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Echos du Conseil municipal du 7 déc. 2022
12 décembre 2022, par Patrick Cotrel - #Sainte-Luce - #Séances du Conseil Municipal - #Développement DurableDésolé pour le retard : un problème technique m’a empêché de publier cet article plus tôt.
Ce Conseil municipal comportait de nombreux points (31 délibérations). Heureusement, la plupart de ces délibérations étaient techniques.
Le point qui a donné lieu à débat a été le Débat d’Orientations Budgétaires 2023. D’autres point importants ont été abordés, mais se sont avérés assez consensuels.Le Débat d’Orientations Budgétaires 2023 :
L’Adjoint aux Finance (Michel Daculsi) a dressé le tableau des charges supplémentaires qui vont peser sur les (et notre) communes :
Les factures d’eau, électricité, carburants, bois, ...vont passer de 626 k€ au budget 2022 à 1 111 k€ en 2023 (+485 k€) ;
La revalorisation du point d’indice des fonctionnaires (tout à fait positive pour le personnel municipal) va occasionner un coût de 320 k€ ;
Les autres augmentations (alimentation, fournitures, ..) vont générer un surcoût de 98 k€.
Soit un surcoût total de 900 k€.
A cela, il faudra ajouter les conséquences de l’inflation sur les investissements en cours ou à venir. C’est le cas, par exemple, pour le chantier de rénovation de l’Hôtel de Ville.En contrepartie, les bases de la taxe foncière vont être revalorisées (décision qui est de la compétence de l’État). Cette revalorisation sera comprise entre 6 et 7 %.
Mais l’application d’une augmentation de 6,5% ne provoquerait qu’une hausse des recettes de la commune d’environ 690 k€, inférieure au surcoût évoqué plus haut.
Enfin, la Dotation Générale de Fonctionnement a été régulièrement baissée depuis 2013 : elle est passée de 1 965 k€ en 2013 à 1 086 k€ en 2022, soit une perte cumulée de 5 575 k€. On peut seulement espérer un gel pour 2023.
Quant aux aides exceptionnelles de l’État en direction des communes les plus en difficulté, elles ne concerneront pas notre commune, puisque sa situation financière est considérée comme saine.Les orientations budgétaires pour 2023 et les 2 années suivantes seront les suivantes :
pas d’augmentation des taux d’imposition communaux ;
renforcement du service public, en particulier pour soutenir la jeunesse et les publics en difficulté ;
faire des investissements importants (16,8 Millions€) pour rénover le patrimoine communal, économiser les dépenses d’énergies et les dégagements de gaz à effet de serre et végétaliser la commune face au changement climatique ;
pas de recours à l’emprunt pour poursuivre le désendettement de la commune.
L’épargne brute et nette devrait baisser un peu (2,3 Millions€ en 2023, contre 2,5 initialement prévu), mais le taux d’épargne brute se maintient à 12 %.
Les investissements seront financés par l’épargne nette, le FCTVA et les subventions d’équipements, ainsi qu’une partie du fonds de roulement (8,5 Millions€).
En 2025, la capacité de désendettement devrait descendre à 2,2 années.Le débat :
Pour l’opposition, M. Manuel Froger n’a pas fait dans la dentelle : « La trajectoire budgétaire était inquiétante. Elle est devenue dangereuse. », « Les dépenses augmentent deux fois plus vite que les recettes », « L’inflation des dépenses est devenue hors de contrôle », …
Il a été soutenu par M. Philippe Bourgeolet pour qui la vision de la réalité est incomplète. « Vous continuez à dépenser sans optimisations et sans économies », « La trajectoire financière de la ville est hors de contrôle », « Vous dépensez sans compter et vous dilapidez le Fonds de roulement (8,5 Millions €) que nous avions constitué comme réserve de sécurité. », « Cette impasse financière aboutira à une augmentation des impôts en 2027 ». Et M. Bourgeolet de donner comme exemple la municipalité de Treillières, qui a reporté son projet d’école pour faire face à l’inflation.
Remarque : Curieux de prendre pour exemple une commune secouée depuis des années par les divisions et des ruptures diverses…Michel Daculsi, Marc David, Marianne Bessemoulin et Clémence Mortier ont défendu les choix de la majorité.
Que proposez-vous, pour faire des économies ?Ne pas rénover les bâtiments communaux et les laisser continuer à être des passoires ?thermiques, alors que la crise climatique s’accentue ? Plutôt que d’amasser un bas de laine, entretenir correctement le patrimoine communal aurait coûté moins cher.
Face à une demande en augmentation pour l’accueil périscolaire et l’accueil de loisirs (et les voyages d’été), en augmentation de 17 %, nous avons décidé de maintenir en 2023 le nombre de places et de respecter un taux d’encadrement normal (1 encadrant pour 8 de moins de 6 an, 1 pour 12 de plus de 6 ans). Proposez-vous de réduire la voile dans ce domaine pour faire des économies ?
Petite enfance : c’est un point sensible puisque la moyenne des assistantes maternelles ont plus de 55 ans. C’est pourtant un point important pour accompagner le travail des mères.
L’accueil inclusif des enfants handicapés dans les écoles et les restaurants scolaires : devons-nous y renoncer, alors que l’État est en train de se désengager sur ce point ?
Devons nous augmenter les tarifs des services ou bien limiter les jauges pour faire des économies ?
Devons nous accentuer la pression sur les agents pour qu’ils « produisent plus » ? Non, car nous ne voulons pas retrouver l’ambiance dégradée dans les services que nous avons constatée en arrivant en début de mandat.
En conclusion, Anthony Descloziers a apporté les précisions suivantes :
Nous devons prendre un peu de recul devant cette situation qui est difficile pour toutes les communes. Pour notre part, et notre situation financière qui est saine nous le permet, nous avons pris les options de ne pas augmenter les taux d’imposition pour ne pas alourdir la situation de nos concitoyens, de maintenir un service public de bon niveau, au service des enfants, des jeunes et de leur famille, d’accélérer la transition énergétique et écologique face à l’accentuation de la crise environnementale et d’être particulièrement attentifs aux personnes les plus en difficulté.
La bonne situation financière de la commune nous le permet, grâce au dynamisme des recettes. Mais ce n’est pas le cas partout.
Ainsi, Carquefou a un taux d’épargne brute descendu à 8 % (11 % pour Sainte-Luce) et augmente le taux d’imposition foncière de 50 %. Malgré cela, sa capacité de désendettement est de 5,8 ans, comme Vertou (2,7 ans pour Sainte-Luce), etc...
Dans cette situation de crise, il est dangereux de faire peur à nos concitoyens, comme certains propos de l’opposition s’y risquent. Nous devons au contraire les rassurer, montrer que nous comprenons leurs difficultés et que nous les soutenons.
C’est le choix responsable que nous faisons aujourd’hui.Le plan d’économies des ressources énergies et eau
Catherine Corbes souligne l’accélération de la crise climatique et énergétique qui nous pousse à accélérer la transition énergétique et écologique.
Mesures immédiates :
- fin des éclairages ornementaux sur le château, l’église et la tour de la Massonnerie de 23h à 6h . Fin de l’éclairage public de 23h à 6h sauf sur les grands axes.Diminution des illuminations de Noël à la plage horaire de 18h à 21h, sur une période de 3 semaines au lieu de 6. Respect strict des températures dans les locaux : 19°C dans les bureaux, salles associatives, écoles, 20°C pour les crèches et petite enfance, ...Suppression de l’eau chaude dans tous les lavabos communaux, sauf petite enfance et maternelle.
Accélération des investissements et changement des pratiques :
- Réguler les consommations d’électricité et de gaz : installer une régulation des températures à l’Hôtel de Ville, aux Prés Verts et à la restauration du centre, les salles associatives Dagorne et Patisseau (avec changement de radiateurs électriques dans ces salles) en 2023. En 2024, remplacement du système de chauffage au foyer de l’Aubinière, installation d’un programmateur à Sinfonia et d’une régulation des températures à la Cerisaie.
- Réguler notre consommation d’eau : réduction des plantes annuelles ou bisannuelles au profit de plantes vivaces (consommation déjà réduite de 30%). Installation d’un récupérateur d’eau pluviale de 100m3 au CTM et de récupérateurs pédagogiques dans les écoles.
- Optimiser la consommation de carburants par le remplacement de certains véhicules diésel par des véhicules électriques légers et l’acquisition de vélos à assistance électrique.
- Accélérer le relampage LED à l’extérieur et dans les bâtiments communaux, avec des détecteurs de présence ;
- Rénover le bâtiments communaux en rattrapant le retard pris dans ce domaine, et limiter les passoires énergétiques d’ici 2026 : optimisation du chauffage sur les écoles Pommes de pin et Tilleuls (35 % sur les consommations), Rénovation de l’Hôtel de ville (gain de 60%), rénovation de la restauration scolaire et de l’accueil péri-scolaire aux prés-verts (gain de 40 %) en 2023. En 2024, école de la Cerisaie, Tabarly-Bonniec (avec panneaux solaires en toiture ?) et démarrage des travaux au Château.
- Une étude sera menée par Loire-Atlantique-Développement sur les possibilités d’installation de systèmes de production d’énergies renouvelables dans les bâtiments communaux, en particulier dans le futur groupe scolaire des Islettes.
- Des actions de communication et de sensibilisation seront développées auprès du grand public, ainsi qu’auprès des publics spécifiques utilisateurs des équipements communaux.
Cette délibération a été adoptée à l’unanimité. Pour la lire, cliquer ici.
Information du Maire sur la tranquillité publique
Dès le début du mandat, nous avons recruté un 6ème policier municipal. De plus, sur les conseils de la gendarmerie, nous avons décidé d’installer 15 caméras aux entrées et sorties de Sainte-Luce (décision qui a été très discutée entre nous), comme les mairies qui nous entourent l’ont fait.
Cette installation sera étudiée en 2023, pour une installation en 2024. Mais cela ne remplacera pas la présence humaine sur le terrain de la police municipale et de la gendarmerie.
M. Brasselet approuve cette décision et se félicite de l’action de l’opposition qui a réussi à convaincre ( !…)Lutte contre les violences sexistes et sexuelles : le contrat renouvelé
Véronique Cadieu présente la prolongation pour 2023-2025 du Contrat de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, à l’occasion des assises nationales qui se sont tenues à Nantes.
Malgré la mobilisation, cette question reste pleinement d’actualité : une femme décède tous les 3 jours sous les coups de son compagnon ou de son ex-compagnon, 225 000 femmes sont victimes de violences conjugales graves de la part de leur conjoint ou ex-conjoint, 93 000 femmes déclarent avoir été victimes de viol ou de tentative de viol. En Loire-Atlantique, 4600 femmes sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles au sein de leur couple. Toutes les catégories sociales sont concernées. Même si la parole se libère, le nombre de condamnations n’augmentent pas.
Le rôle des pouvoirs publics, des collectivités locales, des associations est de se coordonner pour accompagner les victimes (ne pas oublier les enfants qui sont co-victimes), de renforcer le travail de partenariat sur le territoire (en particulier avec les médecins et les professionnels paramédicales) et de poursuivre les actions de prévention auprès de tous les publics.
Véronique invite à continuer la lutte contre la soumission, malgré l’ambiance générale de patriarcat.
M. Brasselet remercie Véronique Cadieu pour son intervention et indique que l’opposition soutient cette délibération.Autres délibérations (approuvées à l’unanimité)
Antennes téléphoniques rue de la Gironnière : L’actuel pylône, qui ne porte que ls émetteurs Orange, va être remplacé par un pylône plu haut, mais qui portera les émetteurs Orange, SFR et Bouygues (à notre demande et celle de la métropole, pour diminuer le nombre de pylônes et le rayonnement). Un contrat de location pour 12 ans de ce terrain municipal est donc approuvé à l’unanimité.
La coopération métropolitaine : La Ville adhère au groupement de commandes de Nantes Métropole pour la fourniture et l’acheminement du gaz.
Audits des consommations d’eau : Nantes Métropole a proposé aux communes
volontaires de se grouper pour commander des audits sur les consommations d’eau d’équipements et sites publics avec également un module de formation aux économies d’eau à destination des agents.
Dans le cadre du pacte de coopération et de solidarité métropolitaines, Sainte-Luce adhère à de nouveaux services communs : SIG (Système d’information géographique), gestion documentaire et archives, réseau des instructeurs des autorisations de droits de sol et mise en œuvre de la dématérialisation de l’urbanisme.
titre documents joints :- info document (PDF - 88.4 ko)
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Enquêtes publiques sur l’énergie et le nucléaire
7 décembre 2022, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - Climat - #Développement DurableComme les engagement pris lors des accords de Paris en 2015, les documents stratégiques que sont la Stratégie Nationale Bas Carbone et la Programmation Pluriannuelle de l’Energie n’ont pas du tout été respectés.
Les récentes annonces du gouvernement et du Président de la République devraient être l’occasion de remise à plat de ces documents. Mais il y a peu de chances qu’il en soit ainsi, puisque les annonces sont déjà faites ; en particulier la volonté du gouvernement de lancer rapidement la construction de nouvelles centrales nucléaires (EPR2), avant même d’avoir fixé les objectifs chiffrés, en particulier pour les dégagements de gaz à effet de serre.
Autour de ces questions, une ‘concertation’ est lancée par le gouvernement et un débat public est lancé par la Commission National du Débat Public au sujet de la construction de nouvelles centrales nucléaires, en particulier les deux premières qui sont prévues à Penly.
(Voir en fin d’article les liens pour participer à ce débat).Les têtes à queue du gouvernement :
Lors du débat sur la PPE (Programmation Pluriannuelle de l’Energie), fin 2018, le gouvernement avait mis en avant la remise à niveau des vieilles centrales nucléaires (le ‘grand carénage’, pour prolonger la durée de fonctionnement au-delà de 40 ans, pour un coût total de plus de 100 milliards €), quitte à fermer quelques trop vieilles centrales (comme Fessenheim), le développement de nouvelles centrales plus puissantes (les ‘EPR2’), et un développement modéré des énergies renouvelables.
Mais il avait refusé d’avancer sur les économies d’énergie (par l’isolation des bâtiments, par exemple), et encore moins sur la sobriété énergétique : tout cela était reporté à plusieurs années plus tard. (note 1)
Aujourd’hui, ce même pouvoir fait de la propagande sur les économies d’électricité, la sobriété, avec des menaces de délestages importants.
Pourquoi ce tête à queue sans prévenir ?Tout simplement parce que les options avancées par ce PPE ont été complètement mises à mal par les faits :
De nombreuses centrales nucléaires sont à l’arrêt pour révision (prévue à l’avance), mais aussi pour des réparations délicates de fissures dans les soudures.C’est ce même problème qui a entraîné la fermeture de la centrale de Doel en Belgique en 2016. Cela fait sans doute longtemps que ces fissures existent dans les centrales françaises, puisqu’il en était déjà question en 2012. Mais il n’est plus possible de les passer sous silence aujourd’hui. Le résultat, c’est que la moitié du parc français est à l’arrêt depuis plusieurs mois et que cela nous oblige à importer de l’électricité (des centrales au charbon allemandes) et de remettre en route deux centrales à charbon françaises.
Pour compléter ce tableau, cet été, il a fallu, arrêter plusieurs centrales nucléaires à cause de la canicule : comme toute centrale thermique, elle doivent être refroidies en permanence par de l’eau froide pompée sur l’environnement (mer ou fleuve). Mais en pleine chaleur, le rejet de cette eau chaude mettait en danger de nombreuses espèces aquatiques...
Enfin, en marge de toutes les difficultés du chantier de l’EPR de Flamenville, des fissures ont été découvertes dans le couvercle de la future cuve du réacteur. Cela ne retarde pas immédiatement le chantier de construction. Mais il faudra le changer assez rapidement après sa mise en service (à une date encore inconnue). Le forgeage de cette pièce essentielle demande plusieurs années de délai.
Sans parler des piscines qui débordent de combustible usé (et hautement radioactifs, dangereux, et mal propégé)...
Au total, la filière nucléaire s’avère être aussi intermittente que les filières des énergies renouvelables. De plus le délai de sa mise en œuvre est beaucoup plus long (15 ans pour le nucléaire, 3 à 4 ans pour les renouvelables) et son prix est beaucoup plus cher. Selon l’Agence Internationale de l’Energie, le prix de revient au kilowatt-heure (amortissement compris) est à 16,3 cents de $ pour le nucléaire, alors que l’éolien marin est à 8,6, l’éolien terrestre à 4 et le solaire photo-voltaïque à 3,7. Tout ceci sans compter les pénalités (3
milliards €) qu’il a fallu payer à l’État finlandais pour le retard de livraison d’une centrale EPR, et celles qu’il faudra payer pour les retards des 2 centrales anglaises...C’est, bien entendu l’État français (nous) qui a payé l’addition...C’est donc bien la PPE dans sa logique qui est en échec : la pertinence des orientations choisies sont invalidées par la réalité.
Une ‘nouvelle’ PPE ?
Face à cette situation catastrophique, le gouvernement semble inverser la vapeur :
Il abandonne son refrain traditionnel sur « l’électricité abondante et pas chère grâce au nucléaire », et il en appelle maintenant à la sobriété énergétique des français et évoque de possibles coupures de courant pendant l’hiver… tout en oubliant de mettre le paquet financier sur l’isolation thermique des habitations et des locaux d’activités (sans doute en raison du coût financier d’une telle campagne) ;
il semble décidé à favoriser la rapidité de traitement administratif des autorisations des projets éoliens et photovoltaïques (pour essayer de combler le retard de la France dans ce domaine, alors que l’Europe menace de prendre des sanctions financières) ;
et… il propose de construire 6 nouvelles centrales EPR2 !! (pour dans 15 ans ?) ;
Mais Il oublie de préciser que près de la moitié de l’uranium utilisé dans les centrales françaises vient du Kazakhstan par l’intermédiaire de la société russe Rosatom ; qui elle même procède au retraitement d’une partie du combustible usé des centrales françaises (qui déborde de partout !). Il oublie également de préciser qu’une partie du gazole vendu en France est importé de Russie… Qui parle d’indépendance énergétique, ou même de sanction et d’embargo sur les importations russes ???
Mais au total, ces mauvaises orientations ont des conséquences financières alarmantes : EDF croule sous plusieurs dizaines de milliards € et est dans l’incapacité de financer ce nouveau programme EPR2, ni même d’investir dans les énergies renouvelables.
La solution ? Re-nationaliser EDF et faire assumer par l’État l’énorme trou financier qui résulte de l’ancienne PPE, ainsi que l’énorme trou financier qui va résulter de la fuite en avant pronucléaire de la nouvelle PPE.Le débat public :
Il est divisé en deux parties :
Le gouvernement a lancé une concertation pour permettre au grand public de s’exprimer sur l’avenir du bouquet énergétique du pays (la PPE), alors que la France s’apprête à lancer un vaste nouveau programme nucléaire.
Pour participer à la concertation, cliquer ici
Attention ! Cette enquête "publique" prend fin le 31 janvier 2022 !!Par ailleurs, le Conseil National du Débat Public, présidé par Chantal Jouanneau, a décidé de lancer un débat public sur la construction de nouvelles centrales nucléaires, en particulier les deux premières qui doivent être construites sur le site de Penly, en Normandie. Ce débat public est prévu de se dérouler jusqu’en février 2023.
Sur le site du CNDP, on peut avoir le calendrier des réunions publiques qui se tiennent et visionner les vidéo de celles qui ont déjà eu lieu : lien =
On peur aussi participer au débat en ligne et donner son avis en cliquant iciNote 1 : voir l’article sur la PPE précédente en cliquant ici
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Migrants : des leaders européens accusés
(article publié par Ouest-France du 3 déc.2022)
3 décembre 2022, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableOnt-il contribué à des retours de naufragés en Lybie, où ils ont été torturés ? Une plainte est déposée pour crime contre l’humanité.
Ce n’est pas une plainte en l’air. Préparé par les juristes de l’European Cenbter for Constitutional and Human Rights (ECCR), une ONG basée à Berlin et reconnue pour son travail sur les crimes contre l’humanité, le dossier vient de déboucher sur la saisie de la Cour panale internationale [CPI), à La Haye. Les mios en cause ne sont rien moins que l’ancienne cheffe de la diplomatie de l’UE Federica Mogherini, deux anciens ministres de l’Intérieur italiens, dont Matteo Salvini, deux Premiers ministres de Malte ou encore le français Fabrice Leggeri, l’ex-patron de Frontex, l’agence des gardes-frontières de l’Union européenne.
Tous sont accusés par l’ECCHR d’avoir œuvré de concert pour renvoyer illégalement, de 2018 à 2021, des demandeurs d’asile interceptés en Méditerranée vers la Lybie, où les dirigeants européens savaient que les naufragés seraient détenus dans des conditions inhumaines. Des faits constitutifs de « crime contre l’humanité ».
« les mauvais traitements systématiques sont omniprésents en Lybie, depuis 2011 : […] torture, meurtre, violence sexuelle, écrit l’ECCHR. Malgré la connaissance de ces crimes, les responsables [européens] ont renforcé leur collaboration avec la Libye pour empêcher les migrants de fuir. »
Au cœur de la plainte, on trouve l’accord conclu en 2017 entre la Libye et l’Italie, validé par le Conseil européen , pour financer et équiper les gardes-côtes libyens. La mesure, jugée très efficace par Bruxelles, a été renouvelée début 2022. A l’appui de sa plainte, l’ECCHR documente douze arraisonnements de bateaux par les Libyens, en pleine coordination avec les européens.
Les responsables cités pourraient être appelés à comparaître devant la CPI, où l’immunité liée à leurs fonctions peut être levée en vertu d’un accord avec l’UE.
Patrick ANGEVINMais au fait, n’est-ce pas le ‘RN’ français, qui réclamait récemment à la Chambre des Députés que le bateau de ‘Océan Viking’ fasse demi tour pour livrer à la Lybie les 200 demandeurs d’asile qu’il avait recueilli à son bord ??
Et à ce titre, peut-on accuser le ’RN’ de ‘apologie de crime contre l’humanité’ ?Voir aussi l’article de Jean-Philippe Lefief dans Le Monde du 30 nov. 2022, en cliquant ici
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L’augmentation des inégalités en France
2 décembre 2022, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Apprentissage - #EmploiDans l’article précédent sur les évolutions du chômage en septembre et octobre 2022, nous avons constaté qu’il y a eu peu de changements quant au nombre de chômeurs, aux offres d ‘emploi recueillies par Pôle Emploi, en 2022… Pour relire l’article « Chiffres du chômage de l’INSEE (Septembre) et de Pôle Emploi (Octobre) », cliquer ici.
L’effet amplificateur du taux de chômage :
Mais pour calculer son taux de chômage, l’INSEE doit comparer le nombre de chômeurs au nombre de personnes en emploi, sous différents statuts et types de contrats de travail. L’INSEE donne, depuis quelques mois, plus de détails sur ces différents contrats de travail et les effectifs concernés. On peut ainsi voir les évolutions de ces effectifs dans le temps.
Autrement dit, depuis fin 2019, le taux d’emploi a augmenté de 1,5 %, principalement grâce au développement des emplois précaires : Apprentis, autoentrepreneurs, CDD, Intérim (+1,5%, soit environ 450 000 personnes).
Parallèlement, le nombre de chômeurs (suivant la définition de l’INSEE) est passé de 2,409 Millions fin 2019 à 2,252Millions fin septembre 2022, soit une diminution de 6 %.
Mais dans le même temps l’affichage officiel, c’est que le taux de chômage a diminué de 8,1 à 7,3, soit une baisse de 9,9 %.
On voit ici clairement que l’affichage de la diminution du chômage pendant la crise sanitaire (par la diffusion du taux de chômage) a été nettement amplifiée par une augmentation des emplois précaires.Sous-emploi et Halo autour du chômage
L’INSEE a créé deux catégories de
personnes qui sont considérées comme au travail, mais qui entrent dans le champs du chômage :
Le ‘halo autour du chômage’ qui concerne des personnes qui recherchent un emploi, mais qui ne sont pas immédiatement disponibles ;
le sous-emploi, qui concerne les personne travaillant à temps partiel, mais souhaiteraient travailler plus ;
sachant que les personnes ne sont considérées comme au chômage que si elles n’ont pas travaillé une seule heure au cours de la semaine de l’enquête.
Comme on le voit sur ce graphique, les chômeurs sont évaluées à 2,25 millions, tandis que le halo et le sous emploi concernent, au total 3 millions de personnes.Pauvreté et exclusion :
Avec les deux exemples évoqués ci-dessus, on perçoit bien que les phénomènes de pauvreté et d’exclusion, qui accompagnent le chômage de masse (avec une inertie importante dans le temps) sont sous évalués et mal mesurés.
D’autres approches, plus concrètes sont possibles et nécessaires.
Ainsi, dan le N° du 23 Nov 2022 de Ouest-France, ont peut lire plusieurs articles sur ce sujet (pages 4 et 5) :Les restau du coeur : Le Président de l’association observe « un bond de 12 % du nombre des bénéficiaires, dont 60 % vivent dans l’extrême pauvreté, soit 10 % de plus qu’un an plus tôt ».
L’INSEE confirme le chiffre des ‘Restau’ : dans son étude sur l’aide alimentaire, elle estime à 3,2 à 3,5 millions le nombre de bénéficiaires. Les personnes immigrées sont fortement représentées dans les bénéficiaires de l’aide alimentaire : 44 % sont des des immigrés, alors qu’ils ne représentent que 10 % de la population métropolitaine.
De plus, presque la moitié des recourants réduit sa consommation alimentaire ou saute des repas, tandis qu’un tiers se couche en ayant faim. Le niveau de revenus des recourants est de 637€ pour ceux qui ont un logement et de 435€ pour ceux qui sont à la rue. Enfin, 21 % des recourants ont des ennuis de santé, contre 16 % pour la population pauvre et 9,5 % pour l’ensemble de la population.‘C’est normal, c’est la crise ; et elle a touché tout le monde’ ?
Selon une autre étude de l’INSEE, la crise a entraîné un gain moyen de 280 € par an et par ménage. Mais ce n’est qu’une moyenne qui cache de grands écarts.
Car la baisse du barème des impôts et la suppression de la taxe d’habitation n’ont avantagé que la partie la plus aise de la population (les ménages les plus pauvres étaient exonérés de la taxe d’habitation et ne payaient que peu ou pas d’impôt) : gain de 5,3 à 5,7 Milliards€ qui ont bénéficié à seulement 15,2 et 17,2 millions de ménages.
Pour les plus pauvres, les gains ont été surtout ponctuels (chèque immédiats) représentant un maximum de 110€ par an.Par contre, les plus aisés ont eu un gain de 440€ pour l’année, et ce gain va se pérenniser par la suite.
Dans le même N° de Ouest-France (page 5), on apprend que les grands patrons du Cac40 ont battu les records de rémunération en 2021 : 7,9 millions€ en 2021, soit une « hausse de 52 % par rapport à 2019 » et 100 fois plus que leurs salariés...Et c’est pas fini : réforme de l’assurance chômage et des retraites en vue
C’est la seconde fois que le gouvernement « réforme » l’assurance chômage. Alors que la conjoncture semble être favorable à l’embauche, le gouvernement veut « punir » celles et ceux qui restent au chômage (ça fait toujours plaisir aux patrons) : allongement de la période de travail pour ouvrir des droits à l‘indemnisation ou au rechargement des droits, réduction de la durée maximum de l’indemnisation (en particulier pour les plus de 50 ans), …
Résultat, certains jeunes ne restent plus inscrits à Pôle Emploi (l’indemnisation s’éloigne de plus en plus) et ne réclament plus leurs droits ; les plus de 55 ans vont se retrouver plus rapidement ‘réduits’ au RSA ; …
C’est d’ailleurs la raison principale pour laquelle TOUS les syndicats sont opposés au projet gouvernemental de recul de l’âge de la retraite : il faut d’abord faire en sorte que les employeurs conservent les plus de 55 ans et leur proposent emplois et formations.Au total, la logique libérale du Président et de son gouvernement revient à faire payer la crise aux plus pauvres, tout en avantageant les plus riches.
Et le résultat est là : les inégalités et la précarité progressent dans notre société. -
Chiffres du chômage de l’INSEE (Septembre) et de Pôle Emploi (Octobre)
28 novembre 2022, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #EmploiLes chiffres de Pôle Emploi (octobre) :
On observe une très légère décrue du total des catégories A, B, C et D (-0,2%) en
octobre 2022, comme le montre le graphe ci-contre.. C’est la résultante d’une baisse des chômeurs de cat A (-30 000), d’une augmentation des catégories B et C (+20 000).
On note également une légère baisse du nombre de chômeurs de longue durée :
-30 000 (sur un total de 2,47 Millions de personnes). Cette baisse est plus faible pour les Chomeurs de Très Longue Durée.
On observe une stabilité de l’intérim depuis avril dernier (aux alentours de 830 000.Pour les offres d’emploi enregistrées par Pôle Emploi, on note également une stabilité depuis avril avec une très légère baisse), aux alentours de 324 000 offres.
Les chiffres de l’INSEE (septembre) :
On note une stabilité du nombre de
chômeurs depuis le début de l’année 2022, comme on avait eu une quasi stabilité pour l’année 2021, à un niveau un peu plus élevé (150 000 de plus).
Pour 2022, on note la même tendance avec les chiffres de Pôle Emploi.Mais le niveau n’est pas le même, puisque les deux institutions ne travaillent pas avec les mêmes définitions, ni les mêmes outils de mesure.
Ainsi, pour l’INSEE, les chômeurs classés en cat. B, C par Pôle Emploi (et même une partie des cat.A), sont considérés comme en emploi par l’INSEE, qui fait ses mesures par sondages.
Il n’y a qu’en comparant le total des chômeurs, du ‘halo autour du chômage’ et des ‘personnes en sous-emploi’ de l’INSEE, qu’on obtient un total du même ordre de grandeur que la comptabilisation de Pôle Emploi (cat A, B, C et D) :
5,5 millions de personnes pour l’INSEE et 5,496 Millions de personnes pour Pôle Emploi.Population active et taux de chômage :
Pour l’INSEE, La Population active est constituée des personnes en emploi (y compris celles du Halo et en sous emploi), ET des chômeurs.
La taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et la population active.
Ainsi, pour un même nombre de chômeurs, on réduit le taux de chômage si le nombre de personnes en emploi augmente.
Dans un prochain article, nous verrons que cette remarque a une certaine importance pour l’interprétation du taux de chômage.
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