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Climat et biodiversité : Alertes et propositions
14 novembre 2017, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableAlertes :
En 1992, l’ONG Union of Concerned Scientists publiait "l’avertissement des scientifiques du monde à l’humanité". Les 1 700 scientifiques cosignataires lançaient une mise en garde : l’impact des activités de l’homme sur la nature allait probablement aboutir "à de grandes souffrances humaines" et à "mutiler la planète de manière irrémédiable".
Un quart de siècle plus tard, plus de 15 000 scientifiques de 184 pays émettent un "deuxième avertissement". Cette tribune est publiée par la revue BioScience et reprise par Le Monde lundi 13 novembre, en pleine COP23.
"Bientôt, il sera trop tard"
Disponibilité de l’eau potable, déforestation, baisse du nombre de mammifères, émissions de gaz à effet de serre... Tous les voyants sont dans le rouge, écrivent ces chercheurs. "L’humanité ne fait pas ce qui devrait être entrepris de manière urgente pour sauvegarder la biosphère menacée, jugent-ils. Bientôt, il sera trop tard pour inverser cette tendance dangereuse."
Pour plus de précisions, cliquer ici.Proposition :
Parallèlement, Jean Jouzel (Climatologue et ex-Vice-Président du groupe scientifique du GIEC) et Pierre Larrouturou (ingénieur agronome, économiste) reprennent l’alerte à leur compte : "Si nous ne changeons pas très vite de modèle de développement, si les pays occidentaux ne sont pas capables de diviser par 4 leurs émissions de gaz à effet de serre dans les 30 ans qui viennent, et si nous n’aidons pas les pays du Sud à s’adapter à la part du réchauffement que nous n’aurons pu éviter, on va vers le chaos."
Pour espérer rester en deçà de 2°C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle, il faudrait que le pic d’émissions de gaz à effet de serre survienne au plus tard en 2020.
“Nous n’avons que trois ans pour agir" et éviter de franchir des seuils de non-retour. Le réchauffement fait fondre la glace des pôles et des montagnes, et si la planète est moins blanche, elle absorbe plus de chaleur. De même, le réchauffement fait fondre les sols gelés, le permafrost, qui libère du méthane qui accélère le réchauffement…
Nous savons ce qu’il faut faire : le prix des énergies renouvelables a considérablement baissé en 20 ans ; rien qu’en France, on pourrait créer 900.000 emplois (chiffrage de l’ADEME) si on décide d’investir dans les économies d’énergie et dans les énergies renouvelables. Comment financer cela ?
Ils proposent que l’Europe dégage 1000 milliards pour le climat et contre le chômage, autrement dit pour financer des travaux d’isolation de bâtiments et pour développer les énergies renouvelables.
Fin 2014, la Banque centrale européenne a annoncé une décision historique : la création de 1.000 milliards d’euros pour les donner aux banques et éponger la crise financière. Au total, depuis la mi-2015, la BCE a créé plus de 2.400 milliards. Et l’essentiel a profité à la spéculation et non à l’économie réelle.
Aujourd’hui, si nous ne voulons pas subir la double peine (une crise financière et le chaos climatique), il faut que l’argent de la BCE aille financer la transition énergétique.
La BCE pourra financer dans chaque pays des prêts à taux 0 pendant 30 ans. La France disposerait chaque année de 45 milliards à taux 0 pour des investissements publics et privés. L’Allemagne aurait chaque année 60 milliards. L’Espagne chaque année 22 milliards. La Belgique, 8 milliards par an…
De plus, ils proposent de créer une contribution climat de 5% sur les bénéfices des entreprises. Cela rapporte chaque année 100 milliards au budget européen pour aider cette transition et aider fortement les pays du Sud.
"Nous allons tout faire pour que, dans un an, une majorité de dirigeants européens soient convaincus qu’il faut un pacte finance-climat pour mettre la finance au service du climat. Avec des diplomates et des juristes de haut niveau, nous allons lancer la rédaction du traité que nous voulons mais il faut aussi et surtout qu’un très grand nombre de citoyens s’investissent dans ce combat."
Pour plus de précisions, cliquer iciIl y a 0 message(s) de forum -
Nucléaire : Nicolas Hulot annonce un recul
9 novembre 2017, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableLa loi sur la transition énergétique prévoyait une réduction à 50% de la part du nucléaire dans la production électrique française (75% actuellement) en 2025.
Nicolas Hulot vient d’annoncer que cette date n’est pas tenable selon lui, et qu’il va falloir repousser l’échéance à 2030, voire 2035.
Bien entendu, cette annonce a provoqué un tollé au sein de la sensibilité écologiste : Yannick Jadot, David Corman, Corinne Lepage, (…) ont dénoncé un renoncement face au lobby nucléaire très influent au sein de l’appareil d’Etat et de EDF, un manque de volonté politique du gouvernement et du Président, et ont contesté les raisons invoquées. Même Audrey Pulvar (Présidente de la Fondation Nicolas Hulot) et Pascal Canfin (Président de WWF France), pourtant proches de Nicolas Hulot, expriment leur inquiétude.
On peut discuter pour déterminer si cette échéance de 2025 est aujourd’hui réaliste d’un point de vue technique. Pour ma part, dans un article récent, j’avais écrit qu’il y avait urgence à faire le choix de ne pas investir les centaines de milliards € qui seraient nécessaire pour prolonger la vie des centrales actuelles pour 10 ans, avec une technologie du passé, mais de les consacrer aux économies d’énergie dans les bâtiments et les transports, dans la production par les énergies renouvelables et la recherche sur le stockage d’énergie. Pour relire cet article, cliquer ici.
Il est aussi important de réfléchir sur ce que devrait être un plan énergétique sérieux.
Des annonces et des actes…
Cette date de 2025 pour la réduction du nucléaire à 50% de la production électrique n’est un dogme : il peut y avoir diverses circonstances qui permettent de modifier cette date butoir. Cela n’est qu’une prévision. Mais son principal intérêt, et celui-là est fondamental, c’est de fixer l’intensité de l’effort à réaliser dès aujourd’hui (en investissements pour économiser l’énergie, développer les énergies renouvelables, en formation de reconversion des personnels des centrales, …) pour avoir une chance sérieuse d’atteindre l’objectif fixé à la date donnée.
Et c’est finalement cet effort immédiat qui est le gage de sérieux d’un plan énergétique.
De ce point de vue, on peut parler de l’inconséquence du précédent gouvernement, qui a fait adopter une belle loi de transition énergétique avec de beaux objectifs, qui a fait une belle COP 21, mais qui n’a rien entamé de sérieux pour la mise en œuvre. La com’ a bien marché, merci, mais les actes ?? L’arrêt de la vieille centrale de Fessenheim a même été reportée à après la présidentielle !
Mais l’annonce de Nicolas Hulot prête le flanc à la même critique : il se contente d’annoncer le report de la date butoir de 5 ou 10 ans, mais sans aucune précision sur les moyens qui vont être mis pour atteindre cet objectif, pourtant revu au rabais !
Le bilan de toutes ces gesticulations politiciennes (on appelle cela ‘communication’), c’est 5 années perdues. Ou plus exactement 5 années gagnées par le lobby nucléaire, qui va maintenant faire le forcing pour obtenir un maximum d’investissements dans cette énergie du passé…
Dans ce domaine-là, aussi, la mobilisation est indispensable…
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Des écolos pour le transfert de NDDL ???
9 novembre 2017, par Patrick Cotrel - #Déplacements - #Développement DurableOuest-France (Edition 44) titrait mardi 7 novembre sur le témoignage auprès de la commission de médiation de 3 "écolos pour le transfert" de NDDL.
Ce titre est trompeur, puisque ce sont avant tout des anciens professionnels du transport aérien qui retranscrivent l’idéologie d’une partie de leurs professions. Mais en aucun cas ils ne témoignent des convictions d’une partie des écologistes, et encore moins des Verts ou de EELV.
Une vieille histoire :
Je me souviens du début des années 2000, où nous avons eu, au sein du Conseil national des Verts (le parlement des Verts), un débat sur le transport aérien. Dominique Voynet, alors Ministre, posait la question : le projet d’aéroport à NDDL peut-il être une alternative au troisième aéroport parisien et permettre de partager les nuisances ?
Les représentants de la Bretagne et des Pays de la Loire (dont je faisais partie) ont démontré que le projet de NDDL n’était qu’un simple transfert de l’aéroport nantais, et en aucun cas un "hub" international.
Je me souviens que dans ce cadre, j’ai écrit en mars 2003 un courrier à Hubert Rouaud (un des trois "écolos" cités par Ouest-France), alors animateur d’une commission transports qui soutenait le projet de NDDL comme substitut à un troisième aéroport francilien, pour lui dénier le droit de s’exprimer publiquement au nom des Verts sur NDDL, alors que le Conseil national n’avait pas encore pris de position et que les deux Régions concernées s’étaient prononcées contre.
Et, de fait, quelques mois après, une motion a été votée par le Conseil National, en adoptant des amendements que j’ai défendus et qui conclue très nettement par :
"(…) les Verts réaffirment leur refus de tout nouvel investissement aéroportuaire (à Lyon, Toulouse ou Notre-Dame des Landes par exemple) tant que les aéroports existants ne sont pas saturés. Pour les Verts, l’optimisation des aéroports existants est aujourd’hui la solution la plus écologiquement soutenable et la plus réaliste financièrement pour faire face à une éventuelle croissance du trafic. Les Verts proposent pour atteindre cet objectif une coordination entre les aéroports existants éloignés de moins de 200 km et le cas échant leur exploitation au sein de structures communes."
Les faits ont tranché :
Aucun aéroport provincial n’a réussi à devenir un véritable Hub international. Ni Lyon, ni Nice, malgré leur zone de chalandise bien plus importante que Nantes, n’y sont parvenus.
Il faut se rendre à l’évidence : il n’y a pas, autour de Nantes, la clientèle nécessaire pour cela ; et aucune compagnie aérienne ne soutient ce projet de NDDL.
Après la mise en service la LGV Est, Air France affrète des TGV directs depuis Strasbourg et Nancy vers Roissy pour remplir ses gros porteurs (avec enregistrement dans les gares de départ). Je ne doute pas que la même compagnie sortira la même chose pour l’Ouest, dès que la question de NDDL sera tranchée.
En conclusion :
Ces trois anciens retraités du transport aérien ont le droit d’exprimer leur opinion. Mais Il doit être clair qu’ils ne représentent en aucun cas, et n’ont jamais représenté les écologistes, ni même un courant de l’écologie. -
Les enjeux de la COP 23 qui s’ouvre à Bonn
En première ligne du changement climatique, les Fidji président la COP23… en Allemagne
6 novembre 2017, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableRonan Dantec, qui est porte-parole climat de Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU) et président de l’association Climate Chance, est à Bonn pour la COP 23.
Il nous transmet la newsletter que cette association vient de publier.
Pour la télécharger, cliquer ici.
La COP 23 se tient jusqu’au 17 novembre en Allemagne. Mais pour la première fois, une COP est présidée par un petit pays insulaire : les Fidji, cet archipel du Pacifique qui subit déjà de plein fouet les affres du changement climatique (catastrophes naturelles, montée du niveau des eaux, réchauffement de la température de l’océan...).
Cependant, parvenir à faire déplacer des milliers de participants au milieu de l’océan et sur le dernier fuseau horaire de la planète n’est pas aisé. Mais aussi et surtout : les Fidji n’ont ni l’enveloppe budgétaire suffisante, ni les structures d’accueil nécessaires pour accueillir un tel événement. D’où le lieu choisi.
Les Fidji comptent également attirer l’attention sur la menace qui pèse sur les habitants du Pacifique, et particulièrement les îles Kiribati, Tuvalu et Marshall, qui pourraient être rayées de la carte dans les années à venir. "Nous, qui sommes les plus vulnérables, devons être entendus. Que nous venions d’une petite île du Pacifique ou d’une grande ville développée menacée comme Miami, New York, Venise ou Rotterdam, nous devons parler d’une seule voix car le changement climatique finira par tous nous affecter", a déclaré Frank Bainimarama, Premier ministre fidjien et président de la COP23.L’objectif de cette COP 23 ?
Le grand enjeu cette année est de s’accorder sur des mesures concrètes de mise en œuvre de l’accord de Paris pour le climat signé en 2015 par 196 pays sous l’égide de l’ONU.
Il s’agit donc d’une COP essentiellement technique, mais il y a une grande urgence.
En effet, pour le moment, les mesures effectivement mises en œuvre par les pays signataires sont très largement insuffisantes pour maintenir le réchauffement planétaire en dessous des +2°C en fin de siècle : on est sur une trajectoire de +3 ou +4°C !
Et tous les signes sont là pour le démontrer :nouveau record pour la température moyenne mondiale en 2016 ;
hausse de la concentration des gaz à Effet de serre dans l’atmosphère ;
recul des glaces en Arctique et en Antarctique ;
montée des eaux ;
recrudescence des évènements météorologiques extrêmes ;
biodiversité en recul ;
(Pour plus de détails, cliquer ici)
Les nobles intentions et les discours généreux ne suffisent plus. L’heure est à la négociation de mesures concrètes et efficaces, même si elles demandent du courage…L’écho en Allemagne :
Une marche pour le climat va avoir lieu en Allemagne, avec pour thème principal, cette année, la sortie des énergies fossile, en plein cœur d’une zone charbonnière..
Cette question est particulièrement sensible en Allemagne. Car ce pays ne fait pas qu’exporter des voitures et des machines outil. Elle exporte aussi beaucoup d’électricité dans les pays de l’Est et en France, à l’occasion des pics de froid et des indisponibilités des centrales nucléaires. Et même si ce pays a très fortement développé sa production d’électricité renouvelable, les centrales à charbon continuent de tourner … pour l’exportation !
Le sujet du climat était quasiment absent de la dernière campagne des législatives en septembre. Si la chancelière Angela Merkel a été réélue, elle n’a toutefois pas obtenu la majorité nécessaire pour gouverner seule et doit former une coalition avec les libéraux et les écologistes, qui militent pour une sortie du charbon. "La présence de la COP23 à Bonn pendant que la coalition se forme va permettre de mettre la pression sur les partis sur le sujet du changement climatique", se réjouit Rixa Schwarz, responsable de l’ONG Germanwatch à Bonn.Cet article a puisé des éléments dans le dossier que "France24" a publié sur ce sujet. Pour lire le dossier, cliquer ici.
titre documents joints :- info document (PDF - 70.2 ko)
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Lettre d’info. des Député.e.s européen.ne.s EELV
5 novembre 2017, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurablePrincipaux points abordés dans cette lettre :
feu vert pour lancer la procédure devant déboucher sur la mise en place d’une commission d’enquête "Monsanto Papers". L’objectif sera d’enquêter comment l’autorisation pour le glyphosate a pu être renouvelée.
« Plan d’action » CETA : sale journée pour l’environnement et la santé !
Pour Yannick JADOT, le « plan d’action » sur le CETA du Gouvernement est en fait un plan de renoncement, une suite de dispositifs creux, de vœux pieux et d’opérations d’enfumage. Il revient désormais à l’Assemblée nationale de ne pas ratifier le texte et de stopper cet accord dramatique.protection des lanceurs d’alerte
harcèlement sexuel au parlement européen
le programme de la session plénière du parlement à Strasbourg,
Etc ...
Pour lire la lettre, cliquer ici.
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