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Echos des journées d’été 2015 de EELV
24 août 2015, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement Durable - #Apprentissage - #Format. Profession.Cette année, le lieu choisi était Lille (villeneuve d’Asq), à l’université Lille 3.
De nombreux ateliers et forums ont eu lieu pendant ces trois jours ; et de trèsnombreux aspects de l’écologie politique ont été travaillés. On a très largement parlé d’écologie, contrairement à ce que certains médias ont laissé entendre, en ne parlant que des petites phrases de tel ou tel parlementaire (voir encadré).
Et ces 3 journées ont été chaudes et remplies. Qu’on en juge :La première plénière avec deux évènements marquants :
- ● L’intervention de Alpha, réfugié soudanais, représentant des migrants de la « jungle » de Calais, fortement applaudi suite à son discours qui faisait penser à "j’ai cinq doigts moi aussi, …" ;
- ● Le débat sur le thème santé et environnement avec Marisol Touraine (Ministre de la santé). Signalons des échanges vifs avec Michèle Rivasi (députée européenne EELV) et André Cicolella, qui ont mis l’accent sur la très forte augmentation des maladies cardio-vasculaires (multipliées par 5 en quelques décennies) et des cancers (multipliés par 4), bien plus vite que l’augmentation de l’espérance de vie (chiffres de
l’Assurance Maladie). Le lien avec la dégradation de l’environnement (qualité de l’air, perturbateurs endocriniens, pesticides, …) doit être fait. Ce type de maladies représente plus de 80% des dépenses de l’Assurance Maladie (64 milliards €).
"L’écologie n’est pas punitive ; c’est l’absence d’écologie qui l’est !"
Marisol Touraine a également été interpellée sur la non protection des lanceurs d’alerte, le lobbying des industries pharmaceutiques, l’encouragement au diésel, … - ● Signalons que Marisol Touraine a été un peu chahutée par la salle, lorsqu’elle a défendu l’alliance avec le PS au premier tour des régionales.
La Grèce et l’Europe : Une plénière et plusieurs forums ont été consacrés à ce sujet.
Guillaume Duval (Alternatives économiques) et tous les intervenants sont du même avis : l’accord imposé à la Grèce n’est pas viable et ne fait que reporter les problèmes, s’il ne s’accompagne pas d’une réduction et d’une restructuration de la dette grecque.
Mais en même temps, cela révèle un grave dysfonctionnement de l’Europe : même si la Banque Centrale européenne (BCE) a ouvert les vannes (des crédits et des taux d’intérêts très bas), l’austérité budgétaire imposée à tous les Etats n’est pas viable dans beaucoup de pays de l’Union européenne (et pas seulement la Grèce). De plus, le « couple franco-allemand » est fortement ébranlé. Enfin, si une rupture de l’Union européenne se produisait, la bonne situation de l’Allemagne (avec des taux d’intérêts bas, un prix du pétrole et un taux de l’€ bas) serait remise en cause ; et Angela Merkel le sait. Si les choses se passent ainsi, c’est donc parce-que les gouvernement français et italien n’ont pas défendu un autre schéma…
Ajoutons que, dans les instances politiques européenne, les logiques nationales s’affirment de plus en plus, au détriment de l’intérêt général de l’Union Européenne. De ce fait, le parlement européen perd du pouvoir…Les lanceurs d’alerte : Aucune loi ne protège les lanceurs d’alerte en France.
Au-delà des exemples connus dans le monde, d’autres sont licenciés, soumis à des procès en diffamation (procédures qui durent de nombreuses années) et du harcèlement. Ainsi, Stéphanie Gibaud (UBS), dont les révélations ont fait condamner l’UBS aux Etats Unis, mais ne sont toujours pas reconnues en France, ou Nicole-Marie Meyer vivent des situations difficiles.
La plénière a permis un dialogue en duplex avec Julian Assange (Il a publié, sur son site WikiLeaks (« leaks » signifie « fuites » en anglais), plus de 400 000 documents confidentiels relatifs aux modes opératoires de l’armée américaine en Irak. Il a également dénoncé les circuits de corruption des dictateurs africains ou de certaines compagnies russes offshore.). Rappel : Julian Assange est bloqué depuis plusieurs années à l’ambassade d’Equateur à Londres.La Conférence internationale sur le climat à Paris en décembre 2015 (COP21) :
Cette plénière introduite par Ronan Dantec (sénateur EELV du 44) réunissait Laurent Fabius (Ministre des affaires étrangères), Pierre Radanne (expert en énergies), Emmanuelle Cosse (EELV).
Elle a commencé par un témoignage vigoureux de Hindou Oumarou Ibrahim, représentante des femmes autochtones du Tchad). Elle a montré concrètement les effets déjà terribles du réchauffement climatique et de la désertification au Tchad : « Nos moyens de vie viennent de la brousse ; et c’est de plus en plus sec. C’est comme le supermarché pour vous : si c’est fermé, on n’a plus rien. »
Interrogé par Emmanuelle Cosse sur la taxe sur les transactions financières, les aides à l’exportation de centrales au charbon, les privilèges fiscaux du gazole, la taxe poids lourds, le modèle agricole productiviste et la surconsommation de pesticides, Laurent Fabius a laissé entendre que la France pourrait arrêter de soutenir l’export des centrales au charbon et qu’elle pourrait faire un effort supplémentaire lors de la COP21. Il a exprimé son espoir de voir la taxe sur les transactions financières décidée par l’Europe et a montré sa forte implication pour obtenir de réels progrès lors de la COP21.Quelle union avec la gauche de la gauche ?
Un forum a réuni les représentants du Parti de Gauche (Eric Coquerel), de « ensemble », nouvelle Donne, des sortants du Ps et du PC. Au-delà de certaines divergences de programme et de positionnement, un désaccord semble subsister sur un processus de construction d’une alternative écologiste et citoyenne : ces organisations semblent vouloir initier un tel processus par un appel unitaire commun, alors que les situations dans les régions sont diverses et qu’une union décrétée par le sommet serait contreproductive.Les régionales
Enfin, une plénière a permis de présenter toutes les têtes de liste EELV aux élections régionales, dont certaines en alliance avec certaines composantes du front de gauche.Il y a 0 message(s) de forum -
Michel Tarin nous a quittés
1er août 2015, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Déplacements - #Développement DurableC’est avec tristesse que je transmets la lettre de l’ACIPA qui annonce le décès de Michel TARIN.
Je me souviens de Michel, formé au MRJC, jeune paysan engagé. Je me souviens de la construction d’un poulailler à laquelle j’avais donné un petit coup de mains en 1970, et de nos discussions politiques. Je me souviens de son mariage. Je me souviens de nos retrouvailles à l’occasion de la résistance au projet d’aéroport de NDDL. Je me souviens de sa participation à la grève de la faim...
Michel ne sera plus dans la lutte, mais il restera dans nos cœurs.Son souvenir raffermira notre détermination.
Pour lire la lettre de l’ACIPA, cliquer ici -
Evolution du chômage en juin 2015
30 juillet 2015, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #EmploiLe Ministère du travail annonce une stabilisation du chômage en juin 2015 : +1300 demandeurs en cat A et -16800 en cat ABC. (courbe d’évolution sur 1 an).
Mais il précise que certaines informations sur les entrées en stage et en emplois aidés lui parviennent plus rapidement. Il s’ensuit des passages des cat A, B et C vers les cat D et E qui n’étaient pas comptées auparavant. Il précise même que sans ces informations nouvelles, « le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A aurait été plus élevé de 10 000 et celui des demandeurs d’emploi en catégories A, B, C de 24 800. ».
Et effectivement, si onregarde le nombre d’inscrits (mois par mois) en cat D et E, on note une forte augmentation en juin (voir courbe).
Ce changement du mode de calcul ne peut pas être contestable : c’est une bonne chose que d’avoir des statistiques au plus près de la réalité. Mais cela rend tous les indicateurs que nous suivions jusqu’à présent impossible à interpréter.
Cela rend encore plus justifiée la méthode consistant à ne pas suivre les variations mois par mois, mais sur une année entière.Si on recalcule la courbe d’évolution sur 1 an des cat A, B et C en ajoutant les 24 800 évoqués par le ministère, la courbe une allure différente (voir courbe). On voit alors que le
nombre de chômeurs de cat A, B et C continue d’augmenter sur 1 an, mais un tout petit peu moins vite (+7,52% au lieu de +7,85% en mai 2015).
On est quand même très loin de pouvoir crier à une quelconque victoire !
Surtout lorsqu’on constate que la durée moyenne au chômage est passée de 549 jours en mai à 556 jours en juin et que la part des chômeurs ayant plus d’un an de chômage est passée de 43,7% en mai à 44,1% en juin….
Attendons donc les chiffres du mois prochain (cela devient une habitude) ! -
MANIFESTE pour une région écologiste et solidaire
23 juillet 2015, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Campagne régionales 2015 - #Conseil régional - #Développement DurableLes évènements nationaux et internationaux se multiplient et révèlent de très fortes incohérences : les uns protègent leurs intérêts, d’autres leur idéologie ou l’intérêt étroit de leur pays ou de leur caste. Et pendant cela, les menaces climatiques et environnementales se précisent, les fractures sociales s’aggrandissent, ...
Il est grand temps d’affirmer et de défendre les solutions et la vision écologiste. Pour les élections régionales en Pays de la Loire, EELV souhaite rassembler les écologistes dès le premier tour derrière Sophie Bringuy.
A cette fin, vient d’être publié un :
Pour le lire et le signer, cliquer ici
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Pour participer à l’élaboration du programme, connectez-vous à la plateforme collaborative en cliquant ici
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Grèce : quelques points de repère
21 juillet 2015, par Patrick CotrelAvouons-le, l’annonce de l’accord avec la Grèce a été un soulagement. Peut-être autant pour la Grèce elle-même que pour la survie d’un rêve européen déjà mis à mal par l’incapacité de mettre en œuvre une politique commune généreuse et équitable d’accueil des réfugiés et par la menace anglaise de sortie de l’Europe.
Mais dans un second temps, un examen plus précis des termes de l’accord provoque de nombreuses interrogations sur ses chances de succès.
Examinons les principaux termes de cet accord.Les objectifs budgétaires :
Le gouvernement grec s’est engagé àréaliser 13 milliards € d’économies sur 3 ans à coups de hausses d’impôts et de coupes budgétaires. Nul doute que faire en sorte que les armateurs et l’église (grand propriétaire foncier) paient des impôts serait un facteur de justice fiscale. Mais le danger réside dans l’effet récessif de ces mesures et les experts estiment la baisse du PIB induite à 4%. Du coup, le ratio dette/PIB risque encore de plonger : le FMI le pronostique à 200% d’ici 2 ans, alors qu’il n’était ‘’que’’ de 127% avant la crise.
"Dans un pays où l’un des principaux problèmes est actuellement l’économie grise et le paiement de l’impôt, le plan adopté prévoit notamment d’accroître de 13 % à 23 % la TVA sur la restauration (elle est de 10 % en France) : combien faudrait-il embaucher de policiers pour qu’une telle mesure ait la moindre chance d’entrer effectivement en vigueur ? Surréaliste…", juge Guillaume Duval, rédacteur en chef du mensuel Alternatives économiques.Les privatisations :
A la demande de Berlin, un fonds de 50 milliards € sera financé par les privatisations. Comble de défiance, ce fonds devait être basé … au Luxembourg. Il sera finalement à Athènes, mais sera cependant sous le contrôle des prêteurs européens. Normalement, ce fonds doit être utilisé pour moitié à rembourser la dette et pour moitié à financer des investissements dans l’économie grecque. Mais le grand danger, c’est que les privatisations rapportent beaucoup moins que les 50 milliards € prévus ; et que, du coup, il n’y ait que très peu d’investissements, le fonds servant surtout à rembourser une dette impossible à honorer.La restructuration de la dette :
C’est bien là qu’est une des principales clés de la crise grecque. Et le FMI (timidement appuyé par la France) soutient que cette dette est impossible à rembourser intégralement, même si elle est étalée. Imposer des remboursements impossibles à réaliser et imposer des mesures récessives ne peut aboutir qu’à maintenir la tête de la Grèce sous l’eau. Ce volet n’est pas encore négocié.Un plan de relance à 35 milliards d’euros :
Dans le cadre du plan Juncker de relance de l’investissement en Europe, la part de la Grèce pourrait se monter à 35 milliards €. Pour les autres pays, une somme équivalente doit être financée par la banque nationale. Mais pour la Grèce, cette condition pourrait être allégée ou même supprimée. Selon Xavier Timbaud (de l’OFCE), c’est le seul espoir de ce plan imposé à la Grèce ; mais il n’est toujours pas négocié.Une profonde défiance :
Bien sûr les anciens gouvernements ont magouillé les chiffres pour être admis dans la zone Euro, bien sûr, la société grecque fonctionne avec de la corruption et des passe-droits, bien sûr, il y a une grande faiblesse de l’Etat. Mais tout ceci n’a pu se faire qu’avec la complicité des instances financière, les yeux fermés des pays prêteurs, les bénéfices des marchands d’armes (comme la France) et des grandes banques (en particulier françaises).
Exemple de cette défiance : l’accord comporte la mention suivante "Le gouvernement devra consulter et s’entendre avec les institutions, pour n’importe quel brouillon de loi en préparation, dans les secteurs concernés, avec un laps de temps suffisant avant de le soumettre à la consultation publique ou au parlement."
La défiance systématique et cette humiliation politique dont le gouvernement grec est victime risque d’être contre-productif.
Pour lire l’analyse de Médiapart, cliquer ici
Conclusion provisoire :
On le voit, on peut avoir beaucoup d’interrogations sur la volonté des pays créanciers (en particulier l’Allemagne) de renégocier la dette et d’ouvrir des crédits d’investissement pour permettre à la Grèce de sortir de la crise, Alexis Tsipras l’a lui-même exprimé. Du même coup, nous devons rester vigilants sur l’attitude de l’Europe et faire pression sur le gouvernement français.
En même temps, nous devons rester confiants sur la volonté politique du gouvernement grec et l’unité de Syriza : la nouvelle majorité n’est pas au bord de l’éclatement. Ainsi, Yanis Varoufakis explique son vote au Parlement grec avec un grand respect pour ses camarades de Syriza qui ne sont pas d’accord avec lui. (Pour lire son texte, cliquer ici)
Il écrit, par exemple : "Personne parmi nous n’est plus « anti-mémorandum » qu’un autre, et personne parmi nous n’est plus « responsable » qu’un autre. Tout simplement, lorsque l’on se trouve à un carrefour aussi dangereux, sous la pression de la (mal)Sainte Alliance du Clientélisme International, il est parfaitement légitime que certains camarades proposent l’une ou l’autre voie. Dans ces conditions, il serait criminel que les uns traitent les autres de « soumis » et que les seconds traitent les premiers d’ "irresponsables".
En ce moment, en plein milieu de désaccords raisonnables, ce qui prévaut, c’est l’unité de Syriza et de tous ceux qui ont cru en nous, en nous accordant ce grandiose 61,5%. La seule façon de garantir cette unité est de reconnaître mutuellement les arguments, en partant du principe que les dissidents réfléchissent de manière aussi bonne, aussi responsable et aussi révolutionnaire que nous."
Et encore : "Mon jugement m’a amené à voter contre la ratification de l’accord de capitulation, en estimant que la doctrine Papaconstantinou demeure inacceptable. D’un autre côté, je respecte parfaitement les camarades qui ont un autre point de vue. Je ne suis pas plus révolutionnaire-moral qu’eux mais ils ne sont pas plus responsables que moi, non plus. Aujourd’hui, ce qui est en balance, c’est notre capacité à préserver comme la prunelle de nos yeux, la camaraderie et la collectivité, en conservant le droit à l’opinion différente.
Pour conclure, il existe également un aspect philosophique au dilemme de conscience qui se pose à nous tous : existe-t-il des moments où le calcul du bénéfice net est dépassé par l’idée selon laquelle certaines choses ne doivent tout simplement pas être faites en notre nom ? Ce moment, est-il un de ces moments ?
Il n’existe pas de bonnes réponses. Seule existe la disposition honnête à respecter les réponses que donnent nos camarades avec lesquels nous ne sommes pas d’accord."
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