qui dénoncent les nombreuses primes aux salariés et citoyen (et électeurs… !) décidées par le gouvernement et le président ces derniers mois.
Mais ce qu’il faut dénoncer en premier lieu, c’est le grave échec du (presque)tout nucléaire fait par l’État et le lobby nucléaire depuis plus d’un demi siècle : malgré l’échec industriel et financier évident, ils nous conduisent tout droit dans le mur...
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Echos du Conseil municipal du 26 janv. 2022
31 janvier 2022, par Patrick Cotrel - #Sainte-Luce - #Nantes MétropolePrésentation :
Cette réunion fut longue (4heures 30), mais dans une ambiance moins conflictuelle que certaines autres du début de mandat.
Les points principaux qui ont été débattus concernent les conséquences de la démission de Yolande Dréano et la présentation des Orientation Budgétaires pour 2022.
Un certain nombre de points d’information ont été abordés dans la troisième partie de cette réunion.Les suites de la démission de Yolande Draéno :
Yolande Dréano a décidé de quitter Sainte-Luce et de se rapprocher de l’Atlantique. Nous la saluons et la remercions pour le travail qu’elle a effectué au sein de ce Conseil municipal.
Après ce départ, nous accueillons Nassera Chabi comme nouvelle Conseillère municipale, et qui était la suivante sur la liste de la majorité municipale.Pour schématiser les changements principaux, c’est Catherine Corbes qui devient Adjointe à la TRANSITION ECOLOGIQUE, ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT DURABLE, tout en restant Première Adjointe.
C’est Edwige Tougeron qui devient Adjointe au DIALOGUE CITOYEN, PROXIMITE ET QUOTIDIENNETE .
Le nombre d’Adjoint(e)s reste à 8 (pour 9 possibles).Il s’agit, ensuite, de répartir les différentes responsabilités que Yolande assurait dans plusieurs instances internes à la municipalité et dans certaines instances communautaires.
Pour en prendre connaissance dans le détail, cliquer ici.Remarque : en accord avec le groupe d’opposition, tous ces votes ont été effectués à mains levées (et non à bulletins secrets), afin de ne pas alourdir la séance (qui n’en avait pas besoin…).
Le débat d’orientations budgétaires pour 2022 :
La situation financière de la commune est tout-à-fait satisfaisant :
l’épargne nette, qui était de 2,9 Millions € en 2019 et de 2,8 M€ en 2020, sera de 3,9M€ en 2021 ;
en l’absence de nouvel emprunt, l’encours de la dette continue de diminuer : de 9,8 M€ en 2019, elle sera de 8,2M€ en 2020 ;
en conséquence, la capacité (théorique) de désendettement de la commune, qui était de 2,62 ans en 2019, sera de 2,11 années en 2021, alors que le seuil d’alerte et de vigilance est de 10 ans.
les réserves de la commune (fonds de roulement), qui étaient de 8,5 M€ fin 2020, ont été augmentées par la nouvelle majorité et portées à 9,5 M€. Bien entendu, l’augmentation de cette « cagnotte » n’est en aucun cas un objectif politique. Mais elle doit nous permettre de faire face aux gros investissements que la commune devra faire dans les prochaines années (Rénovation énergétique de la mairie, des écoles du centre, terrain de foot-ball, futur groupe scolaire, …).
Pour les 3 prochaines années, les orientations fondamentales sont les suivantes :
améliorer le service public municipal qui n’a pas suivi les besoins liés à la croissance démographique ;
remettre en état les locaux municipaux, qui n’ont pas été entretenus suffisamment au cours des dernières années (mairie, écoles, ...) ;
faire les investissements créatifs indispensables : terrain de foot-ball synthétique, nouveau groupe scolaire (?), …
Concernant ce dernier point, en arrivant aux commandes de la municipalité, nous avons constaté que l’urgence de ce groupe scolaire supplémentaire n’était pas avérée, et que le terrain envisagé pour le construire n’est pas constructible. Les négociations avec Nantes Métropole pour l’achat et la rétrocession du terrain nécessaire sont en bonne voie. Nous sommes en attente des résultats de l’étude prospective confiée à l’AURAN (Agence d’Urbanisme de la Région Nantaise) pour mesurer l’urgence de ce besoin (vers la fin du mandat ou bien lors du prochain) en fonction de l’évolution de la démographie, et programmer l’ensemble des investissements lourds qui seront indispensables pendant ce mandat.
En attendant, nous programmons un total d’investissement pour un montant de 17,5 M€ pour les 3 ans à venir. Cela concerne, pour les projets les plus saillants, l’isolation thermique et phonique des locaux de la mairie et installation de panneaux photovoltaïques sur une terrasse (1,5 M€ en 2022, dont 0,85 pour la commune), la rénovation énergétique de l’accueil périscolaire des Prés Verts et du restaurant scolaire et l’accessibilité des locaux (avec ascenseurs), la création d’un terrain de football synthétique et de nouveaux vestiaires au stade Philippe Porcher, d’équipements informatiques renouvelé pour une école, le renouvellement d’une partie du parc auto municipale, le verdissement près du château (avec création d’une micro-forêt), l’aménagement d’un espace public en face de l’Ile Clémentine…
Pour réaliser ce montant de l’investissement sur les 3 ans, nous disposerons de l’épargne brute (2,8 M€ en 2022 et 2,5 en 2023 et en 2024) et nous prélèverons une partie de la « réserve ». Mais aucun nouvel emprunt ne sera nécessaire, ce qui fait que l’endettement baissera à 5,6M€ en 2024 et que la capacité de désendettement sera à 2,35 années.Pour compléter ce descriptif, la masse salariale va augmenter de 2,5 %, suite à des décisions de l’État (revalorisations diverses) pour 1,5 % et des décisions municipales pour 1 % (une embauche au bureau d’étude et une embauche au service espaces verts).
Ce résultat sera obtenu sans augmentation des taux d’imposition communaux, qui sont de la décision de la commune.
Le débat :
Il a été très long. Il a surtout consisté en de très nombreuses questions/réponses de la part de l’opposition, souvent sur des points de détail.
Quelques questions ont quand-même été débattues :Philippe Brasselet déplore que 7,3 M€ soient consommés en 2 ans, comme indiqué page 30, alors qu’il a fallu 7 ans pour constituer cette réserve. Laure Charpentier lui rétorque que les 6 ans passés, le patrimoine municipal n’a pas été entretenu comme il l’aurait fallu. Du coup, les réparations sont plus coûteuses.Et, après tout, il n’y a pas de justification à avoir une réserve, si on ne l’utilise pas pour les investissement importants. Philippe Brasselet estime qu’on aurait pu emprunter une partie des investissement, avant que les taux d’intérêt augmentent, puisque l’inflation revient.
Patrick Cotrel note que le discours de l’opposition a changé : il y a un an nous étions accusés de vouloir tout dilapider. Mais la situation financière de la commune rappelée en début de ce débat prouve le contraire. Alors maintenant, on nous reproche de ne pas emprunter assez. Mais l’inflation ne change rien. Car si les prix augmentent, cela veut dire que la « réserve » se trouve dévaluée en conséquence.Philippe Bourgeollet à propos du retard probable de la construction d’un nouveau groupe scolaire : N’êtes vous pas en train de retarder ce gros investissement de façon à laisser à la prochaine équipe municipale le soin de régler la facture ? gros Iv en fin de mandat pour que la prochaine équipe paie… Réponse : on a déjà avancé sur la question du terrain, qui est en train d’être débloquée. Et l’étude en cours sur la démographie est indispensable pour ajuster la taille et le moment d’une mise en service bien adaptée au besoin. Et Patrick Cotrel d’ajouter : « Sans parler de moi, bien entendu, j’espère bien que c’est l’équipe actuelle qui aura à piloter cette opération dans le mandat suivant ».
Informations diverses
Environnement numérique de travail dans les écoles : En 2013, le rectorat de l’académie de Nantes a initié un partenariat avec les collectivités territoriales de son territoire d’exercice pour assurer le déploiement d’un environnement numérique de travail (ENT) pour les écoles.
Cet ENT, nommé « e-primo », vise à fournir à tous les membres de la communauté
éducative un ensemble intégré de services numériques, en lien avec leurs activités
et accessible en tout temps et tout lieu depuis n’importe quel terminal relié à
l’internet, mais également, à mettre en réseau l’école, les familles et les collectivités,
pour soutenir le travail de l’élève et des enseignants avec le numérique.
Les écoles Félix Tessier, Les Pommes de pin et La Cerisaie sont d’ores et déjà utilisatrices de l’ENT, et un déploiement sur les écoles maternelle et primaire des Tilleuls est envisagé pour cette année 2022.
En conséquence, la commune participera au groupement de commandes piloté par le rectorat.Triplement du pont de Bellevue : Dans le cadre de l’enquête publique ouverte par les service de l’État à propos du projet de travaux pour le triplement du pont de Bellevue, la commune fait un certain nombre de remarques : « A ce stade, le projet ne permet pas d’améliorer les transports collectifs et n’a pas été pensé comme tel : il s’agit de voies réservées potentielles dans le sens Sud-Nord en mobilisant la voie d’urgence. Et rien n’est prévu dans le sens Nord-Sud. », « Il serait nécessaire que l’État étudie d’autres alternatives pour permettre une plus grande sécurité et un plus grand confort pour les cyclistes. », « l’État, à ce stade ne présente aucune mesure permettant d’éviter, réduire, compenser » les impacts importants sur l’environnement du pont, les nuisances sonores et les risques d’inondation pour les habitants du village de Bellevue et le restaurant situé en contrebas du pont ne sont pas assez pris en compte, …
Pour lire l’avis de la commune, cliquer ici.Demande de protection du château de Chassay au titre des Monuments historiques.
Règlement local de publicité : Se substituant aux règlements locaux de publicité, le RLP Métropolitain vient en complément du PLUM pour unifier, simplifier et améliorer la protection des paysages et de l’architecture et à répondre aux enjeux de transitions énergétiques en limitant les publicités, préenseignes et enseignes sur l’ensemble des zones du territoire métropolitain.
Une large concertation a eu lieu dans chacune des communes tout au long de l’année 2021, pour aboutir à un projet de réglementation en décembre dernier. Il est demandé aujourd’hui à chaque commune de se prononcer sur ce projet qui sera ensuite soumis à enquête publique. L’approbation définitive par Nantes Métropole interviendra le 30 juin 2022.
titre documents joints :- info document (PDF - 222.2 ko)
- info document (PDF - 67.3 ko)
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Changement climatique :
L’estuaire de la Loire menacé ?
10 janvier 2022, par Patrick Cotrel - #Energies - Climat - #Nantes MétropoleDébut 2020, des cartes conçues par l’ONG Climate Central ont fait craindre le pire :
on y voyait toute cette région sous les eaux au milieu du siècle.
Mais le GIP Loire Estuaire estime que cette étude comportait des incertitudes. Il est donc indispensable de suivre les évolutions.
L’OBS a fait une enquête sur cette question (publiée en Novembre dernier). Voici quelques constats.Nantes :
Il y a un projet de construction de 3 300 logements et de bureaux en bord de Loire dans un quartier inondable. Il faut bien loger les arrivants, puisque le département voit sa population augmenter de 1,2 % par an.
Pour les responsables, il faut bien que certaines parties de la ville puissent fonctionner, même en cas d’inondation ; par exemple grâce à des passerelles pour accéder aux logements.
Mais il y a nécessité de prendre en compte la nouvelle donne climatique : « Sur le plan de la chaleur, les urbanistes ont traité la végétation, en particulier les arbres, comme une infrastructure indispensable. Ce qu’elle sera dans un monde beaucoup plus chaud. »
Par contre, la question de l’approvisionnement en eau potable n’est pas définitivement réglée. En 2019, lors de la canicule, une alerte a été déclenchée pour la station de pompage qui alimente le département : le bouchon vaseux était remonté bien en amont de Nantes, avec une eau très difficile à traiter. La station n’a pas été attein,te, mais la réflexion s’impose sur ce sujet. Car déjà, le bouchon vaseux s’est déplacé depuis 50 ans. L’arrêt de l’exploitation du sable de Loire et l’aménagement des rives de Loire ont permis une stabilisation. Mais avec l’élévation prévisible du niveau de la mer et un débit du fleuve plus faible en été, cette question et à nouveau posée.Lavau :
Il y a une surveillance continuelle de la salinité de l’eau dans les marres des marais proches de la Loire : les vaches d’élevage ne doivent pas boire une eau trop salée. Les agriculteurs sont obligés d’amener des citernes d’eau potable pour abreuver le bétail, dès qu’il fait plus chaud . Et il faut en amener de plus en plus tôt…
Le front de salinité a gagné 23 km entre 1950 et 1980.
Cela constitue une menace pour une part de l’activité agricole dans l’estuaire.Saint-Brévin :
L’établissement médico-social de Mindin va devoir déménager pour aller dans 3 sites, dont l’un près de Nantes (à 60 km). C’est prévu pour dans 10 ans et cela induit un changement important pour près de 1000 emplois.
Après la tempête Xinthia, les services de l’État ont décidé cela, car les patients du site sont des personnes vulnérables, difficiles à évacuer en cas d’alerte. De plus, les bâtiments actuels sont vieillissants.Le Carnet :
Lers Chantiers de l’Atlantique et le Grand port estiment que les remblais sont assez haut. Mais il était prévu d’étendre le port vers Le Carnet. Des zadistes se sont installé pour dénoncer la destruction de précieuses zones humides, qui absorbent le carbone et donc freinent le réchauffement climatique. Finalement, les zadistes ont été évacués, mais le dossier semble au point mort.Saint-Nazaire :
Même si les Chantiers et le Grand Port ne sont pas menacés, le quartier Halluard-Gautier, près de la gare, risque d’être pris au piège entre l’Atlantique et le reflux d’eaux pluviales.
Pour pallier à ce problème, l’Etat a lancé un concours d’idées auprès des spécialistes et urbanistes.Conclusion provisoire :
On constate que différents services de l’État commencent à travailler sur les questions posées par le réchauffement climatique dans l’estuaire.
Par exemple, le GIP Loire-Estuaire lance des travaux de rehaussement du lit de la Loire sur la zone Loire amont, au-delà du pont de Bellevue (Sainte-Luce).
Mais « il y a une course de vitesse entre le rehaussement des berges par le dépôt de vase et la montée des eaux ; mais les prévisions semblent indiquer que cette dernière sera plus rapide »
L’État est en train de réaliser une cartographie de l’aléa de submersion marine, pour prévoir un scénario catastrophe, et qui sera utile pour pouvoir expliquer au public les mesures qui seront prises de restrictions du droit de construire.
A suivre ...Pour lire l’article de l’OBS, cliquer ici.
titre documents joints :- info document (PDF - 770.2 ko)
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