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le 29 octobre 2014
Lettre de l’ACIPA
Association des opposants à Notre Dame des Landes
25 octobre 2014, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Déplacements - #Développement DurableLe drame du Testet ne doit pas se reproduire, ni à Notre-Dame-des-Landes, ni ailleurs !
Suite à la manifestation de ce lundi 27 octobre à Nantes, l’ACIPA condamne les dégradations commises dans le centre-ville, dans le prolongement d’un hommage à Rémi Fraisse, tué par les forces de l’ordre dans la forêt de Sivens, dans le Tarn. Hommage rendu précédemment à 18h, pacifiquement et symboliquement devant le monument aux morts face à la préfecture.
L’ACIPA n’appelle pas à participer à la manifestation organisée par des habitant-e-s de la ZAD le samedi 1er novembre à Nantes, pour les raisons suivantes :Les débordements violents qui suivent les manifestations que nous voulons pacifiques sont inacceptables et nous refusons de risquer d’entrer dans la spirale de violence.
La famille de Rémi Fraisse et le collectif des opposants au barrage du Testet ont appelé au calme et non à la vengeance. Nous entendons complètement cet appel et nous nous y associons.
Une nouvelle catastrophe est à craindre comme celle de Sivens. La lutte de Notre Dame des Landes ne doit pas connaître la même situation dramatique.
L’ACIPA ne reste pas dupe devant les tentatives de salir la mémoire de Rémi, comme de salir la légitimité de nos luttes.
Le projet de Notre Dame des Landes ne sera pas stoppé par un « martyr » mais bien par la volonté pacifique et déterminée de ses opposants qui continueront de dénoncer les énormes mensonges liés à ce dossier jusqu’à l’abrogation de la Déclaration d’Utilité Publique (DUP) signée en 2008.
Continuons les luttes à Notre Dame des Landes, en Picardie, dans le Tarn ou ailleurs tous ensemble, en restant fidèles aux 3 piliers de notre lutte (mobilisation sur le terrain, procédures juridiques et volet politique).Il y a 0 message(s) de forum -
Réaction d’humeur :
Chercher l’argent où on peut le trouver
23 octobre 2014, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement Durable - #EmploiDans Ouest-France du 23 octobre, Jacques Grolier (de l’Université Rennes 1) évoque le rapport de la Cour des comptes au sujet de la fraude aux cotisation à la sécurité sociale de la part d’un nombre croissant d’entreprises. Elle chiffre le manque à gagner à 20 milliards € en 2012, alors que le "déficit" de la sécu est de 19 milliards €. Alors, bien sûr, il faut aussi aller voir du côté des sur profits réalisés par les laboratoires pharmaceutiques, traquer les lourdeurs et les déperditions du système de soins, ... Mais si on recherche l’efficacité, il est urgent de créer des postes d’inspecteurs et de contrôleurs du travail ; et pas de supprimer des postes dans les hôpitaux !
Récemment, on nous a aussi joué l’air des faux chômeurs qui pompent l’assurance chômage, et la nécessité de renforcer le contrôle. Dans le même temps, les spécialistes estiment à plusieurs dizaines de milliards € la fraude fiscale des banques et des multinationales, par leur "optimisation" fiscale (Voir mon article sur la réforme bancaire : cliquer ici). Il serait donc beaucoup plus efficace de créer des postes de contrôleurs au ministère des finances, plutôt que de consacrer des postes de Pôle-Emploi spécifiquement au contrôle des chômeurs, les détournant ainsi de leur rôle fondamental d’aide à la recherche d’emploi de chômeurs et de traitement des offres d’emploi des entreprises.
Et pour sortir de la situation de crise économique, on nous propose d’alléger les charges des entreprises de 41 milliards €, sans contrôle de l’utilisation de ces sommes. Et dans le même temps, on renonce à taxer les activités polluantes et à investir massivement dans une transition énergétique et écologique qui pourrait créer des emplois, diminuer les menaces sur l’environnement et le climat, alléger notre dépendance vis à vis de l’étranger par rapport aux énergies fossiles (gaz, pétrole, uranium).
Mais pour cela, il faudrait parler d’une vision de la société que nous voulons, sobre mais solidaire et conviviale. Au lieu de cela, on nous sert un débat sur les étiquettes (Socialiste ou social libéral ou progressiste...). C’est bien sur ce projet de société que nous devons nous concentrer, et ensuite négocier des alliances politiques. -
Budget 2015 à l’assemblée nationale : un avertissement au gouvernement
22 octobre 2014, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableLe vote de la partie recettes du budget 2015 à l’assemblée nationale a constitué un véritable avertissement pour le gouvernement :
266 voix pour, 245 contre et 56 abstentions. Sans surprise, les votes contre viennent de la droite (UMP, UDI) et du Front de Gauche (PC, PG). Mais les abstentions proviennent de la majorité présidentielle : alors que 31 députés socialistes s’étaient abstenus sur le vote de confiance au second gouvernement Valls, ils sont maintenant 40 sur cette posture (dont Serge Bardy du 49, Delphine Batho, Henri Emmanuelli, Aurélie Filippetti, Benoît Hamon, Christian Paul, ...). Les député.e.s EELV se sont très majoritairement abstenu.e.s (14 abstentions, 1 contre, 3 pour).
Ce budget présente en effet 21 milliards € d’économies : 7,7 sur le budget de l’Etat, 3, 7 sur les dotations aux collectivités locales, 9,6 sur le budget de la Sécurité Sociale. Mais il prévoit aussi 41 milliards d’allègements de charges pour les entreprises. La "sucette" que représente la suppression de la première tranche de l’impôt sur le revenu (3,2 milliards €) n’apparait pas équilibrée, d’autant qu’elle ne touche que ceux qui paient des impôts sur le revenu : les 50% des ménages qui ne paient pas d’impôt (les plus pauvres) ne sont pas concernés ; d’autant qu’une véritable réforme de la fiscalité pour plus de justice semble maintenant définitivement enterrée...
Pour EELV, "le gouvernement doit entendre le message de cette courte majorité : il ne peut maintenir ce cap qui a fait la preuve de son échec en matière d’emplois et qui est massivement rejeté par les français."
"Ce volet recette aurait en effet mérité de s’appuyer notamment sur une véritable fiscalité verte qui permette de rattraper notre retard en la matière (la France est avant-dernière d’Europe) et qui permette de soutenir un processus de transition. De même la disproportion entre les mesures à destination des entreprises et celles destinées aux ménages les plus faibles étaient inacceptables pour les Ecologistes."
"Le débat budgétaire devrait être l’occasion de répondre aux attentes de plus de justice sociale, de fiscalité écologique et d’investissements d’avenir.
S’agissant du volet dépenses, EELV insistera en particulier sur la conditionnalité des aides : il est inconcevable de soutenir de la même manière la grande entreprise transnationale et la PME, de « récompenser » l’entreprise qui licencie ou multiplie les dividendes comme celle qui embauche ou innove et investit dans la transition écologique.
En l’état, le Crédit Impôt Compétitivité Emploi et les 41 milliards d’euros du pacte de responsabilité cumulent erreur et inefficacité économiques.
Il est possible, nécessaire et urgent de changer de cap pour dégager de nouvelles marges pour investir dans les filières d’avenir et développer les services publics garants de l’égalité des territoires." -
Vive Malala !
14 octobre 2014, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableMalala Yousufzai a été victime à 11 ans d’une tentative d’assassinat (une balle dans la tête) par les talibans du Pakistan (son pays) parce qu’elle militait pour le droit des jeunes filles à aller à l’école. L’attribution du prix Nobel de la paix à Malala est un formidable encouragement pour le droit des filles à avoir accès à la connaissance et à la culture contre le patriarcat et l’obscurantisme.
Il faut expliquer à nos jeunes la signification de ce prix Nobel et du combat de Malala. Bien sûr, l’école, c’est "barbant" ; bien sûr notre école ne prend pas en compte les particularités de chaque jeune, de son rythme et de son mode d’acquisition des connaissances ; bien sûr notre école cherche avant tout à dégager des élites. Mais il faut expliquer à nos jeunes que la connaissance et la culture sont de formidables moyens d’émancipation et de liberté, même si des efforts sont nécessaires pour les acquérir.
On écoutera avec intérêt la chronique de Sophia Aram sur France-Inter le lundi 13 octobre. Pour cela, cliquer ici. -
Energie : un débat à très fort enjeux
14 octobre 2014, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableCe débat a mal commencé, puisqu’il a été précédé par l’abandon de la taxe camions par la Ministre de l’environnement et le gouvernement. Ainsi, cette disposition, qui faisait largement consensus (elle a été initiée par le gouvernement Fillon) et qui fonctionne correctement dans beaucoup d’autres pays européens est abandonnée, laissant à la France la place de lanterne rouge sur la taxation des activités polluantes.
Pour lire le communiqué de presse des députés EELV sur ce sujet, cliquer ici
En plus, l’idée diffusée par Ségolène Royal de rendre gratuit l’utilisation des autoroutes le dimanche est assez saugrenue et contradictoire : en quoi une telle mesure pourrait inciter les citoyens à moins utiliser leur voiture et à moins émettre de CO2 ???
Un jour je défends la transition énergétique, le lendemain je dis le contraire…Le débat sur la loi de transition énergétique à l’assemblée nationale :
Pour la première fois en France, une loi sur la stratégie énergétique va être débattue au parlement. Cette loi fixe des objectifs généraux importants : division par 4 des dégagements de gaz à effet de serre et division par 2 de la consommation d’énergie d’ici 2050 ; réduction de 75% à 50% de la part du nucléaire dans la production d’électricité d’ici 2025.
Et cette loi va marquer une rupture à plus d’un titre :c’est une rupture par rapport au toujours plus de consommation, toujours plus de dépendance vis-à-vis de l’étranger (énergies fossiles=70 milliards€/an et 100% de l’uranium), toujours plus de centralisation ;
rupture avec la stratégie unique au monde du tout nucléaire
rupture par un retour des pouvoirs publics dans la gestion globale de l’énergie dans le pays, grâce à un outil : la Programmation Pluriannuelle de l’Energie.
rupture par l’affirmation du rôle des Régions et des intercommunalités dans la planification de la transition énergétique.
Pour voir et écouter plusieurs interventions lors des débats, cliquer iciDes Améliorations :
Ce texte peut encore être amélioré par le débat parlementaire. Par exemple, les objectifs à 2050 doivent être complétés par des objectifs intermédiaires à 2020 et 2030, si on veut être crédibles. C’est pourquoi les députés écologistes ont déposé 298 amendements qui seront débattus en séance.
Pour autant, après l’adoption de cette loi qui fixe des grands objectifs et des instances de pilotage, tout ne sera pas réglé, loin de là. Restera la question très importante des moyens budgétaires consacrés à cette transition énergétique, aussi bien en fonctionnement qu’en investissements, qui sont indispensables pour que les termes de la loi soient plus qu’une simple peinture verte.
C’est lors du débat budgétaire que les batailles les plus âpres auront lieu…
titre documents joints :- info document (PDF - 157.6 ko)
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