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Les habitants de la Minais et les gens du voyage, sont des citoyens comme les autres !
12 novembre 2018, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Sainte-Luce - #Nantes MétropoleComme plusieurs autres associations lucéennes, et comme un certain nombre de citoyens, l’Association des habitants de la Minais ont participé à l’enquête publique sur le Plan Local d’Urbanisme Métropolitain (PLUM) et se sont exprimé sur la partie lucéenne de ce document.
Le maire de Sainte-Luce a répondu au document de l’association par un courrier de 3 pages publié par le blog de l’association : pour consulter la "réponse" du Maire, cliquer ici.
Cette démarche est pour le moins singulière, puisque les contributions à l’enquête publique sont adressées au Commissaire Enquêteur, pas au Maire qui n’est pas l’auteur du PLUM. Il appartiendra au Commissaire enquêteur, éclairé par les très nombreuses contributions et remarques des associations et citoyens, de rendre ses conclusions et de reprendre éventuellement à son compte les différents arguments et propositions et de donner un avis global et sur différents aspects.
Au vu de ces conclusions c’est Nantes Métropole (auteur du document soumis à enquête), sans doute après concertation avec les 24 maires, qui apportera ou non des modifications à son projet de PLUM.
En aucun cas UN maire n’est un interlocuteur officiel, autorisé à apporter une réponse.
Et encore moins à reprocher à une association ou un citoyen de donner son avis, comme semble le faire le paragraphe suivant (qui concerne les trop nombreux emplacements réservés situés en bord de Loire) :
Sans entrer dans les détails techniques abordés dans la contribution de l’association et la réponse du Maire, la conclusion du courrier de M. Alix (qui traite des parcelles agricoles de la Haie dont la Mairie demande le déclassement pour permettre une urbanisation future) est choquante :
Comment utiliser une partie de la population française comme épouvantail ???
Souhaitons que le Maire fasse paraitre rapidement un rectificatif.Il y a 0 message(s) de forum -
Prix des carburants et transition écologique
9 novembre 2018, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Déplacements - #Développement DurableLa hausse des carburants provoque un mécontentement qui va jusqu’à un appel à bloquer les routes le 17 novembre.
Il est vrai que les prix à la pompe ont assez fortement augmenté.
Mais 70% de cette augmentation est due à l’augmentation du prix du pétrole.
Bien sûr à cela s’ajoute le rééquilibrage du prix du gazole par rapport à l’essence : amorcé sous le gouvernement socialiste, nous sommes bientôt arrivés à la parité entre les prix de ces deux carburants. Mais pourquoi en serait-il autrement, puisque les prix de production sont identiques et, si le gazole produit un peu moins de CO2, il produit beaucoup plus d’oxydes d’azote et de particules fines qui sont une catastrophe pour la santé publique : on estime à 48 000 le nombre de morts prématurées en France à cause de ces polluants.
Car telle est bien la question : les carburants coûtent cher aux automobilistes, mais ils coûtent très cher à la nature et au climat. Les voitures individuelles émettent 15% de l’ensemble des émissions de CO2 en France. Et personne ne peut ignorer que le réchauffement climatique représente un danger vital pour la survie de l’humanité et de la biodiversité.
Donc, essayer d’inciter les automobilistes à réduire leur consommation de carburant (essence ET gazole) n’est pas une idée choquante en soi. Rappelons que pour 1km effectué en avion nous émettons en moyenne 240g équivalent CO2 pour 1 km, contre 150g en voiture et 11g en train.
Alors, qu’est-ce qui cloche ? Pourquoi la contestation sur le prix des carburants prend une telle ampleur ?
Ce qui cloche, c’est que les réelles priorités pour le gouvernement (à travers ses budgets 2018 et 2019) sont les avantages financiers très importants pour les plus riches et pour les entreprises, ainsi que la réduction du déficit ; et non pas la transition écologique et énergétique. Une analyse sommaire du budget de l’Etat le montre facilement.
Il faut donc bien trouver l’argent quelque part, puisque le gouvernement ne semble pas disposé à modifier ses priorités.
Après la baisse de pas mal de prestations sociales (famille, aide au logement) et des retraites, l’augmentation des taxes sur les carburants peut sembler une aubaine pour renflouer le budget de l’Etat.
Si on regarde de près, les taxes sur le carburant (TICPE) représentent 33,4 Milliards€, soit l’équivalent du budget du Ministère de l’écologie (selon Francois de Rugy). Mais il oublie de dire que la TICPE ne représente qu’une partie de la fiscalité environnementale (avec les taxes sur l’électricité, le gaz, l’eau, …), qui représente un total de 51,2 milliards€.
En réalité, sur la TIPCE, 13,3 milliards€ vont directement dans les caisses de l’Etat et 12 milliards€ vont aux régions et département pour compenser les décentralisations. (voir l’article du Monde.fr en cliquant ici).
Au total, la fiscalité écologique est beaucoup plus importante que les crédits consacrés à la transition écologique et énergétique. N’oublions pas que la coupe sévère dans les crédits dédiés aux aides à l’isolation des logements est un des motifs de la démission de Nicolas Hulot.
Ce qui cloche, c’est que le discours du gouvernement sonne faux car l’environnement apparait pour une bonne part comme un prétexte (voir note 1).
Ce qui cloche, aussi, c’est que les différentes couches de la population sont touchées très inégalement par ces augmentations (même si c’est parfois mis en avant par ceux qui ont le moins de difficultés). On peut évoquer, par exemple, le cas des salariés ayant un petit salaire et qui habitent en zone rurale non desservie par des transports en commun.
C’est d’ailleurs dans le même esprit que les collectivités locales mettent souvent en place des tarifs différenciés, suivant les revenus familiaux, et des abonnements travail (pris en charge en partie par les entreprises). C’est aussi pour dissuader de l’utilisation des voitures individuelles que ces mêmes collectivités financent l’investissement pour le développement des transports en commun et prennent à leur charge 60% des frais de fonctionnement. Mais s’il n’y a pas desserte, la voiture devient obligatoire.
Les écologistes doivent dire clairement :
Que la transition écologique et énergétiquene doit pas se faire sur le dos de ceux qui sont le plus en difficulté. De la même façon que les accords internationaux sur le climat ne peuvent pas se faire sur le dos des pays en voie de développement ; et doivent donc intégrer des transferts de technologies et de finance en leur faveur.
En conséquence, nous devons revendiquer, non pas une baisse du prix des carburants, mais :de consacrer des moyens pour proposer des alternatives (organisation de covoiturages ou de ramassages, achat de véhicules plus sobres, …) ou des compensations crédibles pour les personnes les plus déstabilisées par l’augmentation des prix des carburants ;
au moins que l’ensemble des taxes environnementales soient consacrées à la transition écologique et énergétique, et plus si on veut sortir du ‘green washing’ ;
exiger des moyens nécessaires pour proposer des aides efficaces pour l’isolation des logements conformes aux objectifs affichés ;
exiger les investissements nécessaires pour développer les transports en commun et toutes les solutions permettant de diminuer l’usage de la voiture individuelle et la dépendance au pétrole ;
développer le fret ferroviaire (autrement qu’en parole) ;
des investissements importants pour développer les énergies renouvelables et la recherche sur le stockage de l’énergie ;
la taxation du kérosène (actuellement détaxé) afin de rétablir un équilibre entre les vols ‘low coast’ et le train pour le tourisme. Taxation du fuel lourd pour les paquebots ;
….
Note 1 : Le premier ministre, Edouard Philippe, assure que cette politique de dissuasion fiscale, bien qu’impopulaire, est dictée par l’impératif écologique : "Il faut pouvoir inciter nos concitoyens à changer un certain nombre de comportements qui sont problématiques du point de vue des équilibres environnementaux", déclare-t-il en réponse à la grogne des automobilistes. "C’est compliqué, mais (…) il n’y a vraiment pas le choix et, d’une certaine façon, il y a urgence."
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Interdiction du Métam-sodium : l’arbre qui cache la forêt ?
6 novembre 2018, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableAprès la suspension de l’utilisation du métam-sodium jusqu’à fin janvier 2019, décidée par le gouvernement, l’ANSES (Agence nationale de la sécurité sanitaire) vient d’interdire la mise en vente de ce pesticide que l’Agence de sécurité sanitaire européenne suspecte d’effets cancérigènes et toxiques pour la reproduction.
C’est, bien entendu, une mesure légitime. Mais n’est-ce pas une annonce qui cache une situation de plus en plus alarmante concernant l’utilisation des pesticides par l’agriculture française ?
En effet, depuis 2009, deux plans ‘Ecophito’ se sont succédés sous Nicolas Sarkozy, puis François Hollande, visant une réduction globale de 25% en 2020, puis de 50% en 2025 - sans résultats. Le volume global était de 85 millions de nodu (équivalents hectares traités) en 2009. Il est passé à 93,9 millions en 2016, puis 94,2 millions en 2017. Maigre consolation, sous ce chiffre global, il y aurait un peu moins d’utilisation de produits très dangereux et nettement plus de produit un petit peu moins dangereux...
Du coup, le gouvernement révise à la hausse la prévision 2018 (83,4 millions), et il annonce un nouveau plan nommé ‘Ecophytoll +’, qui sera publié en fin d’année. Cela semble une obligation, face à la directive européenne de 2009 peu suivie d’effets en France !
L’agriculture industrielle française ne peut pas continuer ainsi !
La capacité des sols de la planète à absorber du carbone par les plantes diminue, surtout en Afrique sahélienne, en Australie et en Amérique du Sud en raison, principalement, de nos pratiques agricoles non durables.
Au-delà des sols, c’est la biodiversitémondiale (plantes et animaux) qui pâtit des pressions exercées par l’homme sur les écosystèmes : depuis 1970, l’abondance des espèces vertébrées aurait ainsi diminué de moitié, indique le WWF ("rapport planète vivante 2016"). Touchées par la pollution des cours d’eau, les espèces d’eau douce sont celles qui paient le plus fort tribut, avec une baisse de leurs effectifs de près de 80 %.
Selon la Plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (Ibpes) de mars 2018, le bien-être de 3,2 milliards de personnes est directement menacé par la dégradation des sols, et le coût de l’inaction dix fois plus important que celui de leur restauration.
(Données issues de l’article "Une Terre épuisée", dans Alternatives Economiques, hors-série d’octobre 2018) -
"Macron prépare les esprits au maintien du nucléaire"
(titre d’un article de BFM Business)
3 novembre 2018, par Patrick Cotrel - #Développement Durable - #Apprentissage - #EmploiLe gouvernement doit annoncer en milieu de mois son "Plan Pluriannuel de l’Energie" (PPE), comme c’est prévu dans la loi de transition écologique et énergétique.
Ce plan est particulièrement attendu, puisqu’il doit expliquer comment le gouvernement compte faire pour :revenir à une diminution de nos dégagements de Gaz à Effet de Serre : contrairement aux objectifs du précédent PPE, la France continue d’augmenter ses émissions de GES, ce qui nous éloigne des objectifs de neutralité carbone en 2050 ;
rattraper notre retard dans le développement des énergies renouvelables ;
réduire la part du nucléaire à 32% en 2030, dans notre production d’électricité, comme prévu dans la loi de transition (ce qui suppose la fermeture de 17 centrales.
Or, plusieurs signes laissent penser que "Macron prépare les esprits au maintien du nucléaire". Par exemple, Ouest France du 27 octobre publiait une carte des "cinq nouveaux réacteurs nucléaires EPR dans les tuyaux" selon EDF. Pour lire l’article, cliquer ici.
Pourtant, l’EPR de Flamanville bat tous les records de prix (triplement du coût prévu de 3,5 milliards €) et de retard (au mieux 8 ans), pour un type de centrale qu’EDF n’a pas encore réussi à mettre en service...
Ce qui fait que l’électricité française d’origine nucléaire coûte 70 voire 80 euros/mégawatt (en tenant compte du coût à venir du démantèlement des centrales et du stockage des déchet), soit plus que les énergies renouvelables aujourd’hui. Quant au « nouveau nucléaire », les EPR, son prix atteint -110€/megawatt !!!
pour lire l’article de Bfm Bisyness, cliquer ici.Pourtant , le nouveau ministre de la transition écologique, François de Rugy, semble être pointilleux sur les prix. Ainsi, concernant le projet "Eco-combust" de reconversion de la centrale au charbon de Cordemais en centrale biomasse, il interroge : ce projet permet-il de produire à 60 € le mégawattheure, qui est le prix actuel du marché (et aussi le prix actuel de l’électricité d’origine renouvelable) ? (cf interview à Ouest-France).
Sera-t-il aussi pointilleux pour les choix de la PPR ? Si c’est le cas, il devrait exiger le désengagement progressif de la France vis à vis du nucléaire et l’arrêt de la filière EPR qui se révèle être un gouffre financier et un échec industriel. Il est encore temps de sortir de ce piège très coûteux pour les finances publiques qui tiennent déja EDF à bout de bras (et à coup de milliards €).
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Nantes Atlantique à l’épreuve du changement climatique
Tribune publiée dans Ouest-France du 30 octobre 2018
2 novembre 2018, par Patrick Cotrel - #Déplacements - #Développement Durable - #Nantes MétropoleJe reproduis ici la tribune des présidents des groupes écologistes de Nantes (Julie Laernoes), Rezé (Didier Quéraud) et Bouguenais(Joël Castex)
"Depuis l’abandon de Notre-Dame-des-Landes, beaucoup d’encre a coulé sur le réaménagement de notre aéroport actuel. En effet, son intégration en milieu urbain n’a jamais vraiment été pensée par les services de l’État, ni par les promoteurs d’une nouvelle plateforme aérienne. Et pourtant, cela fait plus d’un demi siècle que nous vivons à proximité d’un aéroport et que nous subissons les nuisances dues au survol des avions. Il est temps de s’y atteler ! Arrêtons de berner les citoyens en demandant à nouveau son déménagement (qui n’aura jamais lieu) mais traitons les choses maintenant avec responsabilité.
Les écologistes que nous sommes avons toujours défendu son réaménagement et une utilisation plus conforme avec sa présence en milieu urbain. A commencer par un Plan d’Exposition au Bruit réactualisé, afin de permettre d’arrêter d’urbaniser là où la gêne est la plus importante. Nous avons toujours défendu l’interdiction des vols de nuit, cela se fait ailleurs et sans nuire à la sacro-sainte croissance ou développement économique. Cela est possible, l’atelier citoyen a planché sur le sujet depuis de nombreuses années. Il suffit de le décider !
Mais plus grave pour nous est le débat autour de son développement et de son réaménagement. Est-ce sérieux aujourd’hui de parler d’une progression du nombre de passagers de 6 millions, à 9, voire 15 millions ? Responsable ?
Le réchauffement climatique est là, concret, palpable, les scientifiques nous l’ont rappelé la semaine dernière et ses conséquences sont dramatiques. Il est urgent d’économiser chaque tonne de CO2 pour éviter le pire. Voilà le monde, l’époque que nous vivons.
Il y a aujourd’hui deux fois plus de catastrophes naturelles qu’en 2002 et cela va crescendo avec les hausses de températures. L’actualité de ces derniers jours le démontre tristement avec les inondations dans l’Aude qui ont fait plusieurs victimes. L’abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes est de ce point de vue salutaire. Ses terres humides sont de véritables éponges qui non seulement protègent notre territoire mais jouent également un rôle de captation du carbone. Il est donc plus qu’urgent que pour chaque aménagement, chaque activité, nous réfléchissions d’abord à son impact écologique.
Mais revenons à Nantes Atlantique : son fort développement, comme tous les autres aéroports régionaux en Europe, est principalement imputable à l’essor des compagnies low-cost. Est-ce là notre vision du développement du transport et des déplacements ? Est-ce compatible avec la baisse de nos émissions de gaz à effet de serre ? Rappelons que pour 1km effectué en avion nous émettons en moyenne 240g équivalent CO2 pour 1 km, contre 150g en voiture et 11g en train. Souhaitons - nous continuer à faire subir des nuisances quotidiennes aux habitant-e-s de Nantes, Rezé, Bouguenais, Saint-Aignan-de-Grand-Lieu pour que certains passent un week-end à Barcelone ? Pour que des entreprises qui pour la plupart ne payent pas d’impôts en France continuent à exploiter leur personnel ?
Ce n’est pas et ne sera jamais notre conception de l’avenir. Ce modèle de développement est à bout de souffle et continuer à agir dans ce sens n’est pas raisonnable. A nous de privilégier ce qui est fondamental pour notre société et de mobiliser notre capacité d’action pour l’emmener vers une trajectoire compatible avec un climat soutenable. Le débat sur le réaménagement de Nantes Atlantique peut être une 1ère étape pour montrer que nous avons compris que notre plus grand défi était de changer notre modèle de développement et d’y inscrire l’écologie au cœur. Les habitant-e-s, les citoyens nous attendent. Le climat ne résistera ni « aux petits pas », ni au « en même temps ». Alors allons-y !"
Julie Laernoes, Présidente du groupe des élu-e-s écologistes et citoyens de Nantes
Didier Quéraud, Président du groupe des élu-e-s écologistes de Rezé
Joël Castex, Président du groupe des élus écologistes de Bouguenais
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