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Evolution du chômage en avril 2017
26 mai 2017, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #EmploiComparaison avec mars :
Le nombre de chômeurs de cat A a diminué de 36 300. Cependant, la nouvelle Ministre du travail n’a pas voulu commenter ces chiffres, en expliquant que les comparaisons mois par mois n’ont pas beaucoup de signification.
Elle a doublement raison. D’une part, parce que ces évolutions d’un mois sur l’autre sont souvent plus liées aux questions d’actualisation des demandeurs d’emploi (le ‘pointage’) qu’aux mouvements d’embauche/débauche.
Mais aussi, parce que si on examine les évolutions sur un an, et de l’ensemble des catégories A, B et C, la situation n’est pas bonne.
Cela vient d’ailleurs en contradiction avec la récente publication de l’INSEE, qui semblait affirmer qu’on était en présence d’une véritable inversion de la courbe du chômage (voir mon article précédent du 23 mai en cliquant ici.
En effet :sur l’ensemble des cat. A, B et C, on a une hausse de 31 200 par rapport à mars. Et sur un an, le pourcentage de chômeurs (courbe de tendance) est en hausse : +2,56%, contre +0,91% en mars.
- comme le montrent les graphiques du pourcentage d’évolution sur un an, les jeunes et la tranche 25-49 ans sont nettement touchés. Quant à la tranche des plus de 50 ans, la hausse régulière continue (fruit de la retraite à 62 ans et de la restriction du droit à l’arrêt de la recherche d’emploi.)
En Pays de la Loire :
On a un brutale aggravation : alors que la hausse du nombre de chômeurs de cat A, B et C : elle n’était que de 0,8 % sur un an en mars, et elle est passée à +4,2% en avril.Il y a 0 message(s) de forum -
Inversion de la courbe du chômage, selon l’INSEE ?
23 mai 2017, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #EmploiTaux de chômage (INSEE) en baisse au premier trimestre 2017 :
Selon l’INSEE, la taux de chômage a baissé de 0,4% au premier trimestre 2017, passant de 9,7 à 9,3% de la population active.
Or pour la même période, le nombre de chômeurs de catégorie A a augmenté de 35 000 au cours du même premier trimestre 2017.
Comment expliquer cela ?
Des définitions différentes :
L’intérêt du taux de chômage de l’INSEE, c’est qu’il mesure le nombre de chômeurs à l’ensemble de la population active. Cela permet donc des comparaisons entre différents pays (chômeur et population active ont la même définition) et sur une longue période dans un même pays (la population active peut varier de façon non négligeable sur quelques années).
Mais pour le cas qui nous intéresse, cela n’explique rien : en un trimestre, la population active a très peu varié.
C’est donc du côté de la définition d’un chômeur qu’il faut chercher.
Pour l’INSEE, un chômeur comptabilisé ne doit pas avoir travaillé une seule heure dans la semaine. Pour Pôle Emploi, un chômeur de catégorie A ne doit pas avoir travaillé du tgout dans le mois de référence. Mais il y a aussi une grosse différence : pour déterminer le nombre de chômeurs, l’INSEE fait un sondage, tandis que PE comptabilise tous les chômeurs qui ont déclaré ne pas avoir travaillé dans le mois (et il peut y avoir des contrôles).
Du coup, on a bien du mal à expliquer la différence :pour l’INSEE, il y a 2,674 millions de chômeurs, et leur nombre a diminué de 10 700 (0,4%) au premier trimestre ;
pour PE, il y a 3,5 millions chômeurs de cat A et leur nombre a augmenté de 35 000 (1%) au premier trimestre.
pour nous, les chômeurs qui ont effectué un petit boulot (quelques jours dans le mois ou quelques heures) font partie du phénomène du chômage. Les chômeurs de cat A, B et C sont au nombre de 5,504 millions et ils ont augmenté de 28 000 (+0,5%) au 1er trimestre.
Le ‘Halo autour du chômage’ :
Sentant que sa définition est un peu trop stricte, l’INSEE a examiné ce qu’il appelle le ‘halo autour du chômage’, constitué de personnes qui ne répondent pas strictement à sa définition, mais qui pourtant sont privées d’emploi. Ils sont évalués (toujours par sondage) à 1,5 million, et leur nombre a augmenté de 20 000 au cours du premier trimestre 2017.Donc, si on fait le total des deux, on obtient :
chômeurs INSEE + ’halo’ 4,174 millions, +9 300 au 1er trimestre
chômeurs de cat A, B et C 5,50 millions, +28 000 au 1er trim.
On voit donc se dessiner des tendances moins contradictoires. Cela permet d’affirmer, à gros trait, que depuis 6 mois, le chômage n’augmente plus : on a un équilibre instable, avec des petits soubresauts mois après mois, mais peu significatifs.
Mais en aucun cas on ne peut affirmer que la baisse du chômage est réellement démarrée.
Il sera intéressant d’examiner les chiffres du chômage en avril qui vont être publiés demain soir. -
Hulot au gouvernement : un espoir ?
(dessins publiés dans le Canard Enchainé du 17/05)
17 mai 2017, par Patrick Cotrel - #Elections 2017 - #Développement DurableOuest-France affirme : "C’est assurément une belle prise politique d’Emmanuel Macron.". Et cela suscite immédiatement un espoir chez tous ceux qui ont la fibre écolo.
Pourtant, l’édition du soir de Ouest-France en ligne titre : "Notre-Dame-des-Landes. Hulot a-t-il dealé l’abandon en échange d’un ministère ?" (article de C. Jaunet, pour les connaisseurs).
Et il est fort probable qu’on assiste à une opération d’intox de la part des partisans de NDDL, Bruno Retailleau en tête. Ainsi, le Syndicat Mixte Aéroportuaire se félicite de "l’esprit de responsabilité" du nouveau ministre…Nul doute que les espoirs écolo. seront testés sur deux dossiers symboliques : NDDL et la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim.
Mais plus fondamentalement, la grande question qui est posée est la suivante : Nicolas Hulot aura-t-il réellement les moyens budgétaires (en investissement et en fonctionnement) pour lancer véritablement une croissance verte ?
Cet article de Ouest-France constitue un véritable avertissement : rien n’est joué ; d’autant moins que les Ministres en charge de l’économie et des finances publiques sont de droite (et sans doute très tentés par la ‘rigueur’).Cela illustre l’enjeu des prochaines élections législatives : pour renforcer les marges de manœuvre de Nicolas Hulot, il est très important de renforcer le vote écologiste au premier tour. Les écologistes ont toujours su faire preuve de pragmatisme. Si des avancées importantes sont possibles avec ce nouveau gouvernement, ils sauront les soutenir ; de même qu’il sauront dénoncer les grands discours de principe sans action concrète.
Plus que jamais, le vote utile, c’est le vote pour les candidats EELV aux élections législatives de juin prochain !
Réflexion complémentaire sur NDDL :
Au-delà du titre provocateur de l’article de Christophe jaunet et du coup de bluff de Retailleau, ce qui se passe n’a rien de surprenant. Emmanuel Macron a tenu des discours de tonalités très différentes sur ce sujet ; mais il a dit très clairement qu’il désignerait un médiateur indépendant chargé de remettre le dossier à plat pendant 6 mois, avant de prendre une décision. Il n’allait sans doute pas se dédire au premier jour d’existence de son gouvernement.
Et d’ailleurs, c’est aussi ce que nous avions négocié avec le PS entre les deux tours de la dernière élection régionale : une remise à plat du dossier et une étude indépendante d’un réaménagement de l’aéroport actuel (ce que Christophe Clergeau s’est ensuite empressé d’oublier…).
Faisons donc le pari (comme Julien Durand, porte-parole de l’ACIPA) que Nicolas Hulot a reçu des garanties sur les conditions de cette mission d’expertise.
Même raisonnement en ce qui concerne la transition énergétique : les déclarations sur la sortie du nucléaire en 2050 importent peu. Ce qui compte, c’est ce qu’on fait aujourd’hui pour développer rapidement des renouvelables et pour fermer des centrales à charbon, au fuel et au nucléaire. Nicolas Hulot a déjà refusé des postes ministériels qui ne lui semblaient pas clairs. Souhaitons que, cette fois-ci, les engagements sont clairs…
Et surtout, restons fortement mobilisés : sans mobilisation de terrain, un homme seul ne peut rien ! -
"Notre-Dame-des-Landes : l’impossible compensation écologique de l’aéroport"
(titre du ’Monde’)
14 mai 2017, par Patrick Cotrel - #Déplacements - #Développement DurableRonan Dantec est le rapporteur d’une commission sénatoriale d’enquête sur les compensations aux atteintes à la biodiversité résultant des grands projets d’infrastructures.
Les propositions des sénateurs tendent aussi à appliquer correctement la loi du 8 août 2016 relative à la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages. Pour rappel, ce texte renforce le régime juridique de la séquence « Eviter-Réduire-Compenser » (ERC) en consacrant une obligation de résultat.Pédagogique, le rapport s’appuie sur les témoignages des 135 personnalités auditionnées par les sénateurs entre décembre 2016 et avril 2017, et sur les contributions citoyennes reçues dans le cadre de l’espace participatif de la commission.
La commission d’enquête dresse tout d’abord un double constat : la séquence ERC est inscrite en droit français depuis la loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature mais n’a été longtemps que partiellement appliquée. Par ailleurs, un certain nombre de difficultés empêchent aujourd’hui une bonne mise en œuvre de la compensation : multiplicité des régimes juridiques, segmentation des procédures, anticipation insuffisante, absence quasi-systématique de mise en œuvre de l’évitement, etc.
Face à ces constats, les 35 propositions de la commission d’enquête "dessinent en creux ce qui pourrait être une séquence ERC idéale".En second lieu, les sénateurs souhaitent que les maîtres d’ouvrage définissent clairement une stratégie ERC intégratrice dans leurs études d’impact. Aujourd’hui, souligne Ronan Dantec, "La culture est plutôt de se limiter au C, c’est-à-dire principalement à la partie compenser. La séquence éviter-réduire n’est pas suffisamment, voire pas du tout traitée".
Autre mesure préconisée : le renforcement des expertises publiques et privées (par ex. mieux intégrer le monde agricole à la compensation). C’est, d’après Ronan Dantec, "un élément qui posera davantage la question de l’évitement et de la réduction".
Ce travail établit de fait la quasi-impossibilité de compenser les pertes de terres agricoles et de zones humides là où doit être construit le futur aéroport, au nord de Nantes. Selon lui, les surfaces disponibles autour de l’aéroport ne permettront pas de "compenser à la fois les travaux de l’aéroport, et ceux d’une ligne TGV".
Ronan Dantec explique que le projet de Notre-Dame-des-Landes et le choix de sa future implantation, arrêté dans les années 1960, ont été décidés "sans prise en compte de la biodiversité". La phase dite d’évitement – autrement dit l’étude d’alternatives – n’a pas été menée, comme en ont témoigné les représentants des agriculteurs ainsi que les associations d’opposants auditionnés par la commission. L’étape de la réduction des atteintes à la biodiversité n’a pas été mieux respectée.Pour lire la synthèse (4 pages) du rapport sénatorial, cliquer ici.
Pour lire l’article du Moniteur sur ce rapport, cliquer ici
Pour lire l’article du Monde, cliquer ici
Pour lire la dépêche AEF, cliquer ici. -
Elections législatives
Pascale CHIRON lance sa campagne sur Nantes 2
14 mai 2017, par Patrick CotrelPascale CHIRON, soutenue par Europe Ecologie - Les Verts, a lancé sa campagne sur la deuxième circonscription de Loire-Atlantique, qui correspond à Nantes Centre et Est.
Pascale CHIRON, architecte-urbaniste de profession, est Adjointe à la Maire de Nantes et Vice-présidente de Nantes Métropole, chargée du logement social, des nouvelles formes d’habiter et de l’habitat participatif.
Son remplaçant est Michel Hubert, retraité, ancien Inspecteur du travail, puis Directeur d’un établissement inter régional Bretagne Pays de la Loire d’enseignement supérieur, et de formation professionnelle d’artistes du spectacle vivant situé à Nantes.Pour plus de précisions sur leurs propositions et leur campagne, allez visiter leur site, en cliquant ici.
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