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Emploi, chômage :
Les chiffres de fin juin (Pôle Emploi, INSEE)
21 août 2022, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #EmploiUne situation qui semble stabilisé :
L’INSEE annonce une relative stabilité des chiffres du chômage.Du côté de Pôle Emploi, on fait un constat assez similaire :
les chômeurs de cat A sont en légère hausse depuis 2 mois, mais les chômeurs de cat B et C sont en légère diminution.
Au total le nombre des chômeurs de cat A, B, C et D est stable depuis avril.
le nombre des chômeurs de longue durée (plus d’un an) est en légère diminution.
Le nombre des offres d’emploi enregistrées accuse une légère baisse depuis mars 2022, mais reste au-dessus de la période d’avant Covid.
Remarque complémentaire à propos des types de contrats de travail :
Les statistiques de l’INSEE permettent de suivre de façon un peu plus précise l’évolution des différents types de contrat de travail.
A de nombreuses reprises, nous avons souligné que la ‘reprise’ post-Covid s’est accompagnée d’une diminution des DCI et d’une augmentation des CDD et intérim, et surtout des ‘autres contrats’ (précaires).
Voici les données plus détaillées :
Elles permettent de constater que ce sont surtout les CDD (plus que l’intérim) qui ont augmenté.
Elles permettent aussi de constater que la croissance des ‘autres contrats’ se répartit de façon égale entre la croissance du nombre des apprentis et la croissance du nombre des auto-entrepreneurs, emplois « hubérisés », …Remarque complémentaire à propos des ruptures conventionnelles :
Une récente étude de la DARES (Direction des études et statistiques du Ministère du travail), reprise par certains quotidiens, montre que le nombre de ruptures conventionnelles a fortement augmenté entre 2013 (316 700 la première année) et 2021 (454 000), malgré un léger recul en 2020, conséquence de la crise sanitaire (427 400).
Ce dispositif « permet à l’employeur et au salarié en CDI de convenir, d’un commun accord, des conditions de la rupture du contrat de travail qui les lie. Contrairement à la démission, la rupture conventionnelle ouvre droit aux allocations-chômage, en plus d’une indemnité de départ au moins égale à l’indemnité de licenciement. ».
En comparant ces chiffres avec ceux des démissions, l’auteur en déduit que « Cela laisse penser que les employés sont majoritairement à l’origine [en 2021 et 2022] de ces ruptures de contrats (...) »
Ces conclusions semblent un peu hâtives. Il me semble qu’il faudrait également inclure le nombre des licenciements non économiques (à l’initiative des employeurs).
Voici cette comparaison (les chiffres des démissions et des licenciements sont extraits des statistiques de Pôle Emploi sur les entrées/sorties du chômage) :
Le nombre des « autres licenciements » est du même ordre de grandeur que les ruptures conventionnelles, et il est en nette croissance ces deux dernières années.
Donc : pas de conclusion hâtives...Il y a 0 message(s) de forum -
Il faut taxer les super-profits de Total
Appel de {’350.org’}
31 juillet 2022, par Patrick Cotrel - #Energies - Climat - #Développement DurableLa pire multinationale française en termes d’émissions de gaz à effet de serre, le géant pétrolier Total, a hier annoncé à ses actionnaires un bénéfice net record de 5,7 milliards de dollars au deuxième trimestre. Alors même que ce bénéfice n’aurait jamais pu être enregistré si Total n’avait pas tiré profit de la guerre en Ukraine.
Une autre raison d’être en rage : Total utilise ces profits pour financer de nouveaux projets de combustibles fossiles qui comptent parmi les plus destructeurs de la planète. C’est le cas de l’oléoduc East Africa Crude Oil Pipeline. Et à ce jour les communautés affectées en Ouganda n’ont toujours pas reçu l’argent promis par Total pour utiliser leur terre.
Malgré la demande de l’Agence internationale de l’énergie de mettre fin aux nouveaux investissements dans les combustibles fossiles, Total mène une course au gaz en Afrique et a conclu ces derniers jours des accords d’un milliard de dollars en Algérie et en Afrique du Sud pour extraire et brûler davantage de combustibles fossiles du continent.
L’intensification des impacts climatiques à travers le monde n’est pas un accident, c’est précisément la manifestation de cette cupidité illimitée de l’industrie des combustibles fossiles.
Et ce n’est pas fini : alors que TotalEnergies essaye de noyer le débat en s’engageant à baisser le prix à la pompe, il faut rappeler que cela ne leur coûtera que 500 millions, un montant ridicule par rapport à ces bénéfices. Il est donc désormais impérieux que les pouvoirs publics s’emparent de ces milliards pour financer des énergies propres abordables ou encore l’isolation des logements et lutter contre la baisse du pouvoir d’achat tout en accélérant la transition écologique : c’est ce que nous demandons !
Mais la Première Ministre, E. Borne, n’est pas de cet avis :
Plutôt que d’instaurer une taxe, Elisabeth Borne préfère "demander" aux entreprises "d’aider les Français". "C’est ce qu’ils ont fait en baissant le prix à la pompe de 0,20€ à partir de septembre".
Pour en savoir plus, cliquer ici. -
Edito de la lettre écologie de Médiapart
Canicule : allô le gouvernement ?
20 juillet 2022, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - Climat - #Développement DurableRemarquable édito de Jade Lindgaard dans la ’lettre écologie’ quinzomadaire de Médiapart :
Edito :
Canicule : allô le gouvernement ?
Par Jade Lindgaard
Vous vivez sur quelle planète ? La nôtre est en train de se consumer. Plus de 808 000 hectares de forêt ont brûlé en Europe depuis le début de l’année, soit quatre fois plus que la moyenne annuelle de 2006 à 2021. En France, près de 35 000 hectares de zones forestières ont été ravagées par les flammes depuis janvier 2022. C’est 6,5 fois plus que la moyenne.En Gironde, près de 37 000 personnes ont été évacuées. La dune du Pilat est menacée par l’effondrement de son écosystème. Les cendres y recouvrent désormais le sable. Les monts d’Arrée, l’un des trésors de la Bretagne, ont été dévorés par les flammes. Il a fait 42,6 °C à Biscarosse, 40 °C à Dieppe et au Touquet, 40,5 °C à Paris et 39,3 °C à Brest.
La France n’a pas un problème de « record triste d’incendies », comme l’a formulé le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, à la sortie du conseil des ministres mercredi 20 juillet. Elle subit les impacts catastrophiques du dérèglement climatique.
Ces effets vont s’aggraver avec chaque nouvelle goutte de pétrole tombée dans un réservoir de véhicule. Tout nouveau litre de kérosène versé dans un réservoir d’avion – cela vaut aussi pour les jets privés de Martin Bouygues, Bernard Arnault et François-Henri Pinault qui ont, à eux trois, émis ces dernières semaines l’équivalent de quarante-trois ans d’empreinte carbone d’un Français moyen –. Ou encore avec chaque kilowattheure de gaz brûlé dans une chaudière.
Et vous nous proposez de faire des « petits gestes du quotidien » ? De débrancher les prises électriques, de couper le wifi quand on part en vacances et de « baisser un peu la clim » ?
Aucune prise de parole présidentielle au plus fort des incendies pour expliquer le lien avec le désastre climatique. Aucun ministre pour faire la pédagogie des bouleversements irréversibles du système Terre alors que le pays subit des pics historiques de température. Aucune personnalité de la majorité présidentielle pour expliquer qu’il va falloir réorganiser de fond en comble notre économie et notre société pour faire face aux dérèglements du climat.
Cher gouvernement et cher président, merci de redescendre de votre Olympe et de rejoindre nos rangs de pauvres mortels. Les pieds sur une terre calcinée et les yeux rivés sur les fumées des mégafeux.
D’autre articles sont également consultables sur cette ’lettre’. Par exemple, ’Climat : un été aux airs d’apocalypse’, ’La canicule aux urgences : « On freine les admissions, on trie, le risque d’erreur est accru » ’, ’Malgré le recours au charbon, la transition énergétique allemande relancée au pas de charge’, ’L’Allemagne prend le virage d’une agriculture plus écologique’, ...
Pour consulter la ’lettre écologie’ de Médiapart, cliquer.
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Pouvoir d’achat : Les propositions du groupe écologiste à l’Assemblée nationale
18 juillet 2022, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement Durable
Le Gouvernement d’Elisabeth Borne vient de déposer un projet de loi pour protéger le pouvoir d’achat. Il contient des mesures ponctuelles qui ne permettent pas de protéger le pouvoir de vivre, c’est-à-dire de se projeter dans l’avenir en bonne santé, dans un environnement protégé où les richesses sont partagées.
Le groupe écologiste à l’Assemblée agit déjà pour proposer des avancées pour le climat et la justice sociale.Lors de sa déclaration de politique générale, la première ministre avait déclaré que la France devait sortir des énergies fossiles. C’est pour cela que nous proposons l’arrêt des projets qui facilitent l’importation du gaz de schiste américain.
Nous voulons au contraire l’indépendance énergétique avec une prise à 100 % des travaux de rénovation thermique.Protéger le pouvoir de vivre, c’est aussi sortir d’un système qui creuse les inégalités pendant qu’il y a des entreprises qui s’enrichissent pendant cette crise.
Nous voulons la sur-taxation des entreprises pétro-gazières qui augmentent leurs bénéfices à mesure que le coût de l’énergie augmente pour les citoyen·nes.Notre système met la tête sous l’eau des personnes qui peinent à la garder à la surface. Pas plus de 25 euros par mois pour les frais liés à des incidents bancaires.
Enfin, nous pouvons enfin gagner la bataille de la déconjugalisation de l’Allocation Adultes Handicapés. Le Gouvernement se dit prêt à adopter cette mesure de justice sociale en 2024, pourquoi attendre, nous en avons besoin dès maintenant !
Soutenez des propositions écologistes !
Pour lire le détail des propositions des écologistes, cliquer ici.
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L’obstination pro-nucléaire de E. Macron
14 juillet 2022, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - ClimatSans tapage (ni débat), mais avec obstination, E Macron renforce son action politique en faveur du développement du nucléaire.
Plusieurs actes récents (mais peu commentés) le confirment.Le stockage des déchets nucléaires :
Les différent gouvernements qui se sont succédé ont pour projet d’enfouir ces déchets hautement dangereux (pour des milliers d’années) à 500 mètres sous terre à Bure (Lorraine). Beau cadeau pour les générations à venir, ce projet a fait l’objet de nombreuses contestations et d’une enquête publique… qui a donné le résultat escompté (=oui).
Trois jours après la prise de fonction du gouvernement, plusieurs ministres ont signé deux décrets rendant d’ « utilité publique » et d’« intérêt national » le projet de centre de stockage en couche géologique profonde de déchets radioactifs Cigéo à Bure, allant à l’encontre de la transition écologique et de la cohésion des territoires.
Vite fait, bien fait, sans bruit !Le nucléaire, énergie de ‘transition’ ?
Dans un article récent, j’écrivais :
« Il y a quelques mois, la Commission Européenne (sous la présidence de notre Président français, spécialiste des beaux discours sur la transition énergétique) a élaboré un projet de règlement permettant de faire financer par l’Europe des projets d’investissements dans les domaines du gaz et du nucléaire (dans la mesure où ils permettraient d’éviter des énergies issues du charbon - plus polluant).
En fait, ce projet a été l’occasion d’une alliance entre la Hongrie, la Pologne (peu regardant sur les règles de l’État de droit, mais attachés à l’utilisation du gaz russe…), et … la France, qui défendait son nucléaire national (échec industriel et financier…et pour la santé et la sécurité : les piscines contenant les déchets radioactifs pour des milliers d’années des centrales sont en train de déborder...).
Mais heureusement, le 14 juin, les Commission « Environnement et Affaires Economiques » et « Environnement » du parlement européen ont examiné de près ce projet. Et elle se sont déclarées CONTRE (76 contre et 62 pour), en dénonçant cette tentative de « légalisation du greenwashing ».
Bien entendu, l’affaire n’est pas jouée, car l’action des lobbys et des intérêts nationaux va faire rage, en attendant le vote en plénière du parlement européen, début juillet. »
Pour relire cet article, cliquer ici.
Et cette crainte s’est confirmée : le parlement européen en plénière a rejeté l’exclusion du gaz et du nucléaire comme énergies de transition (pouvant recevoir des aides financières) par 328 voix contre 278.
Le groupe Vert Européen a publié un communiqué qui précise : "« C’est le résultat d’une opération anti-écologique menée par la France : pour sauver une filière nucléaire en perdition, le président Macron a conclu un pacte faustien avec les pays pro-gaz. Car le nucléaire n’avait pas de majorité sans le gaz, et le gaz n’avait pas de majorité sans le nucléaire. C’est une alliance anti-écologique qui a gagné aujourd’hui.
C’est, hélas, l’occasion de constater, une fois de plus, que libéraux, conservateurs et nationalistes sont des adversaires résolus du climat et des générations futures.
Nous avons besoin d’investir massivement et urgemment dans les énergies renouvelables et dans l’efficacité énergétique. La sortie des énergies fossiles est une priorité absolue pour endiguer le changement climatique. Pendant ce temps-là, le nucléaire, une source d’énergie dangereuse et inadaptée au dérèglement climatique, engloutit des milliards d’euros, alors qu’il ne produira pas à temps l’énergie dont nous avons besoin et qu’il nous laisse sur les bras des déchets dont nous ne savons que faire.
En permettant la labélisation du gaz comme énergie durable, la Commission renforce notre dépendance énergétique et condamne l’Union européenne à continuer de financer la guerre que Poutine mène en Ukraine. Selon Greenpeace, ce sont 4 milliards d’euros par an qui iront à la Russie de Poutine, via de nouveaux projets gaziers, pour un total de 32 milliards d’euros d’ici 2030 et cela sans même compter le gaz et le pétrole que nous lui achetons toujours. Par ailleurs, la Russie exporte aussi sa technologie et du combustible nucléaire vers l’Union européenne, réduisant encore un peu plus notre indépendance énergétique.
Les gouvernements autrichien et luxembourgeois ont annoncé qu’ils déposeront une plainte auprès de la Cour de justice de l’Union européenne, puisque cet acte délégué ne correspond pas aux critères annoncés dans le règlement sur la taxonomie. Le combat continue. »
Précisions sur le vote des députés français :
2 Députés LFI ont voté Pour (M. Aubry et Y. Omarjee), un s’est abstenu (E. Maurel) et 3 étaient absents.
Les ‘En Marche’ ont voté CONTRE (dont Nathalie Loiseau et Pascal Canfin), soit 21 contre et un absent. Seuls Catherine Chabaud et Pascal Durand ont voté POUR.
Les 8 député.e.s de droite ont voté CONTRE (dont FX Bellamy, B. Hortefeux et N. Morano).
L’ensemble des 14 député.e.s d’extrême droite présents a voté CONTRE, sauf F. Pirbacas qui s’est abstenu (8 absents).L’État au secours d’EDF
L’État français aura bien besoin de l’Europe, car le nucléaire est un gouffre !
L’État a déjà renfloué EDF, par exemple pour indemniser la Finlande (1 milliard €), suite au retard accumulé dans la construction de l’EPR finlandais. Mais aussi pour faire face au coût de l’EPR de Flamanville, passé d’un coût initialement prévu à 3,5 milliards€, mais qui va atteindre les 20 milliards€, alors qu’elle ne fonctionne toujours pas… Bref, la dette d’EDF se monte à 60 milliards € !
A cela, il faut ajouter le coût du projet d’un nouveau type de centrale nucléaire affiché par E. Macron, … mais qui ne sera pas opérationnel avant 10 ans minimum.
A cette équation impossible, E. Macron répond par la nationalisation d’EDF ! Ainsi, il pourra renflouer les caisses d’EDF et financer l’énorme investissement qu’il annonce dans le nucléaire.
Mais, bien entendu, cela ne résout pas deux contradictions majeures :c’est dès maintenant, et pas dans 10 ans, qu’il faut être capable de nous passer du gaz et du pétrole russes et de cesser de donner à Poutine 20 milliards€ chaque mois !
c’est dès maintenant qu’il faut diviser par 2 nos émissions de Gaz à Effet de Serre pour respecter nos engagements pris lors de la COP 21 de Paris et obtenir une neutralité carbone en 2050.
Et pour y arriver, il ne suffit pas de prononcer un Nième beau discours sur la sobriété en matière d’énergie.
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