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A quoi sert la CNCCFP ?
(Commission Nationale des Comptes de Campagne et du Financement Politique)
9 juin 2018, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Elections 2017France Inter vient de révéler que le candidat Macron a bénéficié de nombreuses ristournes sur des locations de salles de réunions publiques : jusqu’à 75% de réduction par rapport au prix facturé à un autre candidat pour la même salle !
Mon expérience de trésorier de 26 candidats écologistes en Pays de la Loire aux dernières élections législatives me fait réagir. Je me souviens que nous avons refusé une ristourne de quelques €uros proposée par la banque concernant l’accès aux comptes par internet (qui était appliquée pour tous les nouveaux clients), car nous ne voulions pas enfreindre la règle interdisant de bénéficier d’un soutien d’une entreprise. Et c’est le mot d’ordre que nous avons donné à tous nos candidats.
Comment se fait-il que la CNCCFP (Commission Nationale des Comptes de Campagne et du Financement Politique) soit passée à côté d’un fait aussi énorme pour la campagne Macron ??? Alors que la personne qui a accordé un certain nombre de ces ristournes à l’équipe de Macron est aujourd’hui dans l’équipe de communication de la présidence de la République...
Pourtant, cette CNCCFP nous a paru très pointilleuse dans l’examen des comptes de campagne, et nous avons reçu de nombreux courriers de demande de précisions, y compris pour des candidats n’ayant pas atteint les 5% permettant d’être remboursés des frais de campagne.
Un exemple : Dans une circonscription de la Sarthe où notre candidate a obtenu 3%, le courrier de la CNCCFP nous réclamait des explications sur la différence de 2 € entre les recettes (901 €) et les dépenses (899 €)… alors que nous ne pouvions pas prétendre au remboursement des frais de campagne !
Si le nombre de courriers de la CNCCFP étaient proportionnels aux montants visés, on n’ose imaginer combien le candidat Sarkozy aurait dû en recevoir pour son dépassement du plafond des dépenses de campagne en 2007, qui se chiffre en millions € …
Est-ce que l’énergie de la CNCCFP n’aurait pas pu être mieux utilisée pour contrôler des candidats à gros budget, plutôt qu’aux 2 € de notre candidate ???
A moins que ce pointillisme inutile vis à vis des petits candidats n’ait d’autre objet que de masquer la très grande inégalité des règles qui s’appliquent aux différentes sortes de candidats ???Il y a 0 message(s) de forum -
A propos de la pollution de l’air
7 juin 2018, par Patrick Cotrel - #Déplacements - #Développement Durable - #Nantes MétropoleUn récent article paru dans « l’Hyppocampe » (journal des ingénieurs de l’école Centrale de Nantes) traite en profondeur de cette question.
Jusqu’au XIXème siècle, les humains utilisaient le bois pour se chauffer et cuisiner. En se renouvelant, les arbres réutilisaient la même quantité de gaz carbonique que celle issue de la combustion, en produisant de l’oxygène.
Mais depuis l’ère industrielle, ce sont des énergies fossiles (charbon, pétrole, uranium) qui sont utilisées à grande échelle, sans ce cycle de réutilisation du gaz carbonique et de recréation de l’oxygène. Aujourd’hui, ce sont principalement les secteurs du chauffage des bâtiments et des déplacements qui génèrent des émissions de gaz qui sont de deux types :Le Gaz carbonique (CO2), qui n’est pas à proprement parler un polluant, puisqu’il entre dans la composition de l’air que nous respirons. Mais la concentration plus élevée de CO2 dans l’air accentue l’effet de serre qui retient la chaleur envoyée par le soleil et provoque une élévation moyenne de la température à la surface de la terre. La terre a déjà connu ce type de phénomène (avant la présence des humains), et nous savons qu’à partir de 3 ou 4 °, cela va provoquer la désertification de grandes étendues de terre, l’élévation du niveau des mers, la multiplication des phénomènes météo extrêmes, et finalement l’extinction de la plus grande part des espèces vivantes (dont la nôtre). C’est sur cette question qu’il y a un début de mobilisation internationale (COP 21), malheureusement sans que les engagements pris soient réellement tenus. De plus, le cycle du CO2 est assez lent : du gaz carbonique émis aujourd’hui mettra plusieurs dizaines d’années avant d’être recyclé par la photosynthèse des plantes ou par les océans. Et ses effets peuvent être cumulatifs : le réchauffement risque de provoquer la fonte du permafrost des zones froides contenant beaucoup de méthane, qui provoque beaucoup plus l’effet de serre que le CO2…
Les polluants à court terme : qui ont un effet direct sur la santé. Ce sont principalement les oxydes d’azote (NOx) et les particules fines (plus elles sont fines, plus elles pénètrent profondément dans les poumons et plus elles sont dangereuses). Elles sont pour une bonne part produites par les moteurs diésels (d’où les fraudes sur les contrôles…), mais aussi les cheminées ouvertes... Suivant les vents, les épandages agricoles peuvent aussi affecter les agglomérations. En France, on estime à 42 000 le nombre de décès prématurés dus chaque année à cette pollution de l’air (avec un coût de plus de 100 milliards €). La concentration de ces polluants touche particulièrement les agglomérations de Paris, Lyons et Marseille.
Ainsi à Paris, la concentration annuelle des particules fines est de plus du double des normes européennes (0,96 µg/m3, pour 0,4 µg/m3). C’est pourquoi, La Commission européenne vient de traduire la France devant la Cour de Justice de l’Union Européenne pour dépassement depuis presque 10 ans des normes européenne (de protection sanitaire des populations). A ce sujet, voir mon précédent article, en cliquant ici.
A Nantes, nous avons la chance d’être proches de la mer, avec des vents plus forts qu’à l’intérieur des terres. Mais certains boulevards à circulation dense et encadrés par des façades d’immeubles compactes peuvent aussi enregistrer des pics de pollution importants.La lutte contre la pollution atmosphérique :
La lutte contre les émissions de gaz à effet de serre devrait être une priorité pour tous les gouvernements et responsables des collectivités locales, et pas seulement dans les déclarations. C’est urgent, car dans quelques années, les retours en arrière ne seront plus possibles. On le sait, cela passe par l’isolation des bâtiments, le développement des transports en commun et des moyens de déplacements doux, le développement des énergies renouvelables et la réduction de l’utilisation des énergies fossiles, …
Bien entendu, ces mesures vont aussi dans le sens de la réduction des polluants atmosphériques.
Mais pour autant, il serait irresponsable de ne pas s’attaquer au problème spécifique de la pollution de l’air dans les agglomérations (et dans les campagnes). Et là, deux types de mesures spécifiques doivent être examinés :La réduction de la circulation automobile en centre-ville, pouvant aller jusqu’à l’interdiction des moteurs diésel dans les endroits les plus sensibles. De ce point de vue, il me parait indispensable de soutenir les perspectives ouvertes par Anne Hidalgo (avec le soutien actif des écologistes) à Paris ;
Le recours aux motorisations électriques, lorsque c’est possible. Ainsi, à Nantes, des bus articulés électriques vont venir remplacer les busways à motorisation thermique sur la ligne 4. Ce type de motorisation peut aussi être encouragé pour l’approvisionnement des commerces en marchandises ; et pourquoi pas favoriser les véhicules personnels électriques (surtout si le fournisseur d’électricité est ENERCOOP, qui ne vend que de l’électricité d’origine renouvelable) ? Même si le bilan carbone de ces véhicules n’est pas meilleur que les autres, ils présentent l’avantage de n’émettre aucun polluant en zone urbaine… en attendant des piles à hydrogène + moteur électrique actuellement en expérimentation ?
Pour prendre connaissance des objectifs du Plan Climat – eau – énergie de Nantes Métropole, cliquer ici.
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Un appel de Copain 44
Paysannes et paysans en détresse sur la ZAD de NDDL !
29 mai 2018, par Patrick CotrelCopain 44 est une association de paysans du 44, qui s’est constituée pour lutter contre le projet d’aéroport à NDDL et pour protéger la ZAD. D’autres associations Copain de sont mobilisées, également, dans les départements voisins. Leur rôle a été très important lors des grandes manifestations, mais aussi pour protéger des lieux de vie contre des menaces d’expulsion.
Quelques extraits :
"Mercredi 23, en fin de journée, nous nous sommes retrouvés, une petite centaine de personnes de Copain 44, de comités de soutien du secteur , de l’Acipa, sur la D81, vers la Vache Rit, pour s’assurer que le camion du laitier pourrait accéder à la ferme d’Hervé Bézier, proche du carrefour de la Saulce. C’était aussi l’occasion de faire le point sur les conditions de vie et d’activité sur la zad aujourd’hui.
Depuis que le gouvernement a entrepris les opérations d’expulsions destructions, les affrontements entre l’énorme dispostif policier et des opposants et leur soutiens ont pour effet de bloquer en permanence le cœur de la ZAD. Les tranchées et les barricades quotidiennement reconstruites, mais aussi les centaines de policiers avec blindés, engins de chantier et contrôles et fouilles incessantes impactent directement la vie des habitants de la zone mais aussi de tous les habitants des communes voisines, depuis le 09 avril.
Pour les paysans anciens et nouveaux, c’est l’impossibilité de mené normalement les travaux de printemps.
Pour les paysannes et paysans résistants historiques les plus impactés, Hervé Bésier, Brigitte, Sylvain et Justin Fresneau, Sylvie et Marcel Thébault, Joël Bizeul, la situation devient purement invivable : prairies piétinées et polluées par les gaz lacrymogènes ou autres, jonchées de débris de grenades, voire de restes de barricades ; barrières restées ouvertes ; clôtures coupées ou défoncées ; bêtes régulièrement sorties ; impossibilités d’accéder aux parcelles..."
"Aux Domaines, la famille Fresneau, en plus des mêmes contraintes, est confrontées à un voisinage particulièrement agressif. Plusieurs personnes, promotionnant un antispecisme radical (=opposition radicale à tout élevage d’animaux), squattent la maison voisine de la ferme et les insultent régulièrement sur leurs pratiques professionnelles. Les clôtures sont tous les jours volontairement coupées et les bêtes poussées à l’extérieur. Ils sont confrontés quotidiennement à un radicalisme fascisant qui vise à imposer l’antispécisme sur l’ensemble du territoire, voire de la société toute entière."
"Les paysannes et paysans historiques sont tous à bout de nerf et à la limite de craquer. Ils ont un besoin urgent de notre soutien à tous."
"Toutes les composantes des opposants à l’aéroport unissent leurs efforts, chacun avec ses moyens, pour défendre un avenir désirable sur ce territoire où tout ce qui s’y vit de constructif puisse se pérenniser, mais il est fondamental que nous nous mobilisions tous pour protéger et soutenir nos collègues paysannes et paysans." -
Manif de samedi : des constats et des questions…
27 mai 2018, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement Durable - #EmploiLe déroulement :
Le cortège s’est formé devant le château, avec un premier rang traduisant la diversité des organisations participantes.Le problème, c’est que 200 à 300 jeunes cagoulés, habillés en noir, sont venus se positionner devant la tête de manif. Officielle.
Et ce qui était prévisible arriva : devant la Préfecture, les "hommes en noir" ont
commencé à envoyer des projectiles (des fois enflammés) sur les policiers, qui ont répliqué par des grenades lacrymogènes et une lance à incendie. Le cortège ‘officiel’ était immobilisé à quelques dizaines de mètres…
Le même schéma s’est ensuite reproduit place du Cirque, puis à divers endroits jusqu’au retour devant le château.
Finalement, quel était le nombre de participants à cette manifestation ?
Ce nombre a été visiblement variable : 6000 selon les organisateurs. Et la manifestation avait bonne allure avant la Préfecture. Mais il est évident que beaucoup de participants étaient déjà partis, au cours des 50 Otages…Des questions :
De plus en plus de manifestations sont prises en otage par des minorités d’’hommes en noir’, qui cherchent avant tout l’affrontement avec la police. Ces affrontements ont pour conséquence de minimiser la participation et d’augmenter la méfiance des non manifestants.
Face à cela, le discours du gouvernement, qui parle de complicité des manifestants avec les ‘hommes en noir’ est scandaleuse : le droit de manifester est constitutionnel, et c’est au gouvernement et à la police d’assurer l’exercice de ce droit, en isolant ceux qui recherchent les affrontements.
Mais la question est quand même posée aux organisateurs de ces manifestations : comment ne plus accepter d’être pris en otage ?
Cette question s’est déjà posée au mouvement luttant contre l’aéroport à NDDL : les derniers rassemblements n’ont plus eu lieu à Nantes, mais sur le brd périphérique ou sur la route de Vannes, tout en rassemblant plusieurs dizaines de milliers de personnes.
Mais cette question est aussi, et avant tout, posée au gouvernement, qui est responsable de la sécurité et des libertés républicaines. -
Communiqué de EELV Pays de la Loire
Le 26 Mai, défilons aussi pour le climat et la nature !
25 mai 2018, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableIl n’y a pas de planète B et la Terre, son climat et sa biodiversité ne seront ni sauvés par les formules creuses et les déclarations d’intention du gouvernement, ni par la spontanéité des entreprises, qui agiraient sans encouragement ni contrainte des pouvoirs publics.
Notre conviction est que le temps des constats est dorénavant passé. L’urgence est d’agir.
C’est pour cela que nous irons dans la rue le 26 mai, lors de la « Marée populaire » : pour exiger du président et du gouvernement qu’ils agissent.
Dans cette marée humaine, nous représenterons donc aussi les non-humains : parce que les animaux, les plantes, les océans, l’air, les sols et les générations futures ne peuvent s’exprimer, c’est à nous de le faire !Les rendez-vous en région Pays de la Loire :
Angers : à 10h30 place du ralliement
Nantes : à 14h30 au miroir d’eau (dès 13h pour le pique-nique partagé sur place)
Laval : à 10h30 place de la mairie
au Mans : à 10h au rond-point Bollée Chanzy
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