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Les CENT-NOMS détruits : La ZAD de NOTRE-DAME-des-LANDES sous le choc
10 avril 2018, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Déplacements - #Développement DurableLa Préfète a dit "Le plus dur est à venir !" Ça veut dire quoi ? Que d’autres lieux collectifs comme les CENT-NOMS seraient expulsés ?? Ça revient à faire place nette de tout ce qui existe, alors qu’elle avait indiqué que les évacuations se feraient "avec discernement" en fonction des projets agricoles sur la zone ? Celui des CENT-NOMS était des plus emblématiques.
Elle se fout de qui ? Par sa faute, une extrême colère est enclenchée dans les têtesLa préfecture va-telle s’attaquer à un autre projet agricole emblématique de la zad ?
Plusieurs lieux de vie et projets agricoles semblent aujourd’hui immédiatement dans les viseurs de la préfecture : la Chèvrerie une maison magnifique déjà reconstruite après César en 2013 avec ses mosaïques et ses mur en terres chaux.
La maison des vraies rouge un des plus vieux groupement d’habitats auto-construit en terre-paille ou en bois de la ZAD avec son espace collectif sur deux étages.
Les vraies rouges abritent aussi le jardin rouge et noir, projet maraîcher avec ses serres et le champs médicinal avec sa cabane de séchage et de transformation.
Le jardin rouge et noir est un espace agricole emblématique qui alimente le marché de la ZAD ou et des luttes, projets associatifs, et migrants.
Le jardin rouge et noir fonctionne par chantier collectif hebdomadaire ouverts qui permettent à un grand nombre d’habitante.s de la ZAD et voisin.e.s de se réapproprier des savoir-faire maraîchers.
Il s’organise avec le soutien des agriculteurs de COPAIN 44.De nombreuses personnes se rendent sur place pour les défendre et se rejoignent au camps des cheveux blancs. Des barricades ont été érigées.
Les habitants de la Chèvrerie comme d’autres lieux, se sont nommé et identifiés à la préfecture et AGO-vinci. La préfecture le nie et s’apprête à les expulser illégalement et sans procédure nominative comme les autres.
Pour revivre les évènements du lundi 9 avril heure par heure, lire ReporTerre en cliquant ici
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NDDL : Le sentiment d’avoir été bernés...
10 avril 2018, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Déplacements - #Développement DurableAlors que les organisations parties prenantes du mouvement anti-NDDL ont réussi à faire adopter par l’ensemble du mouvement la réouverture de la ‘route des chicanes’ et le principe de régularisation collective des activités agricoles, artisanales et culturelles qui existent sur la ZAD (la Préfecture étant informée des projets en cours d’élaboration), l’intervention policière présentée comme sélective et mesurée s’est révélée comme systématique, brutale, systématique et destructrice (de hangars et bâtiments qui étaient bien plus que des ‘squats’.
Le symbole de cette duperie, c’est l’évacuation de la ferme des 100 noms et la destruction des hangars et bâtiments.
Exemple des 100 noms :
Le site des 100 noms habité depuis plus de 5 ans, développe un projet agricole porté par un jeune agriculteur ingénieur agronome. Il est déjà déclaré porteur de projet à la chambre d’agriculture. Ce projet est réparti en 2 volets autour de l’élevage ovin : un premier en brebis laitière avec transformation fromagère. Un bâtiment de 430 m² a déjà été construit (et aujourd’hui détruit). Un 2ème projet associatif de production de brebis viande destiné à la formation pour la conduite de troupeaux, l’écopaturage, le sylvopastoralisme et la valorisation des pâturages humides. Le projet s’appuie sur des terres occupées depuis 5 ans et ont la potentialité de se développer avec des fermes mitoyennes à reprendre pour atteindre 45 ha. L’ensemble de ce projet est pensé dans l’objectif de la mutualisation des moyens de production. Ce lieu était aussi un lieu de vie regroupant plusieurs habitants déclarés par 3 fois auprès de la préfecture comme résidents à cet endroit.La lettre de l’ACIPA :
Elle comporte les prises de position de l’ACIPA, du CéDpa, des agriculteurs de COPAin 44.
Pour la lire, cliquer ici.
Autre aspect choquant de cette ‘opération policière’ : les journalistes ont reçu l’ordre de rester hors du périmètre de la ZAD, mais la police leur a fourni des vidéos des ‘évènements’ ! A quand des censeurs dans les rédactions de chaque média ???
Malgré cette interdiction, certains témoignages vidéo ont été réalisés (en particulier de Jade Lindgaard de Médiapart). Pour les voir, cliquer ici.D’autre part, Médiapart a lancé une pétition pour défendre leurs habitations et le développement de projets écologiques et agricoles cliquer ici ;
Enfin , ce soir plusieurs milliers de personnes ss sont rassemblées devant la préfecture, malgré un gros dispositif policier. -
NDDL : Menaces d’évacuation policière de la ZAD
9 avril 2018, par Patrick Cotrel - #Conseil régional - #Déplacements - #Développement Durable - #Nantes MétropoleDernières nouvelles :
L’intervention policière (massive) a démarré dès 3h du matin, avec quelques heurts.
la Préfecture semble viser bien plus largement qu’annoncé : plus de 40 lieux de vie semblent concernés.
Par exemple, la ferme de Cent Noms semble avoir été évacuée, alors qu’un projet agricole était en cours d’élaboration, pour faire suite à une pratique agricole en cours.
Les organisations qui soutiennent le mouvement anti-aéroport appellent à des rassemblements pacifiques devant les préfectures des Pays de la Loire (Nantes, Saint Nazaire, La Roche, Angers, Le Mans) à 18h00, ce soir.
Pour lire le communiqué des Elu.e.s Ecologistes et Citoyens de Bretagne et des Pays de la Loire, cliquer ici.
On le sait, il y a des divergences à l’intérieur du mouvement de lutte contre l’aéroport à NDDL au sujet de l’avenir de la ZAD.
Quelques dizaines de ’Zadistes’ refusent toute intervention de l’Etat et de toute réglementation sur ce territoire, au nom d’un projet anarchiste et libertaire.
La majorité des Zadistes ont commencé à cultiver, faire de l’élevage ou créer des activités (restaurant, brasserie, ...) et souhaitent pérenniser leur activité. Ils sont appuyés par les associations historiques contre NDDL (ACIPA, COPAIN, Elus, ...) et les riverains, qui souhaitent une régulation collective de l’attribution des terres (comme au Larzac) et une normalisation de toutes les situation, y compris la libre circulation sur la ’route des chicanes’.
Profitant de cette division, le gouvernement semble vouloir provoquer très rapidement une intervention policière dont on ignore les objectifs et les limites.
Voici la position de l’ACIPA :Position de l’ACIPA sur la convention collective et les menaces d’expulsion
L’ACIPA estime urgent, dans le but de désamorcer d’éventuelles expulsions, d’étayer un projet de Convention d’Occupation Précaire global pour l’ensemble des projets concrets en y incorporant tous les présents sur zone, et de communiquer à la Préfecture cette volonté de « régularisation ».
Comme toujours, l’ACIPA appelle à défendre les lieux de vie, mais demande que les axes routiers restent libres pour ne pas donner à l’autorité l’excuse d’une expulsion pour « trouble à l’ordre public », pour nous, seule possibilité restant à l’Etat d’intervenir sur zone.
Nous exhortons l’Etat à ne pas enclencher le processus des expulsions et de la violence, qui plus est alors que le dialogue s’instaure entre les composantes du mouvement et la préfecture.
Pour lire la proposition de Convention collective envoyée à la Préfecture, cliquer ici -
Evolution du chômage en février 2018
5 avril 2018, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #EmploiLa Ministre du travail a décidé que son ministère ne ferait des commentaires que sur les chiffres trimestriels du chômage.
Mais, fort heureusement, la DARES (service études du ministère du travail) continue à mettre à jour chaque mois ses séries de chiffres mensuels, comme elle le fait depuis 20 ans.
Nous sommes donc en mesure de faire un point sur les chiffres du chômage de février 2018 (et de les comparer à ceux de déc. 2017).Une légère amélioration, mais des tendances de fond inchangées :
Le nombre de chômeurs de catégorie A diminue de 29 000 par rapport à décembre 2017. Sur un an, on note une diminution de 1,2%.
Par contre, le nombre des chômeurs de catégories B et C (ceux qui ont effectué quelques jours ou quelques heures de travail dans le mois) a augmenté de 39 800 par rapport à décembre. Ce qui fait quele total des chômeurs de cat. A, B et C a augmenté de 10 000.
Regardons les tendances (plus significatives) sur un an :
- Le chômage sur un an en catégorie A diminue de 1,2%
Le chômage de catégories B et C augmente de 7,3% sur un an
Au total, le chômage de catégories A, B et C augmente de 1,94%
L’analyse que nous faisons depuis l’été dernier change peu : la croissance de l’économie française crée très peu d’emplois stables, mais surtout des emplois précaires. On en a la confirmation avec les chiffres de l’intérim de janvier 2018 qui accusent une hausse annuelle de 11,6%. De plus, ces « créations d’emplois » laissent sur le bord de la route les plus en difficulté : la part des chômeurs de longue durée (plus d’un an de chômage) par rapport à l’ensemble des chômeur continue d’augmenter (45,7% en février contre 45,1% en décembre 2017) et la durée moyenne de chômage est passée de 595 jours en décembre à 600 jouirs en février.
En Pays de la Loire :
La situation est un peu meilleure qu’au plan national : l’augmentation sur un an des chômeurs de cat. A, B et C ,’est ‘que’ de 1,3% (1,94% au niveau national). De même la diminution sur un an de la catégorie A atteint 2,67% (1,2% au national). -
Le Plan de Transition Ecologique de la Région
31 mars 2018, par Patrick CotrelCet article a été annoncé dans les « échos de la plénière du Conseil régional du 22 mars 2018 » (cliquer ici). Il est dans la lignée de l’article sur l’alerte du GIEC (cliquer ici) et celui sur le plan gouvernemental de rénovation thermique des bâtiments (cliquer ici) : comment se fait-il qu’après la COP 21 de Paris, les émissions de Gaz à Effet de Serre soient repartis à la hausse et que les alertes sur la perte accélérée de biodiversité soient de plus en plus pressantes ?
La Feuille de Route de la Transition Ecologique :
C’était l’un des points principaux de cette session plénière du 22 mars.
Et la présentation introductive de cette feuille de route était alléchante : "Depuis la 2ième révolution industrielle, le modèle de croissance reposait sur une surconsommation à crédit de ressources finies : énergies fossiles, eau, air, espace agricole, métaux lourds ou rares. Les processus de productions, de déplacements, de consommations, ... produisent des émissions de gaz à effet de serre, remettant en cause l’équilibre de la planète, ainsi que des pollutions aux conséquences néfastes pour l’Homme et son environnement."
"Le changement climatique est une réalité de plus en plus prégnante. Il représente l’un des défis majeurs du XXI ème siècle pour l’avenir des populations et des territoires de notre Région."
"Il est à présent nécessaire de franchir un nouveau cap, en élargissant notre ambition vers une démarche plus globale qui intègre les domaines du développement économique, de l’économie circulaire, de l’eau, de l’air, de la biodiversité, de la mobilité durable. Il s’agit de changer d’échelle, en dépassant le stade de la prise de conscience, des initiatives pionnières et des premières mesures sectorielles, pour aller vers une mise en mouvement coordonnée, volontariste, de l’ensemble des acteurs de la société et secteurs de l’économie."
Pourtant, à y regarder de plus près, on tombe sur des limites évidentes de ce discours :Le rapport parle principalement du dérèglement climatique, mais beaucoup moins de la perte accélérée de biodiversité, alors que les signes sont tout aussi alarmants (c’est d’ailleurs souvent le cas dans les médias) ;
Il fustige l’écologie punitive et affirme sa "volonté de dépasser un discours écologique culpabilisant pour favoriser une écologie positive, tournée vers le modèle de croissance verte."
Il ne parle pas de la sobriété indispensable pour pouvoir répartir les efforts et les ressources au niveau international, mais se place uniquement dans l’optique d’une croissance verte : "Mais plus qu’une nécessité, la région veut affirmer, combien la transition écologique et la croissance verte peuvent être de véritables opportunités pour les territoires. En étant pionnier dans ces domaines, nous éviterons de subir demain, nous renforçons l’attractivité et la compétitivité de notre territoire."
Pour lire l’intervention de Sophie Bringuy sur cette feuille de route, cliquer ici.
Les axes de la feuille de route :
Dans la plupart des cas, cela constitue un catalogue d’intentions (qui peuvent être intéressantes), mais sans calendrier et sans budget.
Quelques exemples :‘Amplifier la Croissance verte’ constitue le premier axe et le plus développé du rapport. Mais il s’agit surtout de l’annonce de ce qu’il faudrait faire dans l’avenir. Ainsi, les ‘métiers de demain’ impactés par la transition écologique sont évoqués, mais on n’en trouve pas trace dans le rapport sur l’emploi ;
la création d’un ‘GIEC régional’ (ou inter-régional) est évoquée. Mais comment, avec qui, avec quels financements ?
La centrale EDF de Cordemais. La fermeture des centrales à charbon d’ici 2022 est prévue dans la loi de transition écologique. Une étude d’EDF sur l’évolution de la centrale vers l’utilisation de la biomasse est en cours. La Région participera à hauteur de 31 450 €. Mais les écologistes doutent de la possibilité de fournir du travail à l’ensemble du personnel dans ce cadre. Ils s’étonnent donc du retard pris par EDF pour une étude prévisionnelle des emplois et compétences, y compris pour les salariés des entreprises sous-traitantes. Pour lire l’intervention de Franck Nicolon sur ce sujet, cliquer ici.
La mobilité : la majorité dit vouloir « développer l’usage du ferroviaire », mais augmente fortement les tarifs pour les abonnés ! (voir l’article à ce sujet en cliquant ici). Quant à la motorisation électrique, elle peut apporter une amélioration par rapport aux pollutions de l’air en ville, mais sans doute pas pour les déplacements inter-cités, en fonction des difficultés de stockage de cette forme d’énergie (cars électriques).
Biodiversité : Beaucoup d’idées sont évoquées, mais sans chiffrage et sans calendrier. Ainsi, un plan apiculture est rapidement évoqué, mais sans aucune allusion aux pesticides…
L’amélioration de la qualité des eaux est abordée, sans mesure nouvelle.L’économie circulaire : une liste d’actions intéressantes est citée, sans chiffrage et sans calendrier
La rénovation thermique des logements et bâtiments : l’Etat et d’autres collectivités ont mis en œuvre des aides diverses. Le manque, c’est l’intervention d’un ensemblier capable d’aider et de conseiller les particuliers (par ex. en finançant des bilans thermique accompagnés de préconisations chiffrées, avec une liste d’entreprise et d’artisans, ainsi que l’indication des aides mobilisables).Par le passé, la Région avait commencé à s’engager dans cette voie, mais la majorité actuelle n’en parle plus…
Soulignons aussi que le dossier de propositions remises en février par le Groupe écologiste et citoyen a été très peu pris en compte (mis à part l’idée de développer le tourisme de nature). En particulier, les propositions d’information des citoyen-nes et l’encouragement à leur mobilisation au plus près du terrain n’ont pas été repris (seul l’initiative des milieux économiques est favorisée).
Conclusion ?
A travers l’analyse d’une politique gouvernementale (l’isolation thermique des habitations et bâtiments) et l’analyse de cette feuille de route régionale on perçoit mieux la mécanique qui consiste à reprendre le discours général d’alerte du GIEC, tout en renvoyant à plus tard les choix les plus difficiles à présenter (par exemple un renoncement à tout miser sur la Sainte Croissance, qu’on s’empresse à repeindre en vert).
On constate également que cette « mécanique » est d’autant plus à l’œuvre qu’on s’éloigne du terrain ; sans doute parce qu’au niveau de la commune ou l’intercommunalité, les résultats des actions se voient mieux (cf l’appréciation positive des élue.s écologistes et citoyens de Nantes Métropole sur le nouveau Plan Climat. Cf l’article :cliquer ici).
A l’occasion de ce constat, peut-être percevons-nous un peu plus la nécessité de la présence des écologistes dans le champ de la politique ?
titre documents joints :- info document (PDF - 265.6 ko)
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