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Pouvoir d’achat : Les propositions du groupe écologiste à l’Assemblée nationale
18 juillet 2022, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement Durable
Le Gouvernement d’Elisabeth Borne vient de déposer un projet de loi pour protéger le pouvoir d’achat. Il contient des mesures ponctuelles qui ne permettent pas de protéger le pouvoir de vivre, c’est-à-dire de se projeter dans l’avenir en bonne santé, dans un environnement protégé où les richesses sont partagées.
Le groupe écologiste à l’Assemblée agit déjà pour proposer des avancées pour le climat et la justice sociale.Lors de sa déclaration de politique générale, la première ministre avait déclaré que la France devait sortir des énergies fossiles. C’est pour cela que nous proposons l’arrêt des projets qui facilitent l’importation du gaz de schiste américain.
Nous voulons au contraire l’indépendance énergétique avec une prise à 100 % des travaux de rénovation thermique.Protéger le pouvoir de vivre, c’est aussi sortir d’un système qui creuse les inégalités pendant qu’il y a des entreprises qui s’enrichissent pendant cette crise.
Nous voulons la sur-taxation des entreprises pétro-gazières qui augmentent leurs bénéfices à mesure que le coût de l’énergie augmente pour les citoyen·nes.Notre système met la tête sous l’eau des personnes qui peinent à la garder à la surface. Pas plus de 25 euros par mois pour les frais liés à des incidents bancaires.
Enfin, nous pouvons enfin gagner la bataille de la déconjugalisation de l’Allocation Adultes Handicapés. Le Gouvernement se dit prêt à adopter cette mesure de justice sociale en 2024, pourquoi attendre, nous en avons besoin dès maintenant !
Soutenez des propositions écologistes !
Pour lire le détail des propositions des écologistes, cliquer ici.
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L’obstination pro-nucléaire de E. Macron
14 juillet 2022, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - ClimatSans tapage (ni débat), mais avec obstination, E Macron renforce son action politique en faveur du développement du nucléaire.
Plusieurs actes récents (mais peu commentés) le confirment.Le stockage des déchets nucléaires :
Les différent gouvernements qui se sont succédé ont pour projet d’enfouir ces déchets hautement dangereux (pour des milliers d’années) à 500 mètres sous terre à Bure (Lorraine). Beau cadeau pour les générations à venir, ce projet a fait l’objet de nombreuses contestations et d’une enquête publique… qui a donné le résultat escompté (=oui).
Trois jours après la prise de fonction du gouvernement, plusieurs ministres ont signé deux décrets rendant d’ « utilité publique » et d’« intérêt national » le projet de centre de stockage en couche géologique profonde de déchets radioactifs Cigéo à Bure, allant à l’encontre de la transition écologique et de la cohésion des territoires.
Vite fait, bien fait, sans bruit !Le nucléaire, énergie de ‘transition’ ?
Dans un article récent, j’écrivais :
« Il y a quelques mois, la Commission Européenne (sous la présidence de notre Président français, spécialiste des beaux discours sur la transition énergétique) a élaboré un projet de règlement permettant de faire financer par l’Europe des projets d’investissements dans les domaines du gaz et du nucléaire (dans la mesure où ils permettraient d’éviter des énergies issues du charbon - plus polluant).
En fait, ce projet a été l’occasion d’une alliance entre la Hongrie, la Pologne (peu regardant sur les règles de l’État de droit, mais attachés à l’utilisation du gaz russe…), et … la France, qui défendait son nucléaire national (échec industriel et financier…et pour la santé et la sécurité : les piscines contenant les déchets radioactifs pour des milliers d’années des centrales sont en train de déborder...).
Mais heureusement, le 14 juin, les Commission « Environnement et Affaires Economiques » et « Environnement » du parlement européen ont examiné de près ce projet. Et elle se sont déclarées CONTRE (76 contre et 62 pour), en dénonçant cette tentative de « légalisation du greenwashing ».
Bien entendu, l’affaire n’est pas jouée, car l’action des lobbys et des intérêts nationaux va faire rage, en attendant le vote en plénière du parlement européen, début juillet. »
Pour relire cet article, cliquer ici.
Et cette crainte s’est confirmée : le parlement européen en plénière a rejeté l’exclusion du gaz et du nucléaire comme énergies de transition (pouvant recevoir des aides financières) par 328 voix contre 278.
Le groupe Vert Européen a publié un communiqué qui précise : "« C’est le résultat d’une opération anti-écologique menée par la France : pour sauver une filière nucléaire en perdition, le président Macron a conclu un pacte faustien avec les pays pro-gaz. Car le nucléaire n’avait pas de majorité sans le gaz, et le gaz n’avait pas de majorité sans le nucléaire. C’est une alliance anti-écologique qui a gagné aujourd’hui.
C’est, hélas, l’occasion de constater, une fois de plus, que libéraux, conservateurs et nationalistes sont des adversaires résolus du climat et des générations futures.
Nous avons besoin d’investir massivement et urgemment dans les énergies renouvelables et dans l’efficacité énergétique. La sortie des énergies fossiles est une priorité absolue pour endiguer le changement climatique. Pendant ce temps-là, le nucléaire, une source d’énergie dangereuse et inadaptée au dérèglement climatique, engloutit des milliards d’euros, alors qu’il ne produira pas à temps l’énergie dont nous avons besoin et qu’il nous laisse sur les bras des déchets dont nous ne savons que faire.
En permettant la labélisation du gaz comme énergie durable, la Commission renforce notre dépendance énergétique et condamne l’Union européenne à continuer de financer la guerre que Poutine mène en Ukraine. Selon Greenpeace, ce sont 4 milliards d’euros par an qui iront à la Russie de Poutine, via de nouveaux projets gaziers, pour un total de 32 milliards d’euros d’ici 2030 et cela sans même compter le gaz et le pétrole que nous lui achetons toujours. Par ailleurs, la Russie exporte aussi sa technologie et du combustible nucléaire vers l’Union européenne, réduisant encore un peu plus notre indépendance énergétique.
Les gouvernements autrichien et luxembourgeois ont annoncé qu’ils déposeront une plainte auprès de la Cour de justice de l’Union européenne, puisque cet acte délégué ne correspond pas aux critères annoncés dans le règlement sur la taxonomie. Le combat continue. »
Précisions sur le vote des députés français :
2 Députés LFI ont voté Pour (M. Aubry et Y. Omarjee), un s’est abstenu (E. Maurel) et 3 étaient absents.
Les ‘En Marche’ ont voté CONTRE (dont Nathalie Loiseau et Pascal Canfin), soit 21 contre et un absent. Seuls Catherine Chabaud et Pascal Durand ont voté POUR.
Les 8 député.e.s de droite ont voté CONTRE (dont FX Bellamy, B. Hortefeux et N. Morano).
L’ensemble des 14 député.e.s d’extrême droite présents a voté CONTRE, sauf F. Pirbacas qui s’est abstenu (8 absents).L’État au secours d’EDF
L’État français aura bien besoin de l’Europe, car le nucléaire est un gouffre !
L’État a déjà renfloué EDF, par exemple pour indemniser la Finlande (1 milliard €), suite au retard accumulé dans la construction de l’EPR finlandais. Mais aussi pour faire face au coût de l’EPR de Flamanville, passé d’un coût initialement prévu à 3,5 milliards€, mais qui va atteindre les 20 milliards€, alors qu’elle ne fonctionne toujours pas… Bref, la dette d’EDF se monte à 60 milliards € !
A cela, il faut ajouter le coût du projet d’un nouveau type de centrale nucléaire affiché par E. Macron, … mais qui ne sera pas opérationnel avant 10 ans minimum.
A cette équation impossible, E. Macron répond par la nationalisation d’EDF ! Ainsi, il pourra renflouer les caisses d’EDF et financer l’énorme investissement qu’il annonce dans le nucléaire.
Mais, bien entendu, cela ne résout pas deux contradictions majeures :c’est dès maintenant, et pas dans 10 ans, qu’il faut être capable de nous passer du gaz et du pétrole russes et de cesser de donner à Poutine 20 milliards€ chaque mois !
c’est dès maintenant qu’il faut diviser par 2 nos émissions de Gaz à Effet de Serre pour respecter nos engagements pris lors de la COP 21 de Paris et obtenir une neutralité carbone en 2050.
Et pour y arriver, il ne suffit pas de prononcer un Nième beau discours sur la sobriété en matière d’énergie. -
Après les révélations des liens entre Uber et Emmanuel Macron, ministre de l’économie,
Yannick Jadot : « Il y a une urgence absolue à séparer l’Etat et les lobbys »
12 juillet 2022, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Campagne présidentielle 2022Libération a interviewé Yannick Jadot à propos des révélations sur les liens entre un Emmanuel Macron ministre de l’Economie et une entreprise, Uber, désireuse de s’implanter en France.
Depuis dimanche soir, la gauche tape fort contre Emmanuel Macron. Entre 2014 et 2016, alors qu’il était ministre de l’Economie, l’actuel chef de l’Etat a orchestré, en coulisse, des manœuvres pour obtenir une évolution de la réglementation plus favorable à l’entreprise Uber, championne du VTC. Il est reproché à Emmanuel Macron d’avoir cédé à l’influence du lobby de l’entreprise, qui a aussi livré des amendements clé en main à certains parlementaires.
Yannick Jadot, qui se dresse régulièrement contre le poids des ces groupes, au point d’en avoir fait un thème de sa campagne présidentielle, défend une « grande loi » pour les « séparer » du gouvernement. C’est, selon lui, « l’indépendance de l’Etat » qui est mise à mal par « ce nouveau scandale ».Les révélations sur l’implication personnelle d’Emmanuel Macron pour favoriser l’implantation d’Uber en France vous choquent-elles ?
Elles me choquent mais elles ne me surprennent pas. On sait combien le quinquennat précédent a été gangrené par les lobbys. Emmanuel Macron a gouverné avec et pour eux.
Ce nouveau scandale constitue une atteinte à l’indépendance de l’Etat. On connaît la place des lobbys de la chasse, des pesticides, des énergies fossiles, du nucléaire ou de la finance ici en France, mais aussi au niveau européen.Vous proposiez pendant la campagne présidentielle une grande loi de séparation des lobbys et de l’Etat. Vous la remettez aujourd’hui sur la table ?
Absolument. Il y a une urgence absolue. Ce dont on parle, ce n’est pas simplement de connivence ou de complaisance. On parle d’un Etat qui n’est plus ou pas totalement au service de l’intérêt général. C’est aussi la question de la démocratie qui se joue. La privatisation et le détournement de l’Etat sont des éléments de destruction massive de la démocratie. Comment voulez-vous que les Français aient confiance en leurs responsables politiques si le système est gangrené par les puissances d’argent ? Si, malgré les élections, ce sont toujours les intérêts économiques qui gagnent ? J’ai pensé cette loi dans la lignée de 1905, au sens où nous devons reconstruire un Etat libre.Quel rapport avec la loi de 1905 ?
Ce n’est évidemment pas du même ordre mais l’idée est la même. Ce sont toutes les deux des lois de séparation. A un moment, il faut couper les complaisances, les connivences et les conflits d’intérêts qui sont trop nombreux entre l’Etat et la sphère privée. Bien sûr, ce n’est pas nouveau. Il y a toujours eu de la collusion. Sauf qu’aujourd’hui, l’enrichissement du privé et la prédation exercée au détriment du collectif sont tels, qu’il faut redonner à la puissance publique sa capacité d’agir. Et ce, dans tous les domaines. Avec Emmanuel Macron particulièrement, l’Etat s’est mis au service d’intérêts privés.N’est-ce pas normal, pour un parlementaire, de rencontrer les acteurs en lien avec le dossier sur lequel il travaille ?
Si, c’est tout à fait normal. Je ne suis pas contre le fait que les élus rencontrent des lobbys. Cela fait partie de leur compréhension du sujet et c’est même la base de leur travail. Si un parlementaire veut bien légiférer, il doit comprendre les différents intérêts en jeu. Ce serait une erreur de ne pas rencontrer les acteurs du monde économique et social. Quand je travaille sur le secteur automobile ou celui de la pêche, je ne rencontre pas seulement les syndicalistes ou les ONG. Le problème ici, c’est un ministre et des députés qui interviennent en toute opacité au profit d’une entreprise qui veut valider des pratiques illégales.Dès lors, que faut-il faire ?
Il faut un encadrement beaucoup plus fort de l’activité des lobbys. Aujourd’hui, Uber devrait être exclu de tous les registres de lobbys. En France comme au niveau européen. On l’avait obtenu pour Monsanto [le géant américain des pesticides, ndlr] au Parlement européen après les révélations des Monsanto Papers. Les lois écrites par les lobbys, c’est fini.Ce qui pose problème ici, ce n’est pas avant tout Uber, champion de l’optimisation fiscale et chantre d’un auto-entrepreneuriat défavorable aux droits des travailleurs ?
Non, je tape autant sur EDF, sur le nucléaire, sur les chasseurs qui ont table ouverte à l’Elysée qu’aujourd’hui sur Uber. Quand la cheffe de cabinet du ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, se reconvertit en lobbyiste des pesticides et travaille pour l’industrie phytosanitaire, c’est tout simplement inacceptable. Cela dit, Uber a une conception complètement dévoyée des libertés, du droit social et de la juste fiscalité. On ne parle pas d’ubérisation de la société pour rien. Et c’est rarement pour en dire du bien.Ce n’est pas un peu démagogique de taper sur les lobbys de façon globale, alors que les associations écologistes, les ONG et les syndicats, dont vous êtes plus proches, chuchotent aussi à l’oreille des élus ? Les lobbys, c’est mal quand ça ne va pas dans votre sens ?
Non. Je fais une distinction entre les lobbys qui défendent les intérêts privés et ceux qui défendent l’intérêt général ou une partie de l’intérêt général. Quand Greenpeace défend les océans, elle ne défend pas les dividendes de ses actionnaires.Un travail a été déjà été fait pour tenter de réduire l’influence des lobbys. Depuis 2017, la loi Sapin II oblige les élus qui rencontrent des entreprises, des ONG ou des lobbys à le mentionner dans un registre tenu par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Ce n’est pas suffisant ?
Non, ce n’est pas assez. Il n’y a pas assez de transparence sur les agendas aujourd’hui. Dans le cadre de l’élaboration d’une loi, on devrait pouvoir savoir qui rencontrent nos élus, les directeurs d’administration, les conseillers ministériels. Dans une démocratie un peu avancée, en Allemagne ou dans des pays du Nord, avec des scandales comme celui-ci, les ministres sautent. Malheureusement, en France, il y a une permissivité et un laxisme qui ne servent pas la démocratie.Le député insoumis Alexis Corbière a proposé ce matin la mise en place d’une commission d’enquête à l’Assemblée nationale. Cela vous semble une réponse adaptée ?
Oui, ce serait utile. Mettre tous les éléments sur la table, comme cela a été fait au Sénat pour l’affaire McKinsey, c’est une bonne chose. Une commission d’enquête a un pouvoir d’investigation très fort.La Nupes peut-elle parler d’une seule voix contre les lobbys ?
Je n’ai pas de doute là-dessus. On doit se mettre d’accord pour bloquer les lobbys qui pourrissent l’action de l’Etat et qui mettent à mal l’intérêt général. Les écologistes sont très partants pour porter la grande loi de séparation des lobbys et de l’Etat à l’Assemblée. Je m’en réjouis, on va voir si on peut construire une coalition autour de l’intérêt général dans l’hémicycle.Voyez-vous la Nupes d’un bon œil ?
Elle a permis d’avoir deux fois plus de députés avec autant de voix qu’en 2017. C’est un bon rendement électoral, elle a prouvé son utilité. La Nupes répond incontestablement à une envie et à un besoin d’union. Maintenant, on doit en tirer les leçons. Ça n’a pas permis la victoire.La faute à qui ? Ou à quoi ?
On n’a pas su faire vivre la diversité des sensibilités au sein de cette coalition. Il aurait fallu aller chercher des électeurs qui ne se sont pas retrouvés dans une personnalisation très forte de la campagne. Il y a un déséquilibre qu’il faut corriger. Quant à l’Assemblée nationale, elle ne peut pas être le lieu de postures et de caricatures. Les Français attendent tellement de la politique pour répondre à leurs difficultés du quotidien et aux défis environnementaux.Etes-vous en phase avec les élus socialistes qui, ce week-end, ont lancé un appel à la gauche et aux écologistes, exigeant le « dépassement des antagonismes » et l’invention d’un « nouvel espace » ?
Oui, ça va dans le bon sens. Il faut dépasser nos formations politiques. Notre rôle est de gagner pour gouverner. Ce doit être notre boussole absolue. J’apprécie la volonté à la fois de travailler ensemble et de revendiquer la richesse et la vitalité des territoires. Mon logiciel politique c’est d’abord l’écologie, dans le spectre d’une gauche sociale et clairement européenne. Je me retrouve dans la perspective de converger pour gagner. -
Echos du Conseil Municipal du 6 juillet 2022
11 juillet 2022, par Patrick Cotrel - #Sainte-Luce - #Séances du Conseil MunicipalPrésentation :
Les principaux débats qui ont traversé ce Conseil municipal ne correspondent pas complètement avec l’ordre du jour et les délibérations qui ont été débattues.Lors de son intervention préalable, Anthony Descloziers a dressé un rapide bilan des deux premières années de notre municipe.
Pour lire un résumé de cette intervention, cliquer ici.Les projets immobiliers et la ‘densification’ :
Dans son intervention initiale, M. Brasselet a accusé la majorité d’avoir trompé les Lucéens lors des réunions publiques : la modification du PLUM va autoriser une hauteur de R+3+C, soit 4 étages, le long de la rue de la Loire. De plus, l’orientation d’aménagement initiale ne prévoyait que 170 logements, ‘ce qui va largement être dépassé’. ‘Nous n’acceptons pas cette soit-disant concertation tronquée.Nous nous opposerons à ce bouleversement de la densification et nous serons vigilents pour le projet centre-ville’.
Anthony Descloziers conteste cette affirmation : comme il a été dit lors de la réunion publique, la hauteur rue de la Loire commencera à R+2+C pour arriver à R+1+C vers la rue du Petit Chassay. De plus les construction seront en retrait de la rue de la Loire, et non pas en limite de parcelle. Cette hauteur permettra d’avoir des ascenseurs dans les immeubles, ce qui est important pour l’accessibilité de tous. Enfin, le nombre de logements n’est qu’une indication, puisque cela dépend du type de logements (studios ou T4 ou 5). Ce qui compte, c’est la surface habitable.
Patrick Cotrel ajoute qu’il faut prendre en compte la crise du logement dans notre agglomération : les jeunes, en particulier, n’arrivent pas à trouver un logement, et les prix des loyer et de l’achat des logement augmentent beaucoup. On ne peut pas sans cesse repousser les populations vers la 2ème ou la troisième couronne (et être envahis par le flux des autos aux heures de pointe). On ne peut indéfiniment artificialiser le foncier agricole et réclamer le « produire local ». Il faut construire des logements et reconstruire la ville sur elle même pour accueillir de nouveaux habitants.
Anthony Descloziers précise : pour le seul parc HLM, il manque 35 000 logement sur l’agglomération, et pour Sainte-Luce, il y a un stock de 750 demandes en attente !Transition écologique et adaptation au changement climatique :
Lionel Salvayre fait un court exposé sur la bétonisation des villes qui en font des îlots de chaleur (+ 6 °C à Sainte-Luce centre par rapport aux bois du Seil ou du Chassay) mal protégés par rapport au réchauffement climatique
en cours.
Il présente le projet d’implantation d’une mini forêt urbaine entre la médiathèque et le Patio, dans le prolongement du bois du Chassay, dans un endroit symbolique pour notre commune. Pour cela, il sera fait appel à l‘association Mini-Big-Forest qui développe un concept d’implantation de micro forêts urbaines à la végétation dense, et qui nous aidera à développer la sensibilisation en direction de la population, des écoles, …
Les plantations (en associant la population et les services techniques de la ville) auront lieu au 1er trimestre 2023.
Formellement, l’opposition se déclare favorable à l’idée de planter des arbres en ville. Mais elle est en désaccord pour faire appel à cette association, alors que nous n’avons pas (encore) en interne les compétences pour faire ce travail. Cette abstention au moment du vote semble marquer un désaccord sur l’urgence d’entamer rapidement ce genre de projet.Stratégie lucéenne d’intervention en direction des publics migrants d’Europe de l’Est :
D ans un contexte où les choses avancent à Nantes Métropole pour trouver des solutions adaptées, mais où les expulsions sans proposition de relogement se font encore, la majorité municipale propose une stratégie, sachant qu’il y a 450 migrants roumains à Sainte-Luce (15 % des migrants roumains de l’agglomération) :
soutien actif à l’élaboration d’un grand plan de résorption des bidonvilles avec la métropole et l’État ;
refuser les occupations illégales et rechercher des solutions de relogement à l’échelle métropolitaine. La solidarité communautaire doit être effective aussi dans ce domaine ;
participer, à l’échelle de Sainte-Luce à la création de places supplémentaires : passage de 8 familles à 12 dans le terrain rue de la Loire, recherche d’un second terrain d’accueil temporaire ;
développer l’accompagnement social et scolaire.
Dans une première étape, une convention de financement de la mise à niveau du terrain de la rue de la Loire et de son agrandissement (4 familles de plus) sera signée avec l’État (pour 62 000€) et Nantes Métropole (pour 74 652€). Compte-tenu du FCTVA, le reste à charge pour la commune sera de 19 879€.
Après débat, l’opposition se déclare hostile à ce que la commune ‘en fasse plus’ que les autres communes. Elle vote contre la stratégie proposée et la subvention.
Patrick Cotrel fait une déclaration : « Je vous le dis ouvertement, cette stratégie qui vient de nous être présentée n’est pas complètement satisfaisante. Cela mérite quelques explications.
Depuis le municipe de Bernard Aunette, la municipalité a essayé d’accueillir - autant que possible – les populations Rom d’Europe de l’Est et d’améliorer leurs conditions de vie, l’accueil des enfants dans les écoles et un suivi social et professionnel. De ce point de vue, la mise en place de la MOUS et aujourd’hui l’intervention du dispositif communautaire du Fonds de lutte contre le sans abrisme représentent des avancées importantes.
Et c’est sans hésiter que nous approuverons l’augmentation du nombre de places dans le terrain du 86 rue de la Loire, ainsi que la recherche d’un second Terrain d’Insertion Temporaire (TIT) à Sainte-Luce.
Enfin, les collectivités locales ne peuvent pas s’interdire d’entamer les procédures d’expulsion, et même de demander à l’État la mise à exécution, en particulier s’il y a danger pour les familles elles-mêmes, ou même si cela bloque un projet d’intérêt général.
Mais on risque, comme c’est le cas aujourd’hui rue de la Gironnière, de ne pas avoir de solution de relogement alternatif à proposer, au moment où l’État décide de faire exécuter l’expulsion. Et cela peut aboutir au contraire de ce qu’on souhaiterait
Soyons clair : je ne mets pas en cause la volonté de notre majorité d’avancer vers des solutions pour l’intégration des population Roms. Je ne doute pas, non plus, de la volonté des responsables de Nantes Métropole d’avancer dans ce sens. Mais il faudrait que cette volonté soit mieux partagée par l’ensemble des communes de Nantes Métropole, afin de donner plus de marges de manœuvre et de fluidité, face à des situations par définition peu prévisibles.
En résumé, cette « stratégie » qui nous est proposée n’est pas complètement satisfaisante parce qu’elle n’est pas suffisamment partagée par l’ensemble des communes , et qu’elle nous mets dans des situations difficiles à gérer et difficiles à vivre pour les familles concernées. Cependant, les perspectives qu’elle trace sont les seules possibles. C’est pourquoi je voterais pour cette délibération. »Les principales autres délibérations :
Toutes ces autres délibérations ont fait l’objet d’un vote unanime du conseil municipal.
Le Bail Réel Solidaire : C’est un dispositif favorisant l’accession sociale à la propriété et qui va progressivement être adopté par toutes les communes de Nantes Métropole. Il consiste à distinguer la propriété de la construction dont la famille est titulaire (par un dispositif de type ‘location-vente’), de la propriété du foncier qui est acheté définitivement par un office foncier solidaire qui le loue aux occupants. Avantages : on obtient un ‘prix de sortie’ des appartement nettement moins cher et ne pouvant faire l’objet de spéculation. La commune décide de diminuer de 30 % la taxe foncière pour les logements qui s’inscriront dans ce dispositif.
Afin de donner un nouvel élan au jumelage avec la commune bavaroise de Herzogenaurarch, une commission extra-municipale jumelage va être créée. Elle comprendra 2 élus de la majorité, 1 de l’opposition, 2 représentant associatifs et 2 représentants de la communauté éducative.
Les tarifs municipaux s’appliquant à partir de la rentrée sont ré-évalués d’environ 4,8 % pour tenir compte de l’évolution du coût de la vie.
Afin de continuer le partenariat avec Ecopôle, qui existe depuis 2011, une convention pour 3 ans va être signée. Chaque année, un avenant précisera les interventions d’Ecopôle dans les domaines de l’éducation à l’environnement et dans différents domaines du Développement Durable.
La convention datant de 1998 entre l’Education Nationale et la Mairie permettant l’intervention d’éducateurs sportifs dans les écoles de la commune va être revue pour proposer aux enfants lucéens un parcours pédagogique cohérent entre les activités physiques proposées à l’école et les activités proposées par la Mairie, ainsi que la participation des éducateurs sportifs de la Mairie aux activités physiques en milieu scolaire.
Le règlement intérieur des activités proposés aux enfants (accueil périscolaire, accueil du mercredi, accueil de loisirs, animation sportive, animation jeunesse, restauration scolaire, étude surveillée, stages et séjours) va être clarifié : plus de réservation/annulations pour l’accueil périscolaire du matin et du soir, ...
Par ailleurs, une convention avec l’association Handisup permettra l’intervention d’un accompagnant éducatif et social pour faciliter l’accueil de jeunes en situation de handicap dans les activités ‘enfance-jeunesse’ proposées par la municipalité.
Informations :
Les rendez-vous de la transition en 2022-2023 :
le 11 octobre : les économies d’énergie ; le 16 novembre : comment réduire nos déchets ; le 21 janvier 2023 : comment bricoler pour la planète des composteurs et des nichoirs à oiseaux (qui seront installé par les jeunes de l’animation jeunesse) ; le 7 mars : cuisiner autrement ; en mai : comment protéger la biodiversité au quotidien (avec les apiculteurs lucéens et les associations locales).« Imaginer ensemble l’avenir du centre-ville » : le Samedi 1er octobre, Forum participatif de 10h à 13h, sur le mail de l’Europe.
titre documents joints :- info document (PDF - 70.5 ko)
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Le Haut Conseil pour le climat : la France "doit mieux faire"
3 juillet 2022, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - Climat - #Développement DurableL’institution indépendante, chargée depuis 2019 d’éclairer les politiques de lutte contre le réchauffement climatique, a publié son rapport annuel mercredi 29 juin. Dans ce document de 180 pages, elle relève que "les impacts du changement climatique s’aggravent en France". Et de citer les récents épisodes de sécheresse, les vagues de chaleur ainsi que les pluies extrêmes, responsables d’inondations...
Le rythme annuel de réduction des émissions de gaz à effet de serre doit doubler
Après la baisse des émissions de gaz à effet de serre (GES) liée à l’impact économique de l’épidémie de Covid-19, les émissions ont de nouveau augmenté en France d’environ 6,4% de 2020 à 2021. Le niveau d’émissions reste cependant inférieur à celui de 2019.
Mais le rythme de réduction est très insuffisant pour répondre aux objectifs de la France de la COP 21. D’autant que l’Europe va augmenter les ambitions de réduction en les portant de -40 % à -50 % d’émissions brutes en 2030 par rapport à 1990.
Cela "implique un doublement du rythme annuel de réduction des émissions pour atteindre environ -16 Mt éqCO2 en moyenne sur la période 2022-2030", contre -8,1 Mt éqCO2 depuis 2010, détaille le HCC.
Rappel : En France, le secteur le plus émetteur reste celui des transports (31%), devant l’agriculture et l’industrie (19% chacun), le bâtiment (18%) et l’énergie (11%). Le secteur forêts-bois et utilisation des terres permet quant à lui de contrebalancer environ 4% des émissions nationales.Des politiques publiques trop peu conformes aux ambitions
La « stratégie nationale bas carbone » comporte 25 orientations. Mais seules 6 de ces orientations comportent des mesures à la hauteur des ambitions affichées.
Le Haut Conseil pour le climat (HCC) cite par exemple des "politiques de rénovation des bâtiments trop rarement fléchées vers la rénovation complète". Il relève par ailleurs des insuffisances sur le levier de l’"efficacité énergétique", une trop importante "consommation d’énergies fossiles" et un "signal-prix dans les transports" insuffisant et donc incapable de faire évoluer les usages. Avec un tel bilan, "des risques majeurs de ne pas atteindre les objectifs fixés par la France pour la réduction des gaz à effet de serre persistent", s’inquiète l’institution.
Le HCC insiste sur l’approche sociale et équitable qui doit sous-tendre ces transformations. Il préconise, entre autres, "des dispositifs d’accompagnement et, plus largement, de réduction des inégalités, afin de réduire la vulnérabilité des ménages les plus modestes aux coûts de transition". Et ce jusqu’au "redéploiement des métiers et des compétences potentiellement menacés par les politiques climatiques".La planification écologique commence tout juste à prendre forme
Le HCC se félicite de voir qu’en 2021, "la gouvernance de la transition climatique a été renforcée". En France, pour la première fois, la Première ministre est en charge la planification écologique, épaulée par deux ministres : à la Planification énergétique et à la Transition dans les territoires.
le HCC qui invite à "décliner de manière opérationnelle la planification écologique centrée sur le Premier ministre", à "adopter une vision d’ensemble d’une transition climatique juste" et à "décliner à toutes les échelles lors de la coconstruction de la Stratégie française sur l’énergie et le climat".La France n’est pas prête à faire face au réchauffement climatique
"Si les actions d’adaptation sont locales, une vision stratégique globale et nationale, qui anticipe les impacts du réchauffement et les relocalisations, est nécessaire", souligne encore le HCC, mettant en garde contre le "risque important" de la "maladaptation". "La France n’est pas prête à faire face aux effets du réchauffement climatique", tranche le rapport, qui détaille abondamment les effets déjà perceptibles en France de la hausse moyenne des températures.
Dans un contexte de crises énergétique et alimentaire déclenchées par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le HCC souligne que "la réponse de la France doit privilégier les actions contribuant à la résilience aux chocs externes et à la réduction accélérée des émissions de gaz à effet de serre". Alors que la France a annoncé la possible réouverture de la centrale à charbon de Saint-Avold, il rappelle que "les mesures d’urgence (...) pourraient avoir des conséquences structurelles sur la trajectoire d’émissions à long terme, et nuire à l’atteinte des objectifs climatiques sectoriels si ces mesures sont maintenues sur le long-terme".
Dans ce rapport, l’institution met enfin en lumière l’imbrication de la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre et de la résilience face aux crises. Ainsi, "la sobriété" permet "de renforcer l’indépendance aux importations d’énergies fossiles et d’engrais minéraux, tout en poursuivant les objectifs climatiques", explique le HCC. De même, poursuit le rapport, "l’accélération du déploiement des énergies renouvelables et l’évolution des pratiques de production agricoles vers moins d’engrais azotés minéraux peuvent contribuer à la baisse des émissions, tout en réduisant la dépendance commerciale vis-à-vis de la Russie et d’autres pays".
Le résumé qui précède est inspiré de l’article de FranceTvInfo : Pour le lire cliquer ici.
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