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A propos de « l’affaire » Thomas Thévenoud
12 septembre 2014, par Patrick Cotrel - #Au fil des joursIl faut tout d’abord constater que le nouveau dispositif de contrôle des nouveaux membres du gouvernement a fonctionné, et le "négligeant" a dû démissionner du gouvernement. Il faut dire que les "négligences" sont multiples et répétées (Impôts, loyers, kiné, …).
Mais depuis, on assiste à une véritable campagne pour qu’il démissionne aussi de son mandat de député, bien qu’aucune réglementation ne l’y oblige.
Et pourquoi le ferait-il, alors que Jérôme Lavrilleux (député européen UMP), qui a lui-même avoué avoir tenu une double comptabilité à l’UMP, est toujours élu, et que Sylvie Andrieux (députée PS de Marseille), qui a été condamnée à 1 an de prison ferme pour détournement de fonds publics (elle a fait appel), n’a pas démissionné ?
Et c’est finalement cette accumulation de « cas » qui provoque un profond malaise. Comment ne pas s’interroger sur les critères selon lesquels les grands partis sélectionnent leurs conseillers et leurs élus ? Car les faits dont nous parlons autorisent la question : défendent-ils l’intérêt général ou bien leur intérêt personnel ? La généralisation est sans doute injuste, mais compréhensible dans cette période de crise où chacun se sent menacé.
Malheureusement, on connait trop bien ceux qui profitent de tels évènements : le FN, qui dénonce très fort les deux grands partis ; alors que ses propres élus ne font pas davantage preuve d’honnêteté, mais de beaucoup plus d’inexpérience et d’incompétence !
Dans ces conditions, la réaction de Manuel Valls, qui en profite pour appeler à l’unité de la gauche pour défendre SA politique (la seule possible, selon lui), est assez déplacée, puisque c’est tout un fonctionnement qui est en cause.Il y a 0 message(s) de forum -
Nantes Métropole veut aussi encadrer les loyers
12 septembre 2014, par Patrick Cotrel - #Développement Durable - #Nantes MétropoleSuite à la décision de Manuel Valls de supprimer le contrôle des loyers dans la loi ALUR (loi de Cécile Duflot sur le logement), plusieurs grande ville ont réclamé de bénéficier de cette disposition, comme Lille, Grenoble et Paris.
C’est au tour de Nantes Métropole de réclamer l’encadrement des loyers. Une conférence de presse de Johanna Rolland, accompagnée de Pascale Chiron (Vice présidente EELV au logement social) et Pascal Pras (Vice président PS à l’urbanisme) s’est tenue hier pour expliquer cette position. Elle a été largement relayée par la presse locale.
Pascale Chiron explique les enjeux."Vous le savez, la cohérence nationale de la loi ALUR votée en février 2014 a été remise en cause dernièrement par le gouvernement. Puisque la volonté égalitaire de cette loi à l’échelle nationale semble être remise en question, il revient à chaque ville de construire son ALUR."
(...) "Il convient de rappeler qu’à Nantes, une première étape a été franchie en 2012 par l’application du premier décret Duflot encadrant déjà les loyers. Les mesures d’encadrement des loyers existent donc déjà.
Voici les principaux engagements qui ont été précisés lors de cette conférence :Obtenir la labellisation par l’Etat de l’observatoire du locatif privé : un outil pour permettre une démarche d’évaluation permanente, une transparence et une accessibilité des données sur le logement. Cette transparence est un engagement de campagne et nous le reformulons dans ce contexte. Nous demandons à ce que cet observatoire inclut aussi les associations de locataires. L’observatoire nous obligera à communiquer régulièrement sur les chiffres du logement.
Créer une maison de l’habitant : il s’agira d’un lieu de conseil et d’orientation pour le logement privé et social. Cette proposition est un engagement de campagne également (proposition 108). La maison de l’habitat peut rendre l’habitant plus acteur.
L’enjeu, derrière ces engagements, est de passer du logement à l’idée d’habiter un quartier, un territoire.
Il nous faut inventer de nouvelles formes d’habiter et de nouvelles formes urbaines. C’est pourquoi nous avons choisi de nous prononcer pour une ALUR à la nantaise, adaptée au contexte et aux réalités du logement sur notre territoire.
Rappel de quelques chiffres à Nantes :
• 62% des habitants de Nantes Métropole sont dans l’accession (2,4 pers/logement)
• 17,8% dans du logement social (2,1 pers/logement)
• 19 % dans du locatif privé (1,4 pers/logement)
• 7000 logements neufs par an et 2 000 logements sociaux.
• Prix du loyer moyen à Nantes Métropole : 10,6 euros/m2 (données Auran-Cina) quant il est de 13.9€/m² à Lille. Soit une différence de 250€/mois pour un logement de 75m². (...)
• Notre ambition est de construire 2000 logements sociaux par an. Pour y parvenir, le problème N°1, c’est la maîtrise du foncier. (...) Au cours du précédent mandat, a été mis en place on Observatoire du foncier ; c’est un outil dont il faudrait se servir davantage. Il faudrait aussi flécher sur les ZAC davantage de terrains pour les bailleurs sociaux. Cela dit, l’action de la collectivité porte ses fruits. Depuis 2008, le prix moyen au mètre carré du logement neuf a augmenté de 3,1% au niveau national, de 2,5% dans le département et de seulement 1,6% à Nantes Métropole."Pat ailleurs, Pascale Chiron a été interviewée par "Place Publique" sur le positionnement plus politique de EELV dans l’agglomération. Pour lire l’interview, cliquer ici
titre documents joints :- info document (PDF - 1.7 Mo)
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Le réchauffement climatique en France :
rapport de Jean Jouzel remis à la Ministre de l’écologie
10 septembre 2014, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableA la demande du gouvernement, Jean Jouzel (climatologue, Vice-président du GIEC) a élaboré un rapport sur le réchauffement climatique en France et ses conséquences prévisible, sur la base des études et du dernier rapport du GIEC (juin 2014).
Le rapport du GIEC :
Il a été présenté rapidement par Jean Jouzel en juin dernier lors de la réunion de Nantes du Sommet mondial des maires sur le changement climatique.
Cette présentation est résumée par le site "Dr Pétrole et Mr Carbone". Pour le lire, cliquer ici.
Extraits :
En effet, tous les pays de la planète, dont bien sûr la France, ont convenu de la nécessité de rester dans cette limite de 2°C si l’être humain ne veut pas avoir de gros problèmes, par exemple un emballement climatique fatal à son genre. Ce scénario suppose de ne pas émettre plus de 270 Giga Tonnes de CO2 dans l’atmosphère. “Cela revient à diviser par 3 nos émissions mondiales entre 2020 et 2050”, a indiqué Jean Jouzel et, après, à “ne plus rien émettre” (car le CO2 demeure dans l’atmosphère pendant des centaines d’années). La difficulté, c’est qu’”au rythme actuel (10 GTC émises chaque année), nous atteignons les 270 GTC en 27 ans”, n’a pas caché Jean Jouzel… c’est-à-dire avant 2040.
Mais si les principaux pays ne parviennent pas à mettre en place ce schéma, alors les autres scénarios sont beaucoup plus pessimistes. Le plus pessimiste "correspond (en moins d’un siècle) à la différence entre la dernière glaciation (il y a 10 000 ans) et la vie que nous connaissons aujourd’hui. Osons le répéter, la différence entre ces deux époques, c’est moins une variation de la température terrestre globale qu’un bon kilomètre de glace sur la tête des New-Yorkais et des Européens du Nord, et un différentiel de niveau de la mer de l’ordre de 120 mètres… après des milliers d’années d’augmentation. Ce n’est pas alarmiste, c’est juste alarmant."
Le rapport sur la France :
Il est publié sur le site du ministère de l’environnement : cliquer ici
Richard Bellet, du Journal du Dimanche, en fait une présentation par l’interview de Jean Jouzel. Pour le lire, cliquer ici.
Extraits :
"À quels résultats parvenez-vous ? Jusqu’où les températures pourraient-elles grimper ?
Vous vous souvenez de l’été 2003, caniculaire, où le mercure affichait une température 2 à 3°C supérieure à celles d’un été moyen du XXe siècle. Eh bien, dans le cas du scénario retenant le plus d’émissions de gaz à effet de serre (GES), tous les étés ou presque seront aussi chauds qu’en 2003 dans la seconde partie du 21e siècle. Les canicules pourraient même, certains étés, enregistrer des températures 6, 7, voire 8°C plus élevées que celles, moyennes, d’un été du siècle dernier »
Températures élevées mais aussi déluge…
Il faut préciser. Hormis l’Ouest de la France, les pluies ne seront pas forcément plus fréquentes. Mais les précipitations extrêmes, elles, qui représentent l’essentiel des chutes d’eau et sont souvent à l’origine des inondations car elles tombent sur une période courte, seront encore plus fortes. Et ces événements extrêmes se produiront un peu partout sur le territoire.
Comment les éviter, concrètement ?
80% de l’augmentation de l’effet de serre est liée à l’utilisation de combustibles fossiles. L’évolution probable du climat est donc, à mes yeux, une raison majeure de faire la transition énergétique. Elle doit être mise en œuvre de façon effective et efficace, maintenant."
Nouvelle alerte pour le climat :
L’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) vient de révéler que la concentration des gaz à effet de serre (CO2, méthane, protoxyde d’azote) dans l’atmosphère a battu des records en 2013. De plus, l’acidification des océans (qui absorbent une partie du CO2) augmente à un rythme sans précédent depuis au moins 300 millions d’années.
Selon le secrétaire général de l’OMM, "Nous avons été un peu surpris par ces résultats qui, s’ils sont confirmés, sont très préoccupants" et annoncent "une amplification du changement climatique à l’avenir."Il y a donc urgence à AGIR !
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Directive européenne eau et nitrates : la France encore condamnée
9 septembre 2014, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableLa Cour de justice de l’Union européenne vient de condamner la France pour non-respect de la directive sur la protection des eaux. Les sanctions financières pourraient atteindre plusieurs dizaines de millions €.
Cette pollution des eaux en Bretagne et d’autres régions de France est la conséquence d’élevages porcins (entre autres) de plus en plus grands (le gouvernement vient d’autoriser leur accroissement sans enquête publique) et d’une agriculture productiviste qui pollue les terres et les rivières à coup d’engrais chimiques.
Suite à cela, un agriculteur interrogé à la radio disait : « Comment nourrir le monde et empêcher les famines si on nous met des bâtons dans les roues avec des réglementations ? »
Il est urgent de tordre le cou à cette vision productiviste qui a été très largement répandue depuis les années 1950 par la FNSEA et les gouvernements pour justifier l’industrialisation de l’agriculture et son utilisation massive de la chimie comme aucun autre pays européen, au détriment de la qualité des sols et des eaux.
Pour lutter contre les famines dans les pays du Sud, il faut arrêter d’exporter des produits agricoles à bas coût (subventionnés) qui détruisent l’agriculture vivrière locale. Pour lutter contre les famines, il faut aider ces pays à se nourrir eux-mêmes : nourrir la planète, c’est fini !
De plus, il faut, ici en France, utiliser moins d’intrants produits à grand renfort de pétrole, moins polluer les terres et les eaux, moins polluer l’atmosphère par des gaz à effet de serre. Il faut préciser que le méthane dégagé par les déjections animales (et qui n’est pas traité par la méthanisation) est un gaz bien plus dangereux pour l’effet de serre que le gaz carbonique. Et on sait aussi que le réchauffement climatique en cours va accentuer la sécheresse des pays du Sud et rendre l’agriculture vivrière plus difficile.
Merci à l’Europe pour le coup de frein qu’elle impose à cette agriculture productiviste et polluante. -
La logique des annonces de Manuel Valls
1er septembre 2014, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableAprès la déclaration de manuel Valls ("j’aime l’entreprise"), Christian Chavagneux (Alter Eco) commente : "c’est une mystification. C’est comme s’il déclarait ’j’aime Marilyn Monroe’ : il ne connait ni l’une, ni l’autre." (note)
Depuis le remaniement de son gouvernement, Manuel Valls a annoncé une relance du bâtiment et a fait des déclarations d’amour au Medef. Quelle est sa logique ?
La relance du bâtiment :
C’est un fait, le secteur du bâtiment a perdu 10% de mises en chantier en 1 an. Pourquoi ? La baisse du pouvoir d’achat et l’incertitude du chômage n’incite pas à se lancer dans l’achat d’un premier logement. de plus les dispositions de la loi ALUR (Accès au Logement et Urbanisme rénové) tardent à être mises en application, et les crédits publics pour la construction de logements sociaux manquent.
Des mesures de relance étaient donc nécessaires. Voici les principales annonces du 1er ministre :la simplification des règles de construction entamée par Cécile Duflot va être poursuivie, bien sûr ;
un encouragement à la vente de terrain constructibles (par diminution de la taxation des plus-values) ; sachant qu’aucun dispositif de fond n’a été mis en place pour maîtriser le coût du foncier ;
l’élargissement des Prêts à Taux Zéro (PTZ), pour encourager à se lancer dans l’acquisition d’un premier logement. Mais cette mesure comporte aussi des effets pervers : celle, par exemple, de permettre aux vendeurs d’augmenter leurs prix, ce qui ne peut que se répercuter, aussi, sur les loyers.
et c’est là que la suppression du dispositif de la loi ALUR visant à encadrer la hausse des loyers est particulièrement choquante ; alors que cette disposition n’est même pas en application ; alors qu’il s’agissait d’une promesse explicite du candidat Hollande à la présidentielle.
On peut craindre que la logique de ces mesures soit de sacrifier le pouvoir d’achat des locataires et permettre la spéculation en espérant que les capitaux privés relancent l’investissement...
Et qu’en est-il de la relance de la construction des HLM ?Les déclarations de manuel Valls au patronat :
Comme le souligne Christian Chavagneux, la déclaration d’amour de Manuel Valls au MEDEF est complètement idéologique et hors de propos pour un responsable politique. Car la question de fond qui doit être posée, c’est le positionnement des différents exécutifs politiques par rapport aux différentes forces sociales : organisations patronales, syndicats ouvriers, monde associatif, .... Les sentiment n’ont rien à voir dans ce domaine.
Si on se place dans une logique réformiste, on admet nécessairement que l’entreprise privée et le capitalisme sont légitimes. Mais en même temps, on pense que la légitimité démocratique confère aux pouvoirs politique le rôle d’annoncer clairement des orientations, avec des objectifs concrets et des règles du jeu, des limites, ... Sur cette base, il convient de rechercher le dialogue et la coopération avec les différents partenaires pour avancer concrètement vers les objectifs.
On pourrait évoquer quelques exemples , comme la coopération que la Région pays de la Loire a pu amorcer avec les partenaires sociaux en matière de formation professionnelle continue, ou bien les propositions de EELV pour faire avancer la transition écologique. Pour lire une explicitation de ces exemples, cliquer ici.A l’inverse, accepter l’austérité pour le plus grand nombre pour permettre l’augmentation des profits et des spéculations sans conditions précises, en espérant que ces profits vont s’investir et provoquer la "relance" économique, c’est croire que la "main invisible du marché" va naturellement nous ramener croissance, puis emplois, puis justice sociale. N’est-ce pas ce que la droite libérale nous explique depuis des siècles ?
Valls et Hollande sont-ils encore réformistes ?...
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Note : Effectivement, Manuel Valls a un cursus professionnel uniquement politique : conseiller de Rocard à 18 ans, attaché parlementaire, élu conseiller de paris à 24 ans, secrétaire national du PS à la communication, maire, député, ministre...
titre documents joints :- info document (PDF - 62 ko)
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