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Evolution du chômage en août 2017
La politique du gouvernement va-t-elle dans le bon sens ?
29 septembre 2017, par Patrick Cotrel - #Format. Profession. - #EmploiDepuis plusieurs années, les gouvernements successifs ont mis en place des politiques d’allègement des charges et taxations des entreprises et des potentiels investisseurs (la partie la plus riches de la population). Ces politiques sont-elles efficaces contre le chômage ? D’autres formes de travail ne sont-elles pas en train d’apparaitre ?
Réflexions à la lumière des chiffres du chômage.Les journaux titrent sur la poursuite de l’augmentation du chômage, et la ministre du travail n’a pas voulu commenter ces chiffres.
Et il est vrai que par rapport au mois précédent, le nombre de chômeurs de catégorie A a augmenté de 22 000 pour atteindre 3,540 millions. Ajoutons quand-même que ce chiffre est stable par rapport à août 2016.
Si on examine les chômeurs de catégories A, B et C, leur nombre atteint 5,646 millions ; et il est en augmentation permanente depuis mai 2016 : +220 000 depuis cette date.
Les tendances :
Un indicateur important est le pourcentage d’augmentation (ou de diminution) sur un an du nombre de chômeurs de catégories A, B et C.
Et là, on constate que nous sommes revenus à une hausse annuelle un peu supérieure à 2%
Si on regarde les tranches d’âge, le chômage des jeunes a du mal à baisser (malgré la généralisation de la ’garantie Jeunes’), tandis que le chômage des 25-49 ans est maintenant installé dans une hausse annuelle de 2% et que le chômage des plus de 50 ans est bloqué sur une augmentation annuelle de 6%.En Pays de la Loire, on constate une évolution à peu près identique à la situation nationale : l’augmentation annuelle du nombre de chômeurs de cat A, B et C est de 2,23% en août 2017.
En résumé :
On peut donc dessiner un paysage du chômage suivant : le nombre de chômeurs de catégorie A est stabilisé à plus de 3,5 millions, tandis que le nombre de chômeurs de catégories B et C (c’est-à-dire ceux qui travaillent quelques heures ou quelques jours dans le mois) est à 2,1 millions et continue d’augmenter au rythme de 7,4% par an. Précisons que le ‘noyau dur’ des 3,5 millions de chômeurs de catégorie A comprend une bonne partie des chômeurs de longue durée (plus d’un an de chômage) qui représente 43% de l’ensemble des chômeurs de cat.A, B et C.
A l’appui de ce constat, on peut observer que le nombre d’intérimaires est en constante augmentation depuis 2 ans, avec un taux d’accroissement de 19% depuis un an (voir courbe).
Ajoutons que le nombre d’offres d’emploi recueillies par Pôle Emploi augmente depuis un an, mais que la part des offres pour des emplois de courte durée augmente plus vite que les offres pour des emplois de 6 mois au moins.
Au total, le constat est que le chômage continue de progresser par remplacement d’emplois stables de salariés par des emplois précaires (chômeurs de catégories B et C).Essai de conclusions :
La politique suivie depuis plusieurs années, consistant à alléger les charges des entreprises (Cice, baisse des taux d’imposition, …) n’a pas réussi à mordre sur le chômage qui continue d’augmenter. Et même lorsqu’on nous annonce que de nombreux signes de reprise de la croissance sont avérés, cela ne se traduit que par le remplacement d’emplois stables par des emplois précaires et des petits boulots. La réserve d’augmentation de la productivité du travail semble permettre d’absorber facilement le petit redémarrage de la croissance.
les ordonnances sur le code du travail ne vont pas améliorer cette précarisation des contrats de travail accompagnée par la marginalisation des syndicats, sans pour autant avoir un réel impact sur le chômage.
En contradiction avec ce constat, le gouvernement semble croire que l’allégement des charges sur les entreprises et des impôts sur les plus riches pour les inciter à investir, va mécaniquement créer de l’emploi. Le seul problème à régler consisterait, alors, à former la main d’œuvre aux bons niveaux de qualification pour répondre aux besoins des entreprises. D’où sa promesse de réformer la Formation Professionnelle et de supprimer les emplois aidés, d’insertion et autres « stages parking » (selon la Ministre).
Mais d’une part, les besoins importants en main d’œuvre qualifiés supplémentaire ne sont pas évidents (sauf très forte croissance), du fait de la réserve de productivité, et d’autre part, les chômeurs ne sont pas immédiatement prêts à se précipiter vers ces offres d’emploi et de formation professionnelle :Après une longue période de chômage de masse, où beaucoup ont accumulé des années d’inactivité (presque la moitié des chômeurs ont plus d’un an de chômage), la déqualification, le découragement et l’accumulation des problèmes sociaux rendent indispensables un accompagnement, des périodes de transition et des sas. De ce point de vue la suppression de plusieurs centaines de postes à Pôle Emploi et la forte diminution des emplois aidés constituent des signes très négatifs pour assurer une transition.
D’autres personnes contraintes au chômage se sont organisé pour survivre par des échanges de services, des jardins partagés, des organisations collaboratives. Et ils ne sont sans doute pas prêts à un retour vers un monde du travail hiérarchique, productiviste et déshumanisé. Pour eux, la question qui est à résoudre est celle de la reconnaissance de leur façon de vivre à la marge du système productiviste, tout en leur permettant de participer au fonctionnement collectif de la société et de bénéficier d’une protection sociale.
On retrouve là les termes du débat, trop brièvement amorcé lors de la campagne présidentielle, sur l’évolution du travail et le revenu d’existence. Mais nous sommes là sur un terrain de discussion bien éloigné de la logique productiviste et libérale qui semble prévaloir actuellement.Il y a 0 message(s) de forum -
Retour à la semaine de 4 jours dans les écoles lucéennes ?
Une concertation dont le résultat est donné d’avance…
27 septembre 2017, par Patrick Cotrel - #Sainte-Luce - #Séances du Conseil MunicipalDans son interview à Ouest-France publiée le 21 septembre, le Maire de Sainte-Luce annonce le retour à la semaine de 4 jours « dès la rentrée 2018 », "avant même d’attendre le retour du questionnaire adressé aux parents et aux associations de parents d’élèves", comme le fait remarquer le journaliste !
Curieux départ pour cette année que le Maire déclare vouloir être « celle de la concertation »
Pourtant, la mise en place de la semaine de 4 jours et demi avait donné lieu à une très large concertation avec la communauté éducative, et avait été accompagnée de nombreuses activités éducatives périscolaires qui marquaient un fort engagement de la municipalité pour l’éducation des jeunes lucéens.
Pour lire le communiqué de Véronique Cadieu au nom du groupe d’opposition ‘Une énergie nouvelle pour Ste-Luce’ sur ce sujet, cliquer ici -
Ronan Dantec ré élu Sénateur
Echec pour En Marche
24 septembre 2017, par Patrick Cotrel - #Elections 2017 - #Développement DurableVoici les résultats de l’élection sénatoriale en Loire-Atlantique :
Le PS obtient 635 voix et deux élu.e.s : Yannick Vaugrenard et Michelle Meunier
L’UDI obtient 563 voix et un élu : Joël Guerriau
Territoire 44 obtient 484 voix et un élu : Ronan Dantec
’Les Républicains’ obtient 462 voix et un siège : Christophe Priou
Cela constitue un très bon résultat pour la liste soutenue par ’Territoire 44’ menée par l’écologiste Ronan Dantec.
Cela marque un échec pour En Marche qui ne recueille que 312 voix (ainsi que pour André Trillard, sénateur sortant et dissident Les Républicains).
Dans les autres départements, on peut signaler la ré-élection de Joël Labbé (Morbihan) et de Esther Benbassa à Paris. De plus, Bernard Jomier (militant vert de longue date) a été élu à Paris sur une liste dissidente et Guillaume Gontard (proche de EELV) a été élu en Isère.
document 1948 -
Quelles réformes : à propos de "l’exemple allemand"
20 septembre 2017, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement Durable - #EmploiAu moment où le gouvernement français prépare une série de ‘réformes’ et où l’Allemagne est souvent citée comme exemple, il est intéressant de regarder de plus près ‘l’exemple’ allemand : pourquoi cet écart entre les deux pays ? Qu’est-ce qui a marché et ce qui n’a pas marché en Allemagne ?
Dans son numéro de septembre 2017, le mensuel Alternatives Economiques publie un dossier sur les réformes en Allemagne. Ce qui suit est fortement inspiré par ce dossier.Les réformes Schroëder :
Elles sont souvent présentées comme les assouplissements du droit du travail qui ont permis l’expansion économique de l’Allemagne.
C’est vrai que ces réformes ont permis la multiplication des petits boulots précaires et mal payés dans les services : les ‘mini jobs’ payés moins de 450€ par mois ne paient quasiment pas de charges sociales et se sont multipliés (mais ils n’ont pas de protection sociale et de retraite). Résultat : les ‘mini jobs’ représentaient 19% de l’emploi salarié en juin 2016, et sont surtout occupés par des femmes. Le nombre de salariés pauvres a explosé : 8,9% en 2015, contre 5,9% en France.> 1ère leçon : il n’est pas certain que l’opinion majoritaire en France soit prête à accepter la multiplication de petits boulots précaires et mal payés pour les femmes.
Mais ce qui n’est pas dit, c’est que ces réformes Schroëder n’ont absolument pas concerné les domaines industriels exportateurs : l’assise des syndicats, la présence des représentants des salariés dans les conseils d’administration et la ‘cogestion’ dans les entreprises, n’ont pas été touchés. Or, ce sont justement ces secteurs qui ont consolidé la réputation allemande de qualité et de haut niveau de technologie à l’exportation.> 2ème leçon : ce n’est pas en marginalisant les syndicats et en précarisant les salariés qu’on consolide des industries ‘haut de gamme’.
De plus, la longévité d’Angéla Merkel vient du fait qu’elle a su atténuer certaines réformes Schroëder : introduction d’un SMIC, retour à 63 ans pour l’âge de la retraite, …
Quelles sont donc les explications de la réussite économique allemande ?Sa faiblesse démographique : entre 2000 et 2016, le nombre d’emplois en France a augmenté de 8,3%, tandis qu’il augmentait seulement un peu plus en Allemagne (9,3%). Mais dans le même temps, la population active en France a augmenté de 10% et seulement de 5,5% en Allemagne. De plus, moins de jeunes signifie moins d’écoles à payer pour l’Etat, moins de logements à construire (et des logements moins chers)…
L’industrie allemande s’est adapté aux besoins des pays émergents : en se spécialisant depuis des décennies dans la production de biens d’équipement (machines-outils, équipements électriques, …), l’Allemagne a su répondre aux besoins des pays émergents comme la Chine, le Brésil, … D’où son fort développement de grosses PME exportatrices. Dans le même temps, l’Allemagne a produit les grosses berlines haut de gamme pour la fraction de population fraîchement enrichie de ces mêmes pays…
L’Allemagne a profité de la chute du mur de Berlin : Cela a permis à l’industrie allemande d’intégrer le tissu industriel de l’Est de l’Europe à son propre réseau, en bénéficiant d’une main d’œuvre bien formée et peu chère. L’Allemagne y a beaucoup investi et a délocalisé massivement.
L’Allemagne applique aussi quelques bonnes recettes :Une Allemagne toujours mobilisée pour les migrants : 890 000 réfugiés ont été accueillis en 2015, et 280 000 en 2016, après les accords avec la Turquie ; alors que la France peine à en accueillir quelques milliers… Bien sûr, le gouvernement allemand espère que l’intégration de tous ces migrants peut rééquilibrer une pyramide des âges de la population en déficit de jeunes. Mais il faut comprendrez que cette arrivée massive a été accueillie par une très large mobilisation populaire pour les accueillir..
Une transition énergétique très volontariste : Le lobby nucléaire français explique que la décision de l’Allemagne de sortir du nucléaire a entraîné le recours à des centrales au charbon très polluantes. C’est tout à fait inexact. Ce sont les énergies renouvelables qui ont connu une croissance très importante. Elles sont aujourd’hui la première source d’électricité. Les principaux courants politiques allemands sont d’accord pour considérer que la transition énergétique représente l’avenir industriel de l’Allemagne. En fait, l’Allemagne est exportatrice l’électricité vers les pays de l’Est … et la France (lorsque ses centrales nucléaires sont indisponibles, ce qui arrive de plus en plus souvent). Ce sont ces exportations (par définition intermittentes) qui sont couvertes par les centrales au charbon ; et cela rapporte de forts bénéfices à l’Allemagne. Il lui reste à prendre la décision politique (techniquement possible) de sortir du charbon pour respecter ses engagements. Mais le plus dur est fait.
Conclusion :
Même s’il est toujours difficile de faire des transpositions, "(...) l’Allemagne mériterait pourtant d’être copiée pour son organisation décentralisée, qui lui donne un territoire nettement plus équilibré que la France, pour l’insertion réussie des jeunes sur le marché du travail via l’apprentissage, pour le pouvoir important accordé aux salariés dans les entreprises via la ‘cogestion’, ou encore le volontarisme avec lequel ils abordent la transition énergétique, … Mais certainement pas pour les réformes Schroëder." (Guillaume Duval, Rédacteur en chef de ‘Alternatives Economiques’) -
Climat :
Le sénateur Ronan Dantec annonce la création d’un observatoire des acteurs non-étatiques
13 septembre 2017, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableOn connait le rôle très important de Ronan Dantec (Sénateur de Loire Atlantique) pour la mobilisation des acteurs mondiaux non étatiques (associations, villes, agglomérations, …) engagés dans la lutte contre les dérèglements climatiques.
A ce titre, il est le Président de l’association mondiale ‘Climate Chance’, qui participe aux réunions mondiales des Etats (les COP) et organise périodiquement des sommets mondiaux intermédiaires. C’est un tel sommet qui a eu lieu à Nantes en 2016.
Un nouveau Climate Chance vient d’avoir lieu à Agadir (Maroc), à la suite de la COP 22 de Marakech.
Pour ses organisateurs, cet événement est "le plus grand temps fort collectif de l’ensemble des acteurs non-étatiques avant la COP 23". "Une mini COP en elle-même" assure le président de la COP 22, Salaheddine Mezouar. Au moins 3000 participants de 50 pays étaient attendus et 300 intervenants avaient été sélectionnés.
Ce sommet est notamment l’occasion de la mise en place des premières sessions de travail pour le lancement d’un observatoire des acteurs non-étatiques engagés dans la lutte contre les changements climatiques. Son objectif : "recouper tout ce que l’on sait de l’évolution des émissions de GES des États, mais aussi des dynamiques des acteurs non-étatiques", détaille Ronan Dantec.
Celui-ci devra aboutir à la publication, de manière annuelle, d’un méta rapport, découpé en quatre volets : analyse quantitative et qualitative sectorielle de l’action climat des acteurs non-étatiques, approche territoriale de ces questions, financement des acteurs non-étatiques et croisement des questions climat et développement.
Le premier rapport sera présenté en septembre 2018, à l’occasion d’un sommet international sur les acteurs non-étatiques et le climat, organisé en Californie.
La déclaration finale à Agadir devait mettre l’action de Climate Chance en perspective par rapport au bilan de 2018 (prévu par les accords de Paris) des efforts réalisés par les Etats en vue d’atteindre l’objectif à long-terme [contenir le réchauffement climatique bien en dessous des 2°C]. Ce premier bilan est un exercice très attendu, d’autant plus que ce sera le seul avant le bilan global qui se déroulera en 2023. Des bilans devraient ensuite se tenir tous les cinq ans.
Les organisations non étatiques veulent faire pression pour engager une révision des engagements des Etats pris à l’horizon 2023. "Les acteurs non-étatiques doivent travailler vite pour nourrir la réévaluation des engagements des États." Indique Ronan Dantec.
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