Articles les plus récents
page précédente | 1 | ... | 174 | 175 | 176 | 177 | 178 | 179 | 180 | 181 | 182 | ... | 335 | page suivante
-
Evolution du chômage en juin 2015
30 juillet 2015, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #EmploiLe Ministère du travail annonce une stabilisation du chômage en juin 2015 : +1300 demandeurs en cat A et -16800 en cat ABC. (courbe d’évolution sur 1 an).
Mais il précise que certaines informations sur les entrées en stage et en emplois aidés lui parviennent plus rapidement. Il s’ensuit des passages des cat A, B et C vers les cat D et E qui n’étaient pas comptées auparavant. Il précise même que sans ces informations nouvelles, « le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A aurait été plus élevé de 10 000 et celui des demandeurs d’emploi en catégories A, B, C de 24 800. ».
Et effectivement, si onregarde le nombre d’inscrits (mois par mois) en cat D et E, on note une forte augmentation en juin (voir courbe).
Ce changement du mode de calcul ne peut pas être contestable : c’est une bonne chose que d’avoir des statistiques au plus près de la réalité. Mais cela rend tous les indicateurs que nous suivions jusqu’à présent impossible à interpréter.
Cela rend encore plus justifiée la méthode consistant à ne pas suivre les variations mois par mois, mais sur une année entière.Si on recalcule la courbe d’évolution sur 1 an des cat A, B et C en ajoutant les 24 800 évoqués par le ministère, la courbe une allure différente (voir courbe). On voit alors que le
nombre de chômeurs de cat A, B et C continue d’augmenter sur 1 an, mais un tout petit peu moins vite (+7,52% au lieu de +7,85% en mai 2015).
On est quand même très loin de pouvoir crier à une quelconque victoire !
Surtout lorsqu’on constate que la durée moyenne au chômage est passée de 549 jours en mai à 556 jours en juin et que la part des chômeurs ayant plus d’un an de chômage est passée de 43,7% en mai à 44,1% en juin….
Attendons donc les chiffres du mois prochain (cela devient une habitude) !Il y a 0 message(s) de forum -
MANIFESTE pour une région écologiste et solidaire
23 juillet 2015, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Campagne régionales 2015 - #Conseil régional - #Développement DurableLes évènements nationaux et internationaux se multiplient et révèlent de très fortes incohérences : les uns protègent leurs intérêts, d’autres leur idéologie ou l’intérêt étroit de leur pays ou de leur caste. Et pendant cela, les menaces climatiques et environnementales se précisent, les fractures sociales s’aggrandissent, ...
Il est grand temps d’affirmer et de défendre les solutions et la vision écologiste. Pour les élections régionales en Pays de la Loire, EELV souhaite rassembler les écologistes dès le premier tour derrière Sophie Bringuy.
A cette fin, vient d’être publié un :
Pour le lire et le signer, cliquer ici
.
Pour participer à l’élaboration du programme, connectez-vous à la plateforme collaborative en cliquant ici
-
Grèce : quelques points de repère
21 juillet 2015, par Patrick CotrelAvouons-le, l’annonce de l’accord avec la Grèce a été un soulagement. Peut-être autant pour la Grèce elle-même que pour la survie d’un rêve européen déjà mis à mal par l’incapacité de mettre en œuvre une politique commune généreuse et équitable d’accueil des réfugiés et par la menace anglaise de sortie de l’Europe.
Mais dans un second temps, un examen plus précis des termes de l’accord provoque de nombreuses interrogations sur ses chances de succès.
Examinons les principaux termes de cet accord.Les objectifs budgétaires :
Le gouvernement grec s’est engagé àréaliser 13 milliards € d’économies sur 3 ans à coups de hausses d’impôts et de coupes budgétaires. Nul doute que faire en sorte que les armateurs et l’église (grand propriétaire foncier) paient des impôts serait un facteur de justice fiscale. Mais le danger réside dans l’effet récessif de ces mesures et les experts estiment la baisse du PIB induite à 4%. Du coup, le ratio dette/PIB risque encore de plonger : le FMI le pronostique à 200% d’ici 2 ans, alors qu’il n’était ‘’que’’ de 127% avant la crise.
"Dans un pays où l’un des principaux problèmes est actuellement l’économie grise et le paiement de l’impôt, le plan adopté prévoit notamment d’accroître de 13 % à 23 % la TVA sur la restauration (elle est de 10 % en France) : combien faudrait-il embaucher de policiers pour qu’une telle mesure ait la moindre chance d’entrer effectivement en vigueur ? Surréaliste…", juge Guillaume Duval, rédacteur en chef du mensuel Alternatives économiques.Les privatisations :
A la demande de Berlin, un fonds de 50 milliards € sera financé par les privatisations. Comble de défiance, ce fonds devait être basé … au Luxembourg. Il sera finalement à Athènes, mais sera cependant sous le contrôle des prêteurs européens. Normalement, ce fonds doit être utilisé pour moitié à rembourser la dette et pour moitié à financer des investissements dans l’économie grecque. Mais le grand danger, c’est que les privatisations rapportent beaucoup moins que les 50 milliards € prévus ; et que, du coup, il n’y ait que très peu d’investissements, le fonds servant surtout à rembourser une dette impossible à honorer.La restructuration de la dette :
C’est bien là qu’est une des principales clés de la crise grecque. Et le FMI (timidement appuyé par la France) soutient que cette dette est impossible à rembourser intégralement, même si elle est étalée. Imposer des remboursements impossibles à réaliser et imposer des mesures récessives ne peut aboutir qu’à maintenir la tête de la Grèce sous l’eau. Ce volet n’est pas encore négocié.Un plan de relance à 35 milliards d’euros :
Dans le cadre du plan Juncker de relance de l’investissement en Europe, la part de la Grèce pourrait se monter à 35 milliards €. Pour les autres pays, une somme équivalente doit être financée par la banque nationale. Mais pour la Grèce, cette condition pourrait être allégée ou même supprimée. Selon Xavier Timbaud (de l’OFCE), c’est le seul espoir de ce plan imposé à la Grèce ; mais il n’est toujours pas négocié.Une profonde défiance :
Bien sûr les anciens gouvernements ont magouillé les chiffres pour être admis dans la zone Euro, bien sûr, la société grecque fonctionne avec de la corruption et des passe-droits, bien sûr, il y a une grande faiblesse de l’Etat. Mais tout ceci n’a pu se faire qu’avec la complicité des instances financière, les yeux fermés des pays prêteurs, les bénéfices des marchands d’armes (comme la France) et des grandes banques (en particulier françaises).
Exemple de cette défiance : l’accord comporte la mention suivante "Le gouvernement devra consulter et s’entendre avec les institutions, pour n’importe quel brouillon de loi en préparation, dans les secteurs concernés, avec un laps de temps suffisant avant de le soumettre à la consultation publique ou au parlement."
La défiance systématique et cette humiliation politique dont le gouvernement grec est victime risque d’être contre-productif.
Pour lire l’analyse de Médiapart, cliquer ici
Conclusion provisoire :
On le voit, on peut avoir beaucoup d’interrogations sur la volonté des pays créanciers (en particulier l’Allemagne) de renégocier la dette et d’ouvrir des crédits d’investissement pour permettre à la Grèce de sortir de la crise, Alexis Tsipras l’a lui-même exprimé. Du même coup, nous devons rester vigilants sur l’attitude de l’Europe et faire pression sur le gouvernement français.
En même temps, nous devons rester confiants sur la volonté politique du gouvernement grec et l’unité de Syriza : la nouvelle majorité n’est pas au bord de l’éclatement. Ainsi, Yanis Varoufakis explique son vote au Parlement grec avec un grand respect pour ses camarades de Syriza qui ne sont pas d’accord avec lui. (Pour lire son texte, cliquer ici)
Il écrit, par exemple : "Personne parmi nous n’est plus « anti-mémorandum » qu’un autre, et personne parmi nous n’est plus « responsable » qu’un autre. Tout simplement, lorsque l’on se trouve à un carrefour aussi dangereux, sous la pression de la (mal)Sainte Alliance du Clientélisme International, il est parfaitement légitime que certains camarades proposent l’une ou l’autre voie. Dans ces conditions, il serait criminel que les uns traitent les autres de « soumis » et que les seconds traitent les premiers d’ "irresponsables".
En ce moment, en plein milieu de désaccords raisonnables, ce qui prévaut, c’est l’unité de Syriza et de tous ceux qui ont cru en nous, en nous accordant ce grandiose 61,5%. La seule façon de garantir cette unité est de reconnaître mutuellement les arguments, en partant du principe que les dissidents réfléchissent de manière aussi bonne, aussi responsable et aussi révolutionnaire que nous."
Et encore : "Mon jugement m’a amené à voter contre la ratification de l’accord de capitulation, en estimant que la doctrine Papaconstantinou demeure inacceptable. D’un autre côté, je respecte parfaitement les camarades qui ont un autre point de vue. Je ne suis pas plus révolutionnaire-moral qu’eux mais ils ne sont pas plus responsables que moi, non plus. Aujourd’hui, ce qui est en balance, c’est notre capacité à préserver comme la prunelle de nos yeux, la camaraderie et la collectivité, en conservant le droit à l’opinion différente.
Pour conclure, il existe également un aspect philosophique au dilemme de conscience qui se pose à nous tous : existe-t-il des moments où le calcul du bénéfice net est dépassé par l’idée selon laquelle certaines choses ne doivent tout simplement pas être faites en notre nom ? Ce moment, est-il un de ces moments ?
Il n’existe pas de bonnes réponses. Seule existe la disposition honnête à respecter les réponses que donnent nos camarades avec lesquels nous ne sommes pas d’accord." -
NDDL : après le jugement du Tribunal Administratif de Nantes…
19 juillet 2015, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Déplacements - #Développement DurableLe vendredi 17 juillet, le T.A. de Nantes a rejeté les 17 recours des associations environnementales et des collectifs opposés à NDDL.
Les principaux recours portaient sur la grande insuffisance des inventaires écologiques (sur les espèces et les zones humides, particulièrement riches sur cette zone) et sur le calcul des mesures compensatoires. Aussi bien le collège des experts désignés par le gouvernement suite à la grève de la faim, que le collège des experts scientifiques composant l’instance de conseil consultatif du ministère de l’environnement, ont dénoncé ces insuffisances et préconisé une remise à plat complète. De plus, l’association des naturalistes en lutte a démontré, par ses recherches sur le terrain, que les études commanditées par Vinci n’avaient même pas repérées un certain nombre d’espèces vivantes protégées et de zones humides.
Pour lire le communiqué de presse du Tribunal Administratif, cliquer iciSuite à cela, comme on pouvait s’y attendre, de nombreux communiqué de protestation ont été publiés :
de l’ACIPA et du CéDpa : (pour le lire, cliquer ici), ainsi que celui des Naturalistes en lutte (cliquer ici).
et de nombreuses autres, comme celui de EELV Pays de la Loire (pour le lire, cliquer ici)
Sans surprise, aussi, on a enregistré
les cris de victoire des partisans de NDDL (Jacques Auxiette, Hug de Larauze, Alain Mustière, Bruno Retailleau, Christophe Clergeau, …) ; mais aussi le communiqué de Manuel Valls, premier ministre, qui "prend acte de cette décision qui doit entraîner la reprise des travaux. La réalisation du projet est ainsi à nouveau engagée après avoir été suspendue depuis fin 2012." (Pour lire le communiqué de Matignon, cliquer ici)
Et maintenant ?
Les travaux de construction de l’aéroport ne peuvent pas démarrer dès cet été en raison de plusieurs obstacles juridiques. La préfecture n’a pas publié l’arrêté autorisant la destruction du campagnol amphibie, petit rongeur menacé au niveau mondial et donc protégé par la loi, et présent un peu partout sur la zone concernée par le projet d’aéroport. Elle n’a pas non plus autorisé le défrichement du bois de Rohanne, occupé par des opposants qui y vivent en cabanes dans les arbres, qui s’étend sur une grande partie de la ZAD, à l’emplacement prévu de la piste du projet d’aéroport. Autre problème : impossible de déplacer des espèces animales en été, explique François de Beaulieu, membre des Naturalistes en lutte qui ont expertisé la biodiversité de la ZAD. Il faut attendre l’automne et pour certaines, la fin de l’hiver pour y être autorisé par le droit de l’environnement. Or ces transferts sont obligatoires dans le but de préserver un peu de la faune et de la flore condamnées par le bétonnage du bocage. Pour autant, l’appel du jugement du tribunal administratif de Nantes n’est pas suspensif. Concrètement, le rendu de ces jugements clôt une importante séquence juridique et renvoie le gouvernement à ses responsabilités politiques, alors que Ségolène Royal a plusieurs fois déclaré ne pas être favorable au projet. (médiapart)
A partir de là, Médiapart évoque 4 scénarios :Scénario 1 : aucune décision
En raison de la proximité de la COP21, des élections régionales (et perdre plusieurs régions faute d’accord avec les écologistes). Laisser passer l’élection présidentielle et laisser le dossier sur les bras de la prochaine majorité.Scénario 2 : la consultation locale
Pour sortir des situations bloquées (avec occupation de ZAD, comme à Sievens ou NDDL), organiser un référendum local ou départemental. Mais cette question de NDDL est maintenant de plus en plus impopulaire (voir position de la CGT, maintenant hostile).Scénario 3 : les petits pas
Le gouvernement tente d’avancer pas à pas, sans grand renfort de troupes. Scénario improbable car la mobilisation sur le terrain est forte.Scénario 4 : l’opération casques à pointe
La manière forte consisterait à renouveler l’opération césar, avec arrêt d’expulsion des zadistes et des centaines de policiers et gendarmes. C’est un scénario à haut risque qui peut déboucher sur des affrontements graves, comme à Sivens, et l’assurance d’une division durable de la gauche et des écologistes jusqu’en 2017 (voir l’article du Canard : cliquer ici).Comme on le voit, rien n’est joué !...
Pour lire l’article de médiapart, cliquer ici.
Pour lire la revue de presse très complète de Laurence Mermet (Commission Agriculture EELV), cliquer ici
titre documents joints :- info document (PDF - 1.4 Mo)
- info document (PDF - 136.3 ko)
- info document (PDF - 618.7 ko)
-
Sommet mondial climat et territoires à Lyon
3 juillet 2015, par Patrick Cotrel - #Développement Durable - #Nantes MétropoleDepuis plusieurs années, en marge
des réunions internationales des Etats sur le climat, organisées par l’ONU, des rencontres et échanges entre plusieurs centaines d’agglomérations et de gouvernements régionaux du monde entier permettent d’échanger des expériences concrètes de réduction des émissions de CO2. Une telle rencontre a eu lieu à Nantes en 2013, à Lima en 2014 et une nouvelle vient d’avoir lieu à Lyon. Elle a réuni 1000 personnes de 80 nationalités, représentant 400 gouvernements locaux, ainsi que des organisations non gouvernementales (associations, syndicats, …). Leur groupement s’appelle Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU) et leur porte-parole climat est le sénateur EELV de Loire-Atlantique Ronan Dantec.
Pour lire la déclaration finale, cliquer ici
L’intérêt de ces rencontres est qu’il repose sur des actions concrètes et un engagement vérifiable qui va bien plus loin que les réunions des Etats. C’est à ce titre que ces acteurs revendiquent de pouvoir participer aux réunions des Etats organisées par l’ONU, comme la prochaine COP21 en novembre prochain à Paris. Dans son intervention, le Président François Hollande a déclaré vouloir appuyer cette demande : il faut que les fonds pour le climat (et le développement bas carbone) soient mobilisables par les gouvernements locaux. On parle de 100 milliards € par an. C’est un levier indispensable dans la lutte pour le climat.
page précédente | 1 | ... | 174 | 175 | 176 | 177 | 178 | 179 | 180 | 181 | 182 | ... | 335 | page suivante