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Récentes interventions sur NDDL
20 janvier 2018, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Déplacements - #Développement DurableUn article de Françoise Verchère dans Le Monde :
"L’abandon de l’aéroport de NDDL était la seule décision raisonnablePour Françoise Verchère, coprésidente d’un collectif d’élus opposés au projet du grand aéroport, le gouvernement a respecté les conclusions des médiateurs et tenu compte des opinions publiques contre les réseaux et les lobbys
Nous ressentons d’abord un immense soulagement. Le soulagement de savoir qu’il n’y aura pas de destruction de terres agricoles, pas de saccage de la biodiversité, pas de perturbation de cette vaste zone humide, et donc que tous ceux qui y habitent, humains, vaches et tritons, ne verront pas leur vie bouleversée par la réalisation d’un aéroport. Le soulagement aussi de constater que le rapport des médiateurs a confirmé la véracité de tous les arguments que nous avions développés jusqu’ici en vain, permettant ainsi au gouvernement de prendre la seule décision qui était raisonnable (...)"
Pour lire la suite, cliquer ici.Le communiqué de l’ACIPA du vendredi 19 janvier :
"L’ACIPA se réjouit de l’abandon du projet d’aéroport à Notre Dame des Landes annoncé ce mercredi 17 janvier 2018. Comment exprimer totalement l’immense joie ressentie après tant d’années de lutte ? Peut-être faudrait-il inventer des mots pour cela ?
Après le débat de fond que les opposants réclamaient depuis si longtemps et qui fut mené avec écoute et rigueur par les médiateurs, une sage décision a enfin été prise qui met fin à 50 ans de tergiversations. (...)"
Pour lire la suite, cliquer ici
"A très bientôt, le 10 février prochain, pour la journée festive sur la ZAD.
Réservez aussi déjà les 7 et 8 juillet prochains pour le (dernier ?) rassemblement annuel organisé par la Coordination des opposants !"
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Décision du gouvernement
L’abandon par l’Etat du projet d’aéroport à NDDL
17 janvier 2018, par Patrick Cotrel - #Déplacements - #Développement DurableA l’annonce de cette décision, les images qui me viennent à l’esprit sont celles de Michel
TARIN et Robert CHIRON, grévistes de la faim en 2012 (peut-être au prix de leur santé) et militants infatigables. Leur combat n’a pas été vain.
Et puis, il y a la satisfaction d’avoir mené un combat utile : nous savions qu’une miseà plat des différentes alternatives, d’un examen objectif de la situation, aboutirait à l’abandon de ce projet qui date du Concorde.
Pour autant, la prudence reste de mise. Il parait primordial :de permettre aux expropriés qui le souhaitent de pouvoir revenir ;
de permettre à toutes celles et tous ceux qui ont créé leur activité sur la ZAD puissent y rester ;
de protéger durablement cette zone humide précieuse, hors de toute logique productiviste ;
ajoutons, également, la nécessité de programmer rapidement les travaux d’aménagement de l’aérogare de Nantes-Atlantique et de sa liaison par rail avec la gare de Nantes.
Les organisations du mouvement anti-aéroport viennent de publier un communiqué.
Pour le lire, cliquer ici.En même temps (c’est à la mode), les élus écologistes et citoyens de la région Pays de la Loire, de Nantes et de Nantes Métropole, EELV Pays de la Loire et Bretagne écrivent dans un communiqué : "Nous saluons le courage politique du gouvernement et tout particulièrement du Ministre Hulot qui ont su faire table rase du passé et mettre en place une méthode objective pour étudier toutes les options possibles, dont pour 1ère fois, l’optimisation de Nantes-Atlantique. (...) [Cela] va permettre de conserver 2000 hectares d’espaces naturels et de zones humides, de préserver sa riche biodiversité et de rétrocéder le foncier à vocation agricole pour pérenniser une agriculture paysanne et les initiatives entreprises par les habitants sur le site.
Nous faisons appel au gouvernement pour préparer collectivement la suite et donner du temps à la clarification juridique des occupants, sans intervention des forces de l’ordre.
Le réaménagement de Nantes-Atlantique doit être désormais la priorité et être engagée de manière urgente. Il comprend la rénovation de l’aérogare, de la piste, le prolongement du tramway ainsi que l’optimisation de la desserte entre la Bretagne et les Pays de la Loire. Pour cela, il est nécessaire que les 165 millions d’euros des collectivités et les 180 millions d’euros de l’Etat dédiés à NDDL soient affectés à l’aménagement de Nantes Atlantique."
Pour lire le communiqué, cliquer ici. -
Projet de loi immigration : fortes craintes
12 janvier 2018, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableAussi surprenant que cela puisse paraitre, Benoît Hamon et Christian Estrosi ont la même analyse de ce projet de loi, même si leur appréciation est opposée : "le gouvernement mène la politique la plus dure en matière d’immigration depuis Nicolas Sarkozy.
Du côté des associations intervenant sur les domaines sanitaire et social, qui ont été reçues par le Premier ministre lundi (certaines comme Médecins du monde ont boycotté cette réunion), c’est la déception. Selon Le Monde et Europe 1, ce projet présente "un durcissement très net" avec "une insistance" sur les mesures visant "à reconduire les migrants en situation irrégulière", a déclaré Louis Gallois, président de la Fédération des acteurs de la solidarité. Il a ajouté, au nom de la trentaine d’associations reçues, souhaiter "que la concertation se continue".
"Aucune volonté" du gouvernement "d’infléchir" le texte. "Il y a eu un échange, une expression mais aucune volonté d’infléchir" le texte ni "de tenir compte des propositions de la société civile", a déploré Thierry Kuhn, président d’Emmaüs France. "On a été écoutés, mais on a l’impression que lâcher quelque chose de la part du gouvernement semble impensable", a affirmé Patrick Doutreligne, président de l’Uniopss (Union nationale d’associations sanitaires et sociales). Evoquant le sort des migrants "ni expulsables ni régularisables" et qui restent pendant des années dans les limbes administratifs, M. Doutreligne a appelé "soit à changer la loi, soit à faire preuve d’un peu de pragmatisme pour les insérer".
Plusieurs associations ont saisi le Conseil d’Etat pour obtenir la suspension d’une circulaire contestée organisant le recensement des migrants dans l’hébergement d’urgence.
Le contenu du projet de loi :
Selon Le Monde, le projet de loi ‘asile-immigration’ inscrit la politique française dans une dissuasion migratoire systématique.
D’abord, le texte instaure une véritable course contre la montre pour le demandeur d’asile. Alors qu’il disposait jusqu’à présent de 120 jours pour déposer son dossier, désormais il n’aura plus que 90 jours pour le faire. De plus, un demandeur débouté par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) ne disposera ensuite que de deux semaines, au lieu d’un mois, pour déposer son recours. Deux points délicats, sachant qu’il faut aujourd’hui environ 30 jours ouvrés pour accéder à un rendez-vous en préfecture. Responsable du droit des étrangers au Secours catholique, Laurent Giovannoni regrette que rien ne soit proposé dans le texte pour réduire cette attente qui se passe sur les trottoirs. "On nous dit qu’on veut réduire les délais de la demande d’asile et on ne propose rien dans un projet de loi pour organiser mieux l’accueil dans les préfectures !", s’insurge-t-il.
Côté privation de liberté, les observateurs doutent aussi que la ligne choisie permette vraiment de multiplier les renvois. La durée maximale des séjours en rétention administrative va passer de 45 à 90 jours, et même à 115 jours. Depuis que ce doublement a été évoqué, les associations présentes dans les centres de rétention ont à maintes reprises rappelé que les deux tiers des expulsions ont lieu dans les douze premiers jours d’enfermement, mais cela n’a rien changé. "On voit bien qu’il s’agit de donner un signal plus que d’être efficace. Le gouvernement veut avant tout dissuader les migrants de venir en France", analyse Serge Slama, professeur de droit public à l’université Grenoble-Alpes.
Pour compléter ce tableau, la chasse aux sans-papiers sera elle aussi simplifiée puisque la retenue administrative pour vérification du droit au séjour sera augmentée de 16 à 24 heures et les "pouvoirs d’investigation" des policiers seront renforcés.
Immigration politique et économique :
La justification de ce projet de loi repose sur la distinction entre immigration politique (droit d’asile) et immigration économique. Cela renvoie à une vision selon laquelle il est impératif d’accueillir celles et ceux qui sont en butte à la répression politique ou religieuse, la torture, l’extermination, … A l’inverse, l’immigration économique serait constitué de personnes qui font le choix de rechercher une place dans nos sociétés ayant un meilleur niveau de vie et de protection sociale.
Cela ne tient pas compte du changement de la situation au niveau mondial. Le dérèglement climatique frappe principalement les pays les plus pauvres : la désertification gagne du terrain au sahel, les épisodes cycloniques se multiplient en Asie, … Et cela aiguise les conflits inter ethniques, les luttes et les guerres pour le contrôle de la ressource en eau, pour les terres cultivables, pour le contrôle des matières premières.
En même temps, on sait que ces dérèglements climatiques sont l’effet de l’augmentation des Gaz à Effet de Serre (GES) que NOUS (les pays riches) avons émis il y a plusieurs décennies.
Qu’est-ce que nos pays peuvent faire ?Au moins stabiliser, et si possible réduire, nos émissions de GES. Mais ce n’est pas bien parti, puisque nos pays continuent à augmenter leurs émissions. Au rythme actuel, le réchauffement en fin de siècle devrait atteindre +4°C (au lieu des +2°C estimés comme encore supportables à la limite)
Et même si nous parvenons à stabiliser assez rapidement nos émissions pour rester à +2°C en fin de siècle, les dérèglements vont continuer à augmenter, et les phénomènes évoqués ci-dessus à prendre de l’ampleur.
Aider les pays pauvres à se développer et à lutter contre le dérèglement. Sur cette question, Jean Jouzel (spécialiste du climat) et Pierre Larrouturou (économiste) viennent de publier un livre où ils estiment qu’il faut (et qu’il est possible) de dégager 1000 milliard $ pour cela. Mais les conférences qui ont suivi la COP 21 ne parviennent même pas à dégager les 100 milliards $ promis !
Alors, au moins, préparons-nous à accueillir les réfugiés politiques et climatiques dont le nombre ne va pas manquer de croitre, vue notre incapacité à faire autre chose. Et si nous parvenons à les accueillir correctement et à les intégrer, ils peuvent aussi constituer une chance pour nos sociétés vieillissantes, par la vitalité qu’ils amènent.
Et ne nous laissons pas ébranler par les discours de haine et de division : aussi hauts soient-ils, les murs de barbelés ne parviendront jamais à nous protéger de la misère et de la faim.
La terre est un seul et même écosystème ! -
L’évolution des inégalités dans le monde et en France
9 janvier 2018, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #EmploiUn dossier publié par "Alter-Eco." de janvier 2018 fait le point sur cette question. Les grandes tendances sont explicitées dans une interview de Lucas Chancel, chercheur sur ces questions et enseignant à Sciences Po.
Selon lui, les inégalités entre pays "pauvres et riches" ont tendance à diminuer, du fait du "décollage économique" de pays comme la Chine, l’Inde, le Brésil, ..., entrainant une réduction de la pauvreté.
Cependant, dans chaque pays, les inégalités ont continué de progresser. Ainsi, au niveau mondial, le 1% les plus riches du monde captait 16% du revenu en 1980 ; c’est 20% aujourd’hui. Ce 1% du haut a capté deux fois plus de croissance que la moitié du bas.
Ce 1% les plus riches correspond à 70 millions de personnes (40 millions d’adultes) qui perçoivent un revenu moyen de 330 000 € par an. Tandis que la moitié la plus pauvre comprend 3,5 milliards d’individus, avec un revenu annuel par adulte inférieur à 3 200 €.
La situation française :
Notre pays a été mieux à même d’assurer une progression des revenus de ceux d’en bas grâce à la fiscalité, l’éducation, la santé et les services publics ouverts à tous ; au contraire des USA où les inégalités ont explosé, avec un effondrement des classes populaires et d’une partie des classes moyennes.
En France, le 0,1% les plus riches représente 65 000 personnes (50 000 adultes), avec un revenu individuel supérieur à 550 000 € par an et un patrimoine supérieur à 7,5 million € ; alors que le revenu annuel moyen est de 33 000 € par an et que le patrimoine moyen est de 200 000 €.
Contrairement aux discours alertant sur la fuite à l’étranger des plus riches, leur fortune enregistre une "croissance bien plus forte que la moyenne".
Par contre, "l’idée qui s’impose aujourd’hui est que dans de nombreux pays, on est entré dans la zone rouge en matière d’inégalités. Et que l’on s’y dirige progressivement, à des rythmes variés, dans d’autres pays à inégalités plus faibles mais croissantes, comme en France. C’est le message qu’a récemment délivré par exemple le Fonds monétaire international (FMI) qui, lui aussi, tire la sonnette d’alarme." (...)
"En France, si on continue à réduire l’imposition des plus riches, à diminuer les efforts de formation (le budget par étudiant de l’enseignement supérieur a baissé de 10% en 10 ans), à désindexer l’évolution du SMIC des revenus moyens, il est probable que nous rejoindrons la tendance des pays les plus inégalitaires." -
Evolution du chômage en novembre 2017 et projet du gouvernement
28 décembre 2017, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Format. Profession. - #EmploiLes chiffres du chômage sont pratiquement équivalents à ceux de septembre : sur un mois, le nombre de chômeurs de cat.A diminue légèrement (-30 000) mais augmente sur un an (+0,2%).
Par contre le nombre de chômeurs de cat. B et C (qui ont fait un ‘petit boulot’ au cours du mois) augmente de 25 000. Au total le nombre de chômeurs de cat A, B et C est pratiquement stable sur un mois, mais en hausse de 135 600 sur un an (+2,5).
La description faite depuis août de la situation du chômage reste valable : le nombre total de chômeurs (A, B et C) continue d’augmenter au rythme de 2,5% par an. La cat A semble stabilisée, mais le nombre de chômeurs de cat B et C subit une augmentation annuelle de 6,5 à 7,5% par an. En confirmation de ce constat, on note que le nombre d’intérimaires augmente sans cesse depuis octobre 2014 (hausse annuelle de 14,5% actuellement).
Autrement dit, "Malgré l’allègement des charges des entreprises depuis plusieurs années et les signes de retour de croissance annoncés, l’économie continue à supprimer des emplois stables et à les remplacer par des emplois précaires. Ce ne sont pas les ordonnances travail qui vont arranger cette situation."
Les projets du gouvernement pour l’assurance chômage :
Le Canard enchaîné vient de révéler, ou plutôt de préciser, les intentions du gouvernement à propos de l’assurance chômage (pour voir l’article, cliquer ici).
Il me semble y reconnaître cette vieille idée consistant à dire que si le chômage continue d’augmenter (malgré les « bonnes » réformes libérales), c’est finalement de la faute des chômeurs qui ne recherchent pas assez du travail. La « solution » est alors claire : renforcer les contrôles et les sanctions. Cela semble cohérent avec la volonté du candidat macron de faire faire des économies à l’UNEDIC…
Cette logique fait bondir l’ancien directeur d’Agence locale ANPE que je suis.
Va-t-on encore plus dévier le Service Public de l’Emploi de sa mission fondamentale, qui est l’intermédiation entre les offres et les demandes d’emploi ?
Déjà, la fusion de l’ANPE et de l’ASSEDIC a ajouté une tâche comptable et administrative à la mission opérationnelle de l’ANPE sur le marché du travail.Confronté à la forte montée du chômage et à la difficulté d’articuler deux missions qui ont des logiques complètement différentes, Pôle Emploi n’a plus le temps de faire correctement ce travail d’intervention sur le marché du travail et qui comprend :
le recueil des offres d’emploi auprès des employeurs et le conseil en recrutement ;
le suivi des demandeurs d’emploi : propositions d’offres d’emploi, conseil pour la recherche d’emploi ou sur la formation professionnelle, en cas de qualification insuffisante ou de changement de métier.
Pourtant, si le service public de l’emploi fait ce travail, tout naturellement, il réactive les demandeurs découragés, et il découvre ceux qui ne recherchent pas de travail (ainsi que des employeurs qui ne respectent pas les règles – par exemple en matière de discrimination).
Pour ma part, en tant que Directeur d’Agence local, j’ai le souvenir d’avoir signé, sans état d’âme, quelques radiations pour refus répété d’offres d’emploi, dans le cadre d’opérations de recrutement pour des entreprises.
Car, il faut le rappeler : cette sanction de radiation temporaire pour refus de 2 offres d’emploi existe depuis des dizaines d’années ; et plus récemment pour refus de formation – même si c’est plus délicat, car la motivation est essentielle pour réussir une formation. Il faut aussi préciser que chaque mois, entre 45 000 et 50 000 radiations sont prononcées, souvent pour non présentation à convocation (et plus rarement pour refus d’emploi ou de formation).
En ce moment de redéfinition (et de négociation ?) du fonctionnement de l’assurance chômage et du Service Public de l’Emploi, deux orientations sont possibles :soit recentrer Pôle Emploi sur son cœur de métier d’opérateur sur le marché du travail, consistant à accompagner les employeurs et les demandeurs et leur intermédiation, en y consacrant un maximum de moyens humains ;
soit renforcer fortement un corps de contrôleurs, au détriment du cœur de métier de Pôle Emploi, et accroître sa bureaucratisation !
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