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Les monnaies et les monnaies locales complémentaires
29 avril 2015, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Emploi - #Nantes MétropoleOn est passé des pièces d’or à la monnaie papier avec réserve d’or, puis sans réserve d’or, mais avec le dollar. On est passé du monopole des Etats pour l’émission de la monnaie à l’indépendance des banques centrales par rapport aux Etats, puis à la suprématie des banques pour l’émission des titres et des crédits, du capital industriel au capital financier.
Après la menace d’inflation, on nous parle de la menace de déflation, de rééquilibrage de l’€uro par rapport au dollar, de menace de sortie de la Grèce de la monnaie unique européenne.
Mais, au fait, c’est quoi la monnaie ?
C’est avant tout un rapport entre les humains qui doit faciliter leurs échanges de biens et de services, sous la protection d’une autorité qui garantit les règles des échanges. Pour autant, il ne faudrait pas penser que la monnaie est neutre : elle intègre dans ses règles de fonctionnement les rapports de force entre les groupes sociaux et les nations.
Pour avoir plus de précisions sur cette notion de monnaie, cliquer ici.
Si on dispose de plus de temps, on pourra se référer au numéro spécial de "Alternatives économiques" intitulé La monnaie et ses mystères (avril 2015).
Les monnaies locales complémentaires :
Déjà présentes dans les années 1980 (par exemple sous forme des SEL), elles ont tendance à se développer aujourd’hui, avec l’espoir de prioriser le développement local (à l’heure de la mondialisation) et parfois de favoriser les pratiques écoresponsables.
En Loire-Atlantique, il y a depuis 2012 le Retz’L sur le pays de Retz pour favoriser les activités économiques locales, créer des emplois locaux, favoriser le lien social et encourager les pratiques écoresponsables.
Pour comprendre son fonctionnement, cliquer ici.
Depuis hier, le Sonantes vient de se créer avec le soutien de Nantes Métropole et le Crédit Municipal.
Pour plus de précisions sur ses objectifs et son fonctionnement, cliquer ici.
titre documents joints :- info document (PDF - 160.6 ko)
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Le chômage en mars 2015
27 avril 2015, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #EmploiMalheureusement, pas de surprise sur les chiffres du chômage en mars 2015 : presque tous les indicateurs, nationaux ou régionaux sont au rouge.
Le nombre des chômeurs de catégorie A est en hausse de 15 000 sur un mois ; mais surtout la hausse sur un an s’accélère, comme le montre la courbe ci-jointe.
Pour l’ensemble des cat. A, B et C, cette hausse sur un mois est de 28 000 et la tendance à la hausse sur un an passe de 6,6% le mois dernier à 6,9% en mars.
Par tranche d’âge, les jeunes et adultes sont touchés de plein fouet (voir courbes).
Seuls les plus de 50 ans voient leur progression un peu freinée.
Le résultat de cette situation, c’est que le nombre de chômeurs de longue durée (plus d’un an de chômage) continue d’augmenter régulièrement et passe de 43,4% à 43,6% de l’ensemble des chômeurs A, B et C et que la durée moyenne de chômage (A, B et C) passe de 545 jours en février à 546 jours en mars.
Du côté de l’intérim, pas d’embellie, puisque leur nombre (en équivalent temps plein=ETP) passe de 525 000 en janvier 2014 à 510 000 en janvier 2015. Même situation pour les Pays de la Loire avec 33 500 intérimaires ETP en janvier 2015 pour 34 000 en janvier 2014.
En Pays de la Loire, la tendance sur un an est à la hausse (voir courbe).
Idem pour la Loire-Atlantique où la hausse sur un an du nombre de chômeurs de cat A, B et C est passée de 8,93% en février à 9,22% en mars 2015.
Remarque complémentaire : cette hausse du chômage est très nettement plus forte qu’au niveau national (presque 30% de plus) : notre département est en train de perdre son avantage en matière d’emploi, comme j’en faisais la remarque il y a quelques mois. -
Réfugiés en Méditerranée : quelle politique européenne ?
21 avril 2015, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Déplacements - #Développement DurableAprès le dernier naufrage en Méditerranée qui a fait 800 morts noyés, la politique européenne est mise en accusation : on ne peut plus fermer les yeux !
De Lampedusa au drame du 19 avril :
Après le drame de Lampedusa (octobre 2013), l’Italie (lasse de constater la passivité de l’Europe) avait mis en place l’opération "Mare Nostrum" pour venir en aide aux réfugiés en détresse. Elle aurait permis de sauver 170 000 vies.
En novembre 2014, l’Europe lançait l’opération "Triton" confiée à Frontex (service européen de surveillance des frontières), mais avec des moyens très largement insuffisants, des interventions limitées aux eaux territoriales européennes et des objectifs ambigus (décourager l’immigration clandestine ?).
Et comme on peut le constater, il n’y a aucun découragement. Car les réfugiés ne partent pas pour le plaisir, mais parce que la situation dans leur pays devient invivable : la faim, les guerres et les persécutions continuent de progresser en Irak, Syrie, Libye et en Afrique, quelquefois suite à des interventions militaires des pays occidentaux. On estime à 275 000 le nombre de réfugiés vers l’Europe en 2014, dont 170 000 par la Méditerranée et l’Italie. Et comme il n’y a aucune amélioration dans les pays d’origine, ce chiffre va continuer à augmenter.
Ne plus fermer les yeux :
L’Europe est aujourd’hui au pied du mur : il faut définir une véritable politique.
Cela passe par :
des moyens adaptés donnés pour des moyens de secours qui ne se borneront plus à n’intervenir que dans les eaux territoriales européennes ;
un effort répartis entre les pays européens pour accueillir ces réfugiés. Pour la petite histoire, il y a 3 à 4 millions de civils syriens réfugiés dans les pays voisin. La France s’est proposée à en accueillir … 500 ; mais elle n’a pas encore réussi à atteindre cet objectif !!!
une lutte contre les passeurs qui se font beaucoup d’argent sur le dos des réfugiés. Mais comment intervenir en Libye, ce pays où ils prospèrent dans une situation de chaos dans lequel les bombardements français et italiens ont plongé le pays ?
Ne parlons pas de l’intervention sur les causes profondes de cette immigration : comment arrêter les guerres, les persécutions, la misère ??? Pour cela, l’Europe devrait avoir une véritable politique étrangère unifiée...
Et pourtant le problème n’en est qu’à son début. Avec le réchauffement climatique et la montée des eaux, on sait qu’il va y avoir des millions de réfugiés climatiques auxquels il faudra bien venir en aide ; car ce ne sont pas leurs pays qui ont émis le plus de gaz à effet de serre provoquant ce réchauffement et ces cataclysmes à venir.
Arrêtons de nous boucher les yeux et les oreilles, car le pire est sans doute à venir !
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Droit du travail
Les français sont-ils trop protégés ?
(d’après un dossier publié par "Alternatives économiques")
13 avril 2015, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #EmploiDans la période actuelle, on entend beaucoup parler de la "rigidité" du marché du travail, du poids des 35 heures sur l’économie, de refus d’embaucher de peur de ne pas pouvoir licencier, d’un code du travail trop compliqué, de surprotection des salariés et des chômeurs, …
Pierre Gattaz et le MEDEF, bien entendu, nous servent ce discours en boucle, mais le gouvernement parle aussi de réforme du contrat de travail et d’abandon des 35 heures, au nom de la simplification… puis fait marche arrière devant l’opposition des syndicats.
Qu’en est-il exactement ?
Se séparer d’un salarié est-t-il trop difficile ?
En fait, le CDI est très peu contraignant dans les toutes premières années (prime de licenciement très faible) ; beaucoup moins que dans d’autres pays (Allemagne, Italie, Belgique, Mexique,…). Par contre, avec l’ancienneté, il devient plus difficile à rompre. Mais les "ruptures conventionnelles" sont là pour mettre fin rapidement à un CDI : 333 600 ont été signés pour la seule année 2014.
Le CDD est de plus en plus utilisé comme période d’essai prolongée : ils représentent 85% des 23 millions d’embauches qui se font chaque année. Par contre, le CDD est rigide sur un seul point : sa durée. Mais les renouvellements de contrats de longueur variable peuvent être faits 2 fois, sur une période qui peut couvrir plusieurs années.
Si on ajoute à cela les autoentrepreneurs (plus de 900 000) et l’intérim (presque 600 000), on a une palette de contrats qui peuvent s’adapter à toutes les situations. D’autant que la loi Macron vient d’ouvrir la possibilité de contourner les prud’hommes et que le plan social d’une entreprise en difficulté n’est plus évalué qu’en fonction de l’entreprise elle-même, et non plus du groupe auquel elle appartient.
Et dans les faits, on constate que le « turn over » (taux de rotation) a très fortement augmenté dans les entreprises.
Les français travaillent-t-ils trop peu ?
En fait, les souplesses dans l’application des 35 heures n’ont cessé de se multiplier, avec l’annualisation du comptage. En réalité, la moyenne du temps de travail effectif des salariés à temps plein est de …39 heures, comme le montre le tableau ci-contre. De plus, si on comptabilise les temps partiels, le temps de travail total en France est dans la moyenne des autres pays européens.
Les salaires français sont-ils trop rigides ?
Les comparaisons avec d’autres pays non européens tient avant tout à la parité de l’€uro (qui est en train de se rééquilibrer). Par contre, en 2012, le salaire français est inférieur de 15% au salaire allemand et de 25% au salaire suédois.
Même si les salaires français n’ont pas baissé malgré la crise (mais le nombre de chômeurs, lui a fortement augmenté), cela a permis que le niveau de consommation ne s’effondre pas complètement, amplifiant l’effet de la crise. De plus, les systèmes d’intéressement et de participation des salariés touchent 35% des entreprises (14% en Europe). Cela donne une souplesse des salaires plus importante que la moyenne européenne.
Les chômeurs sont-ils trop assistés ?
On nous parle souvent de 400 000 offres d’emplois vacantes qui ne trouvent pas preneurs (sous-entendu, les chômeurs ne sont pas pressés de travailler). Mais on peut comptabiliser les offres annulées et la raison de leur annulation : offre pourvue en interne, candidature spontanée ou par connaissance, changement d’avis de l’employeur, …Au total de l’année il ne reste plus que 34 000 offres annulées faute de candidats.
Le contrôle de la demande d’emploi existe et on compte de l’ordre de 45 000 radiations par mois (surtout pour non réponse à convocation). De plus il y a des contrôles anti-fraude.
L’indemnisation est ouverte à partir de 4 mois de travail, ce qui est plus avantageux que dans beaucoup d’autres pays. Mais la durée d’indemnisation est proportionnelle au temps travaillé et elle est souvent très courte. Ainsi, la moitié des chômeurs de cat A, B et C ne touchent aucune indemnité (ni assurance chômage, ni régime de solidarité). Quant aux chômeurs bénéficiant d’une formation professionnelle, leur nombre n’augmente pas. On est bien loin de la flexisécurité à la danoise !
Conclusion :
Les maux principaux de l’économie française ne sont certainement pas à chercher de ce côté. Le retard de compétitivité, s’il existe, est plutôt du aux retards d’investissement pour moderniser l’appareil productif et dans l’emprise d’une sphère financière (particulièrement développée en France) qui préfère les opérations spéculatives aux aides aux investissements des entreprises. -
Elections départementales en Loire-Atlantique
Les reports de voix au second tour en milieu urbain
7 avril 2015, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Campagne cantonales 2015Une rapide étude sur les reports de voix au second tour, principalement en milieu urbain, fait apparaître les ordres de grandeurs suivants :
Même si la nationalisation du scrutin, avec des appels au vote utile contre le FN, a stoppé la montée de l’abstention et a freiné un peu les pertes très importantes du PS, il est frappant de constater que, dans tous les cantons, le nombre de votes exprimés du second tour est inférieur à celui du premier tour. Autrement dit, la partie importante de l’électorat de gauche qui s’est détournée du vote n’est plus du tout mobilisable, même lorsque le FN est au second tour.
Environ 10 à 15% des votants pour une liste de gauche non PS au premier tour refusent de voter PS au second tour et se réfugient soit dans l’abstention, soit dans le vote blanc ou nul.
Malgré ces deux constats, cette désapprobation de la politique du gouvernement PS ne profite à aucune force de gauche : c’est l’ensemble de la gauche qui est sanctionnée.
Environ 70% des électeurs du FN au premier tour reportent leur voix sur la liste de droite au second tour, les autres s’abstenant ou votant blanc ou nul.
A l’inverse, lorsque le FN est au second tour, 25 à 30% de l’électorat de droite reporte ses voix sur l’extrême droite. On a donc bien une double porosité des deux électorats plus accentuée du FN vers la droite, mais cependant bien réelle dans l’autre sens.Remarque : L’étude est facilitée du fait que les voix exprimées du second tour sont inférieures au premier tour, et parce que le nombre de liste du premier tour était assez limité.
Pour lire l’étude, cliquer ici
titre documents joints :- info document (PDF - 323.2 ko)
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