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"Macron prépare les esprits au maintien du nucléaire"
(titre d’un article de BFM Business)
samedi 3 novembre 2018, par - Développement Durable - Apprentissage - Emploi
Le gouvernement doit annoncer en milieu de mois son "Plan Pluriannuel de l’Energie" (PPE), comme c’est prévu dans la loi de transition écologique et énergétique.
Ce plan est particulièrement attendu, puisqu’il doit expliquer comment le gouvernement compte faire pour :
revenir à une diminution de nos dégagements de Gaz à Effet de Serre : contrairement aux objectifs du précédent PPE, la France continue d’augmenter ses émissions de GES, ce qui nous éloigne des objectifs de neutralité carbone en 2050 ;
rattraper notre retard dans le développement des énergies renouvelables ;
réduire la part du nucléaire à 32% en 2030, dans notre production d’électricité, comme prévu dans la loi de transition (ce qui suppose la fermeture de 17 centrales.
Or, plusieurs signes laissent penser que "Macron prépare les esprits au maintien du nucléaire". Par exemple, Ouest France du 27 octobre publiait une carte des "cinq nouveaux réacteurs nucléaires EPR dans les tuyaux" selon EDF. Pour lire l’article, cliquer ici.
Pourtant, l’EPR de Flamanville bat tous les records de prix (triplement du coût prévu de 3,5 milliards €) et de retard (au mieux 8 ans), pour un type de centrale qu’EDF n’a pas encore réussi à mettre en service...
Ce qui fait que l’électricité française d’origine nucléaire coûte 70 voire 80 euros/mégawatt (en tenant compte du coût à venir du démantèlement des centrales et du stockage des déchet), soit plus que les énergies renouvelables aujourd’hui. Quant au « nouveau nucléaire », les EPR, son prix atteint -110€/megawatt !!!
pour lire l’article de Bfm Bisyness, cliquer ici.
Pourtant , le nouveau ministre de la transition écologique, François de Rugy, semble être pointilleux sur les prix. Ainsi, concernant le projet "Eco-combust" de reconversion de la centrale au charbon de Cordemais en centrale biomasse, il interroge : ce projet permet-il de produire à 60 € le mégawattheure, qui est le prix actuel du marché (et aussi le prix actuel de l’électricité d’origine renouvelable) ? (cf interview à Ouest-France).
Sera-t-il aussi pointilleux pour les choix de la PPR ? Si c’est le cas, il devrait exiger le désengagement progressif de la France vis à vis du nucléaire et l’arrêt de la filière EPR qui se révèle être un gouffre financier et un échec industriel. Il est encore temps de sortir de ce piège très coûteux pour les finances publiques qui tiennent déja EDF à bout de bras (et à coup de milliards €).
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