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La FNSEA veut faire taire les militants anti-pesticides
1er novembre 2019, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableLe 6 novembre, la fédération départementale de la Somme de la FNSEA attaque EELV au Tribunal de Grande Instance d’Amiens.
Son crime ? Avoir, selon ces soutiens des pesticides de synthèse, “pollué la démocratie” (sic) en incitant les écologistes à participer massivement à la consultation lancée par le gouvernement pour réguler l’épandage des pesticides de synthèse.
La FDSEA de la Somme réclame à EELV des milliers d’euros ainsi que les coordonnées des 15 000 personnes ayant participé à la mobilisation (pour les transmettre à Monsanto ?).
Clairement, les pro-pesticides sont prêt-es à tous les coups bas pour fragiliser EELV et réduire au silence les voix qui s’élèvent contre le business toxique de Monsanto-Bayer et des autres.
On peut être confiant-es sur l’issue du procès, mais le seul fait de devoir se défendre en justice mobilise les maigres ressources que EELV veut plutôt consacrer à l’appui aux candidat-es écologistes partout sur le terrain.Face à cette poursuite-bâillon, répondons par la solidarité et réaffirmons le droit pour les écologistes de mobiliser largement dans le cadre d’une démocratie en continu :
apporter une aide financière à EELV en cliquant ici.
pour celles et ceux qui le peuvent, rendez-vous à Amiens le 6 novembre à 9h devant le Tribunal de Grande Instance. Pour en savoir plus, cliquer ici
Ils veulent nous faire taire, faisons du bruit.
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L’agriculture industrielle en crise
25 octobre 2019, par Patrick Cotrel - #Conseil régional - #Energies - Climat - #Développement DurableLe mouvement « Nous voulons des coquelicots », qui mobilise la population pour l’arrêt de l’utilisation des pesticides de synthèse (=chimiques) par l’agriculture, secoue le monde agricole. Selon les sondages, plus de 95 % des françaises et français approuvent cette revendication ! Du coup, la FNSEA (syndicat agricole dominant) multiplie les manifestation d’agriculteurs contre « l’agribashing ».
C’est cette crise dont l’émission ‘Envoyé spécial’, sur France 2 jeudi soir, a tenté de rendre compte.
Un système de production dans l’impasse :
Oui, il faut le dire, l’agriculture est à l’origine de 19 % des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) ; moins que les transports (31%), mais autant que l’habitat et les bureaux et plus que les industries manufacturières.
Il faut ajouter que depuis 1989, 33 % des oiseaux des milieux agricole ont disparu ; plus que dans les milieux bâtis (-30%), et beaucoup plus que les milieux forestiers.
D’un autre côté, un grand nombre d’agriculteurs est coincé entre une mécanisation poussée (et donc les dettes), avec l’utilisation de pesticides et de ‘fertilisants’ coûteux, et des revenus faibles ou très faibles. En même temps, bon nombre d’agriculteurs ont eu de graves problèmes de santé dus à l’emploi des pesticides, avec une omerta imposée par le système dominant de l’agrobusiness. Et c’est bien cette contradiction fondamentale qui explique la vague de suicides d’agriculteurs depuis plusieurs années.
C’est cette crise fondamentale que la mobilisation contre les pesticides de synthèse vient exacerber.
Des prises de positions :
C’est dans ce contexte que Christelle Morançais (Présidente du Conseil régional des Pays de la Loire) vient d’écrire un ‘Point de vue’ dans Ouest France du 24 octobre 2019, intitulé « Stop à l’agribashing », dans lequel elle défend implicitement le système d’agriculture industrielle actuellement dominant en affirmant que les agriculteurs sont victimes « d’un modèle qui impose le pire des choix : être bio et perdre de l’argent, ou être rentable et être détesté. ».
Pour lire ce « Point de vue », cliquer ici
En réaction, le Groupe écologiste et citoyen du Conseil régional des Pays de la Loire écrit : « Ceux qui souffrent aujourd’hui, ce sont ceux qui se sont endettés pour répondre à la spirale infernale du productivisme et auxquels on a fait miroiter des mirages de prix et de retour sur investissement. A défaut de perspectives d’avenir dans un système destructeur est né ce sentiment d’abandon qu’expriment aujourd’hui de nombreux agriculteurs. Il y a une urgence agricole à les accompagner pour éviter la fracture rurale, au lieu d’attiser les oppositions comme le fait Christelle Morançais.
Exiger du Gouvernement et à l’Europe d’assurer une juste rémunération des agriculteurs pour leur travail, c’est très bien mais qu’elle commence par arrêter de verser des dizaines de millions d’euros d’argent public à l’industrie agro-alimentaire sans engagement en retour. En réalité, elle soutient le système qu’elle dénonce. Nous lui demandons aussi à chaque réunion plénière du Conseil régional de s’engager pour soutenir l’émergence et le renforcement des dynamiques de transition avec la mise en œuvre de plans alimentaires territoriaux sur tout le territoire, de mettre l’accent sur l’autonomie et la relocalisation de notre agriculture. A quand des contrats de terroir sous l’impulsion de la Région ? »
Pour lire l’intervention complète, cliquer ici.
Sortir de l’impasse de ce mode de produire :
Bien entendu, la responsabilité de l’Etat (et des Régions) doit être soulignée : on ne peut pas interdire certaines pratiques agricoles en France et accepter des importations de produits qui les utilisent. Ajoutons qu’il faut aussi interdire l’importation de tourteaux de soja OGM cultivés sur des surfaces détruites de forêt primaire au Brésil, même si elles sont largement utilisés par des élevages bovins français productivistes…
Et puis, comment comprendre que l’utilisation des pesticides de synthèse est aujourd’hui interdite en zone urbaine (par les services publics et par les particuliers), mais est autorisée en zone rurale, y compris à proximité immédiate des habitations et des écoles ?
Disons-le clairement, les crispations actuelles ne pourront être dépassées si la majorité des agriculteurs ne reconnaît pas les causes profondes de la crise, et donc la nécessité de changer complètement ce système de production dont l’agrobusiness tire les ficelles (et les profits).
Si ce blocage est dépassé, si la majorité des agriculteurs reconnaît que les françaises et français ne veulent plus de ce type de produits, alors les voies d’une transition ne seront pas très difficiles à trouver.
titre documents joints :- info document (PDF - 651.6 ko)
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Chômage et exclusion
20 octobre 2019, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Format. Profession. - #EmploiLe chômage en août 2019 :
Le nombre de chômeurs de cat. A, B et C (5,539 millions) est en baisse modérée mais régulière depuis le début de l’année. En un an, ce nombre a baissé de 2,15%. Mais la tranche d’âge des 50 ans et plus continue d’augmenter : +0,34 % sur un an.
Cette amélioration semble confirmée par l’évolution du nombre de chômeurs de cat.A : ils sont 3,37 millions fin août, en diminution de 2,87 % sur un an.
Du côté des cat. B et C (ceux qui ont accepté de faire un petit boulot tout en continuant de rechercher un travail fixe), leur nombre est stable. Cela signifie que les offres de courte durée ont cessé d’augmenter, comme le confirme la stabilité du nombre d’intérimaires. Cela correspond aux difficultés de recrutement nouvelles annoncées par les employeurs : ils sont obligés de proposer de conditions moins précaires.
Cependant, certains signes restent inquiétants : avec une moyenne de 635 jours (1 an et 3 trimestres), la durée moyenne du chômage continue d’augmenter et la part des chômeurs de longue durée ne diminue pas (47,5%), On pourrait ajouter que le nombre de ruptures conventionnelles continue de progresser.
Les statistiques de l’INSEE :
Nous ne reviendrons pas sur la non concordance des chiffres du chômage publiés par Pôle Emploi et l’Insee (voir article publié sur ce sujet en cliquant ici) : pour l’Insee, les chômeurs ne sont que 2,366 millions fin juin 2019, et le taux de chômage est descendu à 8,2 % de la population active. Ces différences très importantes sont dues à des profondes divergences dans la définition du chômage et des modes d’établissement des chiffres (résultat des déclarations des chômeurs -le pointage-, pour PE ; sondages trimestriels, pour l’Insee). Nous nous attacherons à prendre en compte les évolutions mises en évidence.
Les types de contrats :
Si le nombre de CDD et d’intérim ne progressent plus, le nombre d’emplois du type autoentrepreneurs continue de progresser (voir graphe). Cela confirme la tendance à la précarisation des status.Le ‘halo autour du chômage’ :
Il s’agit des personnes qui ne répondent pas complètement à la définition (stricte) du chômage utilisée par l’Insee, mais qui recherchent quand même un emploi.
Le graphe ci contre montre que ce ‘halo’ ne diminue pas. Il était de 1,13 million en 2008 pour 1,4 million fin juin 2019. il augmente encore plus pour les hommes.Les personnes ‘inactives’ :
Une tendance est à souligner : le chômage a tendance à baisser parce qu’il y a un peu plus de personnes en emploi, mais aussi parce qu’il y a un peu plus de personnes qui ne travaillent pas et ne recherchent plus de travail. C’est particulièrement vrai pour les hommes de 25 à 49 ans. (Voir graphe ci-contre).
On retrouve sans doute dans cette population des gens qui sont passés par un chômage de très longue durée, puis se sont découragés et vivotent du RSA (au mieux).
Définition : Taux d’emploi = % de la population qui travaille (au moment du sondage) Taux d’activité = % de la population qui travaille ou qui recherche un emploi. La différence entre les deux est le taux de chômage. Par opposition, les personnes ’inactives’ sont celles qui ne travaillent pas et ne recherchent pas d’emploi.Accroissement de la ségrégation sociale et de la pauvreté :
Ce chômage de longue durée vient de loin : ils n’étaient que 1 million fin 2008, avant la crise, sur un total de 3,2 millions de chômeurs. Leur nombre a augmenté de 170 % ! (2,63 millions sur un total de 5,54 millions). Et ce chômage de longue durée désocialise, bouleverse les rythmes de vie, de santé, de nourriture et de logement… Réacquérir des habitudes de vie compatible avec une activité professionnelle est un effort très important qui demande un accompagnement bien plus lourd qu’une remise à niveau professionnelle.
Les stages de formation professionnelle qualifiante, qui sont proposés en plus grand nombre, ne sont pas adapté à ce public marginalisé, qu’il s’agit de réinsérer socialement autant que professionnellement : on ne sort pas d’une telle longue période de fort chômage d’un seul claquement de doigt ; il ne suffit pas que les employeurs disent manquer de main d’œuvre qualifiée.
Mais le gouvernement veut donner la priorité à la ‘valeur travail’… et faire des économies sur les prestations sociales !
C’est ainsi que la réforme de l’indemnisation du chômage imposée par l’État va permettre d’économiser 4,5 milliards €. Mais, selon l’UNEDIC, la moitié des nouvelles demandes d’indemnisation dans l’année à venir va donner lieu à une indemnisation en baisse (dont 21 % sans indemnité ou une indemnisation reportée). Pour lire le rapport de l’UNEDIC, cliquer ic. Les nouveaux exclus iront demander un RSA…
Le résultat de cette politique déjà à l’œuvre, c’est que le taux de pauvreté en France a augmenté de 2018 à 2018 : on est passé de 8,9 millions de personnes en-dessous de ce seuil en 2017 à 9,3 millions en 2018. D’autre part, selon Eurostat, 11 % des jeunes de 15 à 24 ans ne sont ni en étude, ni en emploi, apprentissage ou en recherche d’emploi. Une large majorité des pays de l’Europe fait mieux !
Face à cet abandon des personnes les plus en difficulté par les politiques gouvernementales, il est important que les collectivités locales se mobilisent pour favoriser l’insertion sociale et professionnelle des publics ainsi rejetés.Sources principales des statistiques : Ministère du travail [https://dares.travail-emploi.gouv.fr/dares-etudes-et-statistiques/], Insee [https://www.insee.fr/fr/statistiques], "Alternatives économiques", ...
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Ensemble pour Sainte-Luce
Réunion participative jeudi 17 octobre 20h30
Imaginons Sainte-Luce demain
17 octobre 2019, par Patrick Cotrel - #Sainte-Luce - #Municipale2020La liste "Ensemble pour Sainte-Luce" menée par Anthony Descloziers souhaite recueillir l’avis des lucéennes et des Lucéens en vue d’élaborer son programme et faire autrement et mieux pour Sainte-Luce.
Pour cela vous êtes invité.e.s à participer activement aux rencontres citoyennes qui sont organisées du 8 octobre au 27 novembre 2019 (Pour consultez l’agenda des rencontres, cliquer ici.
Venez échanger, débattre et apporter vos idées pour construire un programme qui répondre à vos souhaits et vos besoins.Le 17 octobre à 20h30, au Manoir de Bellevue,
Aménagement de la ville, habitat, déplacements :
imaginons Sainte-Luce demainAvec Laurent Noblet, adjoint au Maire de Saint-Herblain en charge de l’aménagement durable de la ville
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L’État commande la construction de 6 EPR !
Communiqué de ’Sortir du nucléaire’ (extraits)
15 octobre 2019, par Patrick Cotrel - #Energies - Climat - #Développement DurableLundi 14 octobre, le Monde vient de rendre publique l’existence d’un courrier adressé à EDF par les ministres de la Transition écologique et solidaire et de l’Économie et des Finances.
Il en ressort que la décision du gouvernement concernant la construction de nouveaux réacteurs est déjà prise, et que les ministres demandent à EDF de fournir des gages en vue de la construction de six EPR !
Le gouvernement a donc suivi le scénario préconisé par le rapport Collet-Billon-Escatha, dont les grandes lignes ont été dévoilées juste après la démission de Nicolas Hulot et qui préconisait la construction de 6 EPR.
Peu importe qu’une écrasante majorité de citoyennes et citoyens ait exprimé son opposition à la construction de nouveaux EPR, y compris pendant le débat public sur la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie : comme d’habitude, concernant le nucléaire, on ne s’embarrasse pas avec la démocratie !
Refusant de voir la réalité en face, le gouvernement acte une fuite en avant absurde
Cette décision de fait n’est pas seulement gravement antidémocratique, elle témoigne d’un aveuglement accablant. Il suffit d’ouvrir les yeux : le chantier de l’EPR de Flamanville n’en finit pas de s’enliser (10 ans de retard à la livraison- pas encore réalisée-, quadruplement du prix -pour le moment, même incapacité pour l’EPR de Finlande -entrainant des pénalités de 3 milliards €, ...) ; EDF est en quasi-faillite ; la perte de compétences est flagrante à tous les niveaux ; les affaires de malfaçons et de fraude organisée s’accumulent et l’Autorité de sûreté nucléaire elle-même doute des capacités de la filière à réaliser de gros travaux !
Qui peut sérieusement croire que celle-ci pourra se mettre rapidement en ordre de marche pour construire de nouveaux réacteurs ? Et comment attendre d’EDF un état des lieux honnête, au vu de sa tendance récurrente à dissimuler malfaçons et mauvaises pratiques ?
Il est gravissime que le gouvernement cautionne ainsi la fuite en avant d’EDF, incapable de penser la fin du nucléaire et d’envisager une transition vers le 100% renouvelable. « EDF doit continuer à construire des réacteurs, comme le cycliste doit pédaler pour ne pas tomber », avait déclaré le PDG d’EDF. Avec son soutien, EDF va donc pédaler droit dans le mur !
Sauver le nucléaire… en sacrifiant les services publics et le climat ?
Dans cette lettre, le gouvernement invite EDF à recenser les besoins de la filière en « contrats » et en « investissements ».Qui paiera ces « investissements » ?
EDF accroîtra-t-elle encore les économies sur la maintenance des installations, quitte à accélérer le dumping social entre entreprises sous-traitantes et dégrader toujours plus la sûreté ? Les contribuables devront-ils encore renflouer les caisses d’EDF ? Dans quels postes budgétaires, quels services publics le gouvernement taillera-t-il pour financer ces nouveaux projets inutiles et imposés ?
Cette volonté de sauver le soldat nucléaire à tout prix en dit long sur les priorités du gouvernement. Les dizaines de milliards qui seraient gaspillés pour soutenir cette technologie dangereuse et dépassée sont autant de moyens qui feront défaut à la lutte contre le changement climatique. En préparant la production de nouveaux déchets radioactifs et en bloquant un nécessaire changement de système de production et de consommation de l’énergie, nos responsables politiques affichent leur mépris pour les générations futures.
Le Réseau “Sortir du nucléaire“ appelle à faire front pour empêcher ces projets mortifères de voir le jour. En finir avec le nucléaire est une urgence !
Le nucléaire tue l’avenir, arrêtons-le ! Pour prendre connaissance des actions proposées par "Sortir du nucléaire !" et signer la pétition pour une sortie programmée du nucléaire, cliquer ici.
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