Articles les plus récents
page précédente | 1 | ... | 142 | 143 | 144 | 145 | 146 | 147 | 148 | 149 | 150 | ... | 325 | page suivante
-
Evolution du chômage en juillet 2016
28 août 2016, par Patrick Cotrel - #Format. Profession. - #EmploiL’annonce des chiffres du chômage fin juillet vient d’être faite, et le gouvernement semble satisfait : le nombre de chômeurs de catégorie A a baissé de 19 000 par rapport à juin 2016, alors qu’il avait augmenté en mai et juin.
Il semble prudent d’y regarder de plus près.
Quelle baisse du chômage ?
Si on examine, le nombre de chômeurs de cat A, B et C, on constate qu’il augmente de 7 500 (voir courbe).
C’est donc une alerte : il est probable qu’une partie des 19 000 chômeurs qui ne sont plus en cat A ont trouvé quelques heures de travail (intérim ou temps partiel), ce qui explique l’augmentation de 7 500.
Mais cette explication n’est pas suffisante.
Où sont passés les 19 000 chômeurs ?
On va donc rechercher ce que sont devenus les 19 000 anciens chômeurs du côté du marché du travail : on nous explique que les mesures en faveur des entreprises ont permis de récupérer leurs marges, et elles ont donc recommencé à embaucher…
Sauf que le nombre d’offres d’emploi recueillies par Pôle Emploi (PE) a diminué par rapport au mois précédent et que le nombre d’intérimaires a également baissé. De plus, si on regarde les flux d’entrées/sorties du chômage au cours de juillet (cat A, B et C), on constate que le nombre de sorties du chômage pour reprise d’emploi a baissé de 1 000 par rapport au mois précédent.
Exit, donc, l’explication du dynamisme du marché du travail.
Reste donc la piste du grand plan formation déclenché par le gouvernement.
Et effectivement, on constate une augmentation de 7 500 du nombre d’entrées en stage de formation professionnelle par rapport à juin.
Mais 7 500 passés en cat B ou C + 7 500 entrées en formation, cela ne fait toujours pas le compte.
A l’examen des flux de sorties du chômage, on constate que la plus grosse variation provient des cessations d’inscription pour défaut de pointage : 9 800 de plus qu’en juin.
Pas d’explication sur ce constat, puisqu’on ne retrouve pas ce phénomène ni en juillet 2015, ni en 2014. Mais une chose est sûre : les explications que nous servent nos dirigeants politiques (et le Medef) ne sont pas sérieuses.Quelques évolutions positives :
Le chômage des jeunes continue de diminuer sur un an, même s’il ré-augmente ponctuellement depuis 3 mois. Le chômage des plus de 50 ans continue de décroître lentement sur un an, tout en restant assez forte (+4,7%). Par contre, la décélération du chômage des 25-50 ans amorcée en mai 2015 semble maintenant bloquée.L’autre point positif à signaler, c’est la légère baisse de la durée moyenne du chômage : 574 jours (contre 583 en avril) et une légère décrue du nombre de chômeurs de longue durée (les deux phénomènes étant liés) : 44,3% du nombre total des chômeurs (cat A, B et C) contre 45,7% en avril.
Au total, on peut risquer une hypothèse : le fait de convoquer les demandeurs d’emploi (et particulièrement ceux qui ont le plus d’ancienneté au chômage) pour leur proposer des formations professionnelles provoque deux réactions. Un certain nombre entrent effectivement en formation ; mais les plus découragés abandonnent la recherche d’emploi et ne "pointent" plus. D’où cette forte augmentation des défauts de pointage et cette diminution du chômage de longue durée.
.
En Pays de la Loire :
L’évolution du nombre de chômeurs de cat A, B et C suit une évolution très semblable à ce qu’on observe au niveau national (voir courbes).Il y a 0 message(s) de forum -
Selon l’INSEE, le chômage baisse
19 août 2016, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #EmploiL’INSEE annonce une baisse du taux de chômage au second trimestre 2016 : de 10,2% de la population active au premier trimestre à 9,9% (France entière).
Y a-t-il contradiction avec les chiffres mensuels de Pôle Emploi ?Les différences :
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et la population active. On peut avoir un nombre de chômeurs qui augmente, mais une population active qui augmente proportionnellement plus vite. Le taux de chômage va alors baisser. On voit bien que pour avoir une idée globale du chômage, le taux de chômage est plus parlant. Et il est vrai que la population active en France continue d’augmenter
Autre intérêt des chiffres de l’INSEE, c’est qu’ils utilisent la définition du chômage du Bureau International du Travail (BIT). Cela permet donc de faire des comparaisons entre les différents pays.
Mais si on creuse un peu, on constate que les deux institutions ne comptabilisent pas la même chose, et pas avec les mêmes outils.
Exemple : pour comptabiliser le nombre de chômeurs, l’INSEE procède à un sondage ; et il estime sa marge d’erreur à … 0,3%, soit exactement la différence entre le premier et le second trimestre. Par contre, Pôle Emploi (PE) comptabilise exactement le nombre de chômeurs inscrits, même si quelques erreurs peuvent survenir au moment du ‘pointage’ mensuel des chômeurs. D’autre part, PE n’utilise pas la définition du chômage du BIT, mais une nomenclature en catégories qui distingue ceux qui cherchent un emploi et qui sont immédiatement disponibles (cat A, B et C) de ceux qui ne sont pas disponibles, par ex en formation (cat D, E, …). De plus PE fait la distinction entre ceux qui ont effectué un petit boulot de courte durée ou à temps partiel le mois précédent (cat B et C) de ceux qui sont restés sans aucune activité (cat A).
Et ces différentes méthodes donnent des résultats très différents !
L’INSEE comptabilise 2,8 millions de chômeurs en France métropolitaine, alors que PE en comptabilise 3,528 millions en cat A et 5,435 millions en cat A, B et C. Et cependant, on estime que le nombre de chômeurs de PE est un peu sous-estimé : certains chômeurs non indemnisés et découragés (en particulier chez les jeunes) ne sont plus inscrits ou bien poursuivent des études.Le ‘halo du chômage’ :
Conscient qu’un nombre important de personnes, non comptabilisés comme chômeurs au sens du BIT, sont quand même à la recherche d’un emploi, l’INSEE les a comptabilisés. C’est ce qui est baptisé ‘halo autour du chômage’ estimé à 1,5 millions de personnes.
Et ce ‘halo’ augmente de 29 000 entre le premier et le second trimestre (et de 43 000 sur un an), ce qui représente une augmentation très importante.
De plus, si on additionne les 2,8 millions de chômeurs et le ‘halo’ de 1,5 million, on obtient un total de 4,8 millions, soit un chiffre inférieur au total des chômeurs A, B et C privés d’emploi qui sont comptabilisés par PE (5,435 millions).Au total, je pense qu’il serait irresponsable de crier victoire à partir de cette communication de l’INSEE… à moins que les chiffres du chômage de juillet, prochainement publiés par PE, nous révèlent une très agréable surprise !
-
Après le Conseil (municipal du 21 juin 2016)
14 août 2016, par Patrick Cotrel - #Sainte-Luce - #Séances du Conseil MunicipalEtant absent de Sainte-Luce à cette date, je n’ai pas pu assister à la séance du Conseil municipal du 21 juin dernier. Cependant, à l’examen des délibérations votées et de différentes interventions et commentaires, on peut avancer quelques remarques, spécialement concernant les finances communales, puisque le compte administratif 2015 a été examiné.
Le Compte administratif 2015 :
Les comptes 2015 font apparaitre une épargne brute de 3,6 Millions € (1 M€ de plus qu’en 2014) et une épargne nette de 2,7 M€ (0,82 M€ de plus qu’en 2014).
L’explication donnée par la majorité, c’est sa gestion rigoureuse des dépenses ("un € dépensé est un € utile") par la réduction des frais de fonctionnement et de la masse salariale. Regardons les chiffres de plus près.
En réalité, les dépenses de fonctionnement n’ont diminué que de 0,27 M€. Mais avec 0,7 M€ de plus qu’en 2014, c’est l’augmentation des recettes (non prévues) qui explique principalement ce bon résultat. D’où proviennent-elles ?
En premier lieu de l’augmentation des recettes des taxes (d’habitation, foncière et droits de mutation) pour 0,462 M€ ;
En second de l’augmentation des dotations de Nantes Métropole, pour 0,199 M€ ;
Mais aussi aux réductions bien moins importantes que prévu des dotations de l’Etat. D’une part, le gouvernement a décidé de geler la contribution des collectivités locales, et d’autre part, notre commune s’est retrouvée éligible à la Dotation de Solidarité Urbaine pour 0,155 M€. (ce dernier résultat étant dû à l’accroissement du nombre de logements sociaux et à l’arrivée de nouveaux lucéens aux revenus modestes … Merci l’ancienne municipalité !)
Quant aux économies de frais de fonctionnement, elles vont être de courte durée, puisque les dépenses de fonctionnement des services et les frais de personnels repartent à la hausse dès le budget 2016 de la majorité, comme le montre le tableau ci-dessous.
La majorité s’apprête donc à augmenter de 13,5% les dépenses des services en 2016 par rapport à 2015, et de 9,5% les dépenses de personnel ! Alors qu’elle annonçait vouloir réduire de 24 le nombre d’Agents municipaux d’ici la fin du mandat…
En réalité, ce compte administratif rend compte d’une situation très conjoncturelle en 2015 : le transfert du fonctionnement et du personnel des évènements culturels vers le budget annexe a permis d’afficher une diminution du nombre d’agents et moins de dépenses. Mais il faut bien, ensuite, augmenter la subvention au budget annexe. De plus, et surtout, lorsque la population augmente comme à Sainte-Luce, il faut bien répondre à l’augmentation de la demande de services, ce qui implique d’avoir le personnel nécessaire, ne serait-ce que pour accompagner l’ouverture de classes maternelles (c’est une obligation pour les communes). Enfin, lorsqu’on embauche un(e) Directeur(trice) Général(e) des Services, et qu’on veut ensuite "s’en séparer", cela coûte cher : c’est le prix d’une erreur de gestion.
On constate aussi que la communication de la majorité selon laquelle la gestion de la majorité de gauche conduisait la commune à la faillite et à l’intervention de la Préfecture (le cabinet mandaté par la majorité parlait d’épargne nette quasi nulle en 2016 !!!) se révèle pour ce qu’elle est : de l’intox.
D’autres questions abordées :
Dans leurs interventions préalables, les représentants des groupes d’opposition ont souligné le manque de pris en compte de préoccupations exprimées par un certain nombre de citoyens. Par exemple, Christian Cherel a expliqué :
"Ainsi qu’en est-il du dossier des antennes de téléphonie mobile depuis les réunions qui ont eu lieu ? Le dossier semblait urgent, mais plus aucune nouvelle ...
De même les habitants qui jouxtent le bois du Chassay s’interrogent sur la suite qui devait être donnée à l’entretien approfondi du bois. Le projet défini avec la précédente municipalité a été suspendu. Des rencontres ont été promises ... A la fois poumon vert en centre-ville et zone de cheminement doux, ce secteur doit être particulièrement entretenu. Mais les riverains ne voient rien venir.
De même certaines attentes des Lucéens restent sans réponse :
le projet de des navettes inter-quartiers
la pose de Boîtes à lettres près de l’école de la Minais et à proximité des Islettes
la réunion de la commission développement durable
Enfin, j’insisterai à nouveau sur l’inquiétude et le sentiment d’abandon de nombreux habitants dés Islettes. La péripétie de la carte scolaire qui oblige certains enfants à changer une troisième fois d’école est la goutte d’eau pour un quartier excentré mais sans aucun service de proximité."
Par ailleurs, les décisions suivantes ont été prises :
Signature d’une convention avec l’AML ;
Convention de partenariat avec ACTE44 (aide aux créateurs d’entreprise) ;
Prêt d’une salle municipale au GREF (alphabétisation des demandeurs d’asile) ;
Participation à l’expérimentation d’une tarification sociale de l’eau par Nantes Métropole ;
Vote des tarifs municipaux 2016-2017 ;
Subventions au club de Handball et à la SEGPA du collège ;
Prolongation de la coopération avec la commune de Kindia (guinée).
Enfin, M. le Maire a annoncé "…nous avons créé la « Mission Sainte-Luce 2030 », qui réunit des élus de la majorité et de l’opposition, des Citoyens du conseil de développement et des techniciens municipaux. Cette Mission a pour vocation d’émettre des avis consultatifs et des réflexions sur les grands projets en cours [PLUM et ZAC des Indulgences], lesquels feront l’objet de présentation et consultation du public à l’automne avant validation du conseil municipal." -
Le Réseau ‘Sortir du nucléaire’ lance la campagne :
« Nucléaire, arrêtons les frais ! »
11 août 2016, par Patrick Cotrel - #Développement DurableEn 2016 et plus que jamais, pas une semaine ne s’écoule sans qu’un nouveau scandale ne démontre le naufrage de l’industrie nucléaire en France. L’État lui apporte malgré tout un soutien financier toujours croissant avec l’aide de nos impôts. En ciblant plus particulièrement quatre projets extrêmement dangereux et coûteux, mobilisons-nous pour faire tomber ensemble les vitrines du lobby nucléaire !
Un exemple : la centrale de Flamanville, dont la construction a débuté fin 2007, devait démarrer en 2011. Mais les retards s’accumulent et son prix est triplé. Même chose pour l’EPR de Finlande. C’est un échec industriel lourd qui a coulé AREVA (tenu à bout de bras par l’Etat), et qui va couler EDF, surtout si elle s’engage à construire 2 nouvelles centrales EPR en Angleterre. Il est urgent d’arrêter cette aventure suicidaire, comme le réclament les syndicats d’EDF et de nombreux cadres de l’entreprise.Pour télécharger la pétition "Nucléaire, arrêtons les frais !", cliquer ici ;
Pour signer la pétition en ligne, cliquer ici.
titre documents joints :- info document (PDF - 369.3 ko)
-
De retour du Ladakh (2)
31 juillet 2016, par Patrick Cotrel - #Au fil des joursDans un précédent article (pour le lire, cliquer ici), j’évoquais les circonstances et le déroulement de notre récent voyage au Ladakh.
Dans l’article ci-dessous, j’évoque les point principaux qui m’ont marqués dans ce pays.Le bouddhisme :
Il semble indissolublement lié à toute l’histoire du pays. Ce sont les rois et empereurs qui l’ont amené et l’ont utilisé pour maintenir traditions et cohérence face aux différents envahisseurs (Moghols, Indous, musulmans, …) ; …et pour contrôler les routes de la soie.
Et précisons que cette histoire est en grande partie commune avec le Tibet et le Népal.
Etant un des outils du pouvoir, le bouddhisme s’est constitué en religion, avec ses différents courants (et même ses sectes), ses croyances naïves, ses « saints protecteurs » (à qui il est bon de faire des dons), …Le bouddhisme tibétain se confond aujourd’hui avec la culture du Ladakh ; et sa présence imprègne la vie courante dans tous les lieux.
Partout, des drapeaux et des moulins à prière, des monuments (stupas), des statues de Bouddha. Et dans tout le pays de très nombreux monastères (gonpas) souvent accrochés aux montagnes.
A l’entrée de nombreux temples, on trouve la "roue du karma" dont Tenzin, notre guide, bouddhiste, nous a expliqué la signification : "Au centre, sont symbolisés les trois poisons que sont l’ignorance, l’avidité et la colère. Dans les rayons de la roue, sont symbolisés les changements incessants témoignant de l’impermanence qui fait de la vie un flux continuel : succession des saisons, des âges de la vie, des morts et des réincarnations,…La jante qui enserre la roue évoque l’interconnexion de tous les êtres vivants de l’univers…". C’est cette conscience de l’interdépendance de tous les êtres doués de sensibilité et de leurs souffrances qui est la base de la compassion, valeur fondamentale du bouddhisme.
La philosophie Bouddhiste m’est apparue comme très ouverte : importance primordiale de la connaissance, pas de différence de nature entre vie humaine et vie animale, interaction et impermanence de toutes choses, compassion…
Le sens de l’accueil des populations du Ladakh :
Cette imprégnation philosophique explique peut-être la curiosité et l’intérêt pour ce qu’ils ne connaissent pas, ainsi que leur remarquable sens de l’accueil qui a constitué un continuel sujet d’émerveillement pour nous.
Dans les villages, ou même à Leh, chaque personne dans la rue vous salue avec un grand sourire : "Juley !". Et même chaque enfant.
Ainsi dans le village Hanu où était notre campement, le contact avec les enfants était très facile.
J’ai aussi le souvenir de la rencontre à Tia, avec une jeune étudiante native du village et en vacances d’été, qui nous a permis de découvrir cette ancienne résidence d’été des rois au sommet du village
.
Et lorsque nous interrogions pour savoir comment remercier de cet accueil, la réponse était souvent : "Revenez nous voir l’an prochain !".
.
. Enfin, nous n’oublierons pas la sollicitude et l’amitié de nos guides et accompagnateurs qui nous ont permis ces découvertes.
.
.
.
.
.
.
Des paysages extraordinaires, un accueil inoubliable… un pays véritablement attachant !
page précédente | 1 | ... | 142 | 143 | 144 | 145 | 146 | 147 | 148 | 149 | 150 | ... | 325 | page suivante